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On Mar 8, 2012, at 12:01 PM, THIERRY DELRIEU wrote:Pr. Grégoire Courtine,J'ai lu votre article de presse paru dans la Tribune de Genève le 17.02.2012 où vous parlez de vos recherches sur les rats paraplégiques avec les neuroprothèses. L'article dit aussi que votre méthode a permis à un jeune américain de retrouver l’usage de ses jambes :(...) Une semaine après l’implantation d’électrodes sur sa moelle épinière, l’ancien athlète pouvait se tenir debout. Six mois plus tard, il bougeait ses membres inférieurs de façon volontaire. «C’est cela qui est incroyable!, insiste le docteur Courtine. C’est la première fois au monde qu’on voit la récupération d’un mouvement volontaire chez un patient paralysé.»Est-ce qu'il s'agit de Rob Summers, un patient paraplégique américain qui a eu l'implantation d'un stimulateur électrique dans la moelle épinière, ce qui lui a permis de contrôler les mouvements de ses muscles et de se tenir debout et avancer, avec de l’aide, sur un tapis roulant ?D'autre part, votre technique de neurostimulation ne s'applique que pour les lésions médullaires incomplètes, n'est-ce pas ? Avez-vous un projet de recherche qui pourrait concerner les lésions médullaires complètes ?Merci de votre réponse.Thierry DelrieuPrésident d'ALARME (Association Libre d'Aide à la Recherche sur la Moelle Epinière)
Bonjour,L'article fait en effet référence à Bob Summers; j'avais effectivement préparé cet essai clinique avant mon départ de Californie.Pour le moment, vous avez raison de le souligner (comme je le fais constamment), cette approche ne sera vraiment utile que pour les lésions qui épargnent un nombre substantiel de fibres nerveuses. Dans un papier en évaluation, nous montrons cependant que cette procédure induit une régénération nerveuse qui n'a, pour ce que je sais, jamais été observée avec une telle intensité. Je développe d'autres projets à base de cellules souches, facteurs de croissances, et stratégies virales pour les lésions plus sévères (je ne parle jamais de lésions complètes car elles ne le sont que très très rarement). N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions.Sincèrement, Grégoire,---------------------------------------------------------------------------------------Prof. Dr. Grégoire CourtineInternational Paraplegic Foundation (IRP) Chair Center for Neuroprosthetics and Brain Mind InstituteSchool of Life Sciences Swiss Federal Institute of Technology (EPFL)1015 Lausanne, Switzerland EPFL SV BMI - station 19Office: AI - 1241 Tel: +41 21 693 83 43Cell: +41 78 609 99 53Fax: +41 21 693 07 40E-mail: gregoire.courtine@epfl.ch
Un chercheur français fait marcher les rats paraplégiques Mis à jour le 17.02.2012 Grégoire Courtine installe son labo à l’EPFL le mois prochain. Après avoir redonné une mobilité à des rats paralysés, il s’attaque aux hommes A 37 ans, Grégoire Courtine a acquis une renommée internationale.Pour les victimes de paralysie, l’espoir porte un nom: Grégoire Courtine, 37 ans. Ce brillant chercheur français à la renommée internationale a quitté la Faculté de médecine de Zürich pour un poste de professeur associé en Sciences de la vie à l’EPFL. Son bureau lausannois est encore vide. Le «G Lab», son équipe de 15 personnes surnommée ainsi en référence à son prénom, œuvre toujours à Zürich. «Ils arrivent début mars», sourit Grégoire, qui aligne les allers retours entre les deux campus.Si les recherches du scientifique sur les neuroprothèses passionnent, c’est qu’elles visent à redonner de la mobilité aux paralysés. «Notre objectif n’est pas de guérir les lésions de la moelle épinière, insiste Grégoire Courtine. Mais si nous arrivons à améliorer la qualité de vie des paraplégiques, ce serait déjà bien.» Et c’est bien parti: sa méthode a permis à un jeune américain de retrouver l’usage de ses jambes.Une semaine après l’implantation d’électrodes sur sa moelle épinière, l’ancien athlète pouvait se tenir debout. Six mois plus tard, il bougeait ses membres inférieurs de façon volontaire. «C’est cela qui est incroyable!, insiste le docteur Courtine. C’est la première fois au monde qu’on voit la récupération d’un mouvement volontaire chez un patient paralysé.»Son équipe espère implanter un patient Suisse cette année à Zürich. Au total, 5 personnes participeront au premier essai clinique; elles seront opérées et traitées sur une durée de deux à trois ans. «L’idée est de débuter le même processus à Lausanne en parallèle», précise Grégoire Courtine.
