INSCRIPTION AU FORUM ALARME cliquez ici
0 Membres et 1 Invité sur ce sujet
Des biomatériaux innovants pour la régénération de la moelle épinièreLésions de la moelle épinièreLa moelle épinière, une autoroute de l'information qui s'étend du cerveau, relie votre corps et permet la sensation et le mouvement. Des milliers de fibres nerveuses transmettent des signaux vitaux, ce qui rend les lésions de la moelle épinière profondément impactantes en altérant le mouvement et la sensation.Le défi de la régénérationLa moelle épinière a une capacité limitée à se réparer. Un événement traumatique perturbateur empêche une guérison et une récupération efficaces. Lorsque la barrière protectrice est rompue, elle crée un environnement toxique qui entrave la repousse des fibres nerveuses. Ces fibres nerveuses ne peuvent pas se régénérer et finissent par mourir, formant une cavité au niveau du site de la lésion.Une avancée dans la régénération nerveuseL'équipe de Fatiha Nothias-Chahir à l'Institut de Biologie Paris-Seine a développé un biomatériau à base de chitosane. Cet hydrogel fragmenté réduit la formation de cavités et favorise la repousse des fibres nerveuses chez le rat. Il peut être injecté immédiatement après un traumatisme ou plus tard avec des résultats impressionnants en termes de récupération neurologiqueNotre technologieLes lésions de la moelle épinière (LME) présentent un besoin médical important non satisfait sans solutions thérapeutiques actuelles. Les personnes touchées souffrent d'une perte partielle ou complète de sensation et de mouvement, ainsi que de complications telles que des problèmes de contrôle de la vessie, des douleurs neuropathiques et des difficultés respiratoires.SolutionUn implant neurochirurgical agit comme un pansement pour les lésions de la moelle épinière, améliorant la récupération du mouvement et de la sensation chez les rats atteints de lésions complètes.Notre dispositifNos particules d'hydrogel brevetées à base de chitosane (microgel) sont conçues pour la réparation du système nerveux. Il réduit la formation de cavités, favorise la reconnexion des fibres nerveuses, offrant une solution de réparation révolutionnaire.Une percée dans la réparation nerveuseNotre microgel de chitosane a montré des résultats incroyables chez les rats, leur permettant de marcher à nouveau. Nous observons une croissance axonale importante au sein du site de la lésion. Cette percée démontre le potentiel de révolutionner les soins des lésions de la moelle épinière.Pour une explication illustrative de notre technologie, consultez les bandes dessinées de la Fondation Recherche Médicale (FRM). Remerciements particuliers à Lison Bernet pour les illustrations. Vous pouvez lire la version originale en français ici : https://www.frm.org/fr/projets/bd-moelle-epiniere==================== TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS ====================Advancing spinal cord regeneration with innovative biomaterial scaffolds.Spinal Cord InjuriesThe spinal cord, an information superhighway extending from the brain, connects your body and enables sensation and movement. Thousands of nerve fibers transmit vital signals, making spinal cord injuries profoundly impactful by impairing movement and sensation.The Challenge of RegenerationThe spinal cord has a limited ability to repair itself. A disruptive traumatic event prevents effective healing and recovery. When the protective barrier is breached, it creates a toxic environment that hinders nerve fiber regrowth. These nerve fibers can't regenerate and eventually die, forming a cavity at the injury site. Breakthrough in Nerve RegenerationFatiha Nothias-Chahir's team at the Institut de Biologie Paris-Seine has developed a chitosan-based biomaterial. This fragmented hydrogel reduces cavity formation and promotes nerve fiber regrowth in rats. It can be injected immediately after trauma or later with impressive results in terms of neurological recoveryOur TechnologySpinal cord injuries (SCI) present a significant unmet medical need with no current therapeutic solutions. Affected individuals experience partial or complete loss of sensation and movement, along with complications like bladder control issues, neuropathic pain, and breathing difficulties.SolutionA neurosurgical implant acts as a bandage for spinal cord injuries, enhancing recovery of movement and sensation in complete lesion rats.Our DeviceOur patented chitosan based hydrogel particles (microgel) are designed for nervous system repair. It reduces cavity formation, promotes nerve fiber reconnection, offering a groundbreaking repair solution.Breakthrough in Nerve RepairOur chitosan microgel, has shown incredible results in rats, enabling them to walk again. We observe significant axonal growth within the injury site. This breakthrough demonstrates potential to revolutionize spinal cord injury care.For an illustrative explanation of our technology, check out the comics by the Fondation Recherche Médicale (FRM). Special thanks to Lison Bernet for the illustrations. You can read the original French version here.Source : https://www.medjeduse.com
Une avancée majeure dans la régénération nerveuseL’équipe de Fatiha Nothias-Chahir à l’Institut de Biologie Paris-Seine a développé un biomatériau à base de chitosane. Cet hydrogel fragmenté réduit la formation de cavités et favorise la repousse des fibres nerveuses chez le rat. Il peut être injecté immédiatement après un traumatisme ou plus tard avec des résultats impressionnants en termes de récupération neurologique .
