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Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
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TDelrieu:
Olivier,

À priori, la dérivation concerne le nerf sensoriel qui innerve le "dessus/bout" du pénis, donc juste le gland. Et lors du passage de la sonde, une sensation pourra exister au niveau de l'orifice de l'urètre, mais pas dans l'urètre spongieux (pénien), membraneux et prostatique. En conclusion, je ne pense pas que cela puisse provoquer de douleurs lors du sondage...

Amitiés,
Thierry ;)
Zolive2K:
Vraiment trés trés intéressante cette news thierry ...

Comme je fais parti de ceux qui "sente" à l'aine ... sur le coup je me suis dit que c'était le rêve cette histoire.
Puis en y pensant, je me dit que du coup si l'on peut retrouver des sensations au niveau de "mister cocktail"  :grin: ... cela voudrait donc dire que nous sentirions passer la sonde 4 à 5 fois par jour.
La du coup ca fait moi rire  :undecided:

Qu'en penses tu thierry ?

Amicalement.

Zolive2K
TDelrieu:
Un membre hollandais du forum CareCure a trouvé d'autres infos sur ce sujet...  :smiley:



--- Citer ---2/09/2006
pecla
Membre du Forum "CareCure"

J'ai trouvé encore plus d'information à ce sujet dans quelques articles hollandais et l'ai traduite (du hollandais).

L'opération signifie qu'un nerf encore intact à l'aine sera détourné et suturé au nerf sensoriel du pénis. Que le nerf sensoriel interrompu par la lésion médullaire ou la spina bifida puisse récupérer sa fonction par la déviation. En conséquence, le toucher sur le dessus du pénis pourra être ressenti de nouveau. Mais le cerveau doit en plus apprendre que ce n'est pas l'aine, mais le pénis d'où vient la sensation. Si cela réussit, la sensation est censée être permanente. L'opération fonctionne probablement mieux sur de jeunes hommes, parce que la traduction de la sensation dans le cerveau se fera plus facilement pour eux. Le chirurgien plastique Max Overgoor à la Isala clinics à Zwolle va effectuer les opérations dès maintenant. Seulement des hommes jusqu'à trente-cinq ans peuvent être retenus. Trois hommes ont été opérés avec succès à Utrecht. Au début, ils avaient le sentiment que c’était leur aine qui était touchée, mais après quelques mois ils ont ressenti de nouveau le dessus du pénis. Leur vie sexuelle s'est beaucoup améliorée grâce à cela. Mais l'opération peut réussir seulement si vous avez toujours la sensation dans l'aine, donc c’est pour des lésions médullaires basses.

...ils pensent que cela pourrait également fonctionner pour les femmes, en suturant le nerf au clitoris. Seulement, je ne sais pas s'ils ont prévu concrètement de l'essayer.

...numéro de téléphone de la clinique (en hollande) : 0384245000 ; si vous appelez d'un autre pays, composez : +31384245000


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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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2/09/2006
pecla
Senior Member
 
Join Date: Jul 2001
Location: The Netherlands
Posts: 191

I've found some more info about this in some Dutch articles and translated it.

The operation means that a still intact nerve to the groin will be diverted and is being attached to the sensory nerve of the penis. That sensory nerve had been interrupted by the spinal cord injury or spina bifida, but can get his function back by the diversion. As a result, touching the top of the penis can be felt again. But the brain must learn that it is not the groin, but the penis where the feeling comes from. If that succeeds, the feeling is supposedly permanent. Probably the operation works best at young men, because translating the feeling in the brain goes more easily for them. Plastic surgeon Max Overgoor in the Isala clinics in Zwolle will carry out the operations as from now. For ther time being only men up to thirty-five years can qualify. Three man are succesfully operated in Utrecht. In the beginning they had the idea that their groin was being touched but after a few months they felt the top of the penis again. Their sexlife improved a lot as a result of this. But the operation can only have succes if you still have feeling in the groin so for low spinal cord injuries.

…they think it could also be working for women, in that case they attach the nerve to the clitoris. I only don't know if they have concrete plans to try it.

