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Cellules souches et R&D

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habar:
Pour la première fois, une brûlure par irradiation de la peau a pu être traitée et guérie par une greffe de cellules souches provenant de la moelle osseuse du malade. Cette thérapie cellulaire innovante a été présentée, vendredi 24 mars, par Jean-Jacques Lataillade, chef du laboratoire de recherche du centre de transfusion sanguine des armées, à l'occasion de la visite de la ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie, au centre de recherches du service de santé des armées, à Grenoble. Jusqu'ici, ce type de traitement n'avait été mis en oeuvre que chez l'animal.

 
L'intervention a eu lieu il y a un mois et demi sur un jeune ouvrier victime d'un accident d'irradiation survenu à l'étranger. Il avait ramassé une caméra servant à explorer les canalisations, oubliée dans son usine. Il l'avait manipulée sans précaution alors qu'elle contenait une source radioactive et il avait développé, les jours suivants, les brûlures caractéristiques des irradiations au niveau des doigts de la main droite. Le plus souvent, ces lésions conduisent à l'amputation.

"Pour éviter cela, explique le médecin en chef Lataillade, nous avons prélevé de la moelle osseuse chez le patient et avons isolé les cellules souches mésenchymateuses qu'elle contient." Ces cellules souches capables de se transformer en cellules de l'épiderme ont ensuite été cultivées en laboratoire avec des facteurs de croissance "dans des conditions conformes à celles exigées par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé" (Afssaps), précise Jean-Jacques Lataillade. Puis elles ont été greffées.

La main du jeune homme a retrouvé son aspect normal, la sensibilité y est complètement rétablie et les très fortes douleurs qu'éprouvait le patient ont disparu. "Il ne s'agit pas d'un essai clinique, mais d'un traitement compassionnel, autorisé par l'Afssaps devant une irradiation", insiste le médecin en chef Lataillade. Ce type de thérapie cellulaire devrait cependant être reproduit à l'avenir.

Le laboratoire de recherche du centre de transfusion sanguine des armées poursuit d'autres recherches sur les cellules souches mésenchymateuses. Elles portent sur la production en culture d'épiderme destiné à traiter les grands brûlés et sur la réparation des fractures avec perte de substance osseuse. Dans ce dernier cas, le traitement, encore au stade expérimental, combine l'utilisation de biomatériaux composites, de cellules souches et de colle biologique fabriquée à partir de plaquettes sanguines.

Le Monde, Article paru dans l'édition du 28.03.06

TDelrieu:
Une bonne nouvelle pour nous les hommes... :wink:



--- Citer ---Les testicules, prometteur réservoir de cellules souches

Des cellules présentes dans les testicules de souris mâles adultes se comportent comme des cellules souches embryonnaires, selon une étude publiée cette semaine dans l’édition électronique avancée de la revue Nature. Selon l’équipe de Gerd Hasenfuss, cela pourrait constituer une source alternative de cellules souches, échappant aux réserves ou à l’hostilité soulevées par les recherches sur l’embryon.

Depuis plusieurs années les scientifiques sont capables d’isoler les cellules spermatogoniales, les cellules précurseurs des spermatozoïdes, dans les testicules des souris et de les transférer chez une souris stérile. En 2004 l’équipe de Takashi Shinohara (Université de Kyoto) a réussi à obtenir des cellules souches pluripotentes à partir de cellules spermatogoniales prélevées sur des souris de quelques jours.

Gerd Hasenfuss (Université Georg-August de Göttingen) et ses collègues ont eux réussi à extraire ces cellules dans les testicules de mâles adultes et à les faire se différencier en différents tissus (peau, cœur, cerveau..). Ces cellules, baptisées cellules souches germinales adultes multipotentes, présentent certaines caractéristiques des cellules souches embryonnaires. Si ces travaux sont un jour reproduits chez l’humain, ils signifieraient que les hommes adultes disposent d’une précieuse réserve de cellules souches. Précisons qu’une biopsie est nécessaire pour extraire les cellules spermatogoniales.

