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Dr. Davies (University of Colorado) - Decorin & cellules GDAsBMP

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TDelrieu:

--- Citer ---2/07/2008
Stephen Davies
Membre du forum "CareCure"

La bonne nouvelle est que j'ai une nouvelle publication au sujet de la Décorine pour les LME dans le journal Neurobiology of Disease qui est maintenant disponible en ligne :
http://dx.doi.org/10.1016/j.nbd.2008.06.009

Cet article prouve fondamentalement que la Décorine peut directement amplifier (jusqu'à ~15 fois) la capacité des neurones adultes de faire croître des axones (fibres nerveuses) en présence de niveaux élevés de molécules inhibitrices présentes dans le tissu cicatriciel de la lésion (CSPGs) et dans la myéline (MAG, NOGO, OMgp). C'est une nouvelle vraiment importante pour les LME chroniques car nos nouvelles données montrent qu'en plus d'altérer la formation du tissu cicatriciel, c.-à-d. "en abaissant l'obstacle" que les axones doivent surmonter à l'emplacement de la lésion, la Décorine peut également :
1. rendre les axones en croissance peu sensibles au CSPGs résiduel à l'emplacement de la lésion,
2. rendre les axones en croissance peu sensibles aux inhibiteurs associés à la myéline dans la matière blanche au delà du site lésionnel (où les axones doivent se développer sur de longues distances le long de la moelle épinière), et,
3. permettre aux axones de se développer dans le CSPGs inhibiteur qui est normalement présent dans la matière grise cible où les axones doivent finalement établir des connexions afin de permettre la récupération fonctionnelle.

Ainsi, la Décorine peut agir en tant que thérapie de combinaison toute seule en supprimant la cicatrice et en amplifiant la capacité des neurones de faire croître des axones dans des environnements de la moelle épinière comprenant différents types d'inhibiteurs de croissance.

Avant que quelqu'un pose la question, oui des expériences sur les LME chroniques pour examiner les effets de la Décorine sur la régénération et le rétablissement sont en cours dans notre laboratoire. Notez que pour entreprendre des expériences sur les LME chroniques, on doit d'abord attendre que la moelle épinière lésée soit assez chronique c.-à-d. post-lésion de 6 mois à une année. On doit également caractériser correctement ce qui se passe dans une LME chronique afin d'avoir une ligne de base avec laquelle comparer les effets d'un traitement. De cette façon, on peut mieux comprendre le mécanisme dont un traitement tel que la Décorine fonctionne. Comprendre ce mécanisme permet d'améliorer le traitement pour des résultats optimaux, en particulier quand on veut aller jusqu'à l'essai clinique.


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2/07/2008
Stephen Davies
Member

Good news is I have a new SCI related Decorin publication in the journal Neurobiology of Disease which is now currently available online at :
http://dx.doi.org/10.1016/j.nbd.2008.06.009

This paper basically shows that decorin can directly boost (by up to ~15x) the ability of adult neurons to grow axons (nerve fibers) in the presence of high levels of inhibitory molecules found in SCI scar tissue (CSPGs) and myelin (MAG, NOGO, OMgp). This is really great news for chronic SCI as our new data shows that in addition to altering the formation of scar tissue, i.e "lowering the hurdle" that axons must cross at sites of injury, decorin can also effectively :
1. render growing axons insensitive to remaining CSPGs at the injury site,
2. render growing axons insensitive to myelin associated inhibitors in the white matter pathway beyond the injury (where axons must grow for long distances up and down the cord), and,
3. allow axons to grow within the inhibitory CSPGs that are normally found within target gray matter where the axons must finally make connections in order to support recovery.

Thus decorin can act as a combination therapy in itself by supressing scar formation and boosting the ability of neurons to grow axons within spinal cord environments full of different types of inhibitors.

Before anyone asks yes chronic sci experiments to test the effects of decorin on regeneration and recovery are ongoing in the lab. Remember, to conduct chronic SCI experiments you have to first wait for the injured cord to be chronic enough i.e. post injury time points ranging from 6 months to a year. You also have to properly characterize what is happening in chronic SCI (which we are doing) so as to have a baseline with which to compare the effects of a treatment. In this way you can better understand the mechanism by which a treatment such as decorin is working. Understanding mechanism allows you to further improve how a treatment is best given for optimum results, particularly if you want to go to clinical trial.