Mais vous savez quoi, ceux qui critiquent sans arrêt, vous n’avez qu’à faire des études, et vous n’avez qu’à vous lancer dans la recherche si c’est si facile !Moi jamais il ne me viendrait à l’idée de cracher sur les chercheurs… Et pourtant, comme bien d’autres ici, je fais partie des tétraplégiques qui ont perdu leur autonomie.
ces chercheuses veulent faire remarcher des patients paralysés
Neurosciences : ces chercheuses veulent faire remarcher des patients paralysésENTRETIEN. Lauréates du palmarès des inventeurs du « Point » 2023, Fatiha Nothias-Chahir et Sylvia Soares ont développé un biomatériau pour réparer la moelle épinière des personnes paralysées.Publié le 26/06/2023 C'est l'histoire d'une rencontre entre une neuroscientifique et une étudiante en quête d'une directrice de thèse. Depuis 1992, Fatiha Nothias-Chahir, directrice de recherche au CNRS, cherche des moyens pour permettre au corps de récupérer ses fonctions après un accident qui touche le système nerveux et provoque une paralysie.C'est à l'Institut Alfred-Fessard, à Gif-sur-Yvette, que celle qui vient de fêter ses 30 ans de carrière au CNRS a rencontré Sylvia Soares, aujourd'hui professeure de neurosciences à Sorbonne Université. Elles constatent que, si la rééducation améliore la vie des patients, rien n'est proposé cliniquement pour réparer la lésion de la moelle épinière.(...)Source : https://www.lepoint.fr/sante/neurosciences-ces-chercheuses-veulent-faire-remarcher-des-patients-paralyses-26-06-2023-2526250_40.php#11
AIM-3 : STRATÉGIES DE RÉGÉNÉRATION DE LA MOELLE ÉPINIÈRE APRÈS UNE LÉSION TRAUMATIQUELes lésions de la moelle épinière (SCI) entraînent une invalidité grave et permanente et ont des conséquences sociétales importantes. La seule thérapie approuvée pour traiter les lésions médullaires est le traitement aigu à la méthylprednisolone, qui a très peu d'impact sur le rétablissement du patient. Cela est dû en partie à la capacité limitée du système nerveux central (SNC) humain adulte à s'auto-réparer après une blessure. La recherche fondamentale a fait des progrès dans l'élucidation des mécanismes impliqués dans la neurodégénérescence et l'inflammation après une lésion médullaire et les causes limitant la régénération des axones. Ces connaissances ont servi de base au développement de modèles animaux de SCI qui, à leur tour, permettent de développer de nouvelles approches pour la réparation du SNC et la récupération fonctionnelle. La restauration maximale après une lésion médullaire ne sera atteinte que par une combinaison de thérapies, une approche qui nécessite une stratégie de recherche multidisciplinaire comme celle que nous avons établie pour nos études. Notre objectif principal est l'utilisation de nouveaux biomatériaux comme base pour créer des stratégies de réparation combinatoires uniques pour traiter les lésions médullaires. Nous avons établi une collaboration étroite avec des experts de la recherche sur les polymères naturels qui ont développé des hydrogels innovants à base de glycosaminoglycanes capables de soutenir les thérapies cellulaires et le traitement par petites molécules/médicaments des lésions médullaires (IMP, Univ Lyon 1, dirigé par Laurent David). Notre collaboration a donné des résultats prometteurs dans le traitement des lésions médullaires à l'aide d'échafaudages de biomatériau de chitosane seuls. L'implantation de notre formulation brevetée dans le tissu lésé SCI entraîne une réduction de la formation de cicatrices, une revascularisation fonctionnelle, une inflammation modulée et, plus remarquable encore, la présence d'un nombre élevé d'axones dans l'implant et la récupération fonctionnelle (brevet, thèse de doctorat et article soumis). Ces résultats confirment la capacité de notre nouvelle approche à induire la récupération de SCI expérimentale, et la faisabilité de nos études proposées pour faire progresser ce traitement pour le développement clinique futur.Notre projet utilisera de nouvelles approches combinatoires destinées à optimiser l'efficacité d'un biomatériau en le combinant avec des médicaments neuroprotecteurs pour minimiser le dépérissement des axones et prévenir la dégénérescence progressive secondaire des neurones par thérapie cellulaire.Source : https://www.ibps.sorbonne-universite.fr/fr/Recherche/umr-8246/regeneration-et-croissance-de-l-axone
