TOUT SUR LA RECHERCHE > Essais cliniques en cours |
cellules souches AST-OPC1 - Asterias Biotherapeutics (ex-Geron Corp.) |
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stardupoker:
article interressant en anglais: http://www.pharmalive.com/News/index.cfm?articleid=450074&categoryid=40 |
dardaran:
--- Citation de: Arnaud le 20 avril 2007 à 10:46:09 --- Toutefois, la biotech californienne Geron devrait lancer des essais cliniques en 2007 avec des cellules souches embryonnaires neurales destinées à reconstruire la moelle épinière de personnes paralysées. --- Fin de citation --- Arnaud, sûrement que ces resultats ne seront pas publiés avant 2008, non? |
Arnaud:
Des cellules souches encore expérimentales La recherche avance. Mais les mécanismes biologiques de nombreuses maladies restent à comprendre avant de parler de thérapie cellulaire ou de « clonage thérapeutique » Alors qu’on vient de fêter les trente ans de la première autogreffe mondiale de cellules souches hématopoïétiques et que l’on prépare la révision de la loi de bioéthique, on n’a jamais tant parlé de cellules souches en France. Pour des raisons éthiques, mais aussi pour mesurer précisément les applications en matière de thérapie cellulaire et de « clonage thérapeutique » (lire les débats dans le journal en ligne, réservé aux abonnés) En 1977 en effet, à l’hôpital Saint-Antoine, les professeurs Gorin et Duhamel ont pour la première fois greffé des cellules souches hématopoïétiques (précurseurs des globules blancs ou lymphocytes notamment) de la moelle osseuse à un patient souffrant d’une leucémie aiguë. Affinée, la méthode a ensuite été étendue au traitement des myélomes et des lymphomes. Des essais cliniques récents ont permis d’induire la rémission de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques. Depuis peu en effet, les chercheurs portent leurs efforts sur les cellules souches mésenchymateuses, situées elles aussi dans la moelle osseuse et dotées de propriétés immunosuppressives. Ces récentes découvertes, qui portent sur des cellules souches adultes, démontrent, s’il le faut encore, l’intérêt de ces cellules dans l’immense domaine de la « médecine régénératrice », ainsi que dans celui de la mise au point de nouveaux médicaments et de l’étude de leur toxicité (« toxicologie prédictive »). - Quels sont les différents types de cellules souches et quel usage peut-on en espérer ? Existant probablement depuis que les premiers organismes pluricellulaires sont apparus sur terre, les cellules souches sont habituellement classées en quatre types selon leur « potentiel » de différenciation en telle ou telle cellule. On distingue donc les cellules souches totipotentes de l’œuf, jusqu’à quatre jours après la fécondation (J4) : très précieuses, elles sont indifférenciées et immortelles. Une seule d’entre elles, réimplantée dans un utérus, peut engendrer un être complet. Viennent ensuite les cellules pluripotentes du préembryon (stade blastocyste à J5-J6), présentes dans le bouton embryonnaire : immortelles, elles peuvent engendrer l’un des 235 types différents de cellules spécialisées qui constituent l’organisme humain. Mesurant un sixième de millimètre de diamètre, l’embryon renferme alors une centaine de cellules souches. C’est généralement à elles que l’on fait référence quand on parle de « cellules souches embryonnaires humaines ». Les cellules multipotentes, quant à elles, apparaissent dans l’embryon une fois qu’il est implanté dans l’utérus et chez le fœtus. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce sont déjà des « cellules souches adultes humaines ». Car l’embryon, et a fortiori le fœtus, étant déjà subdivisé en trois feuillets embryologiques aux destinées divergentes, les cellules qui les constituent ont elles aussi une palette d’évolution restreinte. Une cellule multipotente ne peut donc donner naissance qu’à un seul organe mais, au sein même de cet organe, à plusieurs types de cellules différenciées. Par exemple, une cellule souche hématopoïétique peut engendrer des globules rouges, des globules blancs ou des plaquettes sanguines. Restent enfin les cellules unipotentes des organismes adultes qui, par définition, ne peuvent donner qu’un type cellulaire, comme par exemple un myocyte du muscle. Toutefois, un individu adulte conserve quelques réserves de cellules souches multipotentes. Existant en grande quantité chez des animaux primitifs aptes à régénérer leurs tissus ou reconstituer un membre (comme l’hydre ou la salamandre), ces cellules sont minoritaires chez l’homme adulte mais lui permettent cependant de cicatriser une plaie. En outre, tout au long de la vie, de nombreuses cellules du corps comme les kératinocytes, les globules rouges ou les hépatocytes se renouvellent régulièrement. Mieux encore, c’est parce qu’un foie amputé des deux tiers se régénère