(…)

--- Fin de citation ---


 :smiley:

TDelrieu:

--- Citer ---Rayon d'espoir pour les patients blessés médullaires

7 mars 2008
      
Le chercheur qui a trouvé une voie thérapeutique pour faire remarcher les rats paralysés est maintenant dans le Colorado, et il prédit des avancées énormes dans le traitement des lésions humaines du cordon médullaire dans les 5 prochaines années.

"Nous avons atteint une étape où je peux dire sans me tromper que dans les cinq années à venir, nous aurons des nouvelles thérapies véritablement efficaces pour les personnes avec des lésions du cordon médullaire", a dit le Dr. Stephen Davies cette semaine.

(…) D'abord, il emploie une molécule naturelle, la décorine, pour supprimer le tissu de cicatrice qui se forme quand un cordon médullaire a été lésé ou sectionné.

En bloquant la formation du tissu de cicatrice, la décorine aide les fibres nerveuses sensorielles à traverser le site de la lésion médullaire et à se reconnecter aux nerfs viables, a indiqué Davies, professeur de neurochirurgie à l’University of Colorado et chef du laboratoire de neuro-réparation.

Chez les rats, cela a pris juste quatre jours, a dit Davies, dont l'innovation a gagné le prix de l'American Spinal Injury Association en 2006.

Son laboratoire possède le gène pour la molécule et travaille avec une société biotechnologique pour développer une décorine de grade pharmaceutique qui sera prête pour les essais humains.

C’est la société Integra Life Sciences de Piscataway, New Jersey, qui développe la décorine.

La molécule de décorine pourrait s'avérer efficace même pour les patients dont les lésions médullaires remontent à cinq ans ou plus, en décomposant les tissus de cicatrice qui bloquent les nerfs essayant de se réparer.

Davies s’est également intéressé aux cellules dans le système nerveux humain pour aider à réparer les lésions du cordon médullaire.

Les astrocytes sont les cellules qui composent 70 % du système nerveux, bien qu’ils ne soient pas aussi bien connus que les neurones, a-t-il dit.

En travaillant sur les précurseurs cellulaires, Davies et ses collègues ont découvert une voie pour différencier ces cellules en astrocytes qui ont un potentiel curatif.

"Ils peuvent favoriser une forte régénération des fibres nerveuses à travers les lésions", a dit Davies. Chez les rats, "40 % des fibres nerveuses sensorielles ont traversé les lésions dans le cordon médullaire en 8 jours quand nous avons injecté les astrocytes."

En 14 jours, les rats pouvaient de nouveau remarcher comme avant leurs lésions. "Nous sommes très enthousiastes quant au potentiel de ces cellules", a dit Davies.

Quand les astrocytes sont injectés dans le site lésionnel, non seulement ils forment un pont, mais ils protègent les cellules dans le cordon médullaire blessé, a dit Davies. Cela permet aux circuits intacts d'établir tout seuls de nouvelles connexions.

"L'idée est de combiner les deux thérapies", décorine et astrocytes, a-t-il dit.

Il espère que le Department of Defense continuera à montrer de l'intérêt pour ces deux thérapies.

"Si la décorine s'avère être aussi prometteur que nous le pensons, il pourrait être inclus dans un kit sur le champ de bataille", a dit Davies. Les médecins pourraient administrer la décorine pour empêcher la formation de la cicatrice gliale très tôt après la lésion médullaire. "Plus l'intervention est tôt, mieux c’est."

Davies a obtenu des premiers capitaux de la Christopher Reeve Paralysis Foundation.

Davies compte travailler avec le renommé Craig Rehabilitation Hospital à Englewood, parce que la kinésithérapie est un complément très important aux traitements génétiques et cellulaires pour les patients.

Dr. Wise Young, neuroscientifique et directeur du W.M. Keck Center for Collaborative Neuroscience à la Rutgers University, qui a récemment présenté ses observations sur le travail de Davies, dit "Ceci va créer beaucoup d'enthousiasme dans le domaine, et donnera une grande impulsion pour commencer des essais cliniques humains dans la réparation des lésions spinales. "


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Ray of hope for spinal cord patients

published 09:19 a.m., March 7, 2008
      
The researcher who found a way to get paralyzed rats back walking is now in Colorado and predicts huge breakthroughs in treatment of human spinal cord injuries in half a decade.

