LA VIE QUOTIDIENNE > Exprimez-vous !

Soutient à Farid, Gilles, Eric et nombre de HANDICAPE

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éric:
moi ce qui m a mis en colére , c est la manque d 'honnêteté intellectuelle devant une caméra


a écouter certains dans certaines émission , style tf1  (la chaîne des décérébré)  c est le monde des bisounours l handicap et la vie est






plus belle qu 'avant en fauteuil





aprés je suis tous a fait d accord , il faut rien lâcher et essayer de construire sa vie avec plus ou moins de réussite , mais cela est le l


lot commun a tous , handi ou valide


ça a rien a voir , mais c est comme les ch 'ti dans des reportages ou les télé réalité, on se fait passer tous pour des cas sociaux ,tous


chômeurs , alcoolique consanguins et j en passe !


moi je sais faire la part des choses , mais beaucoup prenne au pied de la lettre cette tv qui lobotomise!


eric

dardaran:

--- Citation de: terryfrogger le 14 mars 2013 à 19:06:49 ---Hou la la Christian… tu m'inquiètes là ! (je crois que c'est pas la premiere fois d'ailleurs) Quelle colère dis donc !
Moi, dans tes propos, j'ai vu que tu t'adressais à Farid, Gilles et Eric… Ca parait finalement assez normal qu'ils t'aient répondu ? Y sont polis, ces gars là ! (entre autres qualités -que tu soulignes d'ailleurs)
Maintenant, de là à dire en t'adressant à la cantonade, que chez les handis "tout le monde s'en fout, tout le monde est super heureux et c'est chacun pour sa gueule", tu vas trop loin. C'est même carrément insultant.
Je ne crois pas avoir rencontré sur ce forum (ou alors y a longtemps) quelqu'un qui corresponde à ta description. Et d'ailleurs, si il y correspondait, pourquoi serait il sur ce forum ?
Alors ne mets pas, s'il te plait, tous les handis dans le même sac. Pour 10 handis, il y en a un qui gueule comme un veau sa colère sans rien faire avancer (toi), il y en a un autre qui passe sa vie au troquet à jouer au tiercé ("le ravi" que tu rencontres partout, on dirait). Les 8 autres ne sont ni plus heureux ni mieux lotis que toi, mais ils evitent simplement de le crier sur les toits…

--- Fin de citation ---

je partage!  Y a pas de "Like" dans ce forum???  :lol:

Calia:
Je suis paraplégique depuis l'âge de 5 ans donc si je t'écoute Christian, je dois passer ma vie ENTIERE (puisque trop courte en tant que valide) à être en colère, à hurler sur tous les toits que la vie c'est de la merde, que je ne pourrai jamais être heureuse de toute ma vie... En bref être aigrie et finir vieille acariâtre.


Alors certes c'est différent je n'ai aucun souvenir d'avant et je peux difficilement comparer mais si comme tu en es persuadé, ceux qui disent qu'ils se sentent bien sont des cons hypocrites alors ça me laisse vraiment peu de chance d'avoir une vie acceptable...


Non, je ne suis pas en colère, je ne l'ai jamais été, ça servirait à quoi ? Je fais ma vie, j'avance, je me suis construite avec les données que j'avais, ça n'a pas été facile mais je n'ai jamais envié les valides autour de moi, et je préfère ma situation à celle d'une femme qui subit des violences conjugales ou à celle du SDF qui mourra de froid seul dans son coin.
Je regrette certaines choses c'est vrai, j'aimerai moi aussi pouvoir porter des pantalons qui mettent en valeur mes formes (que je n'ai pas), des jolies jupes qui ne me fasse pas ressembler à un caneton, ou encore de jolies chaussures à talons. Je regrette de ne pas pouvoir sauter sur un trampoline avec mon fils ou de mettre plusieurs minutes à le faire sortir de la cuisine où je ne veux pas qu'il reste à vider les placards, alors que pour mon compagnon ça prend quelques secondes. Mais au fond c'est dérisoire et au risque de te choquer je me suis toujours trouvée chanceuse dans la vie. J'ai survécu à mon accident, j'ai fait ma scolarité dans des établissements où j'ai rencontré des gens formidables qui m'ont tellement apporté, j'ai une famille unie et soudée, des amis, un chéri et j'ai même réussi à faire un bébé ! Alors non le tableau n'est pas idyllique, on connait tous les revers de notre pathologie, j'ai moi même connu de gros problèmes de santé à plusieurs reprises ces 5 dernières années dont un extrêmement difficile juste après la naissance de mon fils. Mais bon je m'accroche, le handicap a de bon qu'il te permet d'acquérir une certaine force mentale et personnellement je me battrais jusqu'au bout du bout. Je ne dors pas assez, car après ma journée de maman et le petit film du soir, j'enchaine avec 1h30 aux wc... Mais bon, ce n'est rien c'est un détail pour moi, une parenthèse dans la soirée et je l'oublie dès que je suis couchée.


