Auteur Sujet: NISCI - essai clinique européen multicentrique - Anticorps anti-NOGO A  (Lu 67558 fois)

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NISCI - essai clinique européen multicentrique - Anticorps anti-NOGO A
« Réponse #5 le: 07 octobre 2005 à 10:51:27 »
Voici la réponse du Dr Martin E. Schwab à mon mail… Je viens aussitôt de relancer le Prof. B. Bussel pour avoir des précisions pour la France… Wait and see !

Citer
Cher M. Delrieu,

Mille mercis pour votre courrier. Voici les réponses à vos questions:

Les expérimentations cliniques avec des anticorps anti Nogo-A sera fait en collaboration avec Novartis dans le Réseau Clinique Européen de Lésion Médullaire, lequel est coordonné par docteur Armin Curt et prof Volker Dietz (Zurich). Prof B. Bussel à Garches fait partie de ce Réseau. Une petite phase I commence le 06 janvier et une vaste phase II, selon les résultats de la phase I, plus tard en 2006.

À présent les critères d'inclusion sont des patients ASIA A et B, mais avec une lésion anatomiquement incomplète (une grande majorité des patients ASIA A sont anatomiquement incomplets). Nous inclurons probablement des niveaux cervicaux bas dans la phase II.

Nous comparerons les résultats avec la grande base de données que nous avons accumulés dans le Centre Européen Clinique pendant ces trois dernières années. Comme le rétablissement spontané des patients en ASIA A et B est minimal, nous espérons des résultats clairement supérieurs.

Une série d’évaluations spécifiques de résultats et, très important, une procédure diagnostique affinée ont été développées dans le Réseau Européen. Vous pouvez trouver une courte description dans une publication parue dans la Moelle épinière 2004 (A. Curt, M.E. Schwab, V. Dietz).

Clairement, nous sommes pleins d'espoir et optimistes pour cette expérimentation clinique. S'il vous plaît, contactez le prof Bernard Bussel pour plus de détails.

Avec mes salutations amicales,

Martin E. Schwab
Chair for Neuroscience
Brain Research Institute
University of Zurich and
Dept. of Biology, ETH Zurich
Winterthurerstr.190
8057 Zurich, Switzerland

Phone: 0041 44 635 33 30
Fax: 0041 44 635 33 03
e-mail: schwab@hifo.unizh.ch

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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Dear Mr. Delrieu

Many thanks for your mail. Here are the answers to your questions:

The clinical trials with antibodies against Nogo-A will be done in collaboration with Novartis in the European Clinical Spinal Cord Injury Network that is coordinated by Dr. Armin Curt and Prof. Volker Dietz (Zurich). Prof. B. Bussel in Garches is part of this network. A small phase I starts in January 06, and an extensive phase II, depending on the results of phase I, later in 2006.

At present the inclusion criteria are patients ASIA A and B, but with an anatomically incomplete lesion (a large majority of ASIA A patients are anatomically incomplete. We will probably go for lower cervical levels in phase II.

We will compare the results with the large historical data base that we have accumulated in the European Clinical Center over the last three years. As the spontaneous recovery in ASIA A and B patients is minimal, we hope for clearly superior outcomes.

A series of specific outcome measures and, very importantly, a refined diagnostic procedure has been developed in the European Network. You can find a short description in a publication that appeared in Spinal Cord 2004 (A. Curt, M.E. Schwab, V. Dietz).

Clearly, we are very hopeful and optimistic for this clinical trial. Please, use the contact to Prof. Bernard Bussel for more details.

With friendly regards,

Martin E. Schwab
Chair for Neuroscience
Brain Research Institute
University of Zurich and
Dept. of Biology, ETH Zurich
Winterthurerstr.190
8057 Zurich, Switzerland

Phone: 0041 44 635 33 30
Fax: 0041 44 635 33 03
e-mail: schwab@hifo.unizh.ch

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NISCI - essai clinique européen multicentrique - Anticorps anti-NOGO A
« Réponse #4 le: 28 septembre 2005 à 13:43:33 »
Au début septembre, j’ai écrit au Pr. BUSSEL (Garches), et il ne m’a toujours pas répondu… Qqu’un le connaît-il pour lui poser directement les questions ci-dessous ? Merci d’avance… :)

