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Cellules souches et R&D

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Arnaud:

Première «ébauche de haute qualité» du génome d'un marsupial

Une partie importante du génome d'un marsupial, l'opossum américain, a été séquencée par une équipe scientifique multinationale, qui a obtenu des indications inédites sur l'évolution du système immunitaire des mammifères.

Ce vaste travail est publié dans la revue Nature à paraître jeudi sous la signature d'une cinquantaine de généticiens américains, australiens et canadiens conduits par Kerstin Lindblad-Toh, du Broad Institute à Cambridge (Massachusetts, États-Unis).

Les marsupiaux, caractérisés par la poche ventrale (marsupium) dans laquelle grandissent leurs petits venant au monde très immatures, ont divergé des mammifères placentaires il y a 180 millions d'années, en pleine ère des dinosaures.

Les marsupiaux australiens, dont les plus connus sont les kangourous, et ceux du continent américain ont évolué indépendamment depuis l'éclatement de l'ancien supercontinent Gondwana. L'opossum américain (Monodelphis domestica), animal à l'allure d'un gros rat étudié par l'équipe Lindblad-Toh, est l'une des espèces du Nouveau monde.


L'analyse de son patrimoine génétique a révélé l'existence de tout un éventail de gènes de l'immunité, dont certains, indiquent les scientifiques, sont propres aux marsupiaux, tandis que d'autres sont partagés avec les mammifères placentaires. Le génome séquencé semble contenir de 18.000 à 20.000 gènes impliqués dans le codage des protéines, dont la majeure partie a ses équivalents chez les animaux à placenta.

Pour les chercheurs, la première «ébauche de haute qualité» qu'ils ont obtenue du génome de l'opossum dément donc l'idée selon laquelle les marsupiaux avaient gardé un système immunitaire plus primitif par rapport aux mammifères plus évolués: celui de l'opossum révèle que l'ancêtre de tous les mammifères en avait un bien dévelopé, apparu avant la divergence des deux groupes.

Monodelphis domestica présente un intérêt scientifique grandissant depuis plusieurs années. La première partie de son génome décodé avait été publié il y a un an et l'espèce est considérée comme un bon modèle pour d'autres sujets de recherche.

Parmi elles, l'étude d'un cancer de la peau, le mélanome malin, dont ces «rats» souffrent après une exposition prolongée aux rayonnements ultraviolets, et celle de la régénération, car ses nouveau-nés présentent l'étonnante capacité de réparer une moelle épinière sectionnée.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070509/CPSCIENCES/705090935/1020/CPSCIENCES
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Arnaud:

Des cellules souches encore expérimentales ?
 
La recherche avance. Mais les mécanismes biologiques de nombreuses maladies restent à comprendre avant de parler de thérapie cellulaire ou de « clonage thérapeutique »

Alors qu’on vient de fêter les trente ans de la première autogreffe mondiale de cellules souches hématopoïétiques et que l’on prépare la révision de la loi de bioéthique, on n’a jamais tant parlé de cellules souches en France. Pour des raisons éthiques, mais aussi pour mesurer précisément les applications en matière de thérapie cellulaire et de « clonage thérapeutique » (lire les débats dans le journal en ligne, réservé aux abonnés)

En 1977 en effet, à l’hôpital Saint-Antoine, les professeurs Gorin et Duhamel ont pour la première fois greffé des cellules souches hématopoïétiques (précurseurs des globules blancs ou lymphocytes notamment) de la moelle osseuse à un patient souffrant d’une leucémie aiguë. Affinée, la méthode a ensuite été étendue au traitement des myélomes et des lymphomes. Des essais cliniques récents ont permis d’induire la rémission de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques.

Depuis peu en effet, les chercheurs portent leurs efforts sur les cellules souches mésenchymateuses, situées elles aussi dans la moelle osseuse et dotées de propriétés immunosuppressives. Ces récentes découvertes, qui portent sur des cellules souches adultes, démontrent, s’il le faut encore, l’intérêt de ces cellules dans l’immense domaine de la « médecine régénératrice », ainsi que dans celui de la mise au point de nouveaux médicaments et de l’étude de leur toxicité (« toxicologie prédictive »).


- Quels sont les différents types de cellules souches et quel usage peut-on en espérer ?

Existant probablement depuis que les premiers organismes pluricellulaires sont apparus sur terre, les cellules souches sont habituellement classées en quatre types selon leur « potentiel » de différenciation en telle ou telle cellule.

