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Cellules souches et R&D

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Arnaud:
Comment générer des cellules souches 
 
Aux Hôpitaux de Genève, des médecins dérivent les premières lignées de cellules souches d'embryon
en Suisse. Visite. 
 
   
Le 28 juillet, des chercheurs des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont lancé les premières dérivations de cellules souches d'embryons menées en Suisse. Ces cellules sont souvent vues comme des «pièces de rechange» du corps humain. Non différenciées, elles ont la capacité de se démultiplier ou de se développer en tous types de cellules. Les scientifiques espèrent les utiliser pour soigner des organes endommagés. Injectées dans un cerveau atteint d'Alzheimer, elles s'y transformeraient par exemple en de nouvelles cellules nerveuses. Mais de telles thérapies ne sont pas encore à bout touchant. D'abord, ces cellules doivent être étudiées en détail et, qui plus est, produites.

Pour y parvenir, les chercheurs suisses ont l'autorisation, depuis l'acceptation de la loi votée en novembre 2004, d'utiliser les embryons créés en vue de fécondations in vitro (FIV) avant 2001, mais congelés car devenus surnuméraires. Ces embryons contiennent en effet les cellules souches les plus prometteuses.

Le gynécologue Anis Feki, des HUG, a déposé un projet au Fonds national suisse. La Commission nationale d'éthique l'a avalisé en janvier dernier. Et le 7 mars, l'Office fédéral de la santé publique donnait son feu vert pour l'utilisation de 100 embryons. L'équipe genevoise, formée de trois personnes, a d'abord dû obtenir le consentement des couples à l'origine des embryons visés. «Un tiers d'entre eux nous a autorisés à utiliser les leurs, un deuxième tiers a souhaité leur destruction, et le dernier a désiré les conserver pour un projet parental», détaille Anis Feki. Le processus de dérivation pouvait alors commencer.


Groupe de réflexion

A terme, après avoir vérifié que les cellules générées ont bien toutes les caractéristiques des cellules souches, un processus appelé «caractérisation» qui peut prendre six à sept mois, d'autres équipes les utiliseront. La biologiste Marisa Jaconi va évaluer leur faculté à muer en cellules cardiaques, tandis que son collègue Karl-Heinz Krause s'intéresse à leur transformation en cellules nerveuses, avec en arrière-plan la maladie de Parkinson. Anis Feki, lui, a deux objectifs: déterminer les conditions idéales pour, d'une part, produire une lignée à partir d'une seule cellule souche, et de l'autre se passer des cellules nourricières afin de s'approcher ainsi encore plus d'une potentielle utilisation thérapeutique clinique.

«Pour réaliser tous nos projets, nous aurons besoin de fonds supplémentaires», avertit le gynécologue. Les 740000 francs du projet actuel «suffiront au mieux à la caractérisation de deux lignées. Or nous en avons déjà trois ou quatre!» Ce qui coûte cher? «Les instruments, les milieux de culture...» Et d'ajouter: «Si la Suisse ne veut pas rester à la traîne dans ce domaine, elle devra faire des efforts.» Dans ce but, l'équipe genevoise a établi le Joint embryonic stem cell project, un programme d'échange de savoirs avec les Hôpitaux universitaires de Bâle, où seront aussi produites des cellules souches d'embryons. Ce partenariat inclura la mise sur pied d'un groupe d'experts (scientifiques, mais aussi éthiciens ou juristes) chargés de réfléchir à toutes les questions éthiques ou juridiques, présentes et futures, qui concernent ces recherches.

 
Inauguration publique 

Les premières lignées de cellules souches d'embryons made in Switzerland seront officiellement inaugurées le 27 septembre 2006, lors d'une manifestation ouverte au grand public. Après une introduction scientifique (à 14h) et un survol des recherches dans ce domaine en Europe (à 14h25), une table ronde (à 15h50) réunira plusieurs spécialistes sur le thème «La réalité et le potentiel des cellules souches dans la science et la médecine». De plus, Anis Feki, dans une volonté de transparence totale sur ses recherches, répond volontiers à toutes questions les concernant. Sur demande dûment motivée, il se dit aussi prêt à faire visiter ses laboratoires: anis.feki@hcuge.ch