"We've reached a stage where I'm comfortable saying that within the next five years, we will have truly effective new therapies from people with spinal cord injuries," Dr. Stephen Davies said this week.

Talent scouts last year persuaded Dr. Stephen Davies to leave his neurology lab at the Baylor School of Medicine in Texas for the new Anschutz Medical Campus in Aurora, part of the University of Colorado's Health Sciences Center.

Davies brought with him his methods of regenerating damaged spinal cords by suppressing scar tissue and by injecting special cells into the injury.

The two-pronged attack is being used on rats right now, but he predicts there will be human trials within four or five years.

First, he uses a naturally occurring molecule, decorin, to suppress the scar tissue that forms when a spinal cord has been badly bruised or severed.

By blocking the formation of scar tissue, decorin helps the sensory nerve fibers cross the area of the spinal cord injury and reconnect to viable nerves, said Davies, an associate professor in CU's department of neurosurgery and head of the neuro-repair lab.

In rats, it took just four days, said Davies, whose innovation won the American Spinal Injury Association's Breakthrough Award in 2006.

His lab has the gene for the molecule and is working with a biotech company to develop a pharmaceutical-grade decorin that will be ready for the human trials.

Integra Life Sciences out of Piscataway, N.J., is developing the decorin.

The decorin molecule could prove to be helpful even for those people whose spinal cord injuries were five or more years ago by breaking down the scar tissues that has blocked the nerves from attempting to repair themselves.

Davies also has tapped into cells in the human nervous system to help repair spinal cord injuries.

Astrocytes are the cells that make up 70 percent of the nervous system, even though they are not as well known as neurons, he said.

Working with precursor cells, Davies and his colleagues came up with a way to nudge the precursor cells into astrocytes that have a particular knack for healing.

"They're able to promote robust regeneration of nerve fibers across the injury," Davies said. In the rats, "40 percent of the sensory nerve fibers crossed the spinal cord injuries in eight days when we put in the astrocytes."

Within 14 days, the rats were back to their walking pace before their injuries. "We're very excited about the potential of these cells," Davies said.

When the astrocytes are injected at the point of injury, not only do they form a bridge, but they protect the cells in the injured spinal cord from dying, Davies said. That allows the surviving circuits to make new extra connections on their own.

"The idea is to combine the two therapies," decorin and astrocytes, he said.

He is hoping the Department of Defense will continue to show interest in the two therapies.

"If decorin turns out to be as promising as we think it is, it may be included in a kit on the battlefield," Davies said. Medics could administer decorin to prevent scarring from the early moments of the spinal cord injury. "Early intervention is always the best."

Davies got his seed money from the Christopher Reeve Paralysis Foundation, now called the Christopher and Dana Reeve Foundation.

Davies expects to work with the world-renowned Craig Rehabilitation Hospital in Englewood because physical therapy is such an important complement to genetic and cell-based treatments for patients.

Dr. Wise Young, a neuroscientist and director of Rutgers University's W.M. Keck Center for Collaborative Neuroscience, recently commented on Davies' work, saying, "This is going to create a lot of excitement in the field," and will give a lot of impetus to the push for human trials of spinal injury repair.


Source : http://www.rockymountainnews.com/news/2008/mar/07/ray-hope-spinal-cord-patients/

--- Fin de citation ---

sergetrotel:
Bonsoir à tous,

J'ai contacté le professeur Stephen Davies (décorine et cellules souches) au sujet de futurs essais cliniques cette année, celui-ci m'a répondu qu'il en était pas encore au stade de passer à l'expérimentation  de sa technolgie sur l'humain et qu'il fallait compter 2 à 3 années supplémentaires. il m'a indiqué ce lien pour suivre l'évolution de ses recherches :
 http://sci.rutgers.edu/forum/forumdisplay.php?f=32

TDelrieu:
Rapport de Schmeky - fin  :smiley:




--- Citer ---31/10/2007
Schmeky
Membre du forum "CareCure"

Voie de régénération

On estime qu'approximativement 70% du système nerveux central (SNC) humain est composé d’astrocytes, approximativement 10% de neurones et 15% d’oligodentrocytes. Vers la fin des années 80 et au début des années 90, des expériences de transplantation d’astrocytes non matures sur des rat avec lésions de la moelle épinière (LME) a eu comme conséquence aucun rétablissement fonctionnel. L'échec de ces études était très probablement dû à :

