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mercredi 7 juin 2006, 12h51 Des chercheurs de Harvard se lancent dans le clônage thérapeutique BOSTON (AFP) - Des chercheurs en médecine liés à l'université de Harvard ont indiqué mardi avoir commencé à travailler sur le clônage d'embryons humains dans le but de créer des cellules souches à des fins thérapeutiques.Ces recherches sont, précisent-ils, financées par des dons privés pour éviter de se voir priver de fonds publics alors que le sujet des cellules souches embryonnaires est au coeur d'une épineuse bataille politique aux Etats-Unis.Selon les chercheurs de l'Institut de recherche de Harvard sur les cellules souches (HSCRI), ce projet vise à créer des lignes de cellules spécifiques permettant de trouver des traitements pour une vaste gamme de maladies incurables affectant jusqu'ici des dizaines de millions de gens.Il y a quatre ans, George W. Bush avait décidé d'interdire tout financement fédéral de nouvelles lignes de cellules souches embryonnaires, vivement contestées par la droite religieuse américaine, l'une des bases électorales du président américain.Dans un communiqué mardi, le président de Harvard, Lawrence Summers a insisté sur le bénéfice potentiel de ces recherches."Si nous comprenons et respectons les croyances des opposants à ces recherches, nous sommes tout aussi convaincus que les besoins médicaux d'innombrables enfants et adultes justifient que l'on fasse avancer ces travaux", dit M. Summers.Les cellules souches embryonnaires peuvent être développées au sein des 200 types de cellules présentes dans le corps humain, et utilisées pour remplacer les tissus malades."Utiliser une cellule embryonnaire plutôt qu'une cellule de la peau accroît les chances de succès du transfert", explique George Daley, directeur d'une des trois équipes de recherche, basée à l'hôpital des enfants de Boston.Le laboratoire de M. Daley utilise des oeufs non fertilisés et embryons non viables de femmes ayant recours à la fécondation in vitro, qui auraient autrement été détruits.Source : http://fr.news.yahoo.com/07062006/202/des-chercheurs-de-harvard...
Encore une autre source de cellules ...
TITRE : Des chercheurs américains auraient obtenu des cellules souches à partir de cellules germinales humaines VALENCE (Espagne), 3 avril (APM) - Des chercheurs de la société américaine PrimeGen Biotech ont annoncé samedi qu'ils avaient obtenu des cellules souches à partir de cellules germinales masculines. Ce travail inédit, qui n'a pas été encore publié, a été présenté samedi à Valence lors d'un colloque international consacré aux recherches sur les cellules souches. S'il est validé, les cellules germinales constitueraient alors une nouvelle source de cellules souches. "Les cellules germinales isolées à partir de testicules humains adultes peuvent être reprogrammées pour avoir la capacité de se différencier en cellules utilisées en médecine régénératrice", ont indiqué les chercheurs dans leur présentation en Espagne. Les chercheurs ont travaillé à partir de cellules isolées de testicules d'hommes âgés de 26 à 50 ans, qu'ils ont pu reprogrammer pour obtenir des cellules souches, puis différencier en différents types cellulaires. "Nous avons pu, de manière reproductible, obtenir des cellules différenciées de coeur, de cerveau, d'os et de cartilage et nous allons maintenant tester si ces cellules s'incorporent aux tissus", a indiqué un des responsables du secteur recherche et développement de PrimeGen Biotech, Francisco Silva. Dans son dernier numéro de mars, la revue Nature a publié une étude allemande montrant la possibilité d'obtenir des cellules souches pluripotentes à partir de cellules spermatogoniales prélevées sur des souris. Gerd Hasenfuss de l'Université Georg-August de Göttingen et ses collègues ont réussi à les faire se différencier en différents tissus. co/eh/APM COJD3005 03/04/2006 17:00 ACTU
Les testicules, prometteur réservoir de cellules souches Des cellules présentes dans les testicules de souris mâles adultes se comportent comme des cellules souches embryonnaires, selon une étude publiée cette semaine dans l’édition électronique avancée de la revue Nature. Selon l’équipe de Gerd Hasenfuss, cela pourrait constituer une source alternative de cellules souches, échappant aux réserves ou à l’hostilité soulevées par les recherches sur l’embryon.Depuis plusieurs années les scientifiques sont capables d’isoler les cellules spermatogoniales, les cellules précurseurs des spermatozoïdes, dans les testicules des souris et de les transférer chez une souris stérile. En 2004 l’équipe de Takashi Shinohara (Université de Kyoto) a réussi à obtenir des cellules souches pluripotentes à partir de cellules spermatogoniales prélevées sur des souris de quelques jours.Gerd Hasenfuss (Université Georg-August de Göttingen) et ses collègues ont eux réussi à extraire ces cellules dans les testicules de mâles adultes et à les faire se différencier en différents tissus (peau, cœur, cerveau..). Ces cellules, baptisées cellules souches germinales