LA VIE QUOTIDIENNE > Exprimez-vous !
ça va pas très fort
sylvia:
Encore une dernière chose ... ta situation montre bien à quel point, un effort doit être fait au niveau de la communication entre les médecins, les centres de revalidation et les proches d'un "néo-patratétra" ... il y a 30 ans, à l'époque de mon handicap, personne ne s'est occupé de savoir comment mon mari prenait les choses, comment il les vivait .... des années après, un jour, il m'a dit combien il s'était senti désarmé devant la situation, combien il était désespéré, ne sachant pas si ses réactions par rapport à la nouvelle situation étaient bonnes (même à moi, il n'osait pas m'en parler, se disant que c'était déjà bien assez dur comme ça pour moi).
30 ans sont passés mais j'ai l'impression que les choses n'ont pas évoluées et que rien n'est fait par rapport à la famille proche de celui qui se retrouve dans un fauteuil ... c'est désolant ...
sylvia:
Bonjour Lilie,
je viens de lire à l'instant ton post et les réponses que tu as reçues ... je pense que beaucoup de choses ont été dites.
Je voudrais pourtant insister sur une chose qui me semble hyper importante ... Je ne connais pas tes parents, mais je crois qu'aucun parent ne pourrait avoir honte de son enfant parce qu'il est en fauteuil ... qu'ils souffrent de la situation, ça c'est certain mais qu'ils aient honte, je ne pense pas. Il n'y a pas de honte à être para ou tétra, ce n'est pas une situation qu'on a voulue, qu'on a cherchée, c'est comme ça et c'est tout. Il est difficile pour nous d'accepter la situation (surtout au début), il est sans doute tout autant difficile pour un papa, une maman de se dire que tu ne remarcheras peut-être plus jamais (quoique la recherche avance à grands pas) ... En tous cas, pour l'instant, c'est une réalité qui leur est difficile d'accepter, je ne crois pas qu'ils puissent en être honteux s'ils t'aiment ... et à voir comme tu les décris, ils t'aiment. C'est d'ailleurs sans doute là le hic ... ils t'aiment tellement qu'ils te couvent et te surprotègent ... Bagjer et moi t'avons décrit ce qui nous était arrivé lorsque nous nous sommes retrouvés dans un fauteuil (main-mise des parents sur leur enfant alors que l'enfant est question est marié ..., besoin de materner à nouveau etc ...), c'est ce qui arrive avec tes parents, pour eux, tu es redevenue leur petit bébé et ce d'autant plus que tu dépends d'eux pour un tas de chose si j'ai bien compris de par l'inadéquation des lieux, et du mobilier.
Cette situation en tous cas ne peut durer, il faut que tu leur fasses comprendre ce que tu ressents (et peut-être qu'en ce faisant, tu sauras mieux ce que eux ressentent) ... quelle méthode ? Une lettre ... de vive voix ... un psy ... une personne extérieure ... ? Je pense que toi, qui connais bien tes parents et qui te connais doit pouvoir trouver quel est le meilleur moyen.
Un seul mot d'ordre ... ne pas te culpabiliser ! Les choses sont ce qu'elle sont et tu n'y es pour rien. Ne te dévalorise pas, tu es quelqu'un de bien ... alors en fauteuil ou pas, tu es toi ... n'oublie jamais ça ...
:kiss:
bagjer:
--- Citation de: schtaff le 15 mai 2006 à 01:40:21 ---Gnit,
P.S: Evite de prendre exemple sur Bagjer ( Salut p'tit Suisse) car là tu serais consigné à vie dans ta chambre à coucher. :grin:
--- Fin de citation ---
Oui bien sûr schtaff, mais t'as omis de préciser que c'est uniquement en charmante compagnie :rolleyes: et pour ton info, c'est tjrs l'alsacienne :wink:
a+
lion:
Bonjour Lillie,
Je suis nouveau ici, je ne te connais pas, ne sais ni ton âge ni ton handicap. Mais finalement peu importe, ton message m'a beaucoup touché.
