TOUT SUR LA RECHERCHE > Recherches fondamentales

Cellules souches et R&D

<< < (27/71) > >>

dardaran:
26 septembre 2008
Nouvelle avancée pour les cellules souches adultes

Une équipe scientifique d'Harvard a réussi la reprogrammation de cellules adultes en cellules souches pluripotentes. Ces cellules souches ont donné des cellules de poumon, cerveau, cœur et muscle, le tout sans induire de tumeur cancéreuse. Cette étude ayant été effectuée chez la souris, il faut encore confirmer ces résultats chez l'homme. Cette avancée est un pas de géant vers l'utilisation thérapeutique de ces cellules. Et c'est encore l'occasion de montrer que les solutions thérapeutiques ne résident pas dans la recherche sur les cellules souches embryonnaires.

lien: http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=5831

dardaran:
Les freins à l'utilisation des cellules souches disparaissent peu à peu (journal Le Monde du 28.08.2008)

L'été 2008 aura été marqué par une série de publications scientifiques, souvent spectaculaires, soulignant une maîtrise croissante dans l'obtention et la culture des cellules souches humaines. Est-ce à dire que le moment est proche où ces cellules régénératrices permettront de soigner des maladies aujourd'hui incurables ?

la suite:  http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/08/28/les-freins-a-l-utilisation-des-cellules-souches-disparaissent-peu-a-peu_1088872_3244.html#xtor=RSS-3208

Aussi,  dans le même sens...

http://blogs.inserm.fr/synthesedepresse/2008/08/vendredi-29-aot.html

TDelrieu:

--- Citer ---Du cortex cérébral a été fabriqué in vitro à partir de cellules souches

LE MONDE | 18.08.08 | 15h22  •  Mis à jour le 18.08.08 | 19h07

Les investissements effectués dans la recherche sur les cellules souches se traduisent en résultats de plus en plus spectaculaires, à un rythme toujours plus rapide. Quelques jours après la création in vitro de neurones moteurs issus de cellules de peau de personnes souffrant d'une maladie neurodégénérative et la constitution de lignées de cellules souches porteuses des stigmates d'une dizaine d'affections de diverses origines (Le Monde des 2 et 10 août), une nouvelle étape vient d'être franchie : des chercheurs sont parvenus à fabriquer in vitro du cortex cérébral, à partir de cellules souches embryonnaires de souris.

L'équipe de biologistes dirigée par Pierre Vanderhaeghen et Nicolas Gaspard (Université libre de Bruxelles), travaillant en collaboration avec le docteur Afsaneh Gaillard (université de Poitiers, CNRS), présente ces résultats, dimanche 17 août, sur le site de la revue Nature. Mieux encore, les cellules nerveuses corticales ainsi créées ont ensuite été greffées chez des souriceaux et se sont connectées de façon appropriée avec le système nerveux central du receveur. Les auteurs de cette première estiment qu'elle ouvre de nouvelles perspectives dans la recherche sur les affections neurologiques qui trouvent leur origine dans différents dysfonctionnements du cortex cérébral humain.
Le cortex est la structure la plus complexe du cerveau des mammifères. Chez l'homme, les cellules qui constituent ce tissu cérébral sont impliquées dans les plus fréquentes des maladies neurologiques, neurodégénératives, neurovasculaires et psychiatriques. Les auteurs de la publication de Nature ont mis au point une technique novatrice. Ils ont, dans un premier temps, démontré que des cellules souches multipotentes prélevées à un stade précoce du développement embryonnaire pouvaient être aisément transformées in vitro dans les différentes catégories de cellules qui constituent le cortex cérébral. "Nous sommes parvenus à ce résultat au moyen d'un procédé ridiculement simple en n'agissant pratiquement pas, et ce de manière quelque peu paradoxale, sur le milieu de culture des cellules embryonnaires", explique Pierre Vanderhaeghen.

Bien que créées en dehors du cerveau, ces cellules apparaissent alors fonctionnelles et ressembler en tout point aux neurones du cortex. Cette observation a été expérimentalement confirmée : la greffe de ces neurones dans des cerveaux de jeunes souris a bien pris. "Une telle "corticogenèse" in vitro constitue un outil novateur pour la recherche pharmaceutique et médicale, souligne Pierre Vanderhaeghen. Pour la première fois, nous avons accès à une source illimitée et hautement fiable de neurones spécifiques du cortex, qui peuvent être utilisés pour modéliser les maladies neurologiques et tester de nouveaux médicaments."

Les auteurs de cette publication ajoutent que leur méthode pourra par ailleurs constituer une alternative à certaines expérimentations animales ou humaines. A plus long terme, ce travail ouvre la perspective de greffes intracérébrales visant à lutter contre les différentes affections ayant pour siège le cortex.