adultes multipotentes, présentent certaines caractéristiques des cellules souches embryonnaires. Si ces travaux sont un jour reproduits chez l’humain, ils signifieraient que les hommes adultes disposent d’une précieuse réserve de cellules souches. Précisons qu’une biopsie est nécessaire pour extraire les cellules spermatogoniales.Des chercheurs japonais ont par ailleurs montré que le sang menstruel des femmes pouvait être une source de cellules souches adultes. L’équipe de Shunichiro Miyoshi, de l’Université Keio de Tokyo, a cultivé des cellules de l’endomètre isolées dans les règles et ont constaté qu’elles permettaient d’obtenir beaucoup plus de cellules souches que les cellules issues de la moelle osseuse. Les cellules souches ainsi obtenues ont la faculté de se transformer en cellules du muscle cardiaque. Cécile Dumas(27/03/06) Source : http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060327.OBS1955.html
Cellules souches : ébullition en CaliforniePlusieurs entreprises californiennes envisagent de démarrer prochainement des essais cliniques en faisant appel à des cellules souches humaines. Les EchosDe notre correspondant à Palo Alto « L'adoption de la proposition 71 a d'ores et déjà galvanisé le secteur », assure le docteur Arnold Kriegstein, directeur de l'Institute for the Stem Cell and Tissue Biology de l'Université de Californie à San Francisco (UCSF). Selon lui, tous les scientifiques concernés par ce type de recherche en Californie sont en train de développer des plans stratégiques, réorganiser leurs programmes et embaucher de nouvelles compétences. D'abord parce qu'ils ont confiance dans le fait que l'argent du contribuable finira par arriver pour financer leurs recherches (« Les Echos » d'hier). Mais ce n'est pas la seule raison. « Les progrès que nous réaliserons dans ce domaine seront, de toute façon, soutenus financièrement par les investisseurs privés et l'industrie pharmaceutique et biotechnologique », affirme-t-il. Ainsi, l'UCSF embauche à l'heure actuelle à tour de bras des scientifiques spécialisés venus de tous horizons, dont les salaires sont pris en charge par l'université. Ceux-ci recrutent à leur tour des postdocs et des techniciens pour compléter leurs équipes. Au total, une soixantaine de laboratoires de l'université, répartis sur tout le territoire de l'Etat, sont concernés. L'industrie locale n'est pas en reste. Là aussi, les travaux sont repartis de plus belle depuis l'adoption de la proposition, en novembre 2004. Et les premiers résultats apparaissent déjà. En octobre dernier, StemCells, une des plus prometteuses firmes de biotechnologie de la Silicon Valley, a franchi une étape cruciale. Elle a obtenu le feu vert de son autorité de tutelle, la Food & Drug Administration (FDA), pour pratiquer un essai clinique sur des enfants atteints de malformations du cerveau entraînant la mort. Ces enfants, souffrant de la maladie de Batten, vont donc recevoir des cellules souches neuronales - dérivées de foetus - qui seront implantées directement dans le cerveau. L'essai clinique sera conduit par des scientifiques de l'Oregon Health & Science University. Ils espèrent que les cellules souches stimuleront le cerveau pour fabriquer une enzyme dont l'absence est la cause de la destruction accélérée des cellules saines du cerveau jusqu'à l'issue fatale. Selon le docteur Robert Steiner, qui dirigera cet essai, il s'agira bien d'une première mondiale, puisque jusqu'à présent on n'a transplanté que des cellules de cerveau matures pour combattre la maladie de Parkinson. Naturellement, la procédure d'autorisation a été minutieuse, la FDA - qui cherchait à s'assurer qu'il n'y aura aucun risque de développement d'une tumeur dans le cerveau - mettant plus d'un an avant de l'accorder. « Il est vrai qu'une fois que les cellules souches auront été transplantées, il ne sera plus possible de revenir en arrière », reconnaît Martin McGlynn, le PDG de StemCells. Non loin du siège cette start-up, à Menlo Park, un de ses concurrents directs, Geron, réalise aussi des progrès rapides. L'an dernier, cette entreprise s'est dit prête à transplanter des cellules souches dans la moelle épinière, pour lutter contre des accidents concernant la colonne vertébrale. Si elle parvient à ses fins, la firme californienne espère réussir à stimuler la création par le corps humain de cellules nerveuses. Afin, par exemple, de combattre la paralysie consécutive à un accident. La demande d'autorisation de Geron sur la pratique d'un essai clinique humain a fait naître beaucoup d'espoirs. Mais également quelques craintes de la part de la communauté scientifique américaine, qui se demande si passer directement d'expériences pratiquées sur des rongeurs à des êtres humains n'est pas prématuré. « De nombreux traitements qui marchent sur ces petits animaux échouent sur l'homme », souligne ainsi le docteur Jerry Silver, professeur de neuroscience à l'université de Cleveland. Alors que la technique pourrait s'appliquer à plus de 250.000 malades, uniquement aux Etats-Unis, la polémique enfle, les