On distingue donc les cellules souches totipotentes de l’œuf, jusqu’à quatre jours après la fécondation (J4) : très précieuses, elles sont indifférenciées et immortelles. Une seule d’entre elles, réimplantée dans un utérus, peut engendrer un être complet.

Viennent ensuite les cellules pluripotentes du préembryon (stade blastocyste à J5-J6), présentes dans le bouton embryonnaire : immortelles, elles peuvent engendrer l’un des 235 types différents de cellules spécialisées qui constituent l’organisme humain. Mesurant un sixième de millimètre de diamètre, l’embryon renferme alors une centaine de cellules souches. C’est généralement à elles que l’on fait référence quand on parle de « cellules souches embryonnaires humaines ».

Les cellules multipotentes, quant à elles, apparaissent dans l’embryon une fois qu’il est implanté dans l’utérus et chez le fœtus. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce sont déjà des « cellules souches adultes humaines ». Car l’embryon, et a fortiori le fœtus, étant déjà subdivisé en trois feuillets embryologiques aux destinées divergentes, les cellules qui les constituent ont elles aussi une palette d’évolution restreinte. Une cellule multipotente ne peut donc donner naissance qu’à un seul organe mais, au sein même de cet organe, à plusieurs types de cellules différenciées. Par exemple, une cellule souche hématopoïétique peut engendrer des globules rouges, des globules blancs ou des plaquettes sanguines.

Restent enfin les cellules unipotentes des organismes adultes qui, par définition, ne peuvent donner qu’un type cellulaire, comme par exemple un myocyte du muscle.

Toutefois, un individu adulte conserve quelques réserves de cellules souches multipotentes. Existant en grande quantité chez des animaux primitifs aptes à régénérer leurs tissus ou reconstituer un membre (comme l’hydre ou la salamandre), ces cellules sont minoritaires chez l’homme adulte mais lui permettent cependant de cicatriser une plaie.

En outre, tout au long de la vie, de nombreuses cellules du corps comme les kératinocytes, les globules rouges ou les hépatocytes se renouvellent régulièrement. Mieux encore, c’est parce qu’un foie amputé des deux tiers se régénère que l’on peut faire des greffes de foie à partir de donneurs vivants.
Enfin, on trouve des cellules souches adultes dans le sang du cordon ombilical – pour lesquelles des banques privées viennent de se mettre en place (lire La Croix du 5 septembre 2006) – et dans le liquide amniotique (lire La Croix du 9 janvier 2007).


- Quels sont les avantages et les inconvénients des différentes cellules souches ?

L’avantage des cellules souches embryonnaires est qu’elles sont toti – ou pluripotentes, et immortelles. In vitro, elles se multiplient rapidement. Toutefois, on maîtrise encore mal leur différenciation, leur immunogénicité (normalement, elles ne sont pas rejetées) et leur capacité à se multiplier anarchiquement (elles peuvent engendrer des tumeurs cancéreuses).

De leur côté, les cellules souches adultes ne sont pas immortelles ; elles sont également peu nombreuses (une pour 10 millions de cellules différenciées), souvent dispersées et fragiles.

En revanche, les cellules souches hématopoïétiques du sang de cordon ombilical étant encore immunologiquement immatures, elles peuvent être utilisées pour des hétérogreffes (transplantation d’un organisme à un autre) car elles sont mieux tolérées par l’hôte que les cellules adultes.


- Comment obtient-on des cellules souches humaines ?

Il existe trois voies. Pour les cellules adultes, on peut en extraire chez l’homme dans les quelques tissus qui en possèdent « naturellement » : moelle osseuse, peau, graisse (tissu adipeux), épithélium olfactif. On peut aussi prélever des cellules adultes de fœtus issus d’IVG (interruption volontaire de grossesse).

Pour les cellules embryonnaires, les chercheurs peuvent isoler des lignées cellulaires à partir d’embryons surnuméraires, issus de FIV (fécondation in vitro) et cédés à la science après l’accord des parents.

La troisième voie est ce qu’on appelle le « clonage thérapeutique » et qu’il vaudrait mieux nommer transfert nucléaire. Cette technique consiste à remplacer le noyau d’un ovule par le noyau d’une cellule adulte : plongé dans la substance de l’ovule, ce dernier se « reprogramme » et peut théoriquement donner naissance aux 230 types de cellules différenciées. L’ovule peut être celui d’une femme – ce qui pose le problème éthique du don d’ovules – ou celui d’un mammifère. Si l’on fusionne un noyau de cellule adulte humaine avec un ovule animal, on obtient un « cybride » (lire  La Croix du 2 avril 2007).