"Cette publication est très intéressante à bien des égards, estime le docteur Hervé Chneiweiss, directeur du laboratoire plasticité gliale du Centre Paul-Broca (Paris). Il importe toutefois de préciser que le milieu de culture qui a été utilisé n'a rien de "ridiculement simple". C'est un milieu désormais considéré comme classique et dénommé N2, mis au point par Gordon Sato en 1979. Il visait déjà à faire pousser des neurones foetaux de souris."

Pour le docteur Chneiweiss, ce milieu de culture diffère des milieux de prolifération de cellules souches in vitro, qui contiennent généralement du sérum de veau foetal ou des facteurs moléculaires de croissance. A ce titre, il pourrait à terme faciliter le passage à des essais cliniques expérimentaux chez l'homme. "Ce qui me surprend en fait le plus dans ce travail, confie le docteur Chneiweiss, ce sont les expériences de greffe. Voir, comme le montre cette publication, des axones pousser sur de telles distances et sur une période de quatre semaines seulement ne peut pas ne pas étonner." "Mais attention, prévient-il, l'expérience porte sur la souris et, pour diverses raisons techniques, ces résultats ne peuvent être immédiatement transposables à l'homme."

Jean-Yves Nau


Source : http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/08/18/du-cortex-cerebral-fabrique-in-vitro-a-partir-de-cellules-souches_1084950_3244.html

--- Fin de citation ---

Arnaud:

La voie s'ouvre pour les cellules souches malades

L'Université de Harvard vient de mettre au point une nouvelle série de cellules souches atteintes de maladies génétiques.
 
Après les premières gouttes, le déluge ! En moins de deux semaines, deux annonces sensationnelles faites par deux équipes de recherche indépendantes prouvent qu'il est possible de créer et de faire vivre en culture des lignées de cellules humaines «malades».

La semaine dernière, Kevin Eggan et ses collègues (Harvard Stem Cell Institute) avaient annoncé dans la revue Science être parvenus à créer des cellules souches dites «multipotentes» atteintes de sclérose latérale amyotrophique (SLA). Il s'agit d'une affection dégénérative du cerveau et de la moelle épinière qui aboutit à une paralysie progressive et à la mort.

Dans cette expérience, il ne s'agit ni de clonage ni de récoltes controversées de cellules souches à partir d'embryons. Ce sont des fibroblastes adultes (cellules de peau) de deux sœurs âgées de 82 et 89 ans et atteintes d'une forme familiale de la SLA que les chercheurs ont modifié génétiquement pour les reprogrammer et les transformer en neurones moteurs (cellules responsables de la commande et de la transmission des influx nerveux des mouvements musculaires).

Cette fois, c'est une autre équipe de l'Université de Harvard dirigée par In Hyun Park, qui publie dans la revue Cell la description de pas moins de neuf types de lignées de cellules souches multipotentes adultes créées à partir de patients humains atteints d'affections génétiques très variées.

On y trouve en effet une affection métabolique responsable d'un déficit immunitaire congénital (des bébés bulles), une maladie génétique du pancréas (Shwachman-Diamond), une maladie lysosomiale (la maladie de Gaucher), deux myopathies, la maladie de Parkinson, la trisomie 21, le diabète sucré insulinodépendant et une maladie dégénérative (syndrome de Huntington).


Gènes de reprogrammation

Pour comprendre la véritable portée de cette découverte, il faut savoir que depuis l'essor de la biologie moderne, très peu de types de cellules humaines sont capables de survivre et de se multiplier à l'état naturel dans une boîte de Pétri.

Les quelques types de cellules adaptées au laboratoire sont soit dérivées de cellules cancéreuses soit immortalisées par des manipulations de cellules ancestrales (progénitrices) ou embryonnaires très éloignées de la cellule adulte normale.

La recette est toujours la même : on prélève tout d'abord les cellules de la peau ou de la moelle osseuse chez des victimes de chacune des affections citées, puis on introduit au moyen de vecteurs viraux des gènes de reprogrammation qui vont transformer les cellules en cellules souches multipotentes «induites».

Chaque lignée cellulaire recèle la ou les mutations génétiques caractéristiques d'une maladie. Et ce n'est qu'une première vague : un des chercheurs a annoncé que Harvard a l'intention de produire entre 50 et 200 lignées cellulaires différentes par an pour les mettre à disposition des chercheurs du monde entier à prix coûtant. Ces cellules n'ont pas de visée thérapeutique immédiate mais constituent de nouveaux modèles pour l'étude des maladies.

http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/08/12/01008-20080812ARTFIG00015-la-voie-s-ouvre-pour-les-cellules-souches-malades-.php

-----------------------------------------------------------------------------


La semaine dernière, Kevin Eggan et ses collègues (Harvard Stem Cell Institute) avaient annoncé dans la revue Science être parvenus à créer des cellules souches dites «multipotentes»


Première création de cellules souches humaines «malades»

Des chercheurs américains ont produit des cellules souches de neurones atteints d'une maladie dégénérative, la sclérose latérale amyotrophique.
 