...phone number of the clinic is 0384245000, if you call from another country you've to dial +31384245000

--- Fin de citation ---
TDelrieu:

--- Citer ---Des médecins hollandais ont fait une percée médicale pour la sensation
31 août 2006

AMSTERDAM -- Des médecins hollandais sont parvenus à reconstituer la sensation pénienne chez plusieurs hommes avec lésions de la moelle épinière ou spina bifida. Ils ont fait ceci en reliant un nerf dans l'aine à une terminaison nerveuse au bout du pénis.

Le procédé a été développé par des médecins de University Medical Centre à Utrecht, et Isala clinics à Zwolle. L'opération est seulement possible à l'heure actuelle sur de jeunes hommes avec une lésion médullaire ou une spina bifida, a dit jeudi Tom de Jong de l'UMCU.

Il a dit que le procédé hollandais était une première et un spécialiste à Rome a déjà montré un intérêt celui-ci.

Les hommes avec une de ces affections peuvent éprouver une perte de sensation dans le pénis. "Ces hommes peuvent réellement avoir des érections et atteindre l'orgasme mais c’est frustrant pour ceux qui généralement ne peuvent rien ressentir," a dit De Jong.

L'opération, développée en recherche doctorale par Max Overgoor, assistant de De Jong, a été effectuée sur 15 jeunes hommes. Douze d'entre eux ont éprouvé un retour de la sensation. Au début, ils sentaient comme si on touchait leurs aines. Avec le temps le cerveau s'est corrigé et ils ont obtenu la sensation dans le pénis.

Les trois premières opérations ont été effectuées sur de jeunes hommes, âgés de 17, 18 et 21 ans, à l'UMCU par De Jong, le chirurgien plastique Moshe Kon et Overgoor. Les autres hommes ont été traités dans la Isala clinics à Zwolle où Overgoor travaille maintenant et continue sa recherche doctorale.


Informations:
Annette Aarts, telefoon: 030 - 250 63 71 A.Aarts@umcutrecht.nl
Linda Minnen, telefoon: 030 - 250 85 80 L.Minnen@umcutrecht.nl


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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Dutch doctors in sensation breakthrough
31 August 2006

AMSTERDAM — Dutch doctors have managed to restore penile sensation for several men with spinal cord lesions or Spina Bifida. They did this by connecting a nerve in the groin to a nerve ending at the tip of the penis.

The procedure was developed by doctors at the University Medical Centre in Utrecht and the Isala clinics in Zwolle. The operation is only possible at the moment for young men with a spinal cord lesion or Spina Bifida, Tom de Jong of the UMCU said on Thursday.

He said the Dutch procedure was a first and a specialist in Rome has already expressed interest in it.

Men with either of the two conditions can experience a loss of sensation in the penis or it can be absent all together. "These men can actually have erections and reach orgasm but it is frustrating for that they usually can't feel anything," De Jong said.

The operation, developed as part of doctoral research by De Jong's former assistant Max Overgoor, has been carried out on 15 young men. Twelve of them have experienced a return in sensation. Initially they felt as if their groins were being touched. Over time the brain corrected itself and they got the sensation in the penis.

The first three operations were carried out on young men, aged 17, 18 and 21, in the UMCU by De Jong, plastic surgeon Moshe Kon and Overgoor. The other men were treated at the Isala clinics in Zwolle where Overgoor now works and continues his doctoral research.


Source : http://www.expatica.com/source/site_article.asp?subchannel_id=19&story...


--- Fin de citation ---
TDelrieu:
Une voie de recherche sur ce sujet potentiellement très intéressante ! :)



--- Citer ---Des femmes avec des lésions de la moelle épinière redécouvrent le sexe, les orgasmes

Par Faye Flam
The Philadelphia Inquirer

Publié le 23 novembre 2005
Malgré une surabondance de littérature disponible sur comment avoir plus et de meilleurs orgasmes, la science commence seulement à démêler les mystères du système nerveux. Les expériences de quelques femmes paralysées montrent à quel point nous en savons peu : Bien qu'apparemment coupées de toute sensation au-dessous de la taille, certaines ont constaté qu'elles pouvaient toujours avoir des orgasmes quand elles ont essayé le sexe.

Plus mystérieux encore, certaines pouvaient atteindre des orgasmes quand elles étaient touchées sur un point du buste ou du cou juste au-dessus de la région de la lésion.

Une femme de la résion de Philadelphie, paralysée de la taille jusqu’en bas, a été désespérée d’apprendre qu'elle ne marcherait jamais de nouveau. Elle avait 30 ans et célibataire. Elle a présumé qu'elle n'aurait plus jamais de plaisir avec le sexe de nouveau non plus, quoiqu'à ce moment-là c’était un souci moindre.

