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Dr. Davies (University of Colorado) - Decorin & cellules GDAsBMP

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seppel:
Commencerait-on enfin à apercevoir le bout de cet énorme tunnel dans lequel on est engoufré ?
j'en crois pas mes oreilles  :shocked: :shocked: :shocked:  magnifique  :cheesy: :cheesy: :cheesy: renversant  :sm29: :sm29: :sm29: époustouflant   :bravo: :bravo: :bravo:

Espérons que ça soit bien vrai tout ça et que ça passe en essai clinique rapidement...
En tout cas c'est une excellente nouvelle, merci Thierry.

@+
JM.

TDelrieu:
David (Schmeky), un membre du forum "CareCure" de Louisiane a visité le labo du Dr Stephen Davies, professeur de neurochirurgie au "Baylor College of Medicine" à Houston (Texas). A priori, cette équipe de recherche serait tout prêt d’une solution pour les lésions chroniques !!!  :smiley:




--- Citer ---11/07/2006 
Schmeky
Membre du forum "CareCure"

Juste rentré à la maison il y a environ une heure et comme promis, quelques points intéressants de ma visite. Nous avons passé toute la journée de lundi ensemble.

D'abord, Stephen est très bien. Travaillant dur, intelligent, motivé pour réussir. Sa femme est un de ses associés de recherche (elle est Neuro-scientifique aussi) et partage la motivation de Stephen.

Un de ses précédents articles détaille le rétablissement dans la phase aiguë de lésion médullaire où il a réalisé 40-60 % de récupération fonctionnelle, mesuré sur une grille de marche. C'est l’article dans lequel les 26 rats traités ont récupérés "presque normalement" la capacité de poser correctement leurs membres au bon endroit sur une grille de marche. Un degré vraiment étonnant de récupération fonctionnelle.

Stephen a indiqué que son laboratoire travaille à surmonter les obstacles régénérateurs posés par la cicatrice gliale chronique. La conversation sur la cicatrice s’est déroulée comme suit :

David : "Donc votre laboratoire travaille à surmonter la cicatrice gliale chronique" ?

Stephen : "Oui, nous y travaillons."

David : "C'est une grande nouvelle, et être-vous confiant sur le fait de pouvoir traiter efficacement ce problème ?

Stephen : "Nous employons la Décorine*, une enzyme naturellement présente dans le corps, dont nous pensons qu’elle peut surmonter les limitations imposées par la cicatrice, créant un environnement davantage permissif permettant ainsi une régénération efficace dans la lésion médullaire chronique."

David : "Donc cela pourrait prendre 2, 3, 5 ans pour arriver à une conclusion concernant l'efficacité de la Décorine" ?

Stephen : "Non, on espère d’ici 3 mois, je serai déçu si cela prenait plus de 6 mois. Nous sommes en train de la tester dans le laboratoire en ce moment."

J'espère que chacun lit la ligne ci-dessus au moins deux ou trois fois.

Son laboratoire a déjà réalisé le rétablissement fonctionnel le plus important dans la phase aiguë qu'aucun autre laboratoire que je connaisse personnellement. Donc ses découvertes sur les lésions aiguës pourraient potentiellement être employées en combinaison avec la Décorine pour réaliser ce qui pourrait être un rétablissement fonctionnel significatif dans la moelle épinière chronique. Très significatif.

Les choses semblent très bien et les résultats devraient être disponibles plus tôt que je l’aurais jamais imaginé.

J’ai beaucoup d’autres choses à dire et j'ai besoin de temps pour organiser mes notes, écrire un rapport complet, laisser Stephen passer en revue mon rapport pour corrections et poster cela ensuite. (...)


*Ndt: La décorine est un protéoglycane qui joue un large rôle dans l'agencement des molécules de collagène. Dr Stephen Davies a dû plutôt parler d’une enzyme qui décompose la décorine au niveau de la cicatrice.

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11/07/2006 
Schmeky
Senior Member
 
Join Date: Sep 2002
Location: West Monroe, LA, USA
Posts: 2,269

Just got home about an hour ago and as promised, I will provide some brief highlights of the visit. We spent all day Monday together, Monday evening, and Tuesday morning going over his work.

