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Cellules souches et R&D

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Arnaud:

Un élixir de jouvence pour les cellules souches

   
Obtenir des cellules souches comparables à celles de l’embryon à partir de cellules adultes éviterait bien des problèmes éthiques. Un chercheur de l’Université de Kyoto, au Japon, pense avoir trouvé une recette relativement simple pour convertir des cellules de la peau des souris en cellules souches dotées des qualités des cellules souches embryonnaires (CSE).

Shinya Yamanaka et ses collègues ont isolé quatre gènes clefs donnant aux cellules embryonnaires leur caractère ‘’souche’’. Pour cela ils sont partis de 24 composants et ont procédé par élimination en injectant différents cocktails de gènes dans des cellules adultes de souris.
Au final, quatre gènes injectés ensemble transformaient des cellules adultes en cellules capables de se différencier en différents tissus. Trois des éléments sont déjà connus, le quatrième n’a pas été dévoilé lors du congrès où s’exprimait Yamanaka1, il attend pour cela une publication.

Pour reprogrammer des cellules, d’autres chercheurs ont tenté de les fusionner avec des cellules embryonnaires. Ils ont ainsi obtenu des cellules souches, certes, mais porteuses d’un double patrimoine génétique. 
 
 
Elles ne pourraient pas être utilisées à des fins médicales.

Les travaux de Yamanaka devront être reproduits sur des cellules humaines pour vérifier que les mêmes facteurs sont à l’œuvre. D’autres types de recherches visent à obtenir des cellules souches sans passer par la fabrication ou la destruction d’un embryon.

Deux chercheurs italiens ont ainsi annoncé2 avoir extrait deux lignées de cellules souches d’un parthénote, un pseudo-embryon obtenu par parthénogenèse –le développement d’un œuf sans fécondation. Inhabituelle chez les mammifères, la parthénogenèse peut être induite artificiellement. Le parthénote meurt au bout de quelques jours mais se développent suffisamment pour que des cellules souches soient extraites. Chez l’homme, de précédentes tentatives avaient échoué. Tiziana Brevini et Fulvio Gandolfi (Université de Milan) y sont parvenus. Les recherches sur l’embryon ne sont pas autorisées en Italie.


1 International Society for Stem Cell Research, 29/06-01/07,Toronto, Canada.
2 European Society for Human Reproduction, 18-21/06, Prague, Rep.Tchèque.

http://permanent.nouvelobs.com/sciences/20060705.OBS4161.html

 :smiley:

Arnaud:

De l'ADN immortel dans les cellules souches musculaires


Des chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS viennent de visualiser pour la première fois le mécanisme qu'utilisent les cellules souches musculaires adultes pour protéger leur patrimoine génétique. On sait que c'est au moment où l'ADN est recopié que des erreurs peuvent intervenir et entraîner des mutations, dont l'accumulation peut au cours du temps provoquer des dérégulations et des cancers. Dans un travail publié dans le journal Nature Cell Biology, les chercheurs ont montré par quel mécanisme les cellules souches n'emportent avec elles que l'ADN qui n'est pas recopié, ainsi préservées des erreurs qui pourraient, par exemple, les entraîner vers des processus de cancérisation graves. Ce mécanisme qui conserve un ADN "immortel" aux cellules implique des régulations cellulaires et moléculaires complexes à des niveaux non encore explorés.


Les cellules souches représentent un outil prometteur pour le développement des thérapies de l'avenir. Pour être maintenues en nombre constant dans l'organisme, ces cellules doivent s'auto renouveler. Ceci pourrait se produire par la division asymétrique, c'est-à-dire donnant naissance à deux cellules différentes, une cellule souche identique à celle d'origine, et une autre qui va se différencier. Il est essentiel de comprendre quels mécanismes permettent à ces cellules de se multiplier à l'identique sans altération, en conservant intact leur potentiel de régénération.

Le groupe de recherche Cellules Souches et Développement, dirigé par Shahragim Tajbakhsh à l'Institut Pasteur, vient de faire une avancée considérable pour démontrer pour la première fois la véracité d'une théorie postulée il y a 30 ans (1), celle de l'ADN immortel. Cette théorie suggère que seules les cellules différenciées héritent de l'ADN « photocopié », nouvellement synthétisé, les cellules souches conservant l'ADN non recopié, non modifié, et qui reste ainsi « immortel » au cours des réplications successives.

