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Une enfant leucémique guérie par le sang de son cordon ombilicalLE MONDE | 17.01.07 | 14h17 C'est une première spectaculaire qu'a tentée et réussie une équipe de biologistes et de médecins américains qui annonce, dans le numéro de janvier du mensuel Pediatrics, être parvenue à soigner un enfant leucémique grâce à une greffe des cellules sanguines contenues dans le sang de son propre cordon ombilical. C'est aussi une première qui relance la controverse éthique et scientifique sur l'activité commerciale des entreprises qui proposent aux futurs parents la conservation par congélation du sang de cordon de leur enfant (Le Monde du 31 août 2006).L'équipe, dirigée par les docteurs David Morgan (Mayo Clinic, Rochester, Minnesota) et Sharad N. Salvi (Christ Medical Center, Oak Lawn, Illinois), explique de quelle manière elle a pris en charge une petite fille, âgée de 3 ans, souffrant d'une leucémie lymphoblastique.Dix mois après une première chimiothérapie, l'enfant a souffert d'une complication méningée de sa leucémie. Une deuxième rémission a alors pu être obtenue par chimiothérapie et radiothérapie. L'équipe médicale a alors, à la demande des parents, décidé de compléter ce traitement en administrant, par voie intraveineuse, des cellules souches sanguines présentes dans le sang de cordon qui avaient été conservées par congélation depuis la naissance de l'enfant (pour environ 1 300 dollars) par la société privée CorCell de Philadelphie, dont l'un des membres cosigne l'article.Si rien ne permet d'en fournir la démonstration objective, de nombreux éléments laissent penser que ce sont ces cellules souches qui, en colonisant la moelle osseuse de la jeune malade puis en assurant une production normale des cellules sanguines, ont permis d'obtenir une rémission de longue durée. L'enfant a aujourd'hui 6 ans et, depuis trois ans, ne montre plus aucun symptôme de sa maladie.BANQUES D'AUTOCONSERVATION"Cette publication est d'une qualité remarquable", souligne le professeur Eliane Gluckman (hôpital Saint-Louis, Paris), qui fut, à la fin des années 1980, une des premières au monde à développer la greffe de cellules souches du sang de cordon provenant d'un don et immunologiquement compatibles. "L'équipe américaine apporte notamment la démonstration que, contrairement à ce que l'on pouvait craindre, les cellules n'étaient pas porteuses de l'anomalie responsable de la leucémie et pouvaient donc bien être utilisées à des fins thérapeutiques."Le professeur Gluckman estime, d'autre part, que le travail publié dans Pediatrics va aussi poser en de nouveaux termes la question de la légitimité des banques d'autoconservation de sang de cordon. "La science et la médecine avancent, observe-t-elle. Il est urgent de lancer ce débat en France où cette pratique est aujourd'hui interdite au nom d'une conception très dogmatique des principes éthiques."Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-856383@51-856486,0.html
...La revue La Recherche de novembre 2006, montre les "énormes enjeux économiques" de ce secteur. Elle explique que la firme qui réussira à produire des cellules souches "labellisées éthiques" "gagnera le jack-pot". Elle rappelle que quelques heures avant la publication de Pr Lanza "la valeur des actions de la société avait quadruplé".
08-11-2006 08:12:06Pays : AUSSYDNEY, 8 nov 2006 (AFP) - Le Sénat australien a adopté mercredi un projet de loi autorisant le clonage humain à des fins thérapeutiques, avant un vote à la chambre basse du Parlement qui devrait être également positif.Le Sénat a approuvé à 34 voix contre 32 un projet de loi autorisant la production par clonage d'embryons humains en vue de l'extraction de cellules souches . Cette technique ouvre la voie à des traitements sur mesure de maladies telles que le diabète, le cancer ou l'Alzheimer.Le texte doit être soumis avant la fin du mois à la chambre basse, une étape qui ne devrait pas poser problème, selon les observateurs.La législation actuelle n'autorise les recherches que sur des embryons surnuméraires, c'est-à-dire issus d'une fécondation in vitro mais ne faisant plus l'objet d'un projet parental.Le projet de loi approuvé par le Sénat autorise la création d'embryons humains obtenus par clonage mais stipule qu'ils ne peuvent pas être implantés chez une femme et qu'ils doivent être détruits dans les 14 jours.Interrogé par la presse, le Premier ministre John Howard a admis son indécision face au projet de loi."Si quelqu'un me dit: +Comment pouvez-vous voter contre la possibilité que, moi, un handicapé, puisse avoir à ma disposition une invention médicale formidable qui puisse me guérir?+, je ne pourrais pas dire non, en tant qu'être humain"."Mais, d'un autre côté, si quelqu'un me dit: +Vous allez trop loin et vous vous ingérez dans la conception de la vie+, c'est également un défi", a ajouté le chef du gouvernement.AFP 080822 NOV 06