N'y a t-il pas plus intéressant dans la vie, que de s'arrêter sur tout ce qui nous emmerde et de ruminer ça indéfiniment ? Je ne suis pas au summum sur l'échelle du bonheur mais en tous cas je fais de mon mieux pour faire grimper la jauge parce que j'estime que c'est ce que j'ai de mieux à faire. Il faut trouver ce qui nous réjouit sur cette Terre et l'exploiter de façon à oublier le reste. C'est ma vision des choses, je préfère ça que de me complaire dans mon malheur.


Comme Sylvia, je pense que je n'aurai pas eu mon accident, ma vie n'aurait peut etre pas été si riche d'enseignements, de rencontres, d'épreuves qui renforcent et qui donnent l'envie de se battre parce que tout ça ne tient qu'à un fil, qu'à une volonté propre, etc... Et je n'ai pas envie de passer à côté de tout cela tout simplement. Je n'ai pas envie d'empoisonner mes proches et moi même par une révolte et une colère qui ne change rien si ce n'est de faire fuir tout le monde et de finir seul.


Si seulement votre colère et votre aigreur était utile à faire avancer les choses... Est ce que vous vous en servez pour aller voir le maire de votre ville pour qu'il rajoute une rampe ici ou là ? Est ce que vous parlez aux gens pour les sensibiliser au handicap ? Est ce que ça vous sert de manière productive de vous plaindre de votre sort ? Est ce que vous pensez donner envie au monde de faire changer les choses en aboyant sur tout et tout le monde de la sorte ?