1) Des types inappropriés d'astrocytes : on avait employé des astrocytes du cerveau isolés dans le cortex cérébral postnatal pour essayer et réparer le cordon médullaire. En outre les cultures contenaient beaucoup d’astrocytes de type II alors que des astrocytes de type I étaient nécessaires.
2) Les astrocytes sont restés en culture trop longtemps, menant à des changements d'expression de gènes.
3) Des cellules précurseurs ont été mélangées aux astrocytes et ont pu se différencier en types de cellules indésirables (inattendues) une fois transplantées dans une LME.
4) Des cellules produisant des substances pro-inflammatoires nommées microglie ont été également mélangées aux astrocytes.

Dans le passé, les chercheurs pensaient que tous les astrocytes étaient identiques, alors qu’en fait ils ne sont pas. Plus récemment, les scientifiques ont réalisé qu'il doit y avoir différents types d'astrocytes mais actuellement très peu sont connus. Le travail effectué depuis a été de définir quels astrocytes sont de type 1 ou de type 2. Les différents types d'astrocytes, astrocytes immatures ou astrocytes adultes, ayant des capacités à soutenir la régénération axonale dans une LME n'étaient pas non plus connus, jusqu’à ce qu’ils soient découverts par le laboratoire de Davies.

En observant la croissance du foetus, on a constaté que pendant le développement embryonnaire le SNC pouvait se régénérer si des dommages se produisaient. Cependant la régénération échouait plus tard vers la période de la naissance (cela varie de quelques jours pour différentes voies spinales). Les précurseurs gliaux sont un type de cellules souches qui peuvent engendrer différents types d’astrocytes ainsi que des oligodendrocytes. Pendant le temps du développement où le cordon médullaire peut régénérer (et ne fait pas de cicatrice), les cellules précurseurs gliaux font principalement des astrocytes de type 1.

Plus tard dans le développement, les cellules précurseurs gliaux sont censées produire d'autres progéniteurs gliaux nommés O-2As et qui ne sont plus présentes dans le cordon médullaire. Comme leur nom le suggère, les O-2As peuvent produire des oligodendrocytes et des astrocytes de type 2. Ainsi l'échec de la régénération du cordon médullaire est lié à une prolifération d'astrocytes de type II. En isolant des cellules précurseurs gliaux du cordon médullaire embryonnaire et en les traitant avec des molécules de signalisation nommées BMP, Davies et ses collègues ont montré qu'était possible de produire une population épurée d’astrocytes spinaux embryonnaires de type 1 (sans aucun autre type cellulaire) en grand nombre. Ces cellules peuvent être produites rapidement (1 semaine) afin d'éviter un temps trop long en culture. Davies et ses collègues de l'University of Rochester les nomment GDA BMP (astrocytes dérivés de précurseurs gliaux par traitement de BMP) pour nommer spécifiquement cette cellule et pour empêcher la confusion avec d'autres astrocytes également appelés de type 1 par d'autres scientifiques.

Les GDA BMP de rats ont montré un rétablissement important chez le rat avec lésion aiguë du SNC (Davies, et. al., Journal of Biology, avril 2006), donc la preuve de l'efficacité de ces cellules a été établie. Jusqu'ici tous les rats traités avec des GDA BMP après une coupure au ciseaux du cordon médullaire cervical ont entièrement récupéré leur capacité à faire des pas coordonnés à sur une échelle (GridWalk). À la différence de la plupart des autres études sur les LME, aucun rat n'a été enlevé de l'étude après avoir reçu le traitement des GDA. D'autres laboratoires enlèvent généralement jusqu'à 50% ou plus de rats qui ne donnent pas les résultats désirés.

En plus, il a été montré que les astrocytes de type I tiennent à l’écart les cellules de Schwann du SNC, supprimant de ce fait une schwannose, un phénomène prouvé et publié dans des journaux scientifiques. Le problème a été de créer un astrocyte non mature épuré du bon type pour favoriser la réparation des LME, excluant d'autres astrocytes qui pourraient être nuisibles, en particulier ceux du type II.