scientifiques impliqués dans les recherches de Geron estimant que leur technologie est sans risque. « Franchement, la dernière chose que souhaite voir une firme cotée en Bourse est l'échec cinglant de son essai clinique », fait remarquer Tom Okarma, le PDG de Geron, pour souligner que toutes les précautions ont été prises. Décidément très active, la firme vient d'annoncer qu'elle avait aussi réalisé une « preuve de concept » dans le domaine des tissus cardiaques. Des études réalisées conjointement avec l'université de Washington auraient montré que des cellules souches embryonnaires humaines avaient pu survivre et se développer lorsqu'elles ont été transplantées dans un muscle cardiaque de rats, en utilisant une technologie propriétaire développée par Geron. Ce qui ouvrirait la voie à un traitement préventif des infarctus du myocarde. Selon les résultats d'une étude présentée fin février lors d'une conférence sur la cardiologie tenue à Santa Fe (Nouveau-Mexique), la technique de Geron serait la plus prometteuse de toutes.MICHEL KTITAREFF Source : http://www.lesechos.fr/journal20060324/lec1_competences/4399896.htm
TITRE : Des vaisseaux sanguins totalement biologiques obtenus à partir des cellules du patient WASHINGTON, 20 février (APM) - Des chercheurs américains ont réussi à produire des vaisseaux sanguins entièrement biologiques, issus des propres cellules du patient, avec une architecture et des propriétés mécaniques similaires à celles des vaisseaux humains. Cette technique est décrite dans un article publié en avance sur le site internet de Nature Medicine. Depuis cette étude, les chercheurs ont avancé et ont même présenté de premiers résultats cliniques, chez trois patients, au dernier congrès de l'American Heart Association (AHA) à Dallas, en novembre 2005 (cf dépêche APM COIKF003), rappelle-t-on. L'efficacité clinique des vaisseaux artificiels, allogènes ou xénogènes est limitée par les problèmes de thrombose, rejet, inflammation chronique et mauvaises propriétés mécaniques, soulignent Nicolas L'Heureux, de la société Cytograft Tissue Engineering (Novato, Californie), et ses collègues. En isolant des cellules de patients ayant subi un pontage, ils ont produit des feuillets de fibroblastes en six semaines, qu'ils ont ensuite enroulés autour d'un support cylindrique temporaire à raison de trois révolutions. Après 10 semaines de maturation, les couches ont fusionné afin de former un tissu cylindrique homogène. Une fois deshydraté, ce tissu constituait un substrat acellulaire pour accueillir les cellules endothéliales provenant du même patient, pour former un vaisseau vivant, tapissé ensuite à l'intérieur, à nouveau, de cellules endothéliales du patient. Les vaisseaux obtenus présentaient des propriétés mécaniques similaires à celles de vaisseaux humains, avec l'expression de l'actine alpha spécifique du muscle lisse, "suggérant la régénération de la media vasculaire". Ils se sont montrés antithrombogènes et mécaniquement stables pendant huit mois in vivo. L'analyse histologique a montré une intégration complète du tissu et la formation de vasa vasorum. (Nature Medicine, publication en ligne avancée du 19 février) cd/fb/APM CDJBH003 20/02/2006 00:01 CARDIO
TITRE : Huntington: la greffe de neurones foetaux peut restaurer les fonctions motrices et cognitives sur plusieurs années, selon une étude française PARIS, LONDRES, 27 février (APM) - La greffe intrastriatale de neurones foetaux dans la maladie de Huntington peut restaurer les fonctions motrices et cognitives pendant plusieurs années mais ne permet pas de guérir la maladie, montrent les résultats à long terme d'une étude pilote française. Ces résultats jusqu'à six ans de suivi concernent les patients qui ont participé à une étude pilote française sur la greffe intrastriatale de neurones foetaux, indiquent Anne-Catherine Bachoud-Lévi de l'Inserm U421 à la faculté de médecine de Créteil (Val-de-Marne) et ses collègues, notamment le Dr Marc Peschanski. Les résultats à deux ans avaient été publiés en 2000 dans le Lancet, montrant un bénéfice à la fois sur les plans moteur et cognitif. Dans l'article à paraître dans Lancet Neurology, les chercheurs rappellent qu'à deux ans, deux des cinq patients greffés ne présentaient pas d'amélioration. Ces deux patients ont continué à décliner les années suivantes à un rythme similaire à des malades non greffés. Pour les trois autres, chez qui une amélioration ou une stabilisation motrice et cognitive avaient déjà été observées à deux ans, le bénéfice apparaît globalement maintenu sur six ans mais avec une détérioration de certaines fonctions. Alors que l'amélioration de la chorée en particulier a été maintenue pendant six ans pour deux patients et quatre ans pour le troisième, la dystonie, elle, a progressé régulièrement en intensité sur toute la période de suivi pour deux patients et après quatre ans de suivi pour le dernier patient. Sur le plan cognitif, les performances aux différents tests neuropsychologiques étaient globalement stables à six ans. En parallèle, les