Un paraplégique est parvenu à se remettre deboutPar Sandrine Cabut20/05/2011Rob Summers, 25 ans, accidenté de la route, peut se relever et rester dans cette position pendant plusieurs minutes.L'homme, paralysé des deux jambes, a bénéficié d'un traitement inédit permettant de stimuler sa moelle épinière.Pendant quatre ans, complètement paralysé jusqu'au tronc à la suite d'un accident de voiture, cet homme de 25 ans a été incapable de remuer ne serait-ce qu'un orteil. Aujourd'hui, il peut se relever, rester debout pendant plusieurs minutes et faire bouger ses jambes sur commande, des orteils jusqu'aux hanches. Il lui est même possible, avec une assistance médicale, d'esquisser des mouvements de marche sur un tapis roulant.Cette récupération fonctionnelle «sans précédent», révélée jeudi dans la revue médicale The Lancet, a été obtenue grâce à l'implantation d'un stimulateur électrique de la moelle épinière. L'article scientifique, signé de onze auteurs pour la plupart américains, est assorti d'un éditorial, de plusieurs vidéos, et même d'un témoignage du patient, Rob Summers. :arrow: http://online.wsj.com/video/electrical-jolt-helps-paralyzed-man-stand-and-move/B3092B20-5D5C-4A97-A789-8466BA50CE81.html«Ce traitement a complètement changé ma vie. Avoir la liberté et la capacité de me relever seul est la sensation la plus extraordinaire. (…) Je pense que la stimulation épidurale va me permettre de quitter ma chaise roulante», raconte-t-il. «C'est une avancée spectaculaire qui ouvre de grandes opportunités pour améliorer la vie quotidienne de ces patients. Mais nous avons encore un long chemin à parcourir», estime de son côté le Pr Susan Harkema, neurochirurgienne à l'université de Louisville (États-Unis), premier auteur de la publication.Restaurer une certaine motricitéCette aventure scientifique et humaine a commencé par un accident de voiture en juillet 2006. La moelle épinière de Rob Summers, alors âgé d'une vingtaine d'années, est lésée au niveau de la dernière vertèbre cervicale, induisant une paraplégie. Le patient n'a plus aucune motricité des membres inférieurs et du tronc et a perdu le contrôle de ses sphincters. Il garde cependant une légère sensibilité au niveau des jambes.En se fondant sur des expériences réussies chez des animaux, Susan Harkema et ses collègues décident d'essayer de stimuler sa moelle épinière pour restaurer une certaine motricité. Des stimulateurs médullaires, fabriqués notamment par la société Medtronic, sont déjà utilisés pour soulager certaines douleurs d'origine neurologique rebelles aux médicaments. La technique consiste à implanter des électrodes chirurgicalement au niveau médullaire, celles-ci étant reliées à une batterie placée sous la peau. Le déclenchement et l'intensité de la stimulation sont réglés via une télécommande.Stimuler la plasticité cérébraleAprès 170 séances de rééducation, Rob Summers a été ainsi implanté en 2009. Les médecins ont ensuite déterminé les paramètres de stimulation (intensité, durée…) au cours de nombreuses sessions. C'est ainsi que le jeune homme a réussi à se remettre debout, à mobiliser ses muscles… Le traitement a également permis d'améliorer ses fonctions sexuelles et urinaires, soulignent les auteurs. Selon eux, la stimulation électrique médullaire permet de mimer les signaux normalement émis par le cerveau pour initier les mouvements. Elle pourrait réactiver des circuits neuronaux ou stimuler la plasticité cérébrale. «C'est un article très encourageant, qui ouvre des perspectives importantes pour la récupération fonctionnelle des blessés médullaires», estime le Pr Stéphane Palfi, neurochirurgien à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil. Cette stratégie doit cependant être validée sur un plus grand nombre de cas, insiste-t-il. Quatre autres patients devraient être équipés aux États-Unis.«Une application clinique nécessitera encore de nombreux développements technologiques puisqu'il est nécessaire de changer les paramètres de stimulation pour différentes taches motrices», ajoute Stéphane Palfi. «Aussi spectaculaires que soient ses résultats, cette approche ne pourra pas fonctionner en cas de section complète de la moelle, il faut qu'il reste quelques “câbles”», prévient pour sa part le Dr Marc Lévêque, neurochirugien à l'hôpital de la Timone, à Marseille. Selon lui, le mécanisme d'action demande encore à être clarifié.Source : http://www.lefigaro.fr/sante/2011/05/19/01004-20110519ARTFIG00708-un-paraplegique-est-parvenu-a-se-remettre-debout.php
Malgré une moelle épinière sectionnée, il parvient à marcher Un homme de 25 ans, le bas du corps complètement paralysé depuis près de 5 ans, est capable aujourd’hui de se tenir debout et de marcher grâce à un entraînement et une stimulation épidurale, selon The Lancet. « Il s’agit d’un niveau de récupération fonctionnelle chez un patient paraplégique sans précédent en médecine des blessures de la moelle épinière », un domaine où les progrès sont rares dans le monde « en dépit de décennies de recherche », ont estimé plusieurs médecins de laboratoires de réhabilitation neuronale. Selon eux, ce type de médecine entre dans « une nouvelle ère », même si l’exploit devra être confirmé par de nouvelles recherches. Rob Summers était paraplégique après avoir été happé par une voiture en juillet 2006, selon un article publié en ligne par le Pr Susan Harkema, du Centre de recherche sur la moelle épinière du Kentucky et le Pr Reggie Edgerton, du département de biologie intégrée et de physiologie comparée de l’Université de Californie à Los Angeles. Le jeune homme, victime d’un sectionnement de la moëlle épinière, avait conservé un peu de sensation en-dessous du niveau de la blessure. Mais il n’avait aucune motricité des muscles du tronc ou des jambes. Les chercheurs l’ont soumis d’abord à 170 séances d’entraînement locomoteur pendant 26 mois, avec des poids, des essais de marche ou de montée des marches, sans amélioration de la contraction des muscles. Le patient restait incapable de tenir debout ou de marcher. Ils lui ont ensuite implanté dans le bas du dos une unité portable d’électrostimulation. Il a été soumis à une stimulation électrique péridurale directe et continue du bas de sa moelle épinière pendant 40 à 120 mn, qui copiait les messages que le cerveau transmet normalement pour provoquer le mouvement. Sous cette stimulation, le réseau neuronal de la moelle épinière, combiné avec les données sensibles transmises par les jambes, a permis au patient de contrôler les mouvements de ses muscles et des articulations et il a pu se tenir debout et avancer, avec de l’aide, sur un tapis roulant.