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Marc, je viens de lire ton post et je ne peux que faire une seule chose : je vais dès la fin de ce post me servir un verre de vin et le boire en ton honneur, en l'honneur de celui qui est un père pour son fils et un homme pour sa femme. Je pense que tout le monde ne peut pas affirmer ça ... oserais-je, dès lors, te dire que tu es un homme qui a de la chance ?
Dur dur parfoisEn ce 14 juillet 2010, j’ai officiellement vécu plus de temps en fauteuil que debout !?? Depuis 5h 45 de ce jour, cela fait 19 ans que je suis tétraplégique. On pourrait penser que c’est un anniversaire banal, surtout après tant d’années ! Et bien Non ! Le reflet dans le miroir n’est pas l’homme que je suis. Je vie avec mon handicap, mais je ne l’accepterai jamais !!! Je vais certainement en choqué certains, mais en ce jour bien spécial, je m’apprête à enivrer les larmes de mon cœur pour oublié ce que je suis. Dans quelques verres je serais dans l’oubli d’un moi que je haie, et demain, Pinocchio se fera laver les fesses. Mais pour l’heure je lève mon verre à la recherche « Que celle-ci aboutisse pour que jamais plus personnes n'ai à souffrir de l’immobilité » Car je me sens tel un prisonnier enfermé dans un corps figé, et cela, alors que je ne suis coupable de rien !!! Cette injustice et le lourd prix à payer pour un délire qui à mal terminé. Aujourd’hui chaque gestes doit être l’œuvre d’un marionnettiste appeler plus communément « tierces personne(es) ou infirmier(es) » Alors même si mon comportement est controversable, ce soir c’est avec un regard floue que j’observerai la fête. L’orque la nuit s’illuminera, une larme perlera sur ma joue, une larme amère au gout de 19 ans de combats et de souffrances. C’est un message dur, mais si ce que je nome « les larmes de mon cœur » dissuade ne serait-ce qu’une seule brebis de ne pas s’égarer, alors ce message aura été utile. Pour moi il est sans doute trop tard et je ne peux que témoigner des conséquences d’un handicap qui pourrit ma vie. Je terminerai sur une petite touche d’optimisme en avouant que lorsque mon regard croise celui de ma femme ou bien de mon fils, je suis vraiment heureux d’être en vie, mais à l’encontre, je suis si triste d’être ce que je suis.Marc BENOIT http://www.youtube.com/watch?v=mKi4Hh3hDqw&feature=related
Daniel,Il y a du vrai dans ce que tu écris, et la culpabilité est sans doutes une des faiblesse dont j'ai à rougir. Le jour ou la mort à pris mon frère j'ai pris perpétuité, et rien ne fera que ma peine s'atténue (dans les deux sens du terme). Ma responsabilité dans son décès n'est pas une cause, mais un effet qui ronge un cœur emplie de souvenir. Ma peine va et vient au grès d'un temps que j'aimerais ensoleiller, et mes nuits sont un cauchemar d'êtres partie trop tôt. Mais demain le soleil sera au rendez-vous, et mon pansement accompagnera ma journée. MarcPour ce qui est de la responsabilité de ses actes, mes préceptes rejoignent ceux de Sylvia. Je pense que Daniel me faisait part d'un concept dans le cadre d'une disparition soudaine.
C'est quand même un peu difficile Danielle de se dire qu'on est responsable mais pas coupable (surtout dans le cadre de quelqu'un qui commet un crime, comme dans l'exemple que tu nous donnes).Je pense que ce serait plus juste de dire que l'on est responsable de ses actes mais qu'être responsable de ses actes ne veut pas dire forcément être coupable de ... et donc engendrer une culpabilité. Il y a effectivement des situations où nous n'avons pas vraiment le choix, nous subissons dans ce cas là ... Mais il y a aussi des situations où nous avons le choix de la décision et là, ça me semble un peu trop simple de se dire "je suis responsable, mais bon je ne suis pas coupable". A côté des choses évidentes, il y a aussi des situations où nous nous sentons coupables tout simplement parce qu'on se dit à postiori qu'on aurait pu changer le cours des évènements en faisant telle ou telle chose, ou en disant tels ou tels mots .... mais ce ne sont là que des suppositions, car personne ne peut remonter le cours du temps pour voir si concrètement la chose qu'on se dit qu'on aurait pu faire, le mot qu'on se dit qu'on aurait du dire, aurait réellement changer quelque chose. Faut-il dès lors se sentir coupable d'une situation qui nous échappe, qui nous a échappé ? Je crois que non, mais je comprends que c'est facile à dire mais beaucoup plus difficile à appliquer. Je pense que le plus important c'est de se dire qu'il faut aller de l'avant, essayer de tourner la page (ça ne veut pas dire oublier celui ou celle qui nous manque), mais comme le dit si bien Marc, la vie doit continuer ... et autant que ça se passe le mieux possible