chercheurs ont mesuré le métabolisme cérébral des patients, notant une activité hétérogène, avec globalement une augmentation dans le cortex frontal à l'endroit précis de la greffe mais une baisse progressive dans d'autres zones cérébrales. Ces résultats montrent que la greffe de neurones foetaux peut apporter un bénéfice prolongé, à la fois sur le plan clinique que sur l'activité cérébrale, mais qu'elle ne constitue par un traitement curatif de la maladie de Huntington, concluent les chercheurs. Que la greffe de neurones foetaux permette une rémission des symptômes sans pour autant guérir la maladie apparaît logique à Anne-Catherine Bachoud-Lévi car cette technique "permet de réparer ce qui est déjà lésé" mais la mutation génétique de la maladie de Huntington est toujours présente, explique-t-elle à l'APM. Les bénéfices observés dans cette étude pilote attendent d'être confirmés par un essai européen dont les premiers résultats sont attendus "fin 2008", précise-t-elle. Ils vont notamment permettre de "déterminer des indications plus précises, des profils de patients" ainsi que "la fenêtre thérapeutique" de la greffe qui n'a pas de sens si le patient n'a pas de symptôme et n'est pas efficace lorsque la maladie est trop avancée. Cette étude de phase II prévoyait initialement 60 patients en France et en Belgique dans le cadre de deux programmes hospitaliers de recherche clinique (PHRC); elle a été étendue à l'Allemagne, la Finlande, l'Italie et la Suisse, sur un total de 120 patients. A ce jour, 32 patients ont été greffés dans les six centres franco-belges (Angers, Créteil, Lille, Nantes, Toulouse et Bruxelles), précise Anne-Catherine Bachoud-Lévi qui coordonne l'essai avec le Dr Marc Peschanski. Ce dernier ajoute que les Britanniques participent également à la validation de la greffe de neurones foetaux dans la maladie de Huntington mais avec un protocole un peu différent. La greffe est proposée à certains patients d'une cohorte suivie longitudinalement tandis que dans l'étude coordonnée par la France, les patients sont suivis un an avant la greffe puis au 12ème mois, ils sont randomisés entre la greffe immédiate et la greffe au 33ème mois, explique Anne-Catherine Bachoud-Lévi. L'amélioration de la procédure chirurgicale pourrait également avoir un impact sur l'effet thérapeutique. Dans ce nouvel essai, il a été prévu de greffer autant de neurones foetaux dans la partie antérieure du striatum, qui semble davantage impliquée dans des fonctions motrices, que dans la partie postérieure, qui, elle, intervient plus dans les fonctions cognitives, ajoute-t-elle. LA GREFFE DE NEURONES FOETAUX, L'APPROCHE LA PLUS AVANCEE La stratégie de la greffe de neurones foetaux semble la plus avancée dans le traitement de la maladie de Huntington car dans le domaine de la neuroprotection, Anne-Catherine Bachoud-Lévi et ses collègues ont pour le moment conduit une étude de phase I avec des capsules contenant du CNTF (ciliary neurotrophic factor) tandis qu'une autre équipe prévoit d'évaluer le CNTF en utilisant des vecteurs adénoviraux mais ces travaux en sont encore au stade préclinique. Cependant, la greffe de neurones foetaux et la neuroprotection sont complémentaires puisque la première stratégie vise à restaurer les fonctions tandis que la seconde pourrait stopper l'évolution de la maladie, souligne la chercheuse. Cependant, il faudra encore quelques années avant de débuter des essais cliniques évaluant l'association des deux approches. Différents médicaments testés n'ont pas eu d'effet sur la progression de la maladie -minocycline, coenzyme Q10 ou encore riluzole (Rilutek*, Sanofi-Aventis, indiqué dans la sclérose latérale amyotrophique): ils se sont avérés décevants en clinique alors que les résultats apparaissaient prometteurs dans des modèles animaux. Quant à la tétrabénazine (Xénazine*, OPi), qui sera le premier médicament à posséder une autorisation de mise sur le marché (AMM) spécifique (cf dépêche APM LDJBE001), Anne-Catherine Bachoud-Lévi rappelle qu'il s'agit d'un neuroleptique qui a une action symptomatique. Plusieurs représentants de cette famille sont déjà utilisés dans la maladie de Huntington et la chercheuse a déposé un dossier pour conduire un essai comparatif dans le cadre du PHRC 2006. Enfin, à plus long terme, Anne-Catherine Bachoud-Lévi espère qu'il sera possible de greffer, à la place des neurones foetaux qui présentent des contraintes d'organisation et de sécurité notamment, des neurones dérivés de cellules souches embryonnaires humaines. Le Dr Peschanski, qui a été le premier à importer en France ce type de cellules à des fins de recherche (cf dépêche APM LDIBL002), indique à l'APM que les travaux sont "bien avancés" mais il faudra encore plusieurs années avant de passer à l'évaluation clinique. (Lancet Neurology, édition accélérée en ligne du 27 février, 7 pages) ld/cd/APM LDJBR001 27/02/2006 18:43 SNC