Centre médical universitaire, rue Michel-Servet 1, auditoire A 250, Genève, le 27 septembre 2006 dès 14h. Entrée libre. 
 
http://www.letemps.ch/template/multimedia.asp?page=rendezvous&artid=188294&rubriqueID=17&NomTrans=Sciences&NomPage=sciences.asp&periode=21

 :smiley:
 

gnafron24:
Info lue sur Science & Vie - juin 2006,

Pour nous les hommes !… Les mâles, les mecs, les vrais, les sévèrement « testostéronés »…
Et tous les désespérés du calbut…  de quoi s’remonter l’moral à défaut d’Popaul…  :bravo:

Les testicules pourraient livrer des cellules souches

Les cellules souches adultes génératrices de spermatozoïdes seraient comme les cellules souches embryonnaires, pluripotentes : elles sont capables de se différencier en plusieurs types cellulaires.
L'équipe du cardiologue Gerd Hasenfuss, de l'université de Göttingen (Allemagne), a ainsi montré qu'elles peuvent, in vitro, générer des cellules cardiaques, nerveuses, etc.
De plus, injectées dans un embryon au stade d’une centaine de cellules, elles favorisent le développement de divers organes.
L’espoir d’obtenir des cellules souches humaines à usage thérapeutique à partir d’une simple biopsie testiculaire !
Et ce, en évitant les controverses éthiques liées au prélèvement de cellules sur des embryons.
Reste à établir la pluripotence de ces cellules chez l’homme.

Voir aussi :

http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles_sea?ad=sci_20060327.OBS1955.html&host=http://permanent.sciencesetavenir.com/

Comme quoi, même de vielles objets peuvent avoir de la valeur !
Haut les cœur les gars !… protégeons nos gonades !
« Non au slip kangourou !… Oui au slip Cap’taine Igloo ! » :179:

Bon… pour vous, les filles, on devrait pouvoir trouvé un moyen de s’arranger !… arf, arf !… :p:

 :673: OK, d’ac, j’me sauve !

    JP :wink:

seppel:


--- Citer ---Revue de presse bioéthique du mardi 25/07/06
 
Débat international sur les embryons

Le 7 mars dernier, la Cour européenne des droits de l'homme a, en première instance, débouté Natallie Evans qui souhaitait réimplanter, contre l'avis de son ex-fiancé, leurs embryons congelés. Atteinte d'un cancer imposant une ovariectomie, elle avait eu recours, en 2001, avec son fiancé à une FIV (Fécondation In Vitro) de laquelle six embryons avaient été issus. Après leur séparation un an plus tard, le "père" a retiré son consentement à la conservation des embryons et à leur utilisation par la mère et la clinique s'apprêtait à détruire les embryons. La plaignante britannique donc a fait appel à la Cour européenne après avoir épuisé tous les recours légaux dans son pays (cf. Revue de presse du 08/03/06).

Un cas similaire se présente en Irlande. En 2002, Mary et Thomas Roche se sont séparés, juste après la naissance de leur fille obtenue par FIV avec trois des six embryons qu'ils avaient créés. Mary soutient qu'elle devrait pouvoir réimplanter les trois embryons congelés restants et ce sans l'accord spécifique de son ex-mari qui avait déjà consenti à être le père et à assumer tous les enfants issus de la FIV. Thomas, lui, ne désirant pas d'autres enfants avec son ex-femme, demande qu'une telle décision soit soumise à son approbation. Pour la "High Court" rien n'a été prévu dans le contrat que les époux ont signé à la "Sims International Fertility Clinic". Pour l'avocat de Mary, les embryons congelés devraient être, d'après la définition inscrite dans la constitution, considérés comme des enfants non nés. Un amendement datant de 1983 prévoit en effet de protéger le droit à la vie des enfants non nés, sans préciser si ce droit s'applique aux embryons congelés. Cette affaire soulève le problème de la réglementation de la pratique des FIV sur laquelle l'Irlande ne s'est pas prononcée, dans un pays où l'avortement est interdit. Selon le juge McGovern, la Cour doit aussi considérer dans quelle mesure Thomas peut être obligé de "devenir" père et d'en assumer le rôle, notamment financier. La "High Court" rendra sa décision à l'automne.*

