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SUJET : CELLULES SOUCHES RECHERCHE ETHIQUE ACT EMBRYON DPI --------------------------------------------------------------------------------TITRE : Précisions dans Nature sur la technique de production de cellules souches humaines d'Advanced Cell Technology LONDRES, 24 novembre 2006 (APM) - L'hebdomadaire scientifique Nature a publié des précisions et une version corrigée d'une étude de la société américaine de biotechnologie Advanced Cell Technology (ACT) sur une nouvelle technique de production de cellules souches humaines qui permettrait d'éviter de détruire l'embryon. L'article paru jeudi dans la revue scientifique est une version corrigée de celui préalablement publié dans une édition accélérée en ligne le 23 août (cf dépêche APM LDJHN002), avec les explications des auteurs dans un addendum et les commentaires d'un chercheur universitaire. Les résultats publiés en août ont suscité un grand intérêt dans la communauté scientifique car ils suggéraient qu'il était possible de créer des cellules souches humaines de manière éthique, c'est-à-dire sans détruire l'embryon, mais ils ont aussi soulevé une controverse "en partie à cause d'une confusion sur certains points", note le Pr Joe Leigh Simpson du Baylor College of Medicine à Houston dans un "New & Views". L'équipe de Robert Lanza rapportait dans cet article une technique de production de cellules souches à partir de blastomères uniques prélevés sur des embryons qui, malgré une cellule en moins, pourraient se développer sans problème. Cependant, s'ils ont démontré chez la souris qu'un embryon viable s'est développé à partir d'un embryon à sept cellules, ils ne sont pas allés jusque là avec les embryons humains utilisés dans leur étude. "Dans cette étude de preuve de principe, de nombreuses biopsies ont été réalisées sur chaque embryon en utilisant des techniques de micromanipulation et aucun des embryons biopsés n'a pu être développé en culture", peut-on désormais lire dans la version papier de l'article. Lors de la parution en ligne de l'article en août, ACT affirmait dans un communiqué que ses chercheurs avaient créé avec succès des cellules souches humaines "en utilisant une approche qui n'endommage pas les embryons", inspirée du diagnostic préimplantatoire. Dans le cadre de cette procédure, on prélève une seule cellule de plusieurs embryons au stade huit cellules le plus souvent (conçus par fécondation in vitro) pour en sélectionner un sans anomalie génétique et l'implanter. Les chercheurs d'ACT avaient donc conclu que leur technique était conservatrice pour l'embryon par analogie. Le Pr Joe Leigh Simpson relève aussi d'autres problèmes potentiels liés à la technique développée par les chercheurs d'ACT. Ils suggèrent de mettre le blastomère prélevé en co-culture avec son embryon d'origine car les interactions cellulaires favoriseraient la création de la lignée de cellules souches et d'implanter alors d'embryon plus tard. Mais retarder ainsi l'implantation pourrait perturber le développement de l'embryon, fait observer le spécialiste. Actuellement, pour créer des cellules souches humaines, il faut prélever une cellule de la masse interne de l'embryon au stade blastocyste mais cette technique implique la destruction de l'embryon, rappelle-t-il. ACT avait déjà provoqué une polémique en 2001 en annonçant avoir cloné un embryon humain pour obtenir des cellules souches destinées à un usage thérapeutique, rappelle-t-on (cf dépêche APM CDEKQ001). (Nature, 23 novembre, vol. 444, n°7.118, pp.432-35, p.512 & pp.481-85) ld/co/APM redaction@apmnews.com LDJKN002 24/11/2006 11:04 ACTU
Des cellules souches embryonnaires ‘’éthiquement correct’’ Biopsie d’une cellule d’un embryon qui en contient 8 à 10. (Advanced Cell Technology) D es chercheurs sont parvenus à créer des lignées de cellules souches embryonnaires humaines sans détruire d’embryon. L’équipe de Robert Lanza a appliqué une technique de biopsie utilisée pour le diagnostic préimplantatoire (DPI) qui permet de prélever une cellule pour réaliser des tests génétiques. Après avoir obtenus des résultats sur la souris l’année dernière, ces chercheurs les ont validés sur des embryons humains et publient leurs résultats aujourd’hui dans l’édition électronique anticipée de la revue Nature.Pour obtenir des lignées de cellules souches embryonnaires humaines (CSEh), les scientifiques prélèvent des cellules sur des embryons de 5 à 7 jours, des blastocystes contenant plusieurs centaines de cellules, qui sont détruits au cours de cette manipulation. Cette destruction est dénoncée par les opposants aux recherches sur l’embryon. C’est l’argument mis en avant par le président américain George Bush pour refuser que la création de nouvelles lignées de CSEh soit financée par l’argent public aux Etats-Unis.L’équipe de Robert Lanza, de la société américaine Advanced Cell Technology (ACT), a travaillé à partir d’embryons surnuméraires conçus dans le cadre de FIV.Les chercheurs ont prélevé une cellule unique, appelée blastomère, sur ces embryons de seulement 8 à 10 cellules. Pour cela ils ont utilisé la même technique que celle du DPI. Une nuit de culture d’une seule cellule permet d’obtenir des cellules souches. A partir des 16 embryons utilisés, les chercheurs ont obtenu deux lignées stables de cellules souches sans anomalies génétiques, capables de se transformer en cellules de divers tissus ou organes du corps humain (sang, foie, rétine, nerfs..), précisent les chercheurs.En juillet le président Bush a opposé son veto a un projet de loi adopté par le Congrès élargissant les financements publiques pour la recherche sur les CSEh. Pas question de détruire une vie pour en sauver d’autres, a martelé le président. Les avancées publiées aujourd’hui pourraient le contraindre à modifier ses positions et pourraient aussi aider les scientifiques européens à convaincre les gouvernements un peu tièdes, comme celui de la France, à autoriser ces recherches.Source : http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060824.OBS9251.html