SUJET : DECRET RECHERCHE EMBRYON BIOETHIQUE CELLULES SOUCHES -------------------------------------------------------------------------------- TITRE : Publication du décret autorisant la recherche sur l'embryon et sur les cellules embryonnaires PARIS, 7 février (APM) - Le décret autorisant la recherche sur l'embryon et sur les cellules embryonnaires a été publié mardi au Journal officiel. Très attendu par les chercheurs, ce décret était prévu dans la loi du 6 août 2004 relative à la bioéthique. Il décrit les conditions d'autorisation et de mise en oeuvre des recherches menées sur l'embryon, les conditions d'importation et d'exportation des tissus et cellules embryonnaires et foetaux à des fins de recherche et les conditions de conservation des cellules souches. Le décret stipule que la recherche peut être autorisée dans le cadre de travaux "susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs", c'est-à-dire "les recherches sur l'embryon et les cellules embryonnaires poursuivant une visée thérapeutique pour le traitement de maladies particulièrement graves ou incurables ainsi que le traitement des affections de l'embryon ou du foetus". L'autorisation d'un protocole de recherche est délivrée par le directeur général de l'Agence de la biomédecine, après avis du conseil d'orientation, pour une "durée déterminée qui ne peut excéder cinq ans". L'Agence de la biomédecine devra s'assurer de "la faisabilité du protocole et de la pérennité de l'organisme et de l'équipe de recherche". Elle prend en considération les titres, diplômes, expérience et travaux scientifiques du responsable de la recherche et des membres de l'équipe. Elle devra aussi "évaluer les moyens et dispositifs garantissant la sécurité, la qualité et la traçabilité des embryons et des cellules embryonnaires". Le décret précise également les profils des établissements pouvant obtenir l'autorisation de procéder à ce type de recherche. RECUEIL DU CONSENTEMENT DU COUPLE Le décret détaille les modalités du recueil du consentement du couple qui accepte de donner des embryons à des fins de recherche. "Lorsque le couple n'a plus de projet parental, le praticien [agréé pour les activités cliniques et biologiques d'assistance médicale à la procréation] peut proposer aux deux membres du couple, ou en cas de décès de l'un d'entre eux, au membre survivant du couple, de consentir à ce que les embryons conservés fassent l'objet d'une recherche, après avoir été informés des possibilités d'accueil de ces embryons par un autre couple ou d'arrêt de leur conservation". Le couple devra confirmer son consentement par écrit auprès de ce praticien à l'issue d'un délai de réflexion de trois mois. La recherche sur l'embryon peut également être proposée après qu'un diagnostic biologique réalisé sur l'embryon ait révélé une anomalie, ou bien sur les embryons surnuméraires dans le cadre d'une fécondation in vitro. DEMANDE D'AUTORISATION D'UN PROTOCOLE Le décret prévoit que "la demande d'autorisation d'un protocole de recherche sur l'embryon ou sur les cellules embryonnaires est adressée au directeur général de l'Agence de la biomédecine". Cette demande est accompagnée d'un dossier dont la forme et le contenu sont fixés par décision du directeur général de l'agence. "Dans le délai de quatre mois suivant la date de clôture de la période au cours de laquelle a été déposé le dossier complet, le directeur général de l'Agence de la biomédecine notifie à l'établissement ou à l'organisme demandeur la décision d'autorisation ou de refus d'autorisation. A l'issue de ce délai, l'absence de décision du directeur général vaut décision implicite de refus d'autorisation", indique le décret. La décision du directeur général et l'avis du conseil d'orientation sont transmis simultanément aux ministres chargés de la santé et de la recherche, qui disposent d'un délai d'un mois pour, s'ils l'estiment nécessaire: suspendre ou retirer l'autorisation dans le respect d'une procédure contradictoire ou demander un nouvel examen du dossier de demande d'autorisation. Toute recherche autorisée dans ce cadre est placée sous la direction "d'une personne responsable", chargée d'adresser à l'Agence de la biomédecine un" rapport annuel" sur ses travaux de recherche. Ces rapports contiennent en particulier "les informations relatives à la destination des embryons et des cellules embryonnaires ayant fait l'objet du protocole, notamment à leur destruction". La personne responsable est également chargée d'un "registre" des embryons et des cellules embryonnaires qu'ils détiennent. Ce registre mentionne l'organisme ayant fourni les embryons ou les cellules embryonnaires et leur code d'identification après anonymisation, l'intitulé du protocole de recherche, le nom du responsable de la recherche ou de l'activité de conservation, le nombre d'embryons et de lignées de cellules embryonnaires faisant l'objet d'une recherche, le nombre et la désignation de lignées des cellules souches embryonnaires conservées ou obtenues au cours de la recherche, les résultats des analyses concernant les marqueurs biologiques d'infection, le(s) lieu(x) de la recherche et de la conservation et la destination des embryons et cellules embryonnaires (recherche, cession ou destruction). De son côté, l'Agence de la biomédecine devra tenir un "registre national" des embryons et des cellules embryonnaires. IMPORTATION ET EXPORTATION DES CELLULES Le décret détaille les modalités d'importation et d'exportation de tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux à des fins de recherche. "Tout organisme qui importe ou exporte des tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux (...) doit être en mesure de justifier qu'ils ont été obtenus dans le respect des principes fixés par les articles 16 à 16-8 du code civil, avec le consentement préalable de la femme ayant subi une interruption de grossesse ou du couple géniteur dans le cas d'une assistance médicale à la procréation, et sans qu'aucun paiement, quelle qu'en soit la forme, ne leur ait été alloué", indique le décret. Seuls peuvent obtenir une autorisation d'importer ou d'exporter à des fins de recherche des tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux, les organismes titulaires de l'autorisation de procéder à une recherche sur l'embryon et les cellules embryonnaires, les titulaires de l'autorisation de conserver des cellules souches embryonnaires et ceux ayant déposé un protocole de recherche concernant des tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux prélevés ou recueillis après interruption de grossesse. Le directeur général de l'Agence de la biomédecine autorise l'importation et l'exportation de tissus et cellules embryonnaires ou foetaux à des fins de recherche, après avis du conseil d'orientation. Cette autorisation est valable pour la durée d'une année. Concernant la conservation des cellules souches embryonnaires à des fins scientifiques, tout organisme qui procède à cette étape doit également justifier que les cellules ont été obtenues dans les règles décrites ci-dessus. Comme pour l'importation, l'autorisation est délivrée, pour une durée qui ne peut excéder cinq ans, par le directeur général de l'Agence de la biomédecine, après avis du conseil d'orientation. L'Agence de la biomédecine évalue les conditions de mise en oeuvre de la conservation et vérifie notamment que les conditions d'approvisionnement, de conservation des cellules souches embryonnaires présentent des garanties suffisantes pour assurer le respect des règles en vigueur en matière de sécurité des personnes exerçant une activité professionnelle sur le site, et des dispositions applicables en matière de protection de l'environnement. (Décret n°2006-121 du 6 février 2006 relatif à la recherche sur l'embryon et sur les cellules embryonnaires et modifiant le code de la santé publique, Journal officiel du 7 février, texte 34). co/eh/APM COJB7001 07/02/2006 11:52 ACTU
Un forum sur les cellules souches à ParisCatherine Petitnicolas[16 janvier 2006]médecine. Sans rapport aucun avec l'affaire Hwang Woo-suk, du nom du chercheur coréen qui a reconnu avoir falsifié ses résultats sur l'obtention de onze colonies de cellules souches à partir d'embryons humains obtenus par clonage, les quatrièmes rencontres du Forum international des cellules souches (ISCF) viennent d'avoir lieu à Paris. Une association (1) encore jeune qui a le mérite de réunir des chercheurs de très nombreux pays, dix-sept en tout, tant européens – la France est représentée par l'Inserm – qu'australiens, japonais, nord-américains et même chinois, pour échanger des lignées de cellules et promouvoir les bonnes pratiques éthiques. Dans un domaine ultrasensible, où tant d'intérêts scientifiques, mais aussi économiques et politiques sont en jeu. «Vouloir aller trop vite ne peut que nuire au monde de la recherche qui a besoin de travailler sereinement», a souligné Christian Bréchot, le directeur général de l'Inserm, espérant que l'affaire Hwang ne va pas jeter l'opprobre sur ces travaux.«Mais un tel forum ne va pas s'ériger en juge» a tenu à ajouter Colin Blakemore, le directeur général du Medical Research Council (le pendant de l'Inserm en Grande-Bretagne) qui prend les événements coréens très au sérieux. «Ils soulignent l'importance de telles associations qui participent à la mise en place de nombreux mécanismes pour protéger les chercheurs de telles aventures.» Reste qu'il y aura toujours des imposteurs...(1) www.stemcellforum.org
Plus de 1 500 articles portant sur l’intérêt thérapeutique des cellules souches ont été publiés depuis janvier dernier. L’occasion pour le Quotidien du médecin de passer en revue les découvertes les plus marquantes de l’année sur le sujet. Un grand nombre de chercheurs se sont principalement intéressés aux cellules souches capables de se différencier en cellules nerveuses, avec l’espoir de parvenir à une première thérapeutique pour les patients atteints de maladie neurodégénérative. En matière de thérapie cellulaire, l’une des prouesses les plus notables de l’année écoulée reste la production d’un épithélium bronchiolaire complet à partir d’une lignée de cellules souches embryonnaires de souris. Elle est due à l’équipe Inserm du Dr Edith Puchelle (URM-S514, Reims). Cette découverte ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques pour des pathologies telles que la mucoviscidose.Le Quotidien du médecin, 05/01