CiterThérapie cellulaire : promesses non tenuesLa publication hier, sur le site Internet de la revue britannique Nature Médicine, de résultats obtenus après des greffes de cellules souches embryonnaires chez des rats atteints de la maladie de Parkinson livre une série d'informations majeures pour la recherche dans ce domaine. Traités par des greffes intracérébrales de cellules souches embryonnaires, ces rats présentent certes une amélioration de leurs symptômes mais, ils ont par ailleurs accumulé une série de cellules anormales de type cancéreux dans leurs cerveaux. L'apparition de telles cellules susceptibles de se transformer potentiellement en tumeurs mettent en exergue les limites actuelles des greffes embryonnaires transformées. D'où la nécessité selon les auteurs de l'étude de travailler à l'avenir avec des cellules totalement différenciées.Le Figaro, 24/10
Thérapie cellulaire : promesses non tenuesLa publication hier, sur le site Internet de la revue britannique Nature Médicine, de résultats obtenus après des greffes de cellules souches embryonnaires chez des rats atteints de la maladie de Parkinson livre une série d'informations majeures pour la recherche dans ce domaine. Traités par des greffes intracérébrales de cellules souches embryonnaires, ces rats présentent certes une amélioration de leurs symptômes mais, ils ont par ailleurs accumulé une série de cellules anormales de type cancéreux dans leurs cerveaux. L'apparition de telles cellules susceptibles de se transformer potentiellement en tumeurs mettent en exergue les limites actuelles des greffes embryonnaires transformées. D'où la nécessité selon les auteurs de l'étude de travailler à l'avenir avec des cellules totalement différenciées.Le Figaro, 24/10
Revue de presse bioéthique du mardi 25/07/06 Débat international sur les embryons Le 7 mars dernier, la Cour européenne des droits de l'homme a, en première instance, débouté Natallie Evans qui souhaitait réimplanter, contre l'avis de son ex-fiancé, leurs embryons congelés. Atteinte d'un cancer imposant une ovariectomie, elle avait eu recours, en 2001, avec son fiancé à une FIV (Fécondation In Vitro) de laquelle six embryons avaient été issus. Après leur séparation un an plus tard, le "père" a retiré son consentement à la conservation des embryons et à leur utilisation par la mère et la clinique s'apprêtait à détruire les embryons. La plaignante britannique donc a fait appel à la Cour européenne après avoir épuisé tous les recours légaux dans son pays (cf. Revue de presse du 08/03/06).Un cas similaire se présente en Irlande. En 2002, Mary et Thomas Roche se sont séparés, juste après la naissance de leur fille obtenue par FIV avec trois des six embryons qu'ils avaient créés. Mary soutient qu'elle devrait pouvoir réimplanter les trois embryons congelés restants et ce sans l'accord spécifique de son ex-mari qui avait déjà consenti à être le père et à assumer tous les enfants issus de la FIV. Thomas, lui, ne désirant pas d'autres enfants avec son ex-femme, demande qu'une telle décision soit soumise à son approbation. Pour la "High Court" rien n'a été prévu dans le contrat que les époux ont signé à la "Sims International Fertility Clinic". Pour l'avocat de Mary, les embryons congelés devraient être, d'après la définition inscrite dans la constitution, considérés comme des enfants non nés. Un amendement datant de 1983 prévoit en effet de protéger le droit à la vie des enfants non nés, sans préciser si ce droit s'applique aux embryons congelés. Cette affaire soulève le problème de la réglementation de la pratique des FIV sur laquelle l'Irlande ne s'est pas prononcée, dans un pays où l'avortement est interdit. Selon le juge McGovern, la Cour doit aussi considérer dans quelle mesure Thomas peut être obligé de "devenir" père et d'en assumer le rôle, notamment financier. La "High Court" rendra sa décision à l'automne.*Le débat international porte aussi sur la recherche sur les embryons, notamment en Europe avec le 7ème Programme-cadre de recherche et de développement (PCRD). Les ministres européens de la recherche se sont rassemblés en réunion extraordinaire hier, 24 juillet, pour essayer de trouver un accord sur le financement européen de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Un compromis semble avoir émergé des discussions. L'Allemagne qui est à la tête du groupe de pays opposés à la recherche sur l'embryon a finalement accepté ce compromis. L'Italie, la Slovénie et le Luxembourg aussi. Le Sénat italien avait auparavant adopté un texte selon lequel "le gouvernement s'engage à soutenir les recherches qui n'impliquent pas la destruction d'embryons". L'Autriche, la Lituanie, Malte, la Pologne et la Slovaquie ont voté contre. "Les recherches sur les cellules souches seront financées mais avec des principes d'éthique très stricts" a déclaré le ministre finlandais de l'Industrie Mauri Pekkarinen. Le Parlement peut donc se préparer à recevoir le projet en deuxième lecture.Aux États-Unis également, le débat est intense. Après le veto de George W. Bush (cf. Revue de presse du 20/07/06), le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger aurait obtenu de son administration