Les chercheurs ont utilisé des approches expérimentales sophistiquées, y compris la vidéomicroscopie, pour suivre spécifiquement le devenir de cellules souches adultes du muscle de souris, dites cellules« satellites », au cours de plusieurs cycles de division. En utilisant des outils permettant de visualiser soit l'ADN original soit la copie qui vient juste d'être synthétisée, ils ont montré que l'ADN original se retrouve dans une seule cellule destinatrice qui conserve les caractéristiques de cellule satellite. Cette démonstration a été faite aussi bien sur des cellules musculaires mises en culture que, et ce n'est pas le moindre exploit, directement in vivo au sein de fibres musculaires de souris.

Cette distribution qui fait que les brins d'ADN, ceux nouvellement synthétisés et ceux qui sont recopiés, se retrouvent dans des cellules différentes défie clairement les lois de la biologie cellulaire et de la génétique qui ne définissent qu'une répartition purement au hasard. Cela suggère que ces brins d'ADN ne sont pas équivalents et qu'au moment de la division cellulaire ils sont reconnus comme différents par la machinerie cellulaire. Un tel phénomène nécessite des mécanismes de régulation encore inconnus qui aboutissent à éviter l'introduction de mutation par erreur de lecture au sein de l'ADN « immortel ».

De tels mécanismes de sauvegarde du patrimoine génétique des cellules souches ont des implications multiples. La compréhension de ces phénomènes est importante pour arriver à maîtriser un jour la culture et le maintien de cellules souches destinées à être utilisées dans les voies de thérapies cellulaires. D'autre part, il est établi que certains cancers parmi les plus virulents sont occasionnés par des cellules qui ont des caractéristiques de cellules souches et qui, échappant au contrôle de multiplication cellulaire, prolifèrent anarchiquement. Les clefs de ce contrôle de prolifération sont peut-être situées au niveau de ce processus de sauvegarde de l'ADN immortel dont un des buts est justement de préserver intact tout au long de la vie le patrimoine génétique qui contient l'information qu'une cellule reste une cellule souche.

http://www2.cnrs.fr/presse/communique/891.htm

 :smiley:

Arnaud:
Stimulation des cellules souches endogènes

Coup de pouce au pouvoir d’autoguérison

La recherche sur les cellules souches ouvre de fascinantes perspectives sur les pouvoirs d’autoguérison de l’organisme, lesquels pourraient être exploités. Un travail américain montre que l’activation du récepteur Notch favorise la survie in vitro des cellules souches neurales murines et embryonnaires humaines. L’administration intracérébrale d’un ligand de Notch et d’un facteur de croissance améliore la récupération motrice dans un modèle d’AVC ischémique chez le rat.

«Ces données indiquent que l’expansion des cellules souches in vitro et in vivo, deux objectifs centraux de la médecine régénératrice, pourrait être obtenue par des ligands de Notch à travers une voie qui est fondamentale au développement et au cancer», conclut l’équipe du Dr Ronald McKay (National Institute of Neurological Disorders and Stroke, Bethesda). Leur étude est publiée dans une lettre à « Nature ».

L’espoir de développer de nouvelles thérapies de transplantation cellulaire, grâce à l’emploi des cellules souches, se révèle limité par la difficulté à cultiver en laboratoire des précurseurs spécifiques de tissu et par l’incompatibilité immunologique avec l’hôte.

Androutsellis-Theotokis, McKay et coll. viennent de décrire un modèle général d’expansion des cellules souches qui pourrait être exploité afin de favoriser, grâce à l’activation des cellules souches endogènes, les réponses régénératrices de l’organisme.

Leurs travaux ont porté sur la voie de signal Notch, une voie connue pour intervenir dans de multiples processus de différenciation. Lorsque certaines protéines (ou ligands) se lient à la partie extracellulaire du récepteur transmembranaire Notch, la partie intracellulaire libère d’autres protéines ; cette voie de signal aboutit au noyau pour modifier l’expression de divers gènes.

Le signal Notch est souvent réprimé dans de nombreux cancers et un défaut de signal est impliqué dans de nombreuses maladies.

L’activation du récepteur Notch. Les chercheurs montrent que l’activation du récepteur Notch par ses ligands (tel Delta-like 4) favorise la survie in vitro des cellules souches neurales de souris, par le biais de signaux cytoplasmiques rapides (kinase Akt, facteur de transcription STAT3 et mTor – la cible de la rapamycine) qui induisent l’expression de deux gènes cibles spécifiques – Hes3 (Hairy and Enhancer of Split 3) et Shh (Sonic Hedgehog). Ces signaux positifs sont freinés par un mécanisme de contrôle mettant en jeu la protéine p58.

Ils montrent que la même voie favorise également la survie in vitro des cellules souches embryonnaires humaines.

Enfin, leur étude chez le rat suggère que le signal Notch régule, in vivo, l’activité ou la taille du compartiment des cellules souches dans les tissus adultes normaux.