Montpellier, futur leader pour la médecine régénératriceL’Institut de recherche en biothérapie de Montpellier a vocation à devenir l’un des centres européens leader en matière de médecine régénératrice (réparation des tissus et des organes à l’aide de cellules souches ou différenciées). Pour valider cette ambition, 14 millions d’euros ont été investis pour regrouper sur un même site les équipes de recherche. Deux collectivités territoriales (Montpellier-Agglomération et le Conseil régional) ont participé à hauteur de 6,7 millions. Malgré l’apport du CHU (6,3 millions d’euros) et de l’Inserm (760 000 euros), le maire de la ville, Georges Frêche, a regretté le désengagement de l’Etat pour un projet « qui sera leader en Europe ». Pour autant, cet institut a les moyens de son ambition, avec un bâtiment de 2 700 mètres carré, des équipes de recherche en biothérapie cellulaire et génique, et des activités cliniques et de production. Le bâtiment abritera 6 modules de recherche de l’Inserm et 4 laboratoires de recherche et de développement du CHU. Ce nouveau site ouvrira en 2007 et accueillera à terme 120 chercheurs. Des entreprises pourraient même se joindre à ce projet.Les Echos, 04/01
Des scientifiques britanniques sont parvenus à convertir des cellules souches embryonnaires humaines en cellules cartilagineuses, un pas encourageant qui pourrait déboucher sur la culture de cartilage en vue de transplantations. Ces recherches vont être publiées dans la revue scientifique Tissue Engineering.Une équipe composée de chercheurs de l'Imperial College de Londres, du St Mary's Hospital et de l'université de Bristol a pris des cellules souches embryonnaires humaines et les a fait croître en chondrocytes, ou cellules cartilagineuses, dans des boîtes de Pétri. La présence de cellules cartilagineuses a "encouragé" les cellules souches à se muer en chondrocytes.Les cellules cartilagineuses tapissent la surface osseuse des articulations et permettent aux os de glisser en douceur les uns sur les autres, faisant office d'amortisseurs ultraminces. La détérioration du cartilage articulaire peut résulter soit d'une destruction par blessure, soit d'une dégénérescence progressive au cours de toute une vie d'usage. Lorsqu'un dommage articulaire se produit, la guérison n'est pas aussi rapide ni aussi efficace qu'avec les autres tissus de l'organisme. Le dommage tend plutôt à se propager, les os frottant ainsi directement les uns contre les autres, avec des douleurs et une mobilité réduite à la clé.La détérioration du cartilage est actuellement traitée par transplantation de cellules cartilagineuses saines du patient, mais cette technique ne fournit qu'une quantité limitée de cellules et risque d'endommager le cartilage sur lequel elles sont prélevées. Cette nouvelle méthode pourrait fournir aux médecins du cartilage en quantité illimitée pour les transplantations requises dans la réparation de blessures, le traitement d'affections médicales, le remplacement de genoux et de hanches ou même en chirurgie esthétique.La capacité à cultiver du cartilage en utilisant des cellules souches pourrait avoir d'énormes implications pour nombre de problèmes médicaux. Le vieillissement de la population va inévitablement conduire à un accroissement des problèmes engendrés par l'allongement de la durée de vie des individus. Même si les médecins sont depuis des années capables de procéder à des remplacements d'articulations, il n'a pas été possible de remplacer le cartilage usé. "En remplaçant le cartilage, l'on pourrait pendant quelque temps éviter la nécessité d'un remplacement articulaire", a expliqué le Dr Archana Vats de l'Imperial College de Londres, principal auteur de l'article.On a établi que le mélange de cellules souches et de cartilage présentait des niveaux de collagène - protéine constitutive du cartilage - supérieurs à ceux que permet d'obtenir la simple culture de cellules cartilagineuses seules. Ce cocktail cellulaire a ensuite été implanté sur des souris, durant 35 jours, sur un "échafaudage bioactif" développé auparavant dans le cadre d'une collaboration antérieure entre des chercheurs en médecine et des ingénieurs à l'Imperial College. Lorsque l'échafaudage a été retiré, les scientifiques ont découvert que les cellules avaient formé du cartilage neuf, démontrant qu'il était non seulement possible de produire du cartilage mais également de le transplanter avec succès dans des tissus vivants.Le Dr. Anne Bishop, de l'Imperial College de Londres, et l'un des auteurs a ajouté: "Le potentiel des cellules souches est largement connu depuis de nombreuses années, mails nous n'avons que récemment commencé à progresser vers l'objectif ultime consistant à les utiliser sur des patients. Ces résultats indiquent qu'il pourrait ne s'écouler que cinq ans avant que cette avancée puisse bénéficier directement aux patients pour toute une variété de maladies ou de blessures".