En choisissant le noyau d’une cellule adulte issue d’une personne atteinte d’une maladie incurable, cette technique permettrait d’étudier les mécanismes biologiques de la pathologie sans avoir recours à des dons d’ovocytes humains. Au Royaume-Uni, les chercheurs sont en attente d’autorisation pour se lancer dans cette étude.


- Où en est-on dans les essais cliniques ?

À ce jour, il n’y a aucun essai clinique humain portant sur des cellules souches embryonnaires humaines.

En France, il y a cinq pôles publics d’excellence en thérapie cellulaire et une dizaine de biotechs, dont une ayant un produit en essais de phase III. La plupart travaillent sur des cellules adultes et des cellules embryonnaires dérivées appelées progéniteurs. Beaucoup visent le traitement de l’infarctus du myocarde, des maladies du sang, des déficits immunologiques, du diabète ou des affections neurodégénératives.

Toutefois, la biotech californienne Geron devrait lancer des essais cliniques en 2007 avec des cellules souches embryonnaires neurales destinées à reconstruire la moelle épinière de personnes paralysées.

http://www.topchretien.com/topinfo/default.php?/12748/

 :smiley:

Arnaud:

Des cellules souches pour soigner les sportifs ?

Des cellules souches de moëlle épinière utilisées pour soigner les chevaux de course pourraient être essayées sur l'homme d'ici la fin de l'année.

Source :
http://www.france24.com/france24Public/fr/nouvelles/sports/20070426-cellules-souches.html


P.S : Attention l'article est une vidéo.
Pour voir cette vidéo, cliquez sur le lien source.
Quelqu'un peut il récupérer cette vidéo et la poster en direct dans ce sujet.

 :smiley:

Arnaud:

La thérapie à base de cellules souches est maintenant utilisée dans la médecine esthétique 
 
- Un chirurgien esthétique de Vienne est le premier à utiliser cette technologie de pointe en Europe

L'augmentation mammaire, le traitement des rides et le rajeunissement du visage peuvent maintenant tous être réalisés avec des taux de réussite grandement accrus.

<< Nous savons depuis un certain temps que des cellules souches sont présentes dans le gras et que nous les retirons par le processus de la liposuccion >>, affirme le chirurgien esthétique de Vienne DDr. Karl-Georg Heinrich.
<< Nous avons appris ce que nous pouvons accomplir avec ces cellules vivantes de grande valeur et, par conséquent, nous avons décidé de les récolter dorénavant plutôt que de les jeter. >>
Le DDr. Heinrich utilise avec succès la thérapie à base de cellules souches dans son institut (Clinic DDr. Heinrich). Cela fait de lui le premier professionnel de la santé en Europe à franchir cette étape sans précédent.

Au Japon, l'utilisation des cellules souches dans la médecine esthétique a été évaluée dans le cadre d'une étude clinique et a produit des résultats remarquables. Selon ces données, la technique est maintenant approuvée dans l'Union européenne.

<< Le futur est déjà commencé >>, déclare le DDr. Heinrich.
<< Nous pouvons désormais utiliser les cellules vivantes du patient comme agent de remplissage où une plénitude encore plus importante est nécessaire. En termes simples, nous disposons maintenant d'une méthode qui nous permet de retirer la meilleure partie du gras, soit les cellules souches vivantes, et de l'utiliser de façon optimale. >>

Cela ouvre de nouveaux horizons en médecine esthétique : l'augmentation mammaire à l'aide de cellules souches provoque un gain en volume réalisé par des tissus vivants plutôt que plastiques.
Une fois la chirurgie complétée, la poitrine aura une apparence parfaitement naturelle à la vue et au toucher.
Et ce qui est vrai pour la poitrine l'est aussi pour les autres parties du corps comme le derrière, les hanches, les cuisses, les mollets, etc.
Le DDr. Heinrich a ajouté : << Grâce aux cellules souches, nous obtenons non seulement des résultats 100 % naturels, mais aussi des résultats qui dureront toute la vie. >>

De plus amples renseignements sont disponibles au  www.ddrheinrich.com 

Contact :

Clinic DDr.Heinrich
Mag.Thorwald Fastner
Courrier électronique : kunden@ddr-heinrich.at
Tél. : +43-664-458-05-36

Contact:
Clinic DDr.Heinrich, Mag.Thorwald Fastner,
courrier électronique : kunden@ddr-heinrich.at,
Tél. :+43-664-458-05-36

http://www.pdafrance.com/articles/prnews/parsing.php?f=7730.xml*

 :smiley:

seppel:
Pour ou contre la création d'embryons pour la recherche ?