Le laboratoire de Davies au Baylor College of Medicine et maintenant à Denver (Colorado) a travaillé à développer un GDA humain épuré de “type I” et les premières indications sont très bonnes. Il y a quelques temps, le problème était de savoir quel type d'astrocytes produire et comment les produire en grand nombre, mais ceci a été en grande partie surmonté.

Obstacles à surmonter pour une régénération importante dans les lésions chroniques

1) Dosage et durée d’administration de la décorine dans le site lésionnel chronique [seule la décorine a le potentiel de dégrader la cicatrice chronique (chondroïtine-sulfate protéoglycane, lamina basale, et collagène). Le travail en cours examine si la décorine peut désensibiliser les axones à un environnement inhibiteur].?
2) Production d'un GDA BMP humain épuré ; Le laboratoire de Davies poursuit actuellement activement ce travail.
3) Établissement d’un équipement GMP (good manufacturing practices) à l'University of Colorado ou ailleurs pour des essais cliniques.

Résumé

Le foetus en développement a fourni la méthodologie pour la réparation du SNC et les astrocytes GDA BMP s'avèrent être le point central de la régénération. Les cellules GDA BMP se sont déjà avérées efficaces en régénérant le SNC lésé aigu.

La décorine a démontré que dans la phase aiguë des lésions la formation de la cicatrice peut être interrompue (Davies, et. al, Journal of Neurotrauma, 2006). Les expérimentations avec la décorine dans les LME chroniques débuteront vers la fin de 2007 et les résultats devraient être disponibles courant 2008.

Il est essentiel que des données scientifiques de base suffisantes soient examinées, clairement comprises, et répliquées avant de procéder à des essais cliniques humains. Un essai clinique humain prématuré dans lequel les mécanismes ne seraient pas entièrement connus et qu’un effet défavorable se produise, pourrait avoir comme conséquence un échec sévère ayant le risque de stopper une thérapie prometteuse. Nous ne pouvons pas nous permettre que ceci produire alors que nous sommes si près du but.

J'espère que chacun peut comprendre à quel point la recherche est proche du but.


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31/10/2007
Schmeky
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Pathway to Regeneration

It is estimated that approximately 70% of the human central nervous system (CNS) is comprised of astrocytes, roughly 10% is composed of neurons, and roughly 15% is comprised of oligodentrocytes. In the late 1980’s and early 1990’s experiments with transplantation of immature astrocytes to rat SCI resulted in no functional recovery. The failure of these previous studies was most likely due to:

1) The wrong types of astrocytes: brain astrocytes were used that were isolated from postnatal cerebral cortex to try and repair the spinal cord. In addition the cultures contained many type II-like astrocytes rather when a specific kind of type I’-like astrocytes were needed
2) Astrocytes were in culture too long, leading to gene expression alteration
3) Precursor cells were mixed in with the astrocytes that could differentiate into undesirable (unexpected) cell types when transplanted into an SCI
4) Inflammatory cells called microglia were also mixed in with the astrocytes

Researchers in the past thought that all astrocytes were the same, when in fact they are not. More recently scientists have realized there must be different types of astrocytes but at present very little is known. What little work that has been done is to broadly define astrocytes as being either type-1 or type-2. Whether different types of astrocytes, either immature astrocytes (or adult astrocytes), would have different abilities to support axon regeneration in an SCI was also not known, until first shown by the Davies lab.

By observing the developing fetus, it was found that during embryonic development the CNS was able to regenerate if damage occurred. However regeneration failed later in development at around the time of birth (it varies by a few days for different spinal pathways). Glial restricted precursors are an early type of stem cell like cell that can make different types of astrocytes as well as oligodendrocytes. During the time in development that the spinal cord can regenerate (and does not make a scar), GRP cells are predominantly making Type-1 like astrocytes.

Later in development the GRP cells are thought to give rise to other glial progenitors called O-2As and are no longer present in the spinal cord. As their name suggests the O-2As can make oligodendrocytes and type-2 astrocyes. So the failure of the spinal cord to regenerate correlated to a marked proliferation of type II’s. By isolating GRPs from the early spinal cord and treating them with signaling molecules called BMPs, Davies and co-workers showed it was possible to make large numbers of a purified population of just the early spinal type-1 astrocytes (no other contaminating cell types). These cells can be made quickly (1 week) so as to avoid too long a time in culture. Davies and co-workers at the University of Rochester are now calling them GDA BMP ( GRP derived astrocytes from BMP treatment) to specifically name the cell and prevent confusion with other astrocytes that have also been called type-1s by other scientists.