Des chercheurs japonais ont par ailleurs montré que le sang menstruel des femmes pouvait être une source de cellules souches adultes. L’équipe de Shunichiro Miyoshi, de l’Université Keio de Tokyo, a cultivé des cellules de l’endomètre isolées dans les règles et ont constaté qu’elles permettaient d’obtenir beaucoup plus de cellules souches que les cellules issues de la moelle osseuse. Les cellules souches ainsi obtenues ont la faculté de se transformer en cellules du muscle cardiaque.

Cécile Dumas
(27/03/06)

Source : http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060327.OBS1955.html


--- Fin de citation ---

vinvin2121:
Merci Thierry,si la socièté GERON arrive à avoir l'accord et le fait sur 250000 B.M ça devient du sérieux et serait un belle espoir,positif ou négatif c'est toujours mieux que rien.

Amicalement
Sylvain :wink:   

TDelrieu:
Voici un article communiqué par notre ami Benoît… :smiley:



--- Citer ---Cellules souches : ébullition en Californie
Plusieurs entreprises californiennes envisagent de démarrer prochainement des essais cliniques en faisant appel à des cellules souches humaines.
 
Les Echos
De notre correspondant à Palo Alto

« L'adoption de la proposition 71 a d'ores et déjà galvanisé le secteur », assure le docteur Arnold Kriegstein, directeur de l'Institute for the Stem Cell and Tissue Biology de l'Université de Californie à San Francisco (UCSF). Selon lui, tous les scientifiques concernés par ce type de recherche en Californie sont en train de développer des plans stratégiques, réorganiser leurs programmes et embaucher de nouvelles compétences. D'abord parce qu'ils ont confiance dans le fait que l'argent du contribuable finira par arriver pour financer leurs recherches (« Les Echos » d'hier). Mais ce n'est pas la seule raison. « Les progrès que nous réaliserons dans ce domaine seront, de toute façon, soutenus financièrement par les investisseurs privés et l'industrie pharmaceutique et biotechnologique », affirme-t-il.
 
Ainsi, l'UCSF embauche à l'heure actuelle à tour de bras des scientifiques spécialisés venus de tous horizons, dont les salaires sont pris en charge par l'université. Ceux-ci recrutent à leur tour des postdocs et des techniciens pour compléter leurs équipes. Au total, une soixantaine de laboratoires de l'université, répartis sur tout le territoire de l'Etat, sont concernés. L'industrie locale n'est pas en reste. Là aussi, les travaux sont repartis de plus belle depuis l'adoption de la proposition, en novembre 2004. Et les premiers résultats apparaissent déjà.
 
En octobre dernier, StemCells, une des plus prometteuses firmes de biotechnologie de la Silicon Valley, a franchi une étape cruciale. Elle a obtenu le feu vert de son autorité de tutelle, la Food & Drug Administration (FDA), pour pratiquer un essai clinique sur des enfants atteints de malformations du cerveau entraînant la mort. Ces enfants, souffrant de la maladie de Batten, vont donc recevoir des cellules souches neuronales - dérivées de foetus - qui seront implantées directement dans le cerveau. L'essai clinique sera conduit par des scientifiques de l'Oregon Health & Science University.
 
Ils espèrent que les cellules souches stimuleront le cerveau pour fabriquer une enzyme dont l'absence est la cause de la destruction accélérée des cellules saines du cerveau jusqu'à l'issue fatale. Selon le docteur Robert Steiner, qui dirigera cet essai, il s'agira bien d'une première mondiale, puisque jusqu'à présent on n'a transplanté que des cellules de cerveau matures pour combattre la maladie de Parkinson. Naturellement, la procédure d'autorisation a été minutieuse, la FDA - qui cherchait à s'assurer qu'il n'y aura aucun risque de développement d'une tumeur dans le cerveau - mettant plus d'un an avant de l'accorder. « Il est vrai qu'une fois que les cellules souches auront été transplantées, il ne sera plus possible de revenir en arrière », reconnaît Martin McGlynn, le PDG de StemCells.
 
Non loin du siège cette start-up, à Menlo Park, un de ses concurrents directs, Geron, réalise aussi des progrès rapides. L'an dernier, cette entreprise s'est dit prête à transplanter des cellules souches dans la moelle épinière, pour lutter contre des accidents concernant la colonne vertébrale. Si elle parvient à ses fins, la firme californienne espère réussir à stimuler la création par le corps humain de cellules nerveuses. Afin, par exemple, de combattre la paralysie consécutive à un accident.
 
