TOUT SUR LA RECHERCHE > Essais cliniques en cours
Essai clinique OEC - Pologne
<< < (12/25) > >>
TDelrieu:

--- Citer ---Régénération fonctionnelle des connexions supraspinales chez un patient avec la moelle épinière sectionnée après transplantation de cellules engainantes olfactives bulbaire avec un pontage de nerfs périphériques


Auteurs : Pawel Tabakow ; Geoffrey Raisman ; Wojciech Fortuna ; Marcin Czyz ; Juliusz Huber ; Daqing Li ; Pawel Szewczyk ; Stefan Okurowski ; Ryszard Miedzybrodzki ; Bogdan Czapiga ; Beata Salomon ; Agnieszka Halon ; Ying Li ; Joanna Lipiec ; Aleksandra Kulczyk ; Wlodzimierz Jarmundowicz


Source : Cell Transplantation


Le traitement des patients atteints d'une lésion complète de la moelle épinière reste un problème clinique non résolu en raison de l'absence d'une régénération spontanée des axones centraux lésés. Un homme de 38 ans avait une section traumatique de la moelle épinière dorsale au niveau vertébral supérieur D9. 21 mois après la blessure, le patient présentait les symptômes cliniques d'une lésion complète de la moelle épinière (ASIA A). L'un des bulbes olfactifs du patient a été retiré et utilisé pour dériver une culture contenant des cellules olfactives engainantes et des fibroblastes du nerf olfactif. Après résection de la cicatrice gliale, les cellules cultivées ont été transplantés dans la moelle épinière au-dessus et au-dessous de la lésion et la distance de 8 millimètres reliées par 4 bandes de nerf saphène autologue. Le patient a subi un programme intensif de neuro-réhabilitation pré et post-opératoire. Aucun effet indésirable n'a été observé 19 mois après l'opération, et de façon inattendue, la suppression du bulbe olfactif n'a pas conduit à une anosmie unilatérale persistante. Le patient s'est amélioré de ASIA A à ASIA C. Son amélioration concerne la stabilité du tronc, la récupération partielle des mouvements volontaires des membres inférieurs, et une augmentation de la masse musculaire à la cuisse gauche, ainsi que la récupération partielle de la sensibilité superficielle et profonde. Il y a aussi une indication de l'amélioration de la sensation viscérale et une meilleure autorégulation vasculaire du membre inférieur gauche. Ces récupérations suggèrent une régénération fonctionnelle des fibres efférentes et afférentes à longue distance. L'IRM a confirmé que les greffes ont comblé l'espace du côté gauche de la moelle épinière, où la plupart des greffes nerveuses ont été implantés, et les examens neurophysiologiques confirmé la restitution de l'intégrité des voies cortico-spinales et le caractère volontaire des contractions musculaires enregistrées. À notre connaissance, c'est la première indication clinique d'effets bénéfiques de cellules autologues bulbaires transplantées.




===========================
 :arrow: TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
===========================




Functional regeneration of supraspinal connections in a patient with transected spinal cord following transplantation of bulbar olfactory ensheathing cells with peripheral nerve bridging


Authors: Pawel Tabakow1; Geoffrey Raisman2; Wojciech Fortuna3, 1; Marcin Czyz1; Juliusz Huber4; Daqing Li2; Pawel Szewczyk5; Stefan Okurowski6; Ryszard Miedzybrodzki7, 8; Bogdan Czapiga1; Beata Salomon9; Agnieszka Halon10; Ying Li2; Joanna Lipiec4; Aleksandra Kulczyk4; Wlodzimierz Jarmundowicz1


Source: Cell Transplantation


Abstract:
Treatment of patients sustaining a complete spinal cord injury remains an unsolved clinical problem because of the lack of spontaneous regeneration of injured central axons. A 38-year-old man sustained traumatic transection of the thoracic spinal cord at upper vertebral level Th9. At 21 months after injury the patient presented symptoms of a clinically complete spinal cord injury (American Spinal Injury Association class A-ASIA A). One of the patient's olfactory bulbs was removed and used to derive a culture containing olfactory ensheathing cells and olfactory nerve fibroblasts. Following resection of the glial scar the cultured cells were transplanted into the spinal cord stumps above and below the injury, and the 8 mm gap bridged by 4 strips of autologous sural nerve. The patient underwent an intense pre- and post-operative neurorehabilitation program. No adverse effects were seen at 19 months postoperatively, and unexpectedly, the removal of the olfactory bulb did not lead to persistent unilateral anosmia. The patient improved from ASIA A to ASIA C. There was improved trunk stability, partial recovery of the voluntary movements of the lower extremities, and an increase of the muscle mass in the left thigh, as well as partial recovery of superficial and deep sensation. There was also some indication of improved visceral sensation and improved vascular autoregulation in the left lower limb. The pattern of recovery suggests functional regeneration of both efferent and afferent long-distance fibers. Imaging confirmed that the grafts had bridged the left side of the spinal cord, where the majority of the nerve grafts were implanted, and neurophysiological examinations confirmed the restitution of the integrity of the corticospinal tracts and the voluntary character of recorded muscle contractions. To our knowledge, this is the first clinical indication of beneficial effects of transplanted autologous bulbar cells.




Source : http://www.ingentaconnect.com/content/cog/ct/pre-prints/content-CT-1239_Tabakow_et_al


--- Fin de citation ---




Merci Arnaud ! :)
Arnaud:
Pour voir le reportage de la BBC.
 
Voici le lien :
 
http://www.bbc.com/news/health-29645760
 
 :smiley:
Arnaud:
Le compte-rendu de son opération et de ses suites paraîtra dans Cell Transplantation.
 
http://www.ingentaconnect.com/content/cog/ct/pre-prints/content-CT-1239_Tabakow_et_al
 
Bonne lecture à tous surtout à TDelrieu. :wink:
 
 :smiley:
 
Arnaud:
Voici un autre article avec plus de détails sur l'opération et les résultats.
 