Rat GDA BMPs have proven to evoke robust recovery in the acutely injured adult rat CNS (Davies, et. al., Journal of Biology, April 2006), therefore proof of efficacy of these cells has been established. So far all rats treated with GDA BMPs after a scissor cut to the cervical spinal cord have fully recovered their ability to make coordinated steps across a ladder (GridWalk). Unlike most other SCI studies, no rats were removed from the study after they received GDA treatment. Other labs will commonly remove up to or more than 50% of rats that do not give the desired results.

Additionally, it has been shown that type I astrocytes exclude Schwann cells from the CNS, thus suppressing schwannosis, a phenomenon proven and has been previously published in scientific journals. The problem in the past has been to create a purified immature astrocyte of the right type to promote SCI repair, exclusive of other astrocytes that might be detrimental, in particular, type II’s.

Davies lab at Baylor College of Medicine and now in Denver, Colorado, has been working on developing a purified “type I” human GDA and the early indications are very good. In the recent past, the problem was knowing what type of astrocytes to make and how to make large numbers of them, but this has been largely overcome.

Hurdles to Overcome for Robust Regeneration in the Chronic Injury

1) Dosage and duration of decorin in the chronic injury site [decorin alone has the potential to degrade the chronic scar (chondroitin-sulfide proteoglycans, basal lamina, and collagen). [Work is underway testing whether decorin can desensitize axons to an inhibitory environment]
2) Production of a scalable, purified human (not rat) GDA BMP; Davies lab is presently actively pursuing this
3) Establishing a good manufacturing practices (GMP) facility either at University of Colorado or elsewhere for clinical trials

Summary

The developing fetus has provided the methodology for CNS repair and GDA BMP astrocytes are proving to be the focal point of regeneration. GDA BMP cells have already proven to be effective in regenerating the acutely injured CNS.

Decorin has been shown in the acute phase of injury that scar tissue can be disrupted (Davies, et. al, Journal of Neurotrauma, 2006). Testing of decorin in the chronic CNS will commence by the end of 2007 and results should be available sometime in 2008.

It is essential sufficient basic scientific data be observed, clearly understood, and replicated before proceeding with human clinical trials. A premature human trial in which the mechanisms were not fully known and adverse affects occurred, could result in a severe set-back with the potential to stop a promising therapy. We cannot afford to let this happen when we are so close.

I hope everyone can see how potentially close the research is.

--- Fin de citation ---

TDelrieu:
Rapport de Schmeky - suite !  :smiley:




--- Citer ---23/10/2007
Schmeky
Membre du forum "CareCure"
 
Pourquoi attendre pour les traitements cellulaires des LME ?

Beaucoup de thérapies cellulaires pour les LME n’ont pas fonctionné comme prévu pour un certain nombre de raisons. Certains ont transplanté des cellules souches embryonnaires ou des cellules neurales progénitrices pour tenter de réparer le système nerveux central (SNC) blessé. Ces cellules se différencient en types cellulaires qui soutiennent mal la croissance axonale, ou bien qui ont peu ou aucune capacité à modifier l'environnement inhibiteur du SNC blessé.

Les cellules OEC ont montré dans le passé peu ou aucune propriété régénératrice une fois transplanté dans le cordon médullaire blessé adulte. Les effets des OEC ont été de courte durée et les OEC peuvent attirer des cellules pouvant contribuer à la formation cicatricielle. Si les OEC sont transplantés près du système nerveux périphérique, les cellules de Schwann peuvent envahir le SNC, un phénomène connu sous le terme de “schwannose“. Le développement d'une “schwannose“ dans la moelle épinière peut empêcher la remyélinisation des axones dénudés.

Les cultures cellulaires à long terme où les cellules sont prélevées et puis multiplées en laboratoire avant la transplantation peuvent subir un changement d'expression des gènes. Le changement d'expression génique peut avoir comme conséquence la perte de caractéristiques positives des cellules. En conséquence, une population de cellules au départ avec des caractéristiques positifs peuvent perdre leur efficacité si les GLP (good laboratory practices) et les GMP (good manufacturing practices) ne sont pas strictement respectées. En tant que patients, nous n'avons aucun contrôle sur la qualité des cellules transplantées dans nos moelles épinières, ni ne pouvons être sûr que le type cellulaire est demeuré inchangé lors de la mise en culture des cellules. Certaines de ces observations sont basées sur des publications scientifiques, ce n’est pas juste une opinion. Certains de ces résultats ont été rapportés par Lars Olson dans une publication en 2005.