Dans mon adolescence, j'ai également connu un gros problème avec mes parents, alors je me permets de te donner un conseil : écris-leur une lettre.
N'économise pas le papier, écris-leur tout ce que tu as à leur dire (tes douleurs, comment tu les perçois, ton ressenti, ce que tu aimes, n'aimes pas, tes désires, parle-leur de toi et d'eux, de ton avenir,......). Surtout prend le temps d'écrire cette lettre, choisi les mots adéquats et dort minimum une nuit après avoir écrit ta lettre pour la relire le lendemain. Tu connais parfaitement tes parents, tu sauras quels mots choisir. Surtout, dis-toi que cette lettre doit vous rapprocher et non créer des conflits. Termine ta lettre en leur disant que tu es prête à en parler ouvertement avec eux.
Pour leur remettre la lettre, je te conseille une manière qui les fasse "ruminer" un moment. Par exemple, arrange-toi un soir pour aller te coucher avant tes parents, dépose la lettre dans leur chambre à coucher (d'une manière très visible) et va dormir. Ils découvriront la lettre à leur coucher, bien entendu ils l'a liront. Probablement qu'ils passeront une mauvaise nuit, mais au moins ils auront eu le temps de réfléchir plusieurs heures à ce que tu auras écrit. Je ne sais pas si tu peux procéder ainsi (comme je ne connais pas tes possibilités), mais tu pourrais aussi par exemple, lorsque tu es au lit, appeler tes parents et leur remettre la lettre en leur disant de la lire attentivement et que tu désires dormir maintenant.
Tes parents voudront probablement en parler avec toi. Dans ce cas, accepte mais surtout précise-leur qu'il faut que vous en parliez entre adultes et que tu ne souhaites pas que vous vous énerviez, éleviez la voix. Si vous vous "engueulez" vous en serez tous les deux perdants. Il est également important d'en choisir le moment, faites-le à un moment qui vous convient à tous et prenez votre temps (il ne faut surtout pas que vous soyez pressés car vous avez un rendez-vous 30 minutes plus tard).
Personnellement, dans mon adolescence cette manière de procéder m'a permis de m'expliquer avec mes parents, de mettre les choses au point et de créer des liens encore plus fort qu'avant. Même aujourd'hui que je suis adulte, j'ai la chance d'avoir une excellente entente avec mes parents. N'oublie pas que si tes parents te "surprotègent" c'est parce qu'ils t'aiment, simplement ils n'utilisent pas la manière adéquate pour te le montrer. A toi de montrer que tu peux être une personne responsable et que tu veux prendre les devant pour éviter d'éternels conflits entre eux et toi.
Me concernant je suis le copain (je suis gay) d'un homme qui est tétraplégique depuis 3 semaines. J'imagine un peu ce que ressentent tes parents, c'est terrible cette impuissance vis-à-vis de l'être que l'on aime.
Je suis ouvert à en parler avec toi, tu peux m'écrire des mails ou l'on pourrait bavarder vis msn lionsman_@hotmail.com
Courage à toi
Damien
schtaff:
Gnit,
je tapotais mon message mais Calia à très bien résumé la situation et je pense que le relationnel que tu auras avec tes parents dependras avant tout de ton autonomie.
Néanmoins je ne suis pas sur que le "psy" soit une bonne solution. Il suffit de tomber sur une "mauvaise éminence grise" et ton probleme prendra de l'envergure.
Soit patiente et n'hésite pas à provoquer des situations qui pourraient faire progresser la confiance mais aussi regresser les craintes, que tes parents ont pour toi.
Peut etre pourrais tu essayer de leur faire voir le quotidien d'un "paratetra" autonome ?
Amicalement ;)
Schtaff
P.S: Evite de prendre exemple sur Bagjer ( Salut p'tit Suisse) car là tu serais consigné à vie dans ta chambre à coucher. :grin:
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