un prêt de 150 millions de dollars. Cette somme serait allouée au California Institute for Regenerative Medicine (CIRM) pour renforcer un programme de recherche sur les cellules souches (embryonnaires) approuvé lors d'un référendum en 2004 par les électeurs californiens (cf. Revue de presse du 04/11/04). *[NDLR : Ce procès n'est pas sans rappeler le 1er procès du genre à Maryville en 1989 (Tennesse). Une femme Mary demandait qu’on lui confie les embryons congelés qu’elle avait eus avec son mari, lequel s’opposait à cette requête. On fit appeler à la barre le généticien Jérôme Lejeune. A la question de fond posée par le juge Dale Young « Pouvez vous témoigner de l’humanité des sept embryons congelés ? », il apporta les réponses qu’offre la génétique. Le 2 septembre 1989, le juge Dale Young rendit son opinion confiant à la mère la garde temporaire de ses 7 embryons dans le but d’une implantation. Établissant pour la première fois devant une cour de justice l’humanité des embryons congelés, ce jugement reconnaissait qu’un embryon n’est pas un bien mobilier que l'on peut détruire."Embryon, mon amour", Céline SIORAC, coll. e/dite, février 2004.] © genethique.org
Revue de presse bioéthique du mercredi 26/07/06 Compromis européen sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires Après des discussions difficiles, le Conseil des ministres est parvenu à un accord, lundi 24 juillet, sur le financement européen de la recherche sur les cellules souches embryonnaires (cf Revue de presse du 25/07/06). Le 7ème Programme-cadre de recherche et de développement (PCRD) devrait donc être adopté. Le projet sera examiné en deuxième lecture par le Parlement à l'automne. La décision du Conseil des ministres dit premièrement qu'il est interdit au chercheur de supprimer l'embryon humain pour en extraire les cellules souhaitées. Mais en second point, elle affirme que le chercheur peut avoir recours à des lignées de cellules produites par d'autres. Il est aussi précisé que le clonage humain à des fins reproductrices, la création d'embryons uniquement dans des buts de recherche et les activités visant à modifier de façon importante l'héritage génétique des êtres humains seront exclus des financements communautaires. La Pologne, l'Autriche, Malte, la Slovaquie et la Lituanie ont rejeté cette proposition, refusant de "battre en brèche les principes d'éthique les plus fondamentaux" selon le ministre polonais Michal Sewerynski. La Grande-Bretagne, la Suède, l'Espagne, le Portugal et la France, ont, eux, plaidé pour ce projet. "On ne peut pas imaginer que l'Europe prenne du retard" a déclaré François Goulard, ministre français de la recherche. L'Allemagne, l'Italie, la Slovénie et le Luxembourg ont finalement accepté ce qu'ils considèrent comme un compromis. Le compromis porte sur les modalités de recherche sur les cellules souches embryonnaires. Sous la pression de l'Allemagne qui interdit à ses chercheurs de créer de nouvelles lignées de cellules souches embryonnaires, la Commission européenne s'est engagée à ne pas présenter de programme de recherche impliquant la destruction d'embryons humains. Dans Zenit, Mgr Sgreccia, président de l'Académie pontificale pour la Vie, revient sur la décision du Conseil des ministres. Cette mesure interdit au chercheur de supprimer l'embryon humain pour en extraire les cellules souhaitées. Mais elle précise que ce chercheur - ou d'autres chercheurs - peut avoir recours à des lignées de cellules produites par d'autres : d'autres qui ont, naturellement, supprimé des embryons - qu'ils soient ou non issus de fécondations artificielles, mais de toute façon des embryons vivants - et qui à partir de ces embryons ont produit des lignées de cellules ensuite commercialisées. "On établit donc une convergence d'intérêts entre celui qui vend et prépare les lignées de cellules et celui qui achète" note Mgr Sgreccia. Enfin, cette décision prévoit que l'on peut établir des protocoles de recherche visant à utiliser les embryons déjà congelés qui ne peuvent plus être implantés, après avoir constaté la mort des embryons. Mgr Sgreccia souligne que : "pour vérifier la mort de ces embryons congelés, il est nécessaire de les décongeler, processus au cours duquel certains meurent". "On ne voit donc pas comment il est possible d'emprunter cette voie sans provoquer des suppressions d'embryons" a-t-il conclu, relevant "l'hypocrisie, la discordance, d'une décision au caractère contradictoire".Le Vatican a lui aussi dénoncé cet accord jugé "macabre". Libération cite L'Osservatore Romano, journal officiel du Vatican : "Les mêmes phrases, les mêmes concepts sont repris par ceux qui sont ponctuels à leur rendez-vous macabre lorsqu'il s'agit de supprimer la vie. Le discours non plus n'a pas changé : au temps du divorce, on parlait d'entrer dans un "espace de progrès" ; pour l'avortement, on a préféré [...] brandir un obscur "progrès de la civilisation", comme si la civilisation pouvait progresser en tuant un être vivant auquel on ne reconnaît aucun droit". © genethique.org