Le débat international porte aussi sur la recherche sur les embryons, notamment en Europe avec le 7ème Programme-cadre de recherche et de développement (PCRD). Les ministres européens de la recherche se sont rassemblés en réunion extraordinaire hier, 24 juillet, pour essayer de trouver un accord sur le financement européen de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Un compromis semble avoir émergé des discussions. L'Allemagne qui est à la tête du groupe de pays opposés à la recherche sur l'embryon a finalement accepté ce compromis. L'Italie, la Slovénie et le Luxembourg aussi. Le Sénat italien avait auparavant adopté un texte selon lequel "le gouvernement s'engage à soutenir les recherches qui n'impliquent pas la destruction d'embryons". L'Autriche, la Lituanie, Malte, la Pologne et la Slovaquie ont voté contre. "Les recherches sur les cellules souches seront financées mais avec des principes d'éthique très stricts" a déclaré le ministre finlandais de l'Industrie Mauri Pekkarinen. Le Parlement peut donc se préparer à recevoir le projet en deuxième lecture.

Aux États-Unis également, le débat est intense. Après le veto de George W. Bush (cf. Revue de presse du 20/07/06), le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger aurait obtenu de son administration un prêt de 150 millions de dollars. Cette somme serait allouée au California Institute for Regenerative Medicine (CIRM) pour renforcer un programme de recherche sur les cellules souches (embryonnaires) approuvé lors d'un référendum en 2004 par les électeurs californiens (cf. Revue de presse du 04/11/04).

*[NDLR : Ce procès n'est pas sans rappeler le 1er procès du genre à Maryville en 1989 (Tennesse). Une femme Mary demandait qu’on lui confie les embryons congelés qu’elle avait eus avec son mari, lequel s’opposait à cette requête. On fit appeler à la barre le généticien Jérôme Lejeune. A la question de fond posée par le juge Dale Young « Pouvez vous témoigner de l’humanité des sept embryons congelés ? », il apporta les réponses qu’offre la génétique. Le 2 septembre 1989, le juge Dale Young rendit son opinion confiant à la mère la garde temporaire de ses 7 embryons dans le but d’une implantation. Établissant pour la première fois devant une cour de justice l’humanité des embryons congelés, ce jugement reconnaissait qu’un embryon n’est pas un bien mobilier que l'on peut détruire.
"Embryon, mon amour", Céline SIORAC, coll. e/dite, février 2004.]
 
© genethique.org
 

--- Fin de citation ---

seppel:

--- Citer ---
Revue de presse bioéthique du mercredi 26/07/06
 
Compromis européen sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires

Après des discussions difficiles, le Conseil des ministres est parvenu à un accord, lundi 24 juillet, sur le financement européen de la recherche sur les cellules souches embryonnaires (cf Revue de presse du 25/07/06). Le 7ème Programme-cadre de recherche et de développement (PCRD) devrait donc être adopté. Le projet sera examiné en deuxième lecture par le Parlement à l'automne.

La décision du Conseil des ministres dit premièrement qu'il est interdit au chercheur de supprimer l'embryon humain pour en extraire les cellules souhaitées. Mais en second point, elle affirme que le chercheur peut avoir recours à des lignées de cellules produites par d'autres. Il est aussi précisé que le clonage humain à des fins reproductrices, la création d'embryons uniquement dans des buts de recherche et les activités visant à modifier de façon importante l'héritage génétique des êtres humains seront exclus des financements communautaires.

La Pologne, l'Autriche, Malte, la Slovaquie et la Lituanie ont rejeté cette proposition, refusant de "battre en brèche les principes d'éthique les plus fondamentaux" selon le ministre polonais Michal Sewerynski. La Grande-Bretagne, la Suède, l'Espagne, le Portugal et la France, ont, eux, plaidé pour ce projet. "On ne peut pas imaginer que l'Europe prenne du retard" a déclaré François Goulard, ministre français de la recherche. L'Allemagne, l'Italie, la Slovénie et le Luxembourg ont finalement accepté ce qu'ils considèrent comme un compromis.

Le compromis porte sur les modalités de recherche sur les cellules souches embryonnaires. Sous la pression de l'Allemagne qui interdit à ses chercheurs de créer de nouvelles lignées de cellules souches embryonnaires, la Commission européenne s'est engagée à ne pas présenter de programme de recherche impliquant la destruction d'embryons humains.

