Rien que le titre de l'article m'énerve..."Les handicapés sont-ils de bons amants?".
C'est révélateur de la façon de penser de beaucoup de personnes valides. Les handicapés sont des humains mais quand même bien différents, une sorte de groupe à part. Un groupe qu'il faudrait comprendre, intégrer...mais finalement qui la créé cette différence? Bien sûr pour nous il y a le fauteuil, nos limites physiques etc mais je pense que la différence elle est surtout dans la tête des gens. On est comme tout le monde! Pourquoi serions-nous spécialement bon ou mauvais amants? Il y a des valides bons au lit et d'autre qui valent pas une cacahuète, pareil pour les handicapés. Et c'est quoi ce fauteuil avec mini-enceintes basse fréquence machin truc sensé donner du plaisir?! C'est pas vraiment le quotidien des pratiques sexuelles des handicapés...j'imagine bien la personne valide qui souhaite se renseigner sur la sexualité des handicapés au moment de commencer une histoire avec une personne handi et qui tombe sur ce genre d'article à base de prothèse à fist et de fauteuil roulant sextoy...
Un commentaire trouvé en bas de page:
"En bon nominaliste hardcore, j'ai toujours du mal avec les généralités. "Les handicapés" n'a strictement aucun sens. Même réduite aux individus affectés de difficultés motrices, la généralité ne fonctionne pas. L'éventail est si large que les mettre dans le même chapeau avec la même étiquette dessus est absurde.
Même chez un seul individu, déterminer la mesure (sociale) de son handicap est problématique. Pour une personne atteinte de myopathie, par exemple, les difficultés motrices vont en s’aggravant.
Dans mon club martial, il y a depuis 8 ans deux personnes atteintes de la trisomie 21. Outre qu’elles ne se ressemblent pas du tout, ni physiquement ni dans leur caractère complétement opposé, la pratique les a totalement transformé dans leur rapport au monde, à eux-mêmes et à leur « handicap ».
Pour finir une jolie anecdote racontée par mon ami Ryadh Sallem. Ryad n’a ni jambes, ni mains, et c’est un sportif de haut niveau. Il raconte qu’un jour il discutait avec une ami souffrant de maladie mentale grave : « Tu vois Ryadh, ce qui est terrible avec mon handicap c’est qu’il ne se voit pas ». A quoi Ryadh répondit « Je comprends bien, parce que moi, c’est l’inverse, je suis valide mais ça ne se voit pas »"