Les cellules indifférenciées peuvent mener à créer des douleurs neuropathiques qui peuvent être classées en deux types :

Allodynie - allodynie mécanique : une pression, un contact normal sur la peau est ressenti comme une douleur.
Hyperalgésie thermique - ce qui est normalement chaud, est ressenti comme une "braise ardente".

Des centres (médicaux) facturent des thérapies non-prouvées ayant le potentiel de produire des douleurs et peu ou aucuns rétablissements fonctionnels. En plus, les procédures qui exigent une chirurgie du cordon médullaire dans lesquelles la dure-mère est ouverte, ont le risque d’aggraver la cicatrice et d’augmenter la perte d'axones survivants.

Il est difficile d'attendre un traitement, mais en réalité, il n'y a actuellement aucuns traitements véritablement efficaces prouvés par des essais cliniques rigoureux, se conformant aux protocoles GLP et GMP, et qui donnent un rétablissement fonctionnel significatif.

Depuis ces 5 dernières années, il y a eu une explosion de nouveaux résultats dans les recherches sur la régénération du système nerveux central, et beaucoup de traitements actuels sont basés sur des résultats préliminaires, lesquels sont insuffisants pour des applications humaines.

Dans les 5 années à venir, des thérapies efficaces pouvant effectuer une régénération importante seront expérimentées (ceci est basé sur les données de la recherche, pas juste une opinion). En fait, d’après ce que j’ai vu, nous en sommes "pratiquement" là.


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23/10/2007
Schmeky
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Why Wait for Cell Based SCI Treatments?

Many cell based SCI therapies have not worked as anticipated for a number of reasons. Some have transplanted Embryonic Stem or Neural Progenitor Cells in an effort to repair the injured CNS. These cells either differentiate into cell types that poorly support axon growth, or have little to no ability to modify the inhibitory environment of the injured CNS.

OEC’s in the past have shown little to no regenerative properties when transplanted into the adult injured spinal cord. The effects of OEC’s have been short lived and OEC’s can actually attract cells that can contribute to scar formation. If OEC’s are transplanted close to the peripheral nervous system, Schwann Cells can invade the CNS, a phenomenon know as Schwannosis. Schwannosis can impede remyelination of de-nuded axons.

Long-term cell cultures where cells are collected and then expanded in the lab prior to transplantation can undergo gene expression alteration. Gene expression alteration can result in the loss of positive cell attributes. Consequently a cell population that started out with positive cell attributes can loose their effectiveness if good laboratory practices (GLP) and good manufacturing practices (GMP) are not strictly adhered to. As patients, we have no control over the quality of the cells being transplanted into our spinal cords, nor can we be assured the cell type is unaltered due to long term cell culture. Some of these observations are based on scientific publications, not opinion. Consequently, some of these findings were reported by Lars Olson in a 2005 publication.

Undifferentiated cells can lead to neuropathic pain and can be most frequently classified into two types:

Allodynia – mechanical alloydynia; normal pressure now feels like pain
Thermal hyper-algesia – what normally feels warm, now feels “red hot”.

Centers are charging for relatively unproven therapies that have the potential to produce pain and little to no real functional recovery. Additionally, some procedures that require surgery of the spinal cord in which the dura is opened, have the potential for additional scarring and loss of surviving axons as a real possibility.

It is difficult to wait for treatment, but in reality, there are no truly effective treatments that have been proven through rigorous clinical trials, following GLP and GMP protocols that produce significant functional recovery.

There has been an explosion of new findings in the research of CNS regeneration in the past 5 years, and many current treatments are based on preliminary findings, which are insufficient for human applications, based on the reported degree of recovery.

Within the next 5 years (I am reluctant to print this, but it is based on researcher input, not merely opinion) effective therapies will be identified that can effect robust regeneration. In fact, I have been informed that we’re almost there. Based on what I have seen first hand, I can add we are “practically” there.

--- Fin de citation ---

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