First, Stephen is the real deal. Hard working, intelligent, dedicated, and compelled to succeed, not feeding an ego, but striving to make a difference. His wife is one of his research partners (she's a Neuro-scientist too) and shares Stephen's drive.

One of his previous papers details recovery in the acute phase of SCI in which he achieved 40-60% functional recovery, measured on a walking grid. This is the report in which all 26 treated rats recovered "near normal" ability to properly place their limbs in the right place on a walking grid. A truly amazing degree of functional recovery.

Stephen indicated his lab is working on overcoming the regenerative hurdles imposed by the chronic scar. The chronic scar conversation went as follows:

David: "So your lab is working on overcoming the chonic scar"?

Stephen: "Yes, we are."

David: "This is great news, how confident are you this problem can be dealt with effectively.?

Stephen: "We are using Decorin, a naturally occurring enzyme found in the body, which we believe can overcome the limitations imposed by the scar, creating a more permissive environment thus allowing for effective regeneration in the chronic injury."

David: "So this could take 2, 3, 5 years to reach a conclusion concerning the effectiveness of Decorin"?

Stephen: "No, hopefully 3 months, I will be disappointed if it takes more than 6 months. We're testing it in the lab as we speak at this very moment."

I hope everyone reads the above line at least a couple of times.

His lab has already achieved more functional recovery in the acute phase than any other lab I am personally aware of. Therefore his acute findings could potentially be used in conjuction with Decorin to achieve what could essentially be significant functional recovery in the chronic spinal cord. Very significant.

Things are looking very good, and results may be available sooner than I ever imagined.

There is much more to share and I need time to organize my notes, write a full report, let Stephen review my report for correctness, and then post.

Let me make one thing perfectly clear, I am not a spokesperson nor am I a representative of his lab or of his work. I am merely the conduit for reporting and sharing what I learned and observed first hand at his lab.

There is much more to come.


--- Fin de citation ---

nico:
C'est effectivement une information pleine d'optimisme  :D
Merci Thierry.

TDelrieu:
Voici une nouvelle découverte très intéressante pour les lésions de la moelle épinière  :smiley:



--- Citer ---Une technologie de cellules souches améliore les lésions de la moelle épinière

Par Christine Dell`amore   
27 Avril 2006

WASHINGTON, DC, Etats-Unis (UPI) --  Une nouvelle technologie de cellules souches a permis à des rats avec des lésions de la moelle épinière de marcher de nouveau en deux semaines, une avancée qui pourrait aider un jour les personnes avec des lésions traumatiques de la moelle épinière.

Les rats qui ont reçu des cellules immatures de soutien du système immunitaire, ou astrocytes, ont eu 40 % de hausse de la croissance des fibres nerveuses au niveau du site de la lésion en huit jours à peine.

'C'est la première fois qu'un astrocyte a été produit dans une culture tissulaire et montré un rétablissement fonctionnel significatif', a dit l’auteur principal de l’article Dr. Stephen Davies, professeur adjoint de neurochirugie au “Baylor College of Medicine“ à Houston.

'La technologie des cellules souches évolue extrêmement vite à l'heure actuelle et cette étude marque une avancée sur le comment utiliser cette technologie.'

La recherche, financée en partie par la “Christopher Reeve Foundation“, paraîtra le 26 avril dans le Journal of Biology.

Les scientifiques se sont concentrés sur l'utilisation des cellules souches pour réparer le système nerveux central chez des humains depuis plusieurs années. Par définition, les cellules souches, adultes ou embryonnaires, peuvent répondre aux signaux dans le tissu environnants et devenir des cellules du même type que le tissu hôte. Les cellules souches adultes sont issues du tissu corporels ou des organes et les cellules souches embryonnaires proviennent d’oeufs qui ont été fertilisés in vitro.

