TOUT SUR LA RECHERCHE > Études précliniques
IRME : futur essai clinique sur les lésions aiguës
send:
Bonjour,
ces essais sont ils destinés au lésions aiguës ou chroniques.
Merci pour votre réponse
Arnaud:
Une précision a été apportée :
La régénération des neurones de la moelle épinière après un traumatisme
Le Nouvel Observateur indique que l'équipe d'Alain Privat (Inserm) a découvert pourquoi, après une lésion de la moelle épinière, les fibres nerveuses ne se régénéraient pas et ne se raccordaient pas.
Grâce à la thérapie génique, l'équipe d'Alain Privat vient de trouver le moyen de rétablir la propagation de l'influx nerveux.
Les chercheurs ont introduit dans le génome des astrocytes un virus porteur d'une séquence génétique leur interdisant de synthétiser les protéines qui neutralisent les neurones.
Les résultats d'une expérience menée in vitro sont très encourageants. « La confirmation in vivo est en cours » précise Alain Privat
http://www.informationhospitaliere.com/actualite-15068-regeneration-neurones-moelle-epiniere-traumatisme.html
:smiley:
Jean:
--- Citer ---Ces résultats doivent être confirmés par des expériences menées in vivo sur des souris, actuellement en cours. Cette approche pourrait par la suite être utilisée sur des patients ayant subi une lésion traumatique de la moëlle épinière.
--- Fin de citation ---
d'où le qualificatif de "futur" dans le titre du fil... On ne sait toujours pas quand aura lieu cet essai.
Arnaud:
La survie des neurones et la repousse axonale obtenues in vitro
Alors que la réparation du système nerveux central a longtemps été considérée comme impossible, des chercheurs français de l'Inserm, du CNRS et de l'UPMC (1) viennent de mettre au point un dispositif qui pourrait favoriser la régénération des neurones après un traumatisme. Ces travaux menés in vitro viennent d'être publiés dans la revue Plos One.
La réparation du système nerveux central et la restauration d'une activité motrice volontaire grâce à la repousse des axones ont longtemps été considérées comme impossibles chez les mammifères. Au cours de la dernière décennie, de nombreuses tentatives ont été dans l'ensemble décevantes. L'équipe Inserm dirigée par Alain Privat a montré récemment qu'un élément essentiel freinant cette régénération était dû à l'activité des astrocytes, ces cellules nourricières qui entourent les neurones.
En temps normal, les astrocytes ont pour rôle principal d'apporter les éléments nutritifs nécessaires au bon fonctionnement des neurones. En cas de traumatisme ou de lésion de la moelle épinière, ils synthétisent deux protéines particulières (la GFAP - Glial Fribillary Acidic Protein - et la Vimentin) qui isolent le neurone endommagé afin de ne pas perturber le bon fonctionnement du système nerveux central.
Si cette protection est utile dans un premier temps, elle engendre à long terme la formation d'un tissu cicatriciel imperméable autour du neurone. Cette « cicatrice » constitue une sorte de grillage impénétrable hostile à la régénération axonale et donc à la propagation de l'influx nerveux. En cas de traumatisme important, ces cicatrices engendrent la paralysie motrice.
Fort de ces premières observations, la stratégie poursuivie par les chercheurs a donc été de mettre au point un outil thérapeutique capable de bloquer la formation de ce tissu cicatriciel. Pour cela, ils ont utilisé une technique de thérapie génique basée sur l'utilisation des ARN (2) interférents.
Ces petites séquences d'ARN fabriquées sur mesure ont été, à l'aide d'un vecteur thérapeutique viral, introduites dans le cytoplasme d'astrocytes mis en culture. Une fois dans la cellule, elles activent des mécanismes qui bloquent la synthèse des deux protéines secrétées par les astrocytes et responsables de la formation de la cicatrice.
Grâce à cette technique, les chercheurs ont réussi à contrôler la réaction des astrocytes, et quand ceux-ci sont cultivés avec des neurones, à favoriser leur survie et à déclencher la repousse axonale.
Ces résultats doivent être confirmés par des expériences menées in vivo sur des souris, actuellement en cours. Cette approche pourrait par la suite être utilisée sur des patients ayant subi une lésion traumatique de la moëlle épinière.
L'Institut pour la recherche sur la moelle épinière et l'encéphale (IRME) a joué un rôle clé dans le développement et le financement de ces travaux.
Notes :
(1) Associant les équipes dirigées par Alain Privat (Unité Inserm 583 « physiopathologie et thérapie des déficits sensoriels et moteurs ») et Jacques Mallet du Centre de recherche de l'institut du cerveau et de la moelle épinière (UPMC / CNRS / Inserm)
(2) Acide RiboNucléique, molécule servant à transférer les instructions génétiques inscrites dans l'ADN du noyau vers le cytoplasme (chez les eucaryotes), où ces instructions sont exécutées par la cellule.
Références :
A novel and efficient gene transfer strategy reduces glial scarring and improves neuronal survival and axonal growth in vitro. Desclaux Mathieu, Teigell Marisa, Amar Lahouari, Vogel Roland, Gimenez y Ribotta Minerva, Privat Alain and Mallet Jacques. Juillet 2009
-----------------------------------------------------
Contacts Chercheurs :
Jacques Mallet
Directeur de recherche CNRS
Centre de recherche de l'institut du cerveau et de la moelle épinière
Email : jacques.mallet@upmc.fr
Tel : 01 42 17 75 30
Alain Privat
Directeur de recherche Inserm
Unité 583 « physiopathologie et thérapie des déficits sensoriels et moteurs »
Email : privat@univ-montp2.fr
Tel : 04 99 63 60 06
Contacts Presse :
CNRS – Priscilla Dacher
Email : priscilla.dacher@cnrs-dir.fr
Tel : 01 44 96 46 06
Inserm - Priscille Rivière
Email : priscille.riviere@inserm.fr
Tel : 01 44 23 60 97
-----------------------------------------
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1646.htm
:smiley:
TDelrieu:
Infos (à confirmer) sur la période où les essais cliniques sont prévus pour la thérapie génique sur les lésions médullaires aiguës (première semaine post-trauma) :
Le principe de la thérapie génique sur les lésions aigües repose sur le blocage de la formation de la cicatrice gliale. Un vecteur viral portera des ARN complémentaires aux ARMm codant pour deux protéines (GFAP et Vimentin) responsables du processus de cicatrisation des cellules gliales, suite au traumatisme. Ceci permettra aux neurones de réaliser des repousses axonales à travers la lésion. À priori, les récupérations des capacités ne sont pas à 100%, mais se sont révélées excellentes chez les souris ayant bénéficié de cette thérapie. Des tests sur les primates sont prévus avant la fin de cette année. Les tests chez l'homme ne devraient pas commencer avant 2 ans.
Les recherches de cette thérapie génique sur les modèles animaux de lésions chroniques :
L'hypothèse concernant la cicatrice gliale, pour les lésions chroniques, réside sur le constat que les cellules gliales de la cicatrice se renouvellent régulièrement (en quelques jours). D'où l'idée que cette thérapie génique pourrait agir, en bloquant les protéines responsables du processus de cicatrisation et donc empêcher le renouvellement de ces cellules cicatricielles (donc "éliminer la cicatrice" en permettant aux neurones de "repousser"...) Ce n'est qu'une hypothèse, pour le moment les tests sur les souris sont en cours.
À suivre... ;)
Merci Nathalie !
Navigation
[#] Page suivante
[*] Page précédente
Utiliser la version classique