Citer
le 9/09/05 15:28, Thierry Delrieu à bernard.bussel@rpc.ap-hop-paris.fr a écrit :

Pr. Bernard BUSSEL,

Je suis tétraplégique, et je m’occupe de la partie «Recherche» du forum web de l’association ALARME*. Nous avons récemment collaboré à la rédaction de l’article  paru dans Science & vie N° 1056 - Septembre 2005 - p54 à 59 " LES CHIRURGIENS DE L'EXTRÊME" Ils redonnent vie aux membres des paralysées

Un de nos membres, Bernard Louis, nous a signalé que lors d’une conversation avec vous (lundi 7 mars), vous lui aviez précisé que des essais sur l’homme avec un anticorps anti-NOGO se mettaient en place en France, à Garches, pour cette année 2005, notamment en collaboration avec Dr. Martin Schwab de Zürich.

De plus, un article de presse paru dans le Figaro du 20 janvier 2005, “Un médicament pour apprendre à remarcher“ (voir infra), parle justement du lancement de cet essai clinique, à Garches.

Mes questions sont :
- Avez-vous commencé cet essai ; sinon à quelle date (phase I – phase II ?)
- Quels sont les critères d’inclusion pour les patients
- Quels résultats fonctionnels sont attendus (ASIA…)
- Comment un patient peut-il postuler (coordonnées, service de l’hôpital, médecin responsable de l’essai, etc…)

Vous remerciant par avance…

Thierry DELRIEU

*Association Libre d’Aide à la Recherche sur la Moelle Épinière


Extrait :
Le Figaro

HANDICAP L'institut de recherche sur le cerveau de Zurich va bientôt commencer les premiers tests de cette nouvelle molécule sur l'homme.
Un médicament pour apprendre à remarcher
Jadis ternie par des annonces aussi fracassantes qu'infondées, la recherche médicale sur les lésions de la moelle épinière tente aujourd'hui de prendre un nouveau départ. Plusieurs équipes concurrentes, s'appuyant sur les expériences menées sur l'animal durant les années 90, se disent ainsi en mesure d'entamer, dans les années à venir, des essais cliniques sur l'homme – au risque de susciter des espoirs démesurés chez les patients paraplégiques. Pour tenter de comprendre ce qu'il est raisonnable d'attendre de ces travaux, Le Figaro a rencontré, en Suisse, l'une des équipes les plus réputées dans le domaine.
(…)
A l'issue de la première phase expérimentale, conçue pour démontrer l'innocuité de l'anticorps, des essais de phase 2 et de phase 3 viseront à étudier son action sur plusieurs centaines de patients qui seront recrutés grâce à un réseau de centres cliniques : une dizaine d'établissements européens – dont l'hôpital français de Garches – et nord-américains collaborant à la fondation créée par l'acteur Christopher Reeve. C'est au terme de ce travail d'expérimentation, prévu pour durer plusieurs années, que l'efficacité de la molécule chez l'homme pourra éventuellement être démontrée.

Source : http://www.lefigaro.fr/sciences/20050120.FIG0373.html

bernard Louis

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NISCI - essai clinique européen multicentrique - Anticorps anti-NOGO A
« Réponse #3 le: 08 mars 2005 à 21:21:24 »
En Directe de Garches « La Recherche »


J’ai eu le privilège, hier lundi 7 mars, d’avoir une discutions avec le Professeur B. Busell, sur la recherche et les essais médullaires en générale.

Il m'à précisé que les essais sur l’homme se précisent et se mettent en place doucement en France pour cette année, notamment en collaboration avec Dr. Martin E. Schwab à Zürich http://www.neurozh.ch/e/groups/schwab00.htm

Il est en étroite relation également et suit les travaux de deux Professeurs, un en Amérique, Miami Project  http://www.irme.org/fr/rubrique.php3?id_rubrique=12

Un autre en Espagne avec Madame la Professeur Ramon-Cueto (Madrid)
http://www.healingtherapies.info/Olfactory...
 
Plein d’optimisme dans cette conversation! Et d’espoir.

Arnaud

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NISCI - essai clinique européen multicentrique - Anticorps anti-NOGO A
« Réponse #2 le: 07 mars 2005 à 14:37:31 »
Article paru dans le magazine Faire Face du mois de mars.