Dix ans plus tard, elle est tombée amoureuse. Le couple a essayé le sexe. "J'ai été satisfaite, j'avais des orgasmes", a-t-elle dit. "C’était comme une renaissance".

Le neurologue Barry Komisaruk de l'Université Rutgers a étudié le sexe chez des femmes paralysées pendant 10 ans. Parfois, la perte du sexe était la conséquence la plus dévastatrice et irréconciliable de la lésion médullaire, dit-il, déchirant des relations et des familles.

"Les docteurs disaient que pour beaucoup d'entre eux leur vie sexuelle était finie parce qu'il n'y a aucune voie jusqu’au cerveau", a dit Komisaruk.

Comme neuroscientifique comportemental, il a commencé à étudier le système nerveux de rats. Chez des rats femelles, la stimulation sexuelle vaginale a causé une cascade de changements hormonaux et a provoqué un effet anti-douleur plus puissant que la morphine. Il s’est dit alors qu’on pourrait tirer un médicament à succès de cela, s'il pouvait décoder la neurobiologie de la sexualité du rat femelle.

Il a essayé de couper les trois voies nerveuses qui connectent les organes génitaux au cerveau - les nerfs pelvien, pudendal et hypogastrique. Curieusement, les rats ont réagi à la stimulation sexuelle comme si leurs nerfs étaient intacts.

Il a découvert un nouveau canal pour le plaisir sexuel - le nerf vague* (pneumogastrique) – qui relie le cerveau aux poumons, aux intestins et à d'autres organes internes, en “contournant“ la moelle épinière.

Le nerf vague pourrait-il être aussi un canal des sensations sexuelles chez des humains ? Pour le découvrir, il a décidé d'étudier des femmes avec lésion complète de la moelle épinière.

Lui et son collègue Beverly Whipple ont invité des femmes dans leur laboratoire et les ont interviewés. Dans leurs histoires, notées dans un journal universitaire en 1997, la plupart étaient fermées à la sexualité dans un premier temps.

"Je n'ai aucune sensation... Donc je ne peux pas éprouver de plaisir sexuel... Je suis devenu je suppose ce que vous appelleriez frigide... Une femme de glace...", a dit l’une d’elles.

"J’ai retrouvé un poste d'enseignante à plein temps... Je conduisais ma voiture... Tout était revenu à sa place, à part mon estime de moi et ma sexualité, et me sentir comme une femme de nouveau", a dit une autre.

Dans mois et les années, beaucoup d'entre elles ont commencé à expérimenter le sexe, à la fois pour faire plaisir à un partenaire ou par curiosité. Quelques-unes ont découvert qu’elles pouvaient avoir un orgasme du sexe, d'autres ont constaté que leur système nerveux s’était réorganisé, donc elles ont découvert des nouvelles zones hypersensibles au-dessus de leur lésion qui pouvaient mener à l'orgasme.

Dans le laboratoire, les chercheurs ont examiné le potentiel sexuel feminin directement en leur donnant un dispositif nommé stimulateur, qui ressemble un peu à un tampon hygiénique. Il est conçu pour créer des sensations dans le vagin et le col de l'utérus.

"Certaines des femmes lorsqu’elles ont realisé qu’elles avaient toujours des sensations sexuelles se sont mises à pleurer", a dit Komisaruk. Jusque-là, elles avaient renoncé.

L'année dernière, son équipe a commencé à utiliser l'Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) pour visualiser ce qui se passait dans leur cerveau quand les femmes avaient des orgasmes.

Il a trouvé que chez celles avec ou sans lésion de la moelle épinière, l’orgasme allume une zone cérébrale appelée “noyau accumbens“ qui est, sans surprise, activé aussi par la nicotine et la cocaïne.

Il a aussi scanné les femmes qui avaient des orgasmes par le toucher de zones devenues hypersensibles au-dessus de la lésion, et il a constaté que dans le cerveau cela ressemblait à un autre orgasme.

Komisaruk et ses collègues essayent maintenant de changer certains aspects des soins des patients pour mettre plus l'accent sur la possibilité de sexe après la lésion de la moelle épinière. Ils prévoient aussi de faire plus de scan de cerveaux pour mieux comprendre l'orgasme et comparer les versions masculines et féminines.