Le journal La Croix consacre un dossier spécial sur les cellules souches. Il rappelle que la première greffe de cellules souches hématopoïétiques (précurseurs des globules blancs) issues de la moelle osseuse a eu lieu en France en 1977. Les découvertes successives en matière de cellules souches adultes démontrent l'intérêt de ces cellules dans le domaine de la "médecine régénératrice". Il rappelle qu'à ce jour, il n'y a aucun essai clinique humain dans le monde portant sur des cellules souches embryonnaires humaines.
Le dossier consacre une page à la question :  "La création d'embryons pour la recherche est-elle inéluctable ?" avec les interventions de Marc Peschanski, Axel Kahn et le père Patrick Verspieren.

Marc Peschanski, biologiste et directeur de l'Institut des cellules souches (I-Stem, Inserm-AFM) à Evry, estime que "plusieurs modifications devront être apportées" à la loi de bioéthique. "Par exemple, il ne devrait plus être nécessaire de fixer un objectif thérapeutique immédiat : les besoins en connaissance des cellules souches embryonnaires sont tels que nous en sommes encore à la recherche, la finalité thérapeutique étant encore lointaine."

Il ajoute que "la loi devra permettre la constitution d'embryons pour la recherche, ainsi que le transfert nucléaire, malheureusement nommé "clonage thérapeutique"".

Il précise : "je pense désormais qu'il n'y a pas d'urgence à avancer la révision de 2009 à 2007" parce que "la dérogation de 2006 permet de faire du transfert nucléaire comme les Anglais" et que "concernant le transfert d'un noyau humain dans un ovocyte animal, ce qu'on appelle un "cybride" [NDLR : clonage pour obtenir une chimère mi-homme mi-animal], il s'agit d'une alternative intéressante".

Enfin, il estime qu'"aujourd'hui nous pouvons expliquer à quoi sert ce que nous faisons sans être obligés de justifier un peu hypocritement nos travaux en promettant une rapide application thérapeutique".

Axel Kahn, biologiste à l'Inserm, directeur de l'Institut Cochin et ancien membre du Comité national d'éthique explique que l'actuelle loi de bioéthique devrait être modifiée pour autoriser "la recherche sur les embryons surnuméraires créés dans le cadre de la procréation médicalement assistée, sous réserve, de l'accord des géniteurs". "L'élargissement de la loi devrait aussi s'étendre à ce qu'on appelle abusivement le clonage thérapeutique" ajoute-t-il. Il estime par conséquent qu'il n'est pas nécessaire "d'autoriser la création d'embryons à des fins de recherche".

Il reconnaît qu'en Angleterre où la création d'embryons pour la recherche est autorisée depuis 1990, les résultats obtenus n'ont pas été "particulièrement concluants". Il rappelle que "personne n'a, à ce jour , réussi à obtenir des cellules spécialisées issues des cellules souches humaines embryonnaires" et précise pour ces cellules : "je ne vois pas de perspective à court ou moyen terme".

S'il dénonce les risques de trafic d'ovocytes dans le cadre du clonage, il préconise une autre technique : "la fusion d'une cellule humaine et d'un ovocyte provenant d'un animal" [NDLR : clonage pour obtenir une chimère mi-homme mi-animal]. Il regrette que "cet assemblage hétérospécifique qui a malheureusement un fort pouvoir fantasmagorique soit refusé par l'Eglise catholique".

Quant au père Patrick Verspieren, responsable du département d'éthique biomédicale au Centre Sèvres des jésuites de Paris, il rappelle l'importance des cellules souches adultes qui, elles, ne posent aucun problème éthique. Il rappelle que l'Eglise catholique s'oppose aux recherches sur les cellules souches embryonnaires car "cela implique l'utilisation puis le rejet de l'embryon". Il souligne en plus qu'il n'existe actuellement aucune possibilité thérapeutique envisageable avec ces cellules embryonnaires.

L'Agence de Biomédecine vient de publier la synthèse des rencontres parlementaires sur la bioéthique du 7 février 2007. Pour télécharger la synthèse, cliquez ici.
 
© genethique.org
 
Salut tous. :wink:

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