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Cellules souches et R&D
seppel:
Un "mini-foie" créé à partir de cellules souches de sang de cordon ombilical
LONDRES, 31 octobre 2006 (APM) - Des chercheurs britanniques ont annoncé lundi outre-Manche la création d'un "mini-foie", développé à partir de cellules souches de sang de cordon ombilical, selon des articles de presse.
L'équipe du Dr Nico Forraz et du Pr Colin McGuckin à l'université de Newcastle ont induit des cellules de sang de cordon à se différencier en tissu hépatique, grâce à un mélange spécifique d'hormones et de différents facteurs et ont ainsi obtenu un foie de la taille d'une petite pièce de monnaie.
Les chercheurs estiment que dans un premier temps, d'ici deux ans, ce type de mini-foie pourrait être utilisé pour évaluer la sécurité de nouveaux médicaments, ce qui permettrait de limiter les tests chez l'animal et de rendre plus sûrs les premiers essais chez l'homme.
Puis, d'ici cinq ans, indiquent-ils dans l'Evening Standard, ce tissu hépatique artificiel développé en laboratoire pourrait être utilisé en thérapeutique comme traitement de support chez les personnes en insuffisance hépatique, selon le même principe que ce qui est fait avec la dialyse pour l'insuffisance rénale. Ce type de traitement permettrait soit d'attendre que le foie du patient se régénère soit de patienter avant de trouver un greffon hépatique disponible pour une transplantation.
Enfin, d'ici dix à quinze ans, des foies entiers pourraient être créés, espèrent les chercheurs qui ont créé une société pour développer industriellement les résultats de leurs travaux, ConoStem.
Une telle stratégie de traitement nécessitera la récupération d'un grand nombre de cordons ombilicaux pour l'utilisation des cellules souches qui s'y trouvent -cellules souches qui sont pour l'instant utilisées en greffe hématopoïétique.
rw/fb/cb/APM
redaction@apmnews.com
FBJJV001 31/10/2006 11:56 GMN ACTU
Arnaud:
Des cellules souches guérissent, mais tuent
Saviez-vous qu’un mammifère ne "dure", en moyenne, que deux millions et demi d’années? Saviez-vous que l’orbite de la Terre n’est pas parfaitement régulière? Saviez-vous que ces deux faits pourraient être reliés?
Dans le secteur jadis si prometteur des cellules souches, une mauvaise nouvelle n’attend décidément pas l’autre. À peine des chercheurs de l’Université de Rochester (État de New York) avaient-ils eu le temps de se réjouir de l’efficacité de leur traitement qu’ils ont découvert que des tumeurs au cerveau étaient apparues chez chaque animal "guéri".
C’était la première fois qu’on réussissait à vraiment guérir le Parkinson grâce à des cellules-souches. Le coup est d’autant plus dur à prendre.
Aucune des tumeurs n’était cancéreuse, précise le chercheur principal, Steven Goldman. "Mais dans le cerveau, rien n’est bénin."
Les résultats sont parus en fin de semaine dans l’édition en ligne de la revue Nature Medicine. Quatre semaines après le traitement, les rongeurs montraient une nette amélioration. Six à huit semaines après le traitement, ils semblaient complètement normaux. Dix semaines après le traitement, les tumeurs furent découvertes.
Un mystère qui s’épaissit
Rappel: une cellule-souche est une cellule qui ne s’est pas encore spécialisée –comme celles qui forment l’embryon lors de ses premiers jours d’existence. Elle n’attend donc que le moment de croître –et de croître, en quelque sorte, indéfiniment. Or, une croissance indéfiniment, c’est aussi la caractéristique malsaine d’un groupe de cellules cancéreuses. Il y a de toute évidence un lien, préviennent les chercheurs, mais il n’est pas aussi simple, puisque les embryons ne croissent pas à la manière d'un cancer.
Le Dr Goldman, neurologue, a consacré quatre années à cette expérience et consacre de nombreusees énergies à la maladie de Parkinson depuis plus de 20 ans. Il avait donc toutes les raisons de croire que, cette fois, le succès était à la portée de la main. "Mes espoirs sont toujours élevés, dit-il en entrevue au Globe and Mail de Toronto –la plus grande ville canadienne, à quelques heures de Rochester– mais ceci nous oblige à une réelle prudence."
Qui plus est, parmi tous les espoirs suscités par les cellules souches –traitement de l’Alzheimer, de maladies cardiaques, résurrection de la moelle épinière, etc.– le Parkinson était en tête de liste, parce qu’en théorie, un seul type de cellule serait nécessaire pour atténuer, voire renverser le processus de la maladie: ces cellules, ce sont des neurones produisant de la dopamine. Car c’est le manque de dopamine dans le cerveau qui entraîne ces mouvements incontrôlés caractéristiques de cette maladie neurologique qu'est le Parkinson.
Dans les années 1990, des transplantations de cellules productrices de dopamine avaient eu lieu aux États-Unis et au Canada, sans succès. L'étape suivante, depuis la fin des années 1990, semblait être l'injection de cellules souches. À suivre...
http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2006/man231006.html
:smiley:
seppel:
--- Citation de: krevette le 24 octobre 2006 à 23:27:00 ---
--- Citer ---Thérapie cellulaire : promesses non tenues
La publication hier, sur le site Internet de la revue britannique Nature Médicine, de résultats obtenus après des greffes de cellules souches embryonnaires chez des rats atteints de la maladie de Parkinson livre une série d'informations majeures pour la recherche dans ce domaine. Traités par des greffes intracérébrales de cellules souches embryonnaires, ces rats présentent certes une amélioration de leurs symptômes mais, ils ont par ailleurs accumulé une série de cellules anormales de type cancéreux dans leurs cerveaux. L'apparition de telles cellules susceptibles de se transformer potentiellement en tumeurs mettent en exergue les limites actuelles des greffes embryonnaires transformées. D'où la nécessité selon les auteurs de l'étude de travailler à l'avenir avec des cellules totalement différenciées.