Citer
Un médicament pour apprendre à remarcher bientôt testé sur l'homme.

A une date encore tenue secrète, mais très proche, l'institut de recherche sur le cerveau de Zurich en Suisse va tester sur l'homme une molécule qui pourrait permettre à certains blessées médullaires de réapprendre à marcher. Testée dans un premier temps pour s'assurer de son innocuité et sur des patients atteints de lésions médullaires depuis quinze jours au plus, cette molécule est supposé bloquer une protéine baptisée Nogo, et d'autres potentiels inhibiteurs qui empêchent les connexions neuronales de se rétablir après une lésion du système nerveux central.
Dans un deuxième et troisième temps, l'expérience sera étendue à des centaines de patients, choisis dans divers établissements européens, dont l'hôpital français de Garches.
La molécule a déjà été testée sur des rats et des macaques avec des résultats encourageants. Mais pour l'heure, il est bien difficile d'évaluer ses effets sur l'homme.
La France d'aujourd'hui compterait environ 40 000 blessés médullaires en majorité des jeunes hommes, le plus souvent à la suite d'accidents de voiture.

Hors ligne TDelrieu

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NISCI - essai clinique européen multicentrique - Anticorps anti-NOGO A
« Réponse #1 le: 26 février 2005 à 18:25:31 »
Citer
Le Figaro


HANDICAP L'institut de recherche sur le cerveau de Zurich va bientôt commencer les premiers tests de cette nouvelle molécule sur l'homme

Un médicament pour apprendre à remarcher
Jadis ternie par des annonces aussi fracassantes qu'infondées, la recherche médicale sur les lésions de la moelle épinière tente aujourd'hui de prendre un nouveau départ. Plusieurs équipes concurrentes, s'appuyant sur les expériences menées sur l'animal durant les années 90, se disent ainsi en mesure d'entamer, dans les années à venir, des essais cliniques sur l'homme – au risque de susciter des espoirs démesurés chez les patients paraplégiques. Pour tenter de comprendre ce qu'il est raisonnable d'attendre de ces travaux, Le Figaro a rencontré, en Suisse, l'une des équipes les plus réputées dans le domaine.


Zurich : de notre envoyé spécial Cyrille Louis
[20 janvier 2005] 


Vingt ans tout juste après ses premiers travaux sur les lésions de la moelle épinière, l'heure de vérité a sonné pour le professeur Martin Schwab. A une date désormais «très proche», quoiqu'encore tenue secrète, le directeur de l'institut de recherche sur le cerveau de l'université de Zurich commencera à tester, sur «un petit nombre de patients humains» paralysés, une molécule conçue dans l'espoir de soigner des traumatismes médullaires jusqu'à présent incurables. Un essai qui, tout comme les expérimentations concurrentes actuellement en chantier, promet de se dérouler sous très haute pression, tant la recherche médicale s'est, à ce jour, révélée décevante pour les malades paraplégiques.


Conçue avec Volker Dietz, chef du centre de paraplégiologie de la clinique Balgrist, également basée à Zurich, la première phase de ce protocole intégrera des patients qui souffrent de lésions médullaires graves datant de moins de quinze jours – les malades chroniques n'étant pour l'heure pas concernés par ce traitement. Sitôt son état stabilisé, chacun d'entre eux se verra greffer sous la peau une pompe qui, reliée par un cathéter à la moelle épinière, permettra l'injection continue du médicament dans le liquide céphalorachidien. Ce dispositif en place, l'équipe scientifique suivra les malades semaine après semaine. Avec un double objectif : décrire d'éventuelles améliorations, mais aussi détecter au plus vite les possibles complications.


Actuellement purifiée et produite par le laboratoire suisse Novartis, cette molécule expérimentale a été imaginée il y a une quinzaine d'années par Martin Schwab, dans le cadre d'un programme sur le système nerveux central (SNC). «A l'époque, on cherchait à comprendre pourquoi les fibres nerveuses qui relient le cerveau à la moelle épinière, lorsqu'elles ont été sectionnées lors d'un accident, échouent à se régénérer, alors que dans le système nerveux périphérique, ces mêmes axones repoussent spontanément sur plusieurs centimètres», se rappelle le scientifique. Cette interrogation l'a mené tout droit à la découverte d'une protéine qui, présente dans les gaines de myélines du SNC, inhibe la repousse des axones.