Quand une lésion arrive à la moelle épinière, le corps crée du tissu cicatriciel pour empêcher l'infection, un mécanisme qui a peu de conséquences sur la peau, mais qui est désastreux sur la moelle épinière, a dit Davies. Parce que les cicatrices bloquent la régénération des fibres nerveuses, créant la paralysie.

A cause de la cicatrice, transplanter des cellules souches adultes dans une moelle épinière lésée ne stimule pas la croissance nerveuse.

Donc Davies et ses collègues se sont demandés s'ils pourraient régler minutieusement un type spécifique d'astrocytes embryonnaires - genre de cellules connues pour leur capacité étonnante à se réparer - pour empêcher la cicatrice et inciter la croissance nerveuse.

Pour faire cela, les scientifiques ont cultivé des astrocytes à partir de précurseurs gliaux, ou GRPs, un groupe de cellules semblables aux cellules souches découvertes par le généticien Margot Mayer-Proschel du “University of Rochester Medical Center“.

Des rats ont reçu ces cellules astrocytes spécialisées qui forméent moins de tissu cicatriciel et de dommages nerveux, par opposition au groupe témoin sur lequel ont été transplanté des cellules non cultivées. Leur locomotion s'est améliorée jusqu’au point où ils pourraient marcher complètement normalement à deux semaines après la réception du traitement.

Enthousiasmant aussi , a dit Davies, était que le cerveau des rats a aussi montré de l’amélioration. Quand les lésions à la moelle épinière arrivent, les neurones des fibres nerveuses qui viennent du cerveau jusqu’à la moelle épinière dégénèrent souvent . Mais avec la greffe d'astrocytes il y avait une suppression significative de cette dégénération : jusqu'à 80 % de neurones n’ont pas eu d'atrophie, a dit Davies.

Le travail de Davy ne se concentre pas sur la remyélinisation, une technique d'autres chercheurs sur les cellules souches pour reconstituer la myéline, une substance qui protège les cellules nerveuses dans le système nerveux central. Au lieu de cela, il s'est concentré sur le changement de la structure du site de la lésion lui-même. Cette approche pourrait aussi inciter le système nerveux central à re-stimuler certains secteurs de la moelle épinière qui n'avaient pas été lésés, par exemple.

Les GRPs ont un grand intérêt et l'étude réaffirme qu'ils sont une méthode intéressante pour la réparation des lésions de la moelle épinière, a dit Dr. Wise Young, un neuroscientifique et directeur du “W.M. Keck Center for Collaborative Neuroscience“ à l'Université Rutgers.

'Cela va créer beaucoup d’enthousiasme dans le domaine', a-t-il dit du travail de Davies.

Young, un pionnier dans le traitement des lésions de la moelle épinière, organise actuellement des essais cliniques en Chine, où il projette d'évaluer l’effet des cellules souches de sang du cordon ombilical dans le système nerveux central.

'L’article montre des données très convaincantes pour faire passer les GRPs à l’essai clinique aussitôt que des cellules humaines compatibles pourront être obtenues', a dit Young.

Mais d'abord, les chercheurs doivent surmonter un obstacle énorme : le manque de disponibilité de lignées de cellules souches aux Etats-Unis. Il faudrait des centaines de milliers de cellules GRPs pour agir dans un patient, a dit Davies.

Cependant, cela pourrait être un dilemme de court terme : Young a dit qu'il est confiant qu’il n’y aura pas longtemps avant que les scientifiques puissent faire n'importe quelle cellule en une cellule souche.

'Une cellule souche est juste une cellule exprimant certains gènes et il n'y a rien de mystérieux. Nous devons juste savoir quels sont ces gènes', a-t-il dit.

Davies projette de continuer à faire des recherches sur l'effet des GRPs chez les rats.

'Nous avons 40 % d’efficacité dans la réparation des fibres nerveuses. Je veux voir 100 %', a-t-il dit.

Finalement, Davies espère que la nouvelle technologie pourra être employée pour réparer des lésions du système nerveux central chez les gens dans l'avenir, ainsi que pour d'autres maladies neurodégénératives.