TITRE : L'Agence de la biomédecine devrait disposer de quatre mois pour autoriser ou non une recherche sur les embryons, selon un projet de décret PARIS, 7 décembre (APM) - Le décret autorisant la recherche sur l'embryon et les cellules embryonnaires, actuellement soumis à la signature des ministres chargés de la santé et de la recherche, devrait fixer un délai de quatre mois à l'Agence de la biomédecine pour se prononcer sur les demandes des chercheurs, a-t-on appris mercredi auprès du ministère délégué à la recherche. La loi de bioéthique du 6 août 2004 stipule que "la recherche sur l'embryon est interdite" mais que "par dérogation, et pour une durée de cinq ans", ces recherches peuvent être autorisées sur l'embryon et les cellules embryonnaires "lorsqu'elles sont susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs et à la condition de ne pouvoir être poursuivies par une méthode alternative d'efficacité comparable, en l'état des connaissances scientifiques", rappelle-t-on. Ces autorisations dépendent toutefois de la parution d'un décret en Conseil d'Etat, très attendu par les chercheurs, qui précisera les modalités de ces recherches utilisant des embryons conçus par fécondation in vitro mais qui ne font plus l'objet d'un projet parental. Dans l'attente de ce décret, les chercheurs pouvaient faire des demandes d'autorisation d'importation de cellules souches, après avis d'un comité ad hoc crée en novembre 2004 et chargé d'examiner les demandes d'importations de cellules souches embryonnaires en France. "Ce comité s'est auto-dissous il y a 15 jours. Il était prévu qu'il exerce ses missions pendant un an", a indiqué à l'APM le Pr Marc Peschanski. En un an, le comité a autorisé une douzaine de projets de recherche. Le décret relatif à la recherche sur l'embryon et les cellules embryonnaires a été examiné le 8 novembre par la section sociale du Conseil d'Etat et a été envoyée en fin de semaine dernière pour signature aux ministres chargés de la santé, de la recherche et de l'enseignement supérieur, a-t-on appris auprès du ministère délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche. Le texte va permettre aux scientifiques de mener des travaux de recherche sur des embryons et de créer leurs propres lignées dans des conditions strictes. Selon le projet de décret, dont APM a eu copie, les recherches autorisées devront poursuivre "une visée thérapeutique pour le traitement de maladies particulièrement graves ou incurables, ainsi que le traitement des affections de l'embryon ou du foetus". L'autorisation du protocole de recherche, qui ne peut excéder une durée de cinq ans, est donnée par le directeur de l'Agence de la biomédecine, après avis du conseil d'orientation de l'agence. Précisant les profils d'établissements autorisés à procéder aux recherches, le décret détaille également les trois situations dans lesquelles les couples peuvent faire don de leurs embryons pour la recherche. Le don d'embryon peut intervenir lorsque le couple qui dispose d'embryons dans le cadre d'une assistance médicale à la procréation (AMP) "n'a plus de projet parental" ou lorsque le diagnostic préimplantatoire réalisé sur un embryon a révélé des anomalies ou encore si un couple procédant à une AMP fait le choix de faire le don de ses embryons, en parallèle de la procédure de conception. Les équipes candidates pour réaliser des travaux de recherche sur l'embryon doivent adresser un dossier complet à la direction de l'Agence de la biomédecine, qui dispose de quatre mois pour donner une réponse. La décision du directeur général de l'agence et l'avis du conseil d'orientation sont ensuite transmis simultanément aux ministres chargés de la santé et de la recherche, qui disposent d'un délai d'un mois pour, s'ils l'estiment nécessaire: suspendre ou retirer l'autorisation, ou bien demander un nouvel examen du dossier de demande d'autorisation, en cas de refus de l'Agence de la biomédecine. En cas d'autorisation de recherche, les travaux au laboratoire doivent être menés sous le contrôle d'une "personne responsable", qui devra établir chaque année un rapport contenant les "informations relatives à la destination des embryons et des cellules embryonnaires ayant fait l'objet du protocole, notamment à leur destruction". L'établissement ou l'organisme qui souhaite modifier un élément substantiel du protocole devra déposer un nouveau dossier de demande d'autorisation, qui sera instruit dans les mêmes conditions que la demande initiale. "En cas de violation des dispositions législatives ou réglementaires ou de prescriptions fixées par l'autorisation, cette dernière peut être suspendue à tout moment pour une durée maximale de trois mois par le directeur général de l'Agence de la biomédecine, qui en informe le conseil d'orientation dans les meilleurs délais", stipule le projet de décret. Les équipes autorisées à pratiquer la recherche sur l'embryon devront tenir "un registre des embryons et des cellules embryonnaires" détenus, tandis que l'Agence de la biomédecine devra tenir un "registre national" réunissant toutes les données. IMPORTATION, EXPORTATION ET CONSERVATION DES CELLULES Par ailleurs, le projet de décret réglemente les procédures d'autorisations d'importation et d'exportation de tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux à des fins de recherche. "On entend par tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux: les tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux prélevés ou recueillis après interruption de grossesse; les cellules embryonnaires prélevées sur des embryons humains in vitro qui ont été conçus dans le cadre d'une assistance médicale à la procréation et qui ne font plus l'objet d'un projet parental", indique le projet de décret. Là encore, c'est le directeur général de l'Agence de la biomédecine qui autorise l'importation et l'exportation de tissus et cellules embryonnaires ou foetaux à des fins de recherche, après avis du conseil d'orientation. Cette autorisation est valable pour la durée d'une année. Le directeur général de l'Agence de la biomédecine se prononce également sur la "conservation" des cellules souches embryonnaires, après avis du conseil d'orientation, pour une durée déterminée qui ne peut excéder cinq ans. co/eh/APM polsan COIL7003 07/12/2005 17:47 ACTU