sylvia:
En tous cas, moi, je ne me retrouve pas dans ces propos. Je ne suis pas une "handi" béate, je ne suis pas ni plus mal lotie, ni sans doute mieux lotie que la plupart des gens, mais si je regrette bien entendu, ma vie "d'avant" (comment ne pas la regretter ? Ce serait une ineptie que d'affirmer le contraire !), je ne regrette pas ce que je suis devenue, le chemin parcouru depuis ce foutu 23 septembre 1978 ... depuis cette date, il m'a fallu reconstruire une autre vie, un autre moi avec beaucoup de pleurs, de colère, mais si je fais le bilan, je crois que je m'en suis sortie. Bien entendu que je voudrais que tout soit comme avant, bien entendu que je voudrais pouvoir tout faire comme avant cette date fatidique, mais il y a souvent une question qui me taraude : si ce 23 septembre 1978 n'avait pas exister ... où serais-je aujourd'hui ? Comment se serait passée ma vie ? Aurais-je accompli plus de choses ? Aurais-je été plus heureuse ? Sans doute que oui ... peut-être que non ... Le fait de me retrouver en chaise, paradoxalement, m'a donné une force ... celle que j'avais en moi et que je ne soupçonnais pas. J'étais plutôt "suiveuse", je suis devenue "meneuse" ... j'ai pris du temps pour faire les choses que j'aimais (le bénévolat, me dévouer pour une cause) ... pas certaine du tout, que j'aurais fait autant de choses en continuant ma vie d'avant. En fait, je crois que j'ai arrêté de me regarder le nombril et de me centrer sur la vie qu'on attendait de moi, pour être tout simplement moi, moi avec mes faiblesses mais aussi ma force. Bien sur, c'est ce que moi je ressens et ce n'est bien entendu pas ce que tout le monde ressent, mais, je ne crois pas que la vie s'arrête avec notre handicap, en tous cas pas en étant comme moi paraplégique D8-D9. Le handicap a, disons, "mis des limites" à ma vie, des limites infranchissables, mais en tenant compte de ces limites (qui me mettent encore parfois hors de moi et qui me mettent dans une grande colère et ce malgré les presque 35 années écoulées), je peux encore être heureuse, et ce même si ma vie est souvent difficile, même si vieillir me pose encore plus de problèmes qu'aux valides, même si la moindre anicroche devient un problème. J'ai encore une vie sociale très remplie, j'ai mon mari, ma famille, des amis (des vrais amis, des "anciens" d'avant la paralysie", mais aussi des "nouveaux" d'après la paralysie), j'ai sans doute beaucoup de chance, mais je crois aussi que lorsque je suis avec eux, je me comporte comme n'importe quelle amie, pas comme quelqu'un de différent, je ne crois pas qu'il y ait une hiérarchie dans les problèmes des uns et des autres (bien entendu, que certains problèmes peuvent nous paraitre futiles par rapport à une paralysie et à nos soucis quotidiens pour mener tout simplement notre vie), mais chacun a ses problèmes et lorqu'on on les a, ils semblent probablement "les plus importants" ... je suis consciente qu'en disant cela, sans doute que je vais en choquer plus d'un, mais rappelons-nous comment nous étions "avant", est-ce que la perte d'un boulot, la perte d'un amour, ou même d'une relation, une déception ... Est-ce que ce n'était pas important ? Je crois que les gens tristes et malheureux qu'ils soient handicapés ou pas se retrouvent seuls, parce que c'est difficile pour les autres qui voient cette tristesse. L'amertume est difficile à vivre pour nos proches, l'agressivité l'est d'autant plus qu'ils n'y sont pour rien. Est-ce qu'on fait avancer les choses en gueulant contre tout le monde et en traitant tout le monde de "pauvre con" ? Je suis loin d'en être certaine ... je crois même que c'est contre-productif. Par contre, il est intéressant de s'unir ensemble pour faire entendre ce que nous avons à dire : pour réclamer qu'on respecte nos droits, pour exiger l'accessibilité des lieux publics, le droit d'aimer, des aides pour exercer un métier, un sport, un loisir, pour habiter un logement adapté et décent, pour nous déplacer et pour soutenir la recherche ... là, je crois que c'est intéressant et que ça fait avancer les choses.
Pour en revenir au film "intouchables", j'ai quand même trouvé qu'il y avait beaucoup de détails de notre vie quotidienne qui étaient relevés dans le film, je me suis souvent surprise à rire (mais à rire jaune, en me disant "c'est vrai"). Ce film a pour moi le mérite d'exister, nous ne sommes plus des gens "qu'on cachent", nous sommes des gens avec des problèmes spécifiques et ce type de film a le mérite de lever un coin du voile (bien entendu, nous ne sommes pas tous miliardaires, ni noirs issus de la banlieue, mais fallait bien quelque chose qui fasse "prendre" le film, ces extrêmes ont servi sans doute à cela).
Je suis étonnée de lire que le passage du "léchage d'oreilles" ne correspond à rien, car c'est quand même sur ce forum que j'ai lu un jour le témoignage d'hommes qui disaient qu'une des zones érogènes qu'ils avaient découvertes après la paralysie était les lobes d'oreilles. Qui sait, peut-être que le scénariste du film est venu traîner sur ce forum  :azn:
 

terryfrogger:
Hou la la Christian… tu m'inquiètes là ! (je crois que c'est pas la premiere fois d'ailleurs) Quelle colère dis donc !
Moi, dans tes propos, j'ai vu que tu t'adressais à Farid, Gilles et Eric… Ca parait finalement assez normal qu'ils t'aient répondu ? Y sont polis, ces gars là ! (entre autres qualités -que tu soulignes d'ailleurs)
Maintenant, de là à dire en t'adressant à la cantonade, que chez les handis "tout le monde s'en fout, tout le monde est super heureux et c'est chacun pour sa gueule", tu vas trop loin. C'est même carrément insultant.
Je ne crois pas avoir rencontré sur ce forum (ou alors y a longtemps) quelqu'un qui corresponde à ta description. Et d'ailleurs, si il y correspondait, pourquoi serait il sur ce forum ?
Alors ne mets pas, s'il te plait, tous les handis dans le même sac. Pour 10 handis, il y en a un qui gueule comme un veau sa colère sans rien faire avancer (toi), il y en a un autre qui passe sa vie au troquet à jouer au tiercé ("le ravi" que tu rencontres partout, on dirait). Les 8 autres ne sont ni plus heureux ni mieux lotis que toi, mais ils evitent simplement de le crier sur les toits…

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