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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Stem-cell tech improves spinal-cord injury

By Christine Dell`amore   
Apr 27, 2006, 0:12 GMT
 
WASHINGTON, DC, United States (UPI) -- A new stem-cell technology has allowed rats with spinal-cord injuries to walk again within two weeks, an advance that could one day help people with traumatic spinal-cord injuries.

The rats that were given immature immune system support cells, or astrocytes, experienced a 40-percent rise in nerve-fiber growth at the site of the injury in just eight days.

'This is the first time an astrocyte has been generated in tissue culture and shown significant recovery of function,' said lead author Dr. Stephen Davies, assistant professor of neurosurgery at Baylor College of Medicine in Houston.

'Stem cell technology is moving at a tremendous space at the moment, and this (study) makes advances in how to use that technology.'

The research, funded in part by the Christopher Reeve Foundation, will appear April 26 in the open-access Journal of Biology.

Scientists have been focusing on using stem cells to repair the central nervous system in humans for several years. By definition, stem cells, either adult or embryonic, can respond to signals in tissue and become cells of that type of tissue. Adult stem cells come from the body`s tissue or organs, and embryonic stem cells derive from eggs that have been fertilized in vitro.

When an injury occurs to the spinal cord, the body creates scar tissue to prevent infection, a mechanism that has little effect on the skin but is disastrous on the spinal cord, Davies said. That`s because scars inhibit nerve-fiber regeneration, creating paralysis.

Due to the scarring, transplanting adult stem cells into a damaged spinal cord does not spur nerve growth.

So Davies and colleagues wondered if they could fine-tune a specific type of embryonic astrocyte -- a type of cell known for its amazing ability to repair itself -- to prevent scarring and encourage nerve growth.

To do this, scientists cultured astrocytes from glial-restricted precursors, or GRPs, a group of cells similar to stem cells discovered by geneticist Margot Mayer-Proschel of the University of Rochester Medical Center.

Rats given this specialized astrocyte cell formed less scar tissue and nerve damage, as opposed to the control group that was transplanted with un-cultured cells. Their locomotion also improved to the point where they could walk completely normally up to two weeks after receiving the treatment.

Also exciting, Davies said, was that the brains of the rats also showed improvement. When damage to the spinal cord occurs, neurons in the nerve fibers from the brain to the spinal cord often degenerate. But with the astrocyte transplant there was a significant suppression of degeneration: Up to 80 percent of neurons did not atrophy, Davies said.

Davies` work does not focus on remyelination, a technique of other stem-cell researchers to restore myelin, a substance that protects nerve cells, in the central nervous system. Instead, he focused on changing the structure of the injury site itself. This approach might also promote the central nervous system to re-stimulate certain areas of the spinal cord that were not damaged, for example.

The GRPs are of great interest, and the study reaffirms they are an attractive method for repairing spinal-cord damage, said Dr. Wise Young, a neuroscientist and director of Rutgers University`s W.M. Keck Center for Collaborative Neuroscience.

'This is going to create a lot of excitement in the field,' he said of Davies` work.

Young, a pioneer in treating spinal-cord injury, has organized clinical trials in China, where he plans to test the influence of umbilical-cord blood stem cells in the central nervous system.

'The paper shows very compelling data for moving GRPs to clinical trial as soon as compatible human cells can be obtained,' Young said.

But first, researchers would have to overcome a huge obstacle: the lack of availability of stem-cell lines in the United States. It would take hundreds of thousands of the GRP cells to act in a person, Davies said.

Even so, this could be a short-term dilemma: Young said he is confident that it won`t be long before scientists can make any cell into a stem cell.

'A stem cell is just a cell expressing certain genes, and there`s nothing more mysterious than that. We just have to know what the genes are,' he said.

Davies plans to continue researching the effect of GRPs on rats.

'We have a 40 percent efficiency in (repairing) nerve fibers. I want to see 100 percent,' he said.

Eventually, Davies hopes the new technology can be used to repair central nervous system injuries in people in the future, as well as other neurogenerative diseases.


Source : http://news.monstersandcritics.com/lifestyle/consumerhealth...


--- Fin de citation ---

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