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MARSEILLE (AFP) - L'avenir de la chirurgie plastique se joue dans les laboratoires de biotechnologie : on y cultive de la peau et des nerfs, ces morceaux du puzzle humain que les praticiens tentent de reconstruire chaque jour dans leurs hôpitaux."Ces deux axes de recherche fondamentale sont les plus prometteurs en chirurgie réparatrice", affirme le Pr Guy Magalon, chef de service de chirurgie plastique de la Conception (Marseille) et hôte du 16e Congrès de la société européenne de cette spécialité médicale, qui se tient jusqu'à samedi dans la cité phocéenne."L'idée est d'aller plus loin dans la reconstruction avec, en ligne de mire, de permettre à des accidentés de retrouver ce qu'ils ont perdu, autant que faire ce peut", avance le Pr Magalon.Actuellement, en prélevant de la peau d'un patient, on peut en multiplier les cellules et fabriquer de l'épiderme. Par ailleurs, il existe des dermes (couches profondes de la peau) artificiels, souvent en collagène."On n'arrive pas à faire adhérer l'épiderme au derme: on n'a donc pas encore une vraie peau de remplacement à proposer", explique-t-il. Or ces tissus-là seront surtout intéressants pour les grands brûlés sur lesquels on ne peut plus prélever de peau.Pour fabriquer des tissus nerveux, "on travaille sur des cellules du plafond de la muqueuse nasale, que l'on peut prélever sans danger. Mises en culture, on peut en obtenir plusieurs millions en trois semaines", raconte le praticien.Au-delà de leur région d'origine, ces cellules nerveuses pourraient servir pour une réparation du cerveau, au niveau de la moelle épinière ou des nerfs périphériques des membres.Selon lui, un essai clinique est en cours en Australie sur des patients tétraplégiques à la suite d'un traumatisme ayant atteint la moelle épinière.Dans l'attente de ces tissus disponibles à volonté, les chirurgiens plastiques pratiquent la reconstruction en utilisant le patient lui-même.....