LA VIE QUOTIDIENNE > Exprimez-vous !
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sylvia:
Pour ma part, je pense, et c'est humain, qu'on a tort de s'accrocher à ce que les infirmiers et personnel soignant en fait disent.
Je me souviens par exemple, que le professeur qui me suivait (et qui m'a très bien suivie d'ailleurs) m'avait encouragé à donner mon préavis au travail me disant que je ne serai jamais plus capable de reprendre le travail ... j'ai appelé mon chef de service qui m'a dit "tu es folle, on ne donne jamais son préavis, tu attends qu'on te le donne et en attendant, accroches-toi et on verra" ... je n'ai pas donné mon préavis et j'ai encore travaillé pendant 14 ans ensuite et le jour où j'ai arrêté, ce n'était pas à cause de la paralysie mais à cause d'un accident d'auto qui avait eu des conséquences sur mon état de "paralysée" ... comme quoi, nul ne peut prédire l'avenir, même pas un médecin aussi doué soit-il. Bien entendu qu'il vaut mieux récupérer des sensations au plus vite, ça c'est évident et qu'il ne faut pas rêver qu'on va courir comme des lapins demain, il faut être réaliste aussi, mais il faut garder le moral et le courage car au stade de la rééducation, c'est super important (et par la suite aussi d'ailleurs ... la vie est bien plus facile si on est réaliste, qu'on garde le moral et du courage pour assumer chaque jour qui passe)
marc:
--- Citation de: pikinette le 03 novembre 2009 à 10:52:31 ---, mais ça doit être dur à entendre tout de même.
--- Fin de citation ---
Oui, ça casse,c'est fait pour ça et les fondements du propos sont trop souvent injustifiés.
Ils reposent sur le fait que certains n'admettent pas leur état malgré un tableau évident et là il importe de savoir faire entendre l'inéluctabilité de l'état avec le tact et la sensibilité nécessaire, mais dans le cas où il s'agit d'une blessure incomplète, l'attitude se doit d'être inverse pour ne pas fermer la porte à une rééducation adaptée et aux éventuels progrès.
marc:
--- Citation de: sebasse le 03 novembre 2009 à 08:45:33 ---les statistiques parlent qd même pour cette inf quoiqu'en disent les bonnes âmes de ce forum
marc parle de cas très nombreux :shocked: je doute qu'ils soient si nombreux ou alors par rapport à un nombre total de cas 1000 fois supérieur
--- Fin de citation ---
Evidemment Sébasse, qu'il s'agit d'une minorité.
L'envers serait trop beau!
Néanmoins, les progrès se limitent rarement à 3 mois dans le cas de blessures incomplères, ce qui nous intéresse ici et les progrès, sans aller jusqu'à la marche, peuvent et sont souvent considérables, voire spectaculaires.
Par exemple, moi j'ai été déclaré complet, avec un traitement en conséquence aussi idiot qu'inadapté, puis au bout d'un mois est apparu toute autre chose et c'est dans un autre centre de rééducation où je suis allé en prenant prétexte de sa proximité de mon lieu d'habitation, que tout a été fait pour me mener à la marche et là, sans y arriver, mes récupérations furent considérables et j'ai frôlé la dite marche arrivant aux béquilles avec prothèses.
Maintenant, elles sont fort utiles, je m'en félicite et, sans cette rééducation, de presque 2 ans, elles ne se seraient pas manifestées.
Je me souviens d'une kiné qui, dans le lieu où je croupissais ( j'exagère un peu) les 3 premiers mois, m'avait dit " il y a un testing de 2 au quadriceps gauche, vous n'êtes qu'au 2ème mois et ça peut progresser jusqu'à ce qu'il soit opérationnel".
Bêtement j'avais répété ça au médecin chef et j'avais appris que le kiné c'était faite engueuler mieux que le poisson pourri.
Je m'étais excusé auprès d'elle et elle m'avait répondu:
" Je m'en fiche du médecin chef, je quitte ici et je passe en libéral".
Heureusement qu'elles ont encore cette chance !
Ces approches garchiennes du traitement de la maladie qui repose sur la perversion du concept de " travail de deuil " sont largement répandues dans le mileiu médical et sont mortfères.
Elles ne servent qu'à assurer le pouvoir médical auquel je ne suis pas prêt à me soumettre et grand bien m'en a fait.
pikinette:
Heureusement qu'à l'école d'inf on apprend la neutralité et à ne pas s'avancer sur un diagnostic ... ca n'empêche pas de se batte évidemment, mais ça doit être dur à entendre tout de même.
anneso:
coucou, je suis assez d'acord avec sebasse meme si c'est difficile a dire, écrire, lmire, entendre
ca n'empêche pas effectivement de se battre et de donner tout ce que l'on a pour obtenir le max d'autonomie bien au contraire..
quant aux infirmières, moi elles m'ont donné pour morte plusieurs fois quand j'etais en réa et finalement...
courage à toi et à tes proches
anneso
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