que l’on peut faire des greffes de foie à partir de donneurs vivants. Enfin, on trouve des cellules souches adultes dans le sang du cordon ombilical – pour lesquelles des banques privées viennent de se mettre en place (lire La Croix du 5 septembre 2006) – et dans le liquide amniotique (lire La Croix du 9 janvier 2007). - Quels sont les avantages et les inconvénients des différentes cellules souches ? L’avantage des cellules souches embryonnaires est qu’elles sont toti – ou pluripotentes, et immortelles. In vitro, elles se multiplient rapidement. Toutefois, on maîtrise encore mal leur différenciation, leur immunogénicité (normalement, elles ne sont pas rejetées) et leur capacité à se multiplier anarchiquement (elles peuvent engendrer des tumeurs cancéreuses). De leur côté, les cellules souches adultes ne sont pas immortelles ; elles sont également peu nombreuses (une pour 10 millions de cellules différenciées), souvent dispersées et fragiles. En revanche, les cellules souches hématopoïétiques du sang de cordon ombilical étant encore immunologiquement immatures, elles peuvent être utilisées pour des hétérogreffes (transplantation d’un organisme à un autre) car elles sont mieux tolérées par l’hôte que les cellules adultes. - Comment obtient-on des cellules souches humaines ? Il existe trois voies. Pour les cellules adultes, on peut en extraire chez l’homme dans les quelques tissus qui en possèdent « naturellement » : moelle osseuse, peau, graisse (tissu adipeux), épithélium olfactif. On peut aussi prélever des cellules adultes de fœtus issus d’IVG (interruption volontaire de grossesse). Pour les cellules embryonnaires, les chercheurs peuvent isoler des lignées cellulaires à partir d’embryons surnuméraires, issus de FIV (fécondation in vitro) et cédés à la science après l’accord des parents. La troisième voie est ce qu’on appelle le « clonage thérapeutique » et qu’il vaudrait mieux nommer transfert nucléaire. Cette technique consiste à remplacer le noyau d’un ovule par le noyau d’une cellule adulte : plongé dans la substance de l’ovule, ce dernier se « reprogramme » et peut théoriquement donner naissance aux 230 types de cellules différenciées. L’ovule peut être celui d’une femme – ce qui pose le problème éthique du don d’ovules – ou celui d’un mammifère. Si l’on fusionne un noyau de cellule adulte humaine avec un ovule animal, on obtient un « cybride » (lire La Croix du 2 avril 2007). En choisissant le noyau d’une cellule adulte issue d’une personne atteinte d’une maladie incurable, cette technique permettrait d’étudier les mécanismes biologiques de la pathologie sans avoir recours à des dons d’ovocytes humains. Au Royaume-Uni, les chercheurs sont en attente d’autorisation pour se lancer dans cette étude. - Où en est-on dans les essais cliniques ? À ce jour, il n’y a aucun essai clinique humain portant sur des cellules souches embryonnaires humaines. En France, il y a cinq pôles publics d’excellence en thérapie cellulaire et une dizaine de biotechs, dont une ayant un produit en essais de phase III. La plupart travaillent sur des cellules adultes et des cellules embryonnaires dérivées appelées progéniteurs. Beaucoup visent le traitement de l’infarctus du myocarde, des maladies du sang, des déficits immunologiques, du diabète ou des affections neurodégénératives. Toutefois, la biotech californienne Geron devrait lancer des essais cliniques en 2007 avec des cellules souches embryonnaires neurales destinées à reconstruire la moelle épinière de personnes paralysées. http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2300603&rubId=1099 :smiley: |
krevette:
Tests sur les thérapies par cellules souches embryonnaires La société américaine Geron a déposé auprès de la FDA une demande d'autorisation de greffe de cellules neurales (obtenues à partir de cellules souches embryonnaires) dans la moelle épinière de patients paralysés pour tenter d'en évaluer la toxicité. Si l'essai se révèle concluant et qu'aucun problème cancérogène ou immunitaire n'apparaît, Geron pourrait tester sous peu l'efficacité thérapeutique du traitement. En France, Michel Pucéat de l'Institut des cellules souches travaille, quant à lui, à un essai clinique dont le but est d'implanter des progéniteurs de cellules cardiaques obtenues à partir de lignées de cellules souches embryonnaires dans le cadre d'infarctus du myocarde. En dépit des perspectives qu'ouvrent ces nouvelles pratiques thérapeutiques trois obstacles restent toutefois à franchir. Tout d'abord la maîtrise de la différenciation cellulaire, car comme l'explique John De Vos de l'Institut de recherche en biothérapie "chaque type cellulaire pose une problématique différente". Les deux autres problèmes viennent de la toxicité des cellules souches embryonnaires. En effet d'une part, il y a un risque de rejet immunitaire et d'autre part de favoriser l'apparition de "tumeurs agressives". Science & Avenir, 01/04 |