Baptisée Nogo, cette molécule purifiée en 1998 se trouve au coeur des travaux menés à Zurich. «Nous travaillons sur l'hypothèse qu'en bloquant l'action de cette protéine – ainsi peut-être que d'autres facteurs inhibiteurs –, nous allons favoriser un phénomène de reconnexion neuronale qui, chez les personnes paralysées, pourrait déclencher une récupération fonctionnelle», poursuit Martin Scwhab.


Pour explorer cette piste, le chercheur a mis au point un anticorps capable, in vitro, de bloquer l'action de Nogo. Il a ensuite testé ce médicament sur des rats préalablement paralysés, avec des résultats encourageants : l'expérience a en effet mis en évidence une repousse des axones «sur de longues distances», ainsi qu'«un très net regain de mobilité». Parallèlement, les chercheurs ont démontré que le rétablissement de connexions nerveuses favorisé par le Nogo n'entraîne, à première vue, pas de «mal fonction» chez le rat – douleurs provenant de la moelle épinière, raideurs des membres ou épilepsie, notamment.


Pour autant, Martin Schwab sait que des résultats observés chez le rongeur, même encourageants, ne sont pas facilement transposables chez l'homme. C'est pourquoi il s'est employé à tester l'efficacité de son médicament chez le macaque en s'associant à une équipe de Fribourg qui, après avoir pratiqué sur plusieurs singes «de petites lésions cervicales» censées affecter les mouvements fins de la main, les a traités avec l'anticorps. «Sur un premier groupe de six animaux, on a démontré que les animaux traités récupèrent 80% de leurs fonctions, contre 15% environ pour ceux qui ont reçu un placebo», assure le chercheur.


Forts de ces observations concordantes, et sous réserve que les études de toxicologie menées par Novartis se révèlent concluantes, Martin Schwab et Volker Dietz se disent prêts à expérimenter cet anticorps chez l'homme. L'objectif étant, quel que soit le résultat, de réunir des données incontestables – là où, jusqu'à présent, les rares essais cliniques relaissés étaient disqualifiés par d'importantes lacunes méthodologiques. «C'est pour cela que nous travaillons, depuis dix ans, à améliorer nos outils diagnostiques afin de décrire les lésions médullaires et l'état fonctionnel des patients, assure Volker Dietz. Ainsi, on pourra mesurer les éventuels progrès dus à l'action d'un médicament.»


Les chercheurs de Balgrist ont ainsi développé une technique d'«électrophysiologie» qui, conçue pour mesurer la circulation de courants électriques envoyés en différents points du système nerveux, permet de prédire l'évolution d'une lésion, dix jours seulement après l'accident – alors que les pronostics étaient jusqu'à présent très imprécis. Ils travaillent aussi à améliorer les outils de rééducation qui permettent aux blessés médullaires, dont les lésions sont rarement totales, d'exploiter les connexions encore en place pour récupérer une part de mobilité. «Même si on découvre un médicament qui prouve vraiment son efficacité, l'entraînement fonctionnel conservera toute son importance», souligne Roland Müller, chef du laboratoire à Balgrist.


A l'issue de la première phase expérimentale, conçue pour démontrer l'innocuité de l'anticorps, des essais de phase 2 et de phase 3 viseront à étudier son action sur plusieurs centaines de patients qui seront recrutés grâce à un réseau de centres cliniques : une dizaine d'établissements européens – dont l'hôpital français de Garches – et nord-américains collaborant à la fondation créée par l'acteur Christopher Reeve. C'est au terme de ce travail d'expérimentation, prévu pour durer plusieurs années, que l'efficacité de la molécule chez l'homme pourra éventuellement être démontrée.


Source : http://www.lefigaro.fr/sciences/20050120.FIG0373.html

 



Prof. Dr. Martin E. Schwab

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CH-8057 Zürich
Phone:  +41 44 635 33 30
Fax:      +41 44 635 33 03

E-Mail: schwab@hifo.uzh.ch

Site : www.hifo.uzh.ch/research/neuromorphology/schwab/interest_en.html






 

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