Excuse moi ... Schtaff ... j'ai pas pu m'empêcher de rire ... pitié pour mon ordi ...
Moi, ça s'est passé beaucoup plus simplement ... mon chef de service est venu me voir à la maison et m'a dit "Pour reprendre le boulot, tu as besoin de quoi ?" j'ai répondu "une toilette adaptée, un plan incliné pour franchir les marches à l'entrée, une personne qui m'aide quand j'arrive au boulot avec la voiture histoire de sortir mon fauteuil ... le plus simple serait que j'ai un fauteuil qui reste au bureau ça éviterait des manipulations ...) une semaine plus tard, une des toilettes avait été modifiée et m'était réservée grâce au sigle handicapé qui ornait la porte (ouverture de la porte vers l'extérieur contrairement à la porte d'origine qui s'ouvrait vers l'intérieur - barre d'appui de chaque côté à la bonne hauteur, nouveau WC plus haut que le précédent ... OK la toilette n'était pas très large mais je pouvais me débrouiller et eux, ils avaient fait pour le mieux avec l'espace qu'ils avaient), le plan incliné était là (fait par les ouvriers de la firme et revêtu d'un revêtement anti-dérapant, pente tout à fait acceptable), une chaise flambant neuve m'attendait (la même que la mienne), un parking m'avait été réservé (avec mon numéro de plaque au mur histoire que personne ne me le prenne et à proximité immédiate de l'accueil où le téléphoniste me voyait arriver et donnait le signal pour qu'on vienne me récupérer avec le fauteuil roulant) et cerise sur le gâteau et sans que j'ai demandé quoi que ce soit (j'y avais même pas pensé toute ravie que j'étais à l'idée de reprendre le boulot) : mon espace de travail était deux fois plus grand que celui de mes collègues, toutes mes armoires avaient été déménagées et mes dossiers se trouvaient sur des rayonnages à bonne hauteur pour que je puisse les prendre facilement, mon bureau était sur des blocs afin que je puisse y accéder avec la chaise sans être bloquée au niveau des jambes ! Aucun organisme n'est venu m'emm ... pour savoir ce qui me convenait ou pas, par contre, on a bien failli me refuser le droit de reprendre le travail et il a fallu toute la diplomatie de mon chef de service pour que le médecin conseil se laisse convaincre que cela me ferait le plus grand bien moralement ... conclusion, j'ai repris le travail au départ 2 heures par jour, puis à mi-temps, puis à temps plein ...et quand le médecin conseil de la mutuelle, qui me suivait à l'époque, a arrêté de me suivre ... j'ai repris allégrement mes journées avec heures supplémentaires à la pelle sans plus me poser de questions ... j'avoue que j'ai eu de la chance d'avoir un chef de service comme il n'en existe pas beaucoup et une entreprise très "sociale" ...je crois qu'aujourd'hui, ce serait beaucoup plus difficile ...c'était en 1979 mais je suis certaine que cela arrive encore (enfin, je l'espère).