-------------------------------
 
- Un « pont nerveux »

Tout commence par un accident en 2003. Le jeune Britannique Daniel Nicholls plonge dans une vague en Australie. Il heurte violemment un banc de sable, sa moelle se sectionne. Il est instantanément paralysé à partir du cou. Son père, David Nicholls, lui fait alors la promesse qu'il pourra retrouver sa mobilité et se lance à la recherche de médecins qui y parviendront. Il crée la Nicholls Spinal Injury Foundation (NSIF), qui finance de nombreux travaux, dont ceux de l’Institut de neurologie du University College de Londres (Royaume-Uni).
 
Le Pr Geoffrey Raisman est à sa tête. Il travaille notamment sur les cellules olfactives engainantes, présentes dans le cerveau. Lorsque leurs fibres nerveuses sont endommagées, elles sont rapidement remplacées par d’autres fibres qui se connectent avec le bulbe olfactif, une région du cerveau proche des fosses nasales et qui gère l’odorat.
 
Lorsque David Nicholls la contacte, l'équipe britannique a imaginé un moyen d’inciter les nerfs endommagés de la colonne à repousser grâce à une autogreffe de cellules olfactives engainantes, accompagnées de leurs fibroblastes. L’opération consiste à retirer un bulbe olfactif, puis à prélever les cellules olfactives engainantes et les fibroblastes nerveux. Ces cellules seront ensuite mises en culture de manière à former des « filaments » nerveux, que les chirurgiens pourront injecter dans la colonne. Cela constitue une sorte de « pont nerveux » entre les deux parties de la moelle épinière, ce qui devrait restaurer, au moins en partie, la sensation et la motricité.

 - Aucun espoir de récupération
 
En 2010, les essais sur l’homme commencent, suivis par une équipe de la chaîne britannique BBC One, dont le reportage sera diffusé dans l’émission Panorama, ce 21 octobre à 23 h 35. L’Université médicale de Wroclaw, en Pologne, se charge de l’opération. L'équipe est dirigée par le Dr Pawel Tabakow. C’est Darek Fidyka qui bénéficie le premier de cette technique novatrice. Ce Polonais de 38 ans a été frappé à l’arme blanche au niveau de la vertèbre Th9 quatre ans plus tôt. La lame a sectionné la moelle et l’a laissé paralysé.
 
C’est ce qu’on appelle une lésion totale : aucune fonction motrice ou sensorielle n’a été préservée sous la vertèbre en question, et il n’a aucun espoir de récupération spontanée. Pendant les 8 mois qui précèdent l’intervention, Darek Fidyka suit un programme de neuro-rééducation intense : 5 heures par jour, 5 jours par semaines, il participe à un entraînement locomoteur, sensoriel et des exercices d’étirement. Tout cela prépare ses muscles à la rééducation qui suivra l'opération, et assure les médecins qu'il n'y aura pas de récupération spontanée.

- Remarcher en 19 mois
 
Vient ensuite l’heure de l’intervention : les cellules ont préalablement été cultivées. La solution obtenue est intégrée à un robot composé d’une micro-pompe et d’un manipulateur en 3 dimensions, qui sera chargé des injections. 4 greffons sont utilisés, composés de bandes de 12 mm, qui comblent la blessure de 10 mm. Après l’intervention, le programme de rééducation reprend. Les premiers progrès apparaissent au bout de 6 mois : les muscles du patient sont renforcés, le haut de son corps est plus stable. Il commence à parcourir de courtes distances sur des barres parallèles. A 11 mois, il retrouve de la force dans les jambes et peut marche sur de plus longues distances. 19 mois après, l’évolution est spectaculaire : Darek Fidyka est capable de marcher à l’aide d’un déambulateur, de conduire et de vivre de manière plus autonome. Cette réussite fait de lui la première personne à récupérer une telle fonction après une lésion totale de la moelle épinière.
 
- « Plus important que les 1ers pas sur la Lune »
 
« Après la transplantation et la construction du pont nerveux, ce patient est passé d’ASIA A à ASIA C », résume le Dr Pawel Tabakow, de l’université médicale de Wroclaw (Pologne). Cette échelle sert à classer les blessures traumatiques de la moelle épinière. A signifie que la lésion est totale, C signale une blessure incomplète. La fonction motrice est en partie préservée, et au moins la moitié des muscles clé sont réactifs. « Avant la transplantation, nous estimions que sans ce traitement, les chances de récupération de notre patient étaient de moins de 1 %. Cependant, nous avons observé une récupération partielle des fonctions sensorielles et motrices, qui a commencé 4 mois après l’intervention », poursuit le Dr Tabakow.
 
« Nous pensons que cette procédure est une percée qui - à mesure qu’elle sera développée - va entraîner un changement historique dans les perspectives jusqu’ici bouchées des personnes handicapées par une blessure à la moelle épinière », conclut le Pr Geoffrey Raisman. Et d’ajouter, dans le reportage de BBC One, « c’est plus important que les premiers pas de l’Homme sur la Lune. »
 
Source  ;
http://www.pourquoidocteur.fr/Paraplegique--il-remarche-grace-a-une-greffe-de-cellules-olfactives-8357.html
 
 :smiley:
 
éric:

--- Citation de: charlieboy le 22 octobre 2014 à 19:58:31 ---  Console toi Éric, moi qui est plus vieux que toi, je sais que je remarcherai.....lol


Charles

--- Fin de citation ---

je suis content pour toi charlie ;)
Navigation
Index des messages
Page suivante
Page précédente

Utiliser la version classique