SANTE ET SOINS > La kinésithérapie & l'orthopédie

Centre Dikul en Pologne

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gerardcoudou:
Merci Corinne pour ta sage réflexion.
Il semble évident qu'ici comme dans beaucoup de domaines humains, il ne saurait y avoir de blanc et de noir, seulement des naunces de gris plus ou moins clair ....
Et je trouve que  :
"ils ne me permettent pas de le mettre en ligne et de l'ouvrir au public, pour que les infos ne soient pas mal interpretees . Cela dit je peux toujours le mettre sur youtube et en donner l'acces seulement a un nombre limite de personnes. Le dvd ne montre pas toute la therapie. il montre quelques extraits."
Ce genre d'attitude de la part de ceux qui pratiquent cette méthode (je te cite sans te mettre le moins du monde en cause !!!!!)  est plutôt du côté gris foncé : comment pourrait-on "mal interpréter" une méthode qui donne de vrais résultats ?
C'est avec ce genre de doutes que l'on risque :
- de faire peur à ceux qui seraient tentés par un essai ("c'est sans doute bidon !")
- de donner de faux espoirs à ceux qui refusent de baisser les bras et sa battent obstinément pour quitter leur charette ( "c'est un truc secret, révolutionnaire, réservé à ceux qui peuvent le trouver et se le payer")
- d'embrouiller tout le monde .... moi le premier qui ne suis pas blessé médullaire.

Corinne Jeanmaire:
bonjour Petit Prince,
j'ai recu un dvd du centre Dikul en Pologne, et mon intention etait de le mettre en ligne sur Youtube. Cependant, ce DVD a ete fait par le centre, et ils ne me permettent pas de le mettre en ligne et de l'ouvrir au public, pour que les infos ne soient pas mal interpretees . Cela dit je peux toujours le mettre sur youtube et en donner l'acces seulement a un nombre limite de personnes. Le dvd ne montre pas toute la therapie. il montre quelques extraits. cela permet deja de se faire une petite idee. je n'ai eu que 9 jours de therapies, donc c'est assez partiel. mais ca serait un debut. Je compte moi meme egalement discuter tout cela avec mon centre de reeduc local et leur demander de faire la meme chose avec leurs patients. Mais j'attends d'avoir des resultats positifs probants a montrer, pour eviter toute critique mal placee.
Si tu veux que l'on communique par rapport a ca, tu peux m'enovyer un email. a plus. Corinne

--- Citation de: petitprince le 30 mai 2008 à 21:04:06 ---Hello
 
 
 
Je suis une jeune fille de 38 ans ayant un handicap moteur.  J'ai vu un reportage à la TV sur la méthode dikul (testée par julie garric)  et je viens de découvrir son livre. 
 
 J'aimerais faire connaitre cette méthode en Belgique.
 
Je voudrais déjà permettre à mes thérapeutes de visionner un film sur cette méthode.
 
Comment faut il faire pour se procurer un document vidéo sur cette méthode ou un document de présentation.
 
 
(Support VHS ou CD) 
 
Vous qui êtes passé par là.  Pourriez-vous me dire à quoi ressemble une journée de rééducation.  Le temps et type de séance.  
 
 
Merci déjà pour ton aide
 
Anne Delvaux
 
  
 
 
  
 


--- Fin de citation ---

Corinne Jeanmaire:
bonjour,
non je n'ai pas lu le livre de Julie G. je n'ai fait personnellement qu'une toute petite partie de ma reeduc en France, donc je ne suis pas tres bien placee pour juger. Cependant, ce que j'entends dire par beaucoups de leses medullaires complets c'est qu'on leur a dit, plus ou moins : 'sois content d'etre encore vivant et tais toi'. J'ai le meme vecu aux Pays Bas. On ne m'avait pas dit que je pouvais marcher avec des attelles, j'ai decouvert ca en France (meme sil ne sagit que d'une marche therapeutique, elle represente pour moi un grand progres). Je vais prendre une position de compromis. Sans doute que le bouquin de Julie G. montre une vision trop tranchee. Je suis d'accord sur le fait que, dans 'nos' centres de reeduc , les leses medullaires (en particulier si ils ont une lesion dite complete) n'ont pas la chance de se battre comme il le voudrait. Ce que dit Julie est vraie, je trouve: il est extremement frustrant de se voir apprendre a s'habiller et a 'rouler' alors que l'on aimerait (aussi) apprendre a remarcher. il y a bien evidemment un conflit evident qui ne peut etre resolu tres facilement. si l'on a effectivement une lesion complete, remarcher uniquement grace a la reeduc est un leure. meme si le patient y croit de toutes ses forces. Mais ca n'est pas une raison pour ne RIEN faire dans ce domaine, et pour ne pas essayer d'utiliser toutes les possibilites. Je trouve personnellement dingue de devoir decouvrir sur internet/ ou a la tele, que je pourrais trouver peut etre une solution pour faire ma marche therapeutique sans ces grandes attelles qui sont encombrantes et me limitent enormement. Comment se fait il qu'on applique pas ce genre de methode dans nos centres?
Cela dit, et pour te donner egalement raison, il est vrai que lorsque l;on bouge un peu en dehors de la France, on se rends compte de la chance que l'on a, d'avoir une systeme de sante aussi bon et abordable. Effectivement, ce que l'on a est loin d'etre totalement nul. mais il y a quand meme des progres immenses a faire concernant l'etat d'esprit des medecins et kine en ce qui concerne la reeduc des blesses medullaires, en particulier complet. le niveau de reeduc que l'on recoit en general est assez deprimant. Alors qu'il nous faut aller de l'avant. progresser, bouger, ne serait-ce que pour maintenir notre corps a peu pres en forme pour les annees a venir et pour les fameux progres de la sciences. un etat d'esprit beaucoup plus agressif serait de mise, plutot que la resignation. Cela dit, le patient lui meme doit le vouloir ! ca n'est pas toujours le cas, loin de la. Et puis, il faut egalemnet comprendre que ces reeducs ideales que l'on voudrait avoir en France/en Europe, couterait une fortune au systeme de sante francais. donc voila, la situation n'est pas black and white, et vous avez sans doute tous les deux raisons !
a plus. Corinne

