Un autre article sur le sujet.
De nouvelles pistes moléculaires pour la réparation des lésions du SNC
Deux groupes de recherche apportent de nouvelles informations sur les voies de signalisation qui empêchent la régénération des neurones du système nerveux central (SNC). Ces découvertes ont notamment permis une croissance axonale après une lésion du nerf optique chez des souris. Les perspectives de ces travaux concernent l’ouverture de nouvelles voies pour le traitement des lésions de la moelle épinière.
Dans un premier article, Kyungsuk Park et collaborateurs rappellent qu’il existe deux raisons principales à l’incapacité des axones du SNC à se régénérer après une lésion : 1) l’existence d’un « environnement extrinsèque inhibiteur » autour des neurones et 2) une capacité de régénération intrinsèquement réduite chez les neurones matures du SNC.
Dans le cadre d’une étude sur les facteurs inhibiteurs intrinsèques, ces chercheurs ont montré que la voie de signalisation PTEN/mTOR (phosphatase and tensin homolog/mammalian target of rapamycin) jouait un rôle important.
En effet, l’activation de cette voie - normalement éteinte par des protéines inhibitrices – a conduit à une nouvelle croissance axonale sur un modèle de lésion du nerf optique chez la souris. D’après les auteurs, les techniques employées dans cette étude pourraient éventuellement être utilisées après une lésion du SNC afin de favoriser la régénération des axones endommagés et donc le rétablissement fonctionnel.
La deuxième étude présentée par Atwal et collaborateurs porte quant à elle sur des facteurs extrinsèques d’inhibition de la régénérescence axonale du SNC et notamment sur des protéines de la gaine de myéline qui entoure les axones. Ces protéines (Nogo, MAG et OMgp) inhibent la régénération axonale et interagissent avec le récepteur NgR.
Ce travail a permis de démontrer que ces protéines peuvent aussi se fixer avec une forte affinité sur un autre récepteur : le récepteur PirB (paired immunoglobulin-like receptor B). Les chercheurs expliquent que ce récepteur est connu pour son rôle dans la plasticité du système nerveux. Ainsi, le blocage des deux types de récepteurs PirB et NgR permet de lever les mécanismes d’inhibition de la régénération exercée par la myéline.
Source :
www.sciencemag.org. Science 7 November 2008:Vol. 322. no. 5903, pp. 963 – 966, DOI: 10.1126/science.1161566. Science 7 November 2008:Vol. 322. no. 5903, pp. 967 – 970, DOI: 10.1126/science.1161151
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