(...)Thierry Lhermitte : Exactement ! Et on arrive là au projet de Fatiha Nothias. L'idée qu'elle a eue, c'est d'utiliser l'ingénierie tissulaire pour reboucher cette cavité et permettre aux neurones restants de faire repousser leurs fibres pour éventuellement refaire des connexions. L'invention de son équipe, qui est brevetée, c'est un biomatériau qu'on peut injecter directement dans la lésion. Il est composé de chitosane, un dérivé de la chitine. La chitine, c'est ce qui constitue la carapace des crustacés et le squelette des insectes. Et l'avantage, c'est que le chitosane est un sucre complexe totalement biocompatible, c'est-à-dire totalement neutre pour l'organisme. On l'utilise même en cosmétique pour combler les rides. L'équipe l'emploie polymérisé, puis ce gel est fragmenté en très petites particules et injecté directement dans la lésion.Ali Rebeihi : Et ça marche ? les fibres des neurones repoussent ?Thierry Lhermitte : C'est génial ! J'ai vu les images de microscopie, on voit les astrocytes qui, au lieu de former une ceinture qui étouffe la réparation, accompagnent la repousse des fibres nerveuses vers le centre de la lésion. Le résultat, c'est qu'il n'y a plus cette cavité qui se forme à cause de la nécrose des cellules nerveuses. Le biomatériau favorise leur survie. Et en plus, les chercheurs ont montré que la couche protectrice (la myéline) autour des fibres nerveuses se récrée et que le tissu nerveux se revascularise aussi, ce qui est important pour retrouver ses fonctions.Ali Rebeihi : Et maintenant quelle est la suite ?Thierry Lhermitte : C'est à ce moment-là qu'entrent en scène les deux autres équipes avec lesquelles Fatiha Nothias s'est associée pour ce projet. Il s'agit de la Professeure Rachel Sherrard, qui dirige une équipe sur la réparation des réseaux de neurones à l'Institut Paris Seine, et du Professeur Nicolas Guérout, qui lui mène des recherches sur les neurones moteurs à l'Institut des neurosciences SPPIN à Paris. Tous deux sont des spécialistes de la stimulation magnétique des neurones. Car le grand projet de ce consortium, c'est d'essayer d'améliorer la réparation des lésions de la moelle épinière en combinant l'injection du biomatériau de chitosane et la stimulation magnétique.Ali Rebeihi : Mais pourquoi la stimulation magnétique ?Thierry Lhermitte : Car le Pr Guérout a montré qu'une stimulation magnétique externe (donc non invasive) augmentait le recrutement des cellules souches qui sont dans la moelle épinière et qui vont donner de nouvelles cellules nerveuses. Ici, l'originalité du projet, c'est de faire une double stimulation : au niveau de la lésion de la moelle épinière, pour calmer l'inflammation et activer la colonisation de nouveaux neurones dans la lésion grâce au biomatériau, et ensuite stimuler les zones motrices du cerveau pour essayer de reconstituer le circuit moteur.Ali Rebeihi : Donc avec cette approche les chercheurs espèrent à terme réussir à réparer les lésions de la moelle épinière et éviter la paralysie ?Thierry Lhermitte : C'est leur objectif ! Mais avant il y a énormément de questions à explorer : quels doivent être les paramètres de la stimulation magnétique, à quel moment intervenir précisément, est-ce que des lésions anciennes pourront être traitées avec succès, etc. ? Et Fatiha Nothias est cofondatrice d'une start-up, qui s'appelle Medjeduse, pour valoriser l'invention du biomatériau et préparer le passage à la clinique. Beaucoup d'espoirs donc !