Dans Zenit, Mgr Sgreccia, président de l'Académie pontificale pour la Vie, revient sur la décision du Conseil des ministres. Cette mesure interdit au chercheur de supprimer l'embryon humain pour en extraire les cellules souhaitées. Mais elle précise que ce chercheur - ou d'autres chercheurs - peut avoir recours à des lignées de cellules produites par d'autres : d'autres qui ont, naturellement, supprimé des embryons - qu'ils soient ou non issus de fécondations artificielles, mais de toute façon des embryons vivants - et qui à partir de ces embryons ont produit des lignées de cellules ensuite commercialisées. "On établit donc une convergence d'intérêts entre celui qui vend et prépare les lignées de cellules et celui qui achète" note Mgr Sgreccia. Enfin, cette décision prévoit que l'on peut établir des protocoles de recherche visant à utiliser les embryons déjà congelés qui ne peuvent plus être implantés, après avoir constaté la mort des embryons. Mgr Sgreccia souligne que : "pour vérifier la mort de ces embryons congelés, il est nécessaire de les décongeler, processus au cours duquel certains meurent". "On ne voit donc pas comment il est possible d'emprunter cette voie sans provoquer des suppressions d'embryons" a-t-il conclu, relevant "l'hypocrisie, la discordance, d'une décision au caractère contradictoire".

Le Vatican a lui aussi dénoncé cet accord jugé "macabre". Libération cite L'Osservatore Romano, journal officiel du Vatican : "Les mêmes phrases, les mêmes concepts sont repris par ceux qui sont ponctuels à leur rendez-vous macabre lorsqu'il s'agit de supprimer la vie. Le discours non plus n'a pas changé : au temps du divorce, on parlait d'entrer dans un "espace de progrès" ; pour l'avortement, on a préféré [...] brandir un obscur "progrès de la civilisation", comme si la civilisation pouvait progresser en tuant  un être vivant auquel on ne reconnaît aucun droit".
 
© genethique.org
 

--- Fin de citation ---


Arnaud:

L'UE décide de maintenir le financement de la recherche sur les cellules souches

L'Union européenne a décidé lundi de poursuivre le financement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, sous certaines conditions, malgré l'opposition de plusieurs pays à majorité catholique.

Les fonds, qui seront prélevés sur le budget recherche de l'UE pour la période 2007-2013 (51 milliards d'euros), ne pourront être utilisés que par les pays de l'Union qui autorisent ce type de recherche. Leur utilisation est soumise à des conditions strictes, qui interdisent toute recherche sur le clonage humain, la reproduction ou la modification du patrimoine génétique humain.

Les fonds européens ne pourront également être utilisés pour financer des recherches qui visent à détruire directement des embryons humains. Cette mesure est une concession aux pays hostiles au financement de ces recherches par l'UE.

Toutefois, les Vingt-Cinq autorisent le financement européen "d'étapes ultérieures" impliquant les cellules souches embryonnaires humaines. "Le financement sur les fonds de l'UE est possible, mais soumis à des règles éthiques et procédures très strictes", a souligné Mauri Pekkarinen, ministre finlandais du Commerce et de l'Industrie.

Ces nouvelles règles, qui renforcent celles déjà en place, resteront en vigueur jusqu'en 2013. La Pologne, l'Autriche, Malte, la Slovaquie et la Lituanie ont voté contre, citant des raisons "éthiques et morales". L'Allemagne, l'Italie et la Slovénie ont opéré un revirement de dernière minute en les soutenant.

L'Union a financé neuf programmes de recherche sur les cellules souches en sept ans, pour un montant qui n'a pas été révélé. "Il est extrêmement difficile de calculer ces chiffres car les projets se chevauchent", a expliqué le commissaire européen à la Science Janez Potocnik. Jusqu'en 2013, moins de 30 millions d'euros seraient consacrés à de tels programmes, a-t-il ajouté.

Reste que dans l'UE, la recherche sur les cellules souches est essentiellement financée à l'échelon national dans les pays qui l'autorisent. Les chercheurs espèrent que les cellules souches embryonnaires pourront un jour aider à soigner la maladie d'Alzheimer, le diabète, des lésions de la moelle épinière et d'autres maladies graves.

Source : AFP

 :smiley:

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