--- Citation de: gerardcoudou le 30 mai 2008 à 21:01:26 ---Salut Corinne !
As-tu lu le livre de Julie ?
Ce qui m'a le plus gêné dans son témoignage, c'est cette attaque frontale de la rééducation dans le système français .... je ne suis pas un privilégié, j'ai eu une pathologie orpheline et je n'ai été soigné que dans des centres PUBLICS et on m'a donné les moyens de récupérer, on s'est occupé de moi et avec ma volonté, l'aide des soignants, le matériel technique, des heures d'efforts seul ou accompagné( ....  et le soutien indéfectible de mon compagnon) en une année de rééducation intensive, le grabataire incontinent et muet de 45 kg a pu récupérer une partie (hélas trop faible ...) de son autonomie et devenir celui qui avec ses 72 kg est capable de parler et d'écrire ce message ...
Les lieux ? Centre Helio Marin de Vallauris et service de médecine physique du CHU de Nice (Archet 1, 6°B)
Je maintiens donc : EN FRANCE, nous avons l'immense chance de disposer d'un système public de santé qui peut être efficace, et qui, basé sur la solidarité doit être préservé !
Je comprends parfaitement que nous faisons partie de cette infime minorité de personnes protégées sans assurance privée et vivant dans des pays aux conditions de vie et aux libertés qui peuvent faire rêver.

--- Fin de citation ---

gerardcoudou:
De l'autre bout de la France ... je te dis à mon tour merci, Eric le ch'ti !
Et que pour que tout soit directement clair pour Anne, je persiste à lui conseiller la lecture du bouquin de Julie, dont ma modeste critique est reproduite ci-dessous avec en liens, d'autres commentaire sur des livres tout aussi pertinents :

Le journal de Julie, exilée dans un triste hôpital moscovite à la reconquête de ses jambes est le témoignage d'une lutteuse, d'une combattante acharnée, prête à d'énormes sacrifices pour retrouver la position verticale. On est touché par ses confidences, ses doutes, le récit de ses joies et de ses peines, dans tous les domaines.
Mais comment ne pas être troublé par le titre choisi alors que Julie écrit page 42 "Certes, aucun médecin ne m'a dit : "Julie, vous ne remarcherez jamais""?
Comment se contenter de descriptions aussi vagues qu'imprécises sur la fameuse méthode Dikul ?
Comment expliquer que l'association qui a financé ces soins et contribué à l'édition de ce livre ne fasse AUCUNE référence à cette méthode de soins sur son site internet ?
Julie a puisé une partie de son énérgie dans sa révolte contre le système français de soins envers lequel elle fait preuve d'une cruauté que d'autres patients (dont l'auteur de ces lignes) peuvent trouver injuste.
Ce témoignage est brûlant et dérangeant, il peut ouvrir des espoirs que l'on souhaite raisonnables à des victimes d'accidents graves avec atteintes de la colonne vertébrale.
On peut équilibrer cette lecture avec des livres tout aussi touchants et profonds, mais où la maturité des auteurs et leur recul face au handicap aideront plus sereinement le patient et son entourage : "A corps perdu : du handicap à la reconquête de soi" de Laurent Marzec (http://www.amazon.fr/corps-perdu-handicap-reconqu%C3%AAte-soi/dp/2750902517/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1212230008&sr=1-1)ou "J'ai décidé de vivre" de Philippe Croizon (http://www.amazon.fr/Jai-d%C3%A9cid%C3%A9-vivre-Philippe-Croizon/dp/2350130738/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1212230063&sr=1-1).



 

éric:

--- Citation de: gerardcoudou le 30 mai 2008 à 21:01:26 ---Salut Corinne !
As-tu lu le livre de Julie ?
Ce qui m'a le plus gêné dans son témoignage, c'est cette attaque frontale de la rééducation dans le système français .... je ne suis pas un privilégié, j'ai eu une pathologie orpheline et je n'ai été soigné que dans des centres PUBLICS et on m'a donné les moyens de récupérer, on s'est occupé de moi et avec ma volonté, l'aide des soignants, le matériel technique, des heures d'efforts seul ou accompagné( ....  et le soutien indéfectible de mon compagnon) en une année de rééducation intensive, le grabataire incontinent et muet de 45 kg a pu récupérer une partie (hélas trop faible ...) de son autonomie et devenir celui qui avec ses 72 kg est capable de parler et d'écrire ce message ...
Les lieux ? Centre Helio Marin de Vallauris et service de médecine physique du CHU de Nice (Archet 1, 6°B)
Je maintiens donc : EN FRANCE, nous avons l'immense chance de disposer d'un système public de santé qui peut être efficace, et qui, basé sur la solidarité doit être préservé !
Je comprends parfaitement que nous faisons partie de cette infime minorité de personnes protégées sans assurance privée et vivant dans des pays aux conditions de vie et aux libertés qui peuvent faire rêver.

--- Fin de citation ---

+1
tous est dit
merci gérard

eric le ch 'ti

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