Pour un phénomène que beaucoup expérimentent plusieurs fois par semaine - ou même chaque jour – c’est toujours largement une terra incognita à être explorée.


*Le nerf vague est le seul nerf crânien à s'étendre au-delà de la tête et du cou jusque dans le thorax et l'abdomen, rattaché à l'encéphale (partie du système nerveux contenu dans la boîte crânienne, comprenant le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral ou segment supérieur de la moelle épinière).

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 :arrow:   TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Women with spinal-cord injuries rediscover sex, orgasms

By Faye Flam
The Philadelphia Inquirer

Published November 23, 2005
Despite a glut of literature available on how to have more and better orgasms, science is only beginning to unravel the mysteries of the nervous system. The experiences of some paralyzed women prove how little we know: Though seemingly cut off from all feeling below the waist, some have found they still had orgasms when they tried sex.

More mysterious still, some could have orgasms when touched in a spot on the trunk or neck just above the region of injury.

One Philadelphia-area woman who was paralyzed from the waist down was overwhelmed to learn she would never walk again. She was 30, and single. She assumed she would never enjoy sex again either, though at the time it was a lesser concern.

Ten years later she fell in love. The couple tried sex. "I was fulfilled, I had orgasms," she said. "It was like I was reborn."

Neurologist Barry Komisaruk of Rutgers University has been studying sex in paralyzed women for 10 years. Sometimes, the loss of sex was the most devastating and irreconcilable consequence of spinal-cord injury, he says, tearing apart relationships and families.

"Doctors had told many of them their sex life was over because there's no pathway to the brain," Komisaruk said.

A behavioral neuroscientist, he started out studying the nervous systems of rats. In female rats, the vaginal stimulation from sex caused a cascade of hormonal changes and kicked in a painkilling effect more powerful than morphine. There could be a blockbuster drug in this, he reasoned, if he could decode the neurobiology of female rat sex.

He tried severing the three nerve pathways that connect the genitals to the brain--the pelvic, pudendal and hypogastric nerves. Oddly, the rats reacted to sexual stimulation as if their nerves were intact.

He discovered a new channel for sexual pleasure--the vagus nerve--which threads from the brain through the lungs, intestines and other internal organs, bypassing the spinal cord.

Could the vagus nerve also channel sexual sensations in humans? To find out, he decided to study women with complete spinal-cord injury.

He and colleague Beverly Whipple brought women into their lab and interviewed them. In their stories, recorded in a 1997 academic paper, most had shut down sexually at first.

"I have no feeling ... therefore I can't experience any type of sexual pleasure. ... I became I guess you'd call frigid ... ice woman ... ," one said.

"I went back to teaching full time ... I drove my car ... everything was in its place except for my liking myself and my sexuality, and feeling like I was a woman again," reported another.

In months or years, many of them began to experiment with sex, either to please a partner or because they were curious. Some discovered they could orgasm from sex, others found their nervous system had become reorganized, so they discovered new hypersensitive regions above their injury that could lead to orgasm.

In the lab, the researchers investigated the women's sexual potential directly by giving them a device called a stimulator, which looks a little like a tampon. It's designed to create sensation in the vagina and cervix.

"Some of the women who realized they still had sensation started crying," Komisaruk said. Until then, they had given up.

Last year, his team began using magnetic resonance imaging to look at what was happening in their brains as women were having orgasms.

He found in those with and without spinal injury, it lit up an area called the nucleus accumbens which is, not surprisingly, also activated by nicotine and cocaine.

He also scanned women who had orgasms from being touched above the injury, and found that in the brain it looked like any other orgasm.

Komisaruk and his colleagues are now trying to change patient care to put more emphasis on the possibility of sex after spinal-cord injury. They're also planning more brain scanning to better understand orgasm and compare the male and female versions.

For a phenomenon that many experience several times a week--or even every day--there's still plenty of terra incognita to be explored.


Source : http://www.chicagotribune.com/features/women...

--- Fin de citation ---


 

Prof. Barry R. Komisaruk
Psychobiology - Rutgers University
State University of New Jersey (USA)
Phone: 301-594-3783/3900
E-mail: brk@psychology.rutgers.edu
E-mail: komisarb@nigms.nih.gov
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