La demande d'autorisation de Geron sur la pratique d'un essai clinique humain a fait naître beaucoup d'espoirs. Mais également quelques craintes de la part de la communauté scientifique américaine, qui se demande si passer directement d'expériences pratiquées sur des rongeurs à des êtres humains n'est pas prématuré. « De nombreux traitements qui marchent sur ces petits animaux échouent sur l'homme », souligne ainsi le docteur Jerry Silver, professeur de neuroscience à l'université de Cleveland.
 
Alors que la technique pourrait s'appliquer à plus de 250.000 malades, uniquement aux Etats-Unis, la polémique enfle, les scientifiques impliqués dans les recherches de Geron estimant que leur technologie est sans risque. « Franchement, la dernière chose que souhaite voir une firme cotée en Bourse est l'échec cinglant de son essai clinique », fait remarquer Tom Okarma, le PDG de Geron, pour souligner que toutes les précautions ont été prises.
 
Décidément très active, la firme vient d'annoncer qu'elle avait aussi réalisé une « preuve de concept » dans le domaine des tissus cardiaques. Des études réalisées conjointement avec l'université de Washington auraient montré que des cellules souches embryonnaires humaines avaient pu survivre et se développer lorsqu'elles ont été transplantées dans un muscle cardiaque de rats, en utilisant une technologie propriétaire développée par Geron. Ce qui ouvrirait la voie à un traitement préventif des infarctus du myocarde. Selon les résultats d'une étude présentée fin février lors d'une conférence sur la cardiologie tenue à Santa Fe (Nouveau-Mexique), la technique de Geron serait la plus prometteuse de toutes.

MICHEL KTITAREFF
 
Source : http://www.lesechos.fr/journal20060324/lec1_competences/4399896.htm


--- Fin de citation ---

seppel:

--- Citer ---TITRE :  Des vaisseaux sanguins totalement biologiques obtenus à partir des cellules du patient 



WASHINGTON, 20 février (APM) - Des chercheurs américains ont réussi à produire des vaisseaux sanguins entièrement biologiques, issus des propres cellules du patient, avec une architecture et des propriétés mécaniques similaires à celles des vaisseaux humains.

Cette technique est décrite dans un article publié en avance sur le site internet de Nature Medicine. Depuis cette étude, les chercheurs ont avancé et ont même présenté de premiers résultats cliniques, chez trois patients, au dernier congrès de l'American Heart Association (AHA) à Dallas, en novembre 2005 (cf dépêche APM COIKF003), rappelle-t-on.

L'efficacité clinique des vaisseaux artificiels, allogènes ou xénogènes est limitée par les problèmes de thrombose, rejet, inflammation chronique et mauvaises propriétés mécaniques, soulignent Nicolas L'Heureux, de la société Cytograft Tissue Engineering (Novato, Californie), et ses collègues.

En isolant des cellules de patients ayant subi un pontage, ils ont produit des feuillets de fibroblastes en six semaines, qu'ils ont ensuite enroulés autour d'un support cylindrique temporaire à raison de trois révolutions. Après 10 semaines de maturation, les couches ont fusionné afin de former un tissu cylindrique homogène.

Une fois deshydraté, ce tissu constituait un substrat acellulaire pour accueillir les cellules endothéliales provenant du même patient, pour former un vaisseau vivant, tapissé ensuite à l'intérieur, à nouveau, de cellules endothéliales du patient.

Les vaisseaux obtenus présentaient des propriétés mécaniques similaires à celles de vaisseaux humains, avec l'expression de l'actine alpha spécifique du muscle lisse, "suggérant la régénération de la media vasculaire".

Ils se sont montrés antithrombogènes et mécaniquement stables pendant huit mois in vivo. L'analyse histologique a montré une intégration complète du tissu et la formation de vasa vasorum.

(Nature Medicine, publication en ligne avancée du 19 février)

cd/fb/APM
CDJBH003 20/02/2006 00:01 CARDIO
 

--- Fin de citation ---

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JM

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