TDelrieu:
--- Citer ---Les cellules souches régénèrent la moelle épinière lésée : étude 17 Janvier 2007 BOSTON (Reuters) - Les cellules souches embryonnaires humaines peuvent aider les nerfs lésés à régénérer chez les rats, en produisant des composés qui nourrissent les cellules de nerf et stimulent la croissance de nouvelles cellules, a dit Geron Corp. mercredi. Les actions de la compagnie ont monté suite à cette nouvelle, publiée dans le journal Stem Cells and Development. Geron avait annoncé précédemment que les cellules souches embryonnaires humaines avaient aidé à remplacer la myéline, une protection grasse sur les nerfs essentielle pour qu’ils fonctionnent. Maintenant, les chercheurs de la compagnie ont dit qu’ils avaient démontré que ces cellules produisent de multiples facteurs de croissance nerveux, lesquels sont des protéines qui stimulent la survie et la régénération des neurones. "En plus de l'activité de remyélinisation précédemment rapportée, GRNOPC1 produit des facteurs de croissance qui peuvent améliorer la survie et l’extension des circuits neuronaux dans le cordon médullaire", a dit Thomas Okarma, directeur de Geron. (…) Geron est l'une des entreprises privées travaillant avec les cellules souches embryonnaires humaines, dont l'utilisation est controversée. La loi fédérale limite l'utilisation de l'argent fédéral du contribuable pour la recherche. Geron a travaillé pour faire que les cellules souches embryonnaires, lesquelles ont le pouvoir de devenir n'importe quelle cellule ou type de tissu, se développent dans certaines lignées cellulaires. Ses cellules souches GRNOPC1 ont commencé par devenir un type de cellule de nerveuse nommé oligodendrocyte. Ces cellules progénitrices oligodendrogliales ont produit de nombreuses protéines, nommées facteurs neurotrophiques, qui stimulent et nourrissent les cellules nerveuses. Celles-ci incluait le TGF-beta1 (transforming growth factor beta1), TGF-beta2 (transforming growth factor beta2), activin A, midkine, VEGF (vascular endothelial growth factor) et le HGF (hepatocyte growth factor) Chaque protéine joue un rôle différent en aidant à diriger la croissance de nouvelles cellules. "Tous ces facteurs ont été produits à des niveaux physiologiquement actifs, et chacuns ont eu des effets trophiques sur les neurones du cordon médullaire", a dit la société dans un rapport. =========================== :arrow: TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS =========================== Stem cells nurture damaged spine: study January 17, 2007 BOSTON (Reuters) - Human embryonic stem cells can help regenerate damaged nerves in rats, producing compounds that nurture nerve cells and stimulate the growth of new ones, Geron Corp. said on Wednesday. 0. The company's stock rose on the news, published in the journal Stem Cells and Development. Geron had earlier reported that human embryonic stem cells had helped replace myelin, a fatty covering on nerves that is vital to function. Now, the company's researchers said, they had shown the cells produce multiple nerve growth factors, which are proteins that stimulate the survival and regeneration of neurons. "In addition to the remyelinating activity as previously reported, GRNOPC1 produces growth factors that can improve the survival and extension of neuronal circuitry in the spinal cord," said Thomas Okarma, Geron's chief executive. Shares of Geron rose 48 cents, or 5.5 percent, to $9.13 in Wednesday morning trade on Nasdaq. Geron is one of several private companies working with human embryonic stem cells, whose use is controversial. Federal law restricts the use of federal taxpayer money for the research. Geron has worked to make the embryonic stem cells, which have the power to become any cell or tissue type, develop down certain lines. Its GRNOPC1 stem cells have started down the road to becoming a type of nerve cell called an oligodendrocyte. These oligodendroglial progenitor cells produced numerous proteins that stimulate and nourish nerve cells, called neurotrophic factors, they reported. These included transforming growth factor (beta)1 (TGF-(beta)1), transforming growth factor (beta)2 (TGF-(beta)2), activin A, midkine, vascular endothelial growth factor (VEGF) and hepatocyte growth factor (HGF). Each protein plays a different role in helping direct the growth of new cells. "These factors were all produced at physiologically active levels, and each has been reported to have trophic (nourishing) effects on neurons associated with the spinal cord," the company said in a statement. Source : http://www.boston.com/news/local/massachusetts/articles/2007/01/17/stem_cells_nurture_damaged_spine_study/ --- Fin de citation --- |
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