En réponse aux posts de notre Bretonne bretonnante, à ceux de Rosen Kreutz, et de bien d’autres, sans oublier les très nombreux «invités» et autres robots qui squattent ce forum, bref, tous les Gogols qui nous espionnent en permanence ( parce qu’ils ont le sentiment, peut-être diffus, que des étincelles de génie, des preuves d’une résilience exceptionnelle, des possibilités, parfois presque miraculeuses, de trouver des «trucs», des idées novatrices ou des appareillages nouveaux pour supporter notre existence, sont susceptible d’apparaître plus parmi les culs-de-jatte que chez d’autres ), voici ce que je pense du handicap, ce dont devrait se convaincre en fait chacun d’entre nous, dans son intérêt. L’envolée, parfois planante, qui suit, est une opinion personnelle, elle est indémontrable, elle n’engage que moi. Je ne vous demande pas d’y adhérer, mais juste de savoir que quelqu’un pense ça.
Je suis moi aussi totalement incapable de faire de la méditation en pleine conscience, d’avoir accès à des rêves lucides ( même si je ne désespère pas ), d’entreprendre une introspection, aux vertus régénératrices ... bref de faire un peu plus que si je n’étais qu’un corps physique, avec ses possibilités pourtant si merveilleuses, si tout était au top. Pourtant j’ai la chance incroyable de vivre à une époque et dans un pays où le simple fait d’être assis sur un fauteuil roulant me permet de vivre ( ou, pour certains, de survivre ! ), sans avoir à consacrer toute mon énergie à me procurer de quoi manger, un lieu pour dormir, des façons de me déplacer, d’avoir telle ou telle activité, jugée par tous indispensable ... Et je ne serais pas pas capable de profiter d’une telle opportunité ?
D’où l’idée suivante ( encore une fois c’est mon opinion, pas forcément la votre ) :
Dans un jeu ( de plateau ), dans un sport ( certains sports, individuels, mais où chaque athlète se voit opposé à un concurrent ), à qui est-ce qu’on attribue un «handicap» ? Au plus fort ( ce qui laisse ses chances à l’autre ). Dans la «vraie vie», c’est exactement pareil ! Et ceci n’est pas seulement un jeu de mots. Je vous laisse méditer, cette idée doit faire un bon bout de chemin avant d’être admise ou non par celui qui, comme nous tous, baigne en permanence dans le «rationnellement correct», qui nous conditionne tous, qu’on le veuille ou non. Bref, dans ma conception des choses, nous sommes affublés de handicaps PARCE QUE nous avons les moyens intellectuels de les surmonter. A nous de le prouver.
N’oubliez pas de penser, chaque fois que vous êtes face à un valide, situation qui pourrait faire croire à sa supériorité : « Je suis ainsi parce que je suis le plus fort ! » Ça vous évitera peut-être d’attendre juste quelques siècles, pour que la médecine trouve et avance une solution à votre état de santé.