AVC ischémique du rat. Dans un modèle d’accident vasculaire cérébral ischémique chez le rat (lésion ischémique du cortex par ligature artérielle), les chercheurs ont découvert que l’infusion dans le LCR, pendant sept jours, de deux protéines – le ligand de Notch (Delta-like 4) et le facteur de croissance FGF2 – améliore considérablement la récupération des fonctions motrices, alors que l’infusion de chacune des protéines isolées n’apporte aucun bénéfice.

La protéine Notch est importante dans tous les tissus. Par conséquent, notent les chercheurs, les effets bénéfiques des ligands de Notch pourraient mettre en jeu des réponses cellulaires des systèmes vasculaires, immunitaires et nerveux.

«Le puissant effet in vivo que nous avons observé indique que les ligands de Notch pourraient stimuler des réponses régénératrices lors de la privation d’oxygène liée à l’ischémie in vivo», notent les chercheurs.

Les futures études pourront optimiser les interactions entre les ligands de Notch et les facteurs de croissance afin d’obtenir une différenciation et une récupération encore plus complète.

« Nature » 25 juin 2006, Androutsellis-Theotokis et coll., DOI :10.1038/nature04940.

http://www.neuropsy.fr/information/index.cfm?fuseaction=ViewArtThemesActu&DArtIdx=372771&DRubIdx=3
 
 :smiley:

TDelrieu:

--- Citer ---mercredi 7 juin 2006, 12h51
Des chercheurs de Harvard se lancent dans le clônage thérapeutique

BOSTON (AFP) - Des chercheurs en médecine liés à l'université de Harvard ont indiqué mardi avoir commencé à travailler sur le clônage d'embryons humains dans le but de créer des cellules souches à des fins thérapeutiques.
Ces recherches sont, précisent-ils, financées par des dons privés pour éviter de se voir priver de fonds publics alors que le sujet des cellules souches embryonnaires est au coeur d'une épineuse bataille politique aux Etats-Unis.

Selon les chercheurs de l'Institut de recherche de Harvard sur les cellules souches (HSCRI), ce projet vise à créer des lignes de cellules spécifiques permettant de trouver des traitements pour une vaste gamme de maladies incurables affectant jusqu'ici des dizaines de millions de gens.

Il y a quatre ans, George W. Bush avait décidé d'interdire tout financement fédéral de nouvelles lignes de cellules souches embryonnaires, vivement contestées par la droite religieuse américaine, l'une des bases électorales du président américain.

Dans un communiqué mardi, le président de Harvard, Lawrence Summers a insisté sur le bénéfice potentiel de ces recherches.

"Si nous comprenons et respectons les croyances des opposants à ces recherches, nous sommes tout aussi convaincus que les besoins médicaux d'innombrables enfants et adultes justifient que l'on fasse avancer ces travaux", dit M. Summers.

Les cellules souches embryonnaires peuvent être développées au sein des 200 types de cellules présentes dans le corps humain, et utilisées pour remplacer les tissus malades.

"Utiliser une cellule embryonnaire plutôt qu'une cellule de la peau accroît les chances de succès du transfert", explique George Daley, directeur d'une des trois équipes de recherche, basée à l'hôpital des enfants de Boston.

Le laboratoire de M. Daley utilise des oeufs non fertilisés et embryons non viables de femmes ayant recours à la fécondation in vitro, qui auraient autrement été détruits.


Source : http://fr.news.yahoo.com/07062006/202/des-chercheurs-de-harvard...


--- Fin de citation ---

Arnaud:

Un autre article suir le sujet :

Le gouvernement australien vient d'accorder un financement de 22 millions de dollars aux laboratoires de la Griffith University pour la recherche sur les cellules souches adultes.
L'Institut Griffith pour les cellules et les thérapies moléculaires, dirigé par le Pr Alan Mackay-Sim, a déjà publié des résultats sur le potentiel thérapeutique des cellules souches adultes extraites des muqueuses du nez. Ces recherches avaient démontré que ces cellules permettaient la "reconstruction" de nerfs, du foie, de reins ou de muscles en vue du traitement de blessures de la moelle épinière ou de maladies dégénératives.
Elles avaient été financées par le diocèse de Sydney.

Ainsi cette décision de financement gouvernemental est applaudi par l'Eglise catholique. "Nous ne pouvons que nous féliciter, avec le gouvernement fédéral, pour ce choix, qui reconnaît et encourage une recherche scientifique respectueuse de l’éthique de la vie" a déclaré Mgr Eugène Hurley en rajoutant "c'est un fort encouragement pour la science qui respecte une matrice éthique".

http://www.genethique.org/revues/revues/2006/mai/20060505.2.asp

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