Le Figaro, 24/10
--- Fin de citation ---
--- Fin de citation ---
Quelques précisions parues dans l'Agence de Presse Médicale :
TITRE : Une greffe de neurones dérivés de cellules souches embryonnaires associée à une expansion de cellules potentiellement cancéreuses, chez l'animal
WASHINGTON, 24 octobre 2006 (APM) - Une expérience de greffe de neurones dérivés de cellules souches embryonnaires humaines, chez l'animal, a été associée à l'expansion de cellules indifférenciées qui sont potentiellement cancéreuses.
Cette découverte faite par des chercheurs américains apporte une note de prudence, qui ne remet pas en cause l'intérêt des cellules souches embryonnaires mais suggère que les cellules que l'on greffera à des patients -si cette stratégie de traitement s'avère intéressante- devront être bien isolées et caractérisées.
Les cellules souches embryonnaires ont l'intérêt de pouvoir être différenciées en de nombreux types de cellules qui pourraient ensuite être utilisées en thérapie cellulaire de maladies, notamment dégénératives.
Elles peuvent notamment être différenciées en neurones qui pourraient être utiles par exemple en traitement de la maladie de Parkinson. Mais Neeta Roy et ses collègues de l'université Cornell à New York rappellent que même avec le meilleur système pour induire la différenciation des cellules souches embryonnaires en neurones dopaminergiques, in fine moins de la moitié des cellules sont effectivement devenues des neurones. Et l'on ne connaît pas bien le devenir des cellules incomplètement différenciées.
Or, dans une étude de greffe de neurones dopaminergiques dérivés de cellules souches embryonnaires humaines dans un modèle de rats parkinsoniens, les chercheurs ont fait une découverte inquiétante.
D'une part, alors que ce traitement était efficace (les animaux ont présenté une récupération durable de leurs fonctions motrice), les chercheurs se sont aperçus que le nombre de neurones dopaminergiques diminuait dans le temps, soulevant une incertitude sur la durabilité de la greffe.
Et surtout, d'autre part, ils ont constaté qu'il y avait dans le cerveau des animaux greffés une expansion de cellules imparfaitement différenciées de type neuroépithéliales et dont le phénotype était instable.
Les chercheurs notent que ces cellules termineront peut-être leur différenciation en neurones mais, dans une hypothèse défavorable, elles pourraient au contraire continuer à se diviser et in fine conduire à la formation de tumeurs.
Les chercheurs ne remettent pas en question cette stratégie de traitement potentielle, d'autant qu'ils se montrent enthousiastes sur le fait que les symptômes de type Parkinson des animaux traités ont été supprimés. Ils estiment surtout que si l'on veut envisager un tel traitement chez l'homme, il faudra isoler de façon précise les cellules qui se sont bien différenciées en neurones afin d'éviter de greffer aussi des cellules à risque d'évolution tumorale.
(Nature Medicine, édition en ligne accélérée du 22 octobre)
fb/eh/APM
redaction@apmnews.com
FBJJN003 24/10/2006 15:04 ACTU SNC
@+
Jean-Michel.
krevette:
--- Citer ---Thérapie cellulaire : promesses non tenues
La publication hier, sur le site Internet de la revue britannique Nature Médicine, de résultats obtenus après des greffes de cellules souches embryonnaires chez des rats atteints de la maladie de Parkinson livre une série d'informations majeures pour la recherche dans ce domaine. Traités par des greffes intracérébrales de cellules souches embryonnaires, ces rats présentent certes une amélioration de leurs symptômes mais, ils ont par ailleurs accumulé une série de cellules anormales de type cancéreux dans leurs cerveaux. L'apparition de telles cellules susceptibles de se transformer potentiellement en tumeurs mettent en exergue les limites actuelles des greffes embryonnaires transformées. D'où la nécessité selon les auteurs de l'étude de travailler à l'avenir avec des cellules totalement différenciées.
Le Figaro, 24/10
--- Fin de citation ---
Arnaud:
Eurordis, association non-gouvernementale de malades souffrant de maladies rares, vient de publier une prise de position concernant la recherche sur les cellules souches embryonnaires (CSE).
Eurordis se déclare favorable à la recherche sur les cellules souches embryonnaires qui peut, selon elle, "potentiellement sauver des milliers de malades affectés par une maladie rare ou courante". Elle soutient le financement de ces recherches par des fonds européens.
Eurordis estime que la protection des embryons surnuméraires ne bénéficiant plus d'un projet parental et destinés à la recherche ne se justifie pas "au regard de la guérison potentielle de nombreux citoyens de l'Union européenne".
L'association précise : "des milliers de blastocystes humains produits par des couples ayant des problèmes de fertilité se trouvent dans les réfrigérateurs des laboratoires de l’Union européenne, pour être détruits par la suite. Il semble illogique que la recherche sur les CSE soit considérée comme criminelle par certains, alors que la destruction des blastocystes ne l’est pas".
Eurordis soutient aussi les techniques ne détruisant pas les embryons, la recherche sur les cellules souches adultes, sur les cellules souches du cordon ombilical et celle sur les cellules souches de foetus avortés.
Eurordis, fondée en 1997, est dirigée par des malades, et dédiée à l‘amélioration de la qualité de vie de toutes les personnes vivant avec une maladie rare en Europe.
Elle est financée par ses membres et par l’AFM (Association Française contre les Myopathies), par la Commission Européenne, par des fondations d’entreprises et par l’industrie de la santé.
http://www.genethique.org/revues/revues/2006/octobre/20061003.1.asp
:smiley:
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