Depuis deux ans, la communauté scientifique s'attendait à cette avancée considérable. Des chercheurs de l'université de Harvard (États-Unis) ont annoncé, vendredi, dans la revue Science, qu'ils étaient parvenus à créer des cellules souches nerveuses atteintes de sclérose latérale amyotrophique (SLA).

Plus connue sous le nom de maladie de Charcot, cette affection dégénérative des neurones moteurs de la moelle épinière et du cerveau aboutit à une paralysie progressive du malade et à la mort.

Près de 100 000 Américains et Européens (dont 10 000 Français) sont touchés par cette «mort neuronale» contre laquelle les progrès de la recherche ont été, pour le moment, relativement lents.

Certes, la prise en charge respiratoire, la stimulation électrique du diaphragme des malades ont permis, ces dernières années, de retarder le recours à l'assistance ventilatoire externe.

Ainsi le célèbre astrophysicien britannique Stephen Hawking vit entièrement paralysé depuis un quart de siècle grâce à une trachéotomie et une machine de ventilation… Mais, à ce jour, il n'existe aucun médicament capable de retarder ou de stopper l'évolution de la SLA.


Redevenues «pluripotentes»

La création, par les chercheurs de Harvard, de cellules nerveuses humaines «malades» devrait permettre à la fois de mieux comprendre les mécanismes biologiques en cause et, peut-être, de mettre au point de nouvelles thérapies chimiques ou cellulaires.

Pour réaliser leur exploit, Kevin Eggan et ses collègues ont procédé, sur deux sœurs âgées de 82 et 89 ans et atteintes d'une forme familiale de la maladie de Charcot, à des prélèvements de peau dont ils ont extrait des fibroblastes adultes.

Ces cellules ont la faculté de pouvoir être «reprogrammées», autrement dit de subir une dédifférenciation, en leur injectant des gènes spécifiques (nos éditions du 22 novembre 2007). Redevenues «pluripotentes», elles ressemblent alors à des cellules souches embryonnaires, capables de croître et de se multiplier pour créer en 12 à 20 jours des colonies cellulaires.

À partir de ces lignées cellulaires, génétiquement identiques aux fibroblastes ancestraux, Kevin Eggan et ses collègues de Harvard ont réussi à obtenir 20 % de cellules ayant tous les marqueurs biologiques des motoneurones (les cellules responsables de la commande et de la transmission de l'influx nerveux régissant les mouvements musculaires).

Cette découverte est considérée par le Pr Vincent Meininger, responsable du centre expert SLA de la Pitié-Salpêtrière à Paris, comme «la plus importante depuis très longtemps» dans ce domaine de la recherche médicale. Jusqu'à présent, personne n'était parvenu à faire survivre des neurones prélevés sur des malades.

Il reste bien entendu à vérifier que les cellules obtenues sont viables et fonctionnelles : «Surtout, ce modèle ne servira en rien la transplantation de cellules, mais de modèle d'étude des mécanismes de la maladie», conclut le Pr Meininger.

http://www.lefigaro.fr/sante/2008/08/04/01004-20080804ARTFIG00163-premiere-creation-de-cellules-souches-humaines-malades-.php

 :smiley:

Arnaud:

La peau confirme son intérêt

Des chercheurs ont réussi à produire des cellules souches à partir de la peau de deux patients âgés atteints d'une maladie neurodégénérative, la sclérose latérale amyotrophique (SLA).

La recherche d'une nouvelle source de cellules souches représente l'un des Graal de la biologie moderne. Leur production et leur maîtrise constitueraient en effet une nouvelle option thérapeutique.

Du traitement du diabète à la restauration de la moelle épinière chez les accidentés, la médecine attend beaucoup de lathérapie cellulaire. Malheureusement, jusqu’à ce jour la seule véritable fabrique efficace de cellules souches, c’est l’embryon humain. Les chercheurs sont donc obligés d’y avoir recours avec tous les problèmes éthiques que cela engendre.
 
Depuis quelques mois les chercheurs s’enthousiasment à propos d’une nouvelle sorte de cellules qui pourraient résoudre ces problèmes éthiques : les cellules pluripotentes induites (CPi). Obtenues à partir de cellules de peau d’individus adultes, elles sont capables de donner naissance aux trois feuillets embryonnaires primaires à l’origine de la formation de tous les organes du corps.
Mais restait la question de savoir si cette technique allait marcher avec des cellules de patients âgés atteints d'une maladie chronique.
 
C’est cette étape que viennent de franchir des chercheurs de Harvard et de l’Université de Columbia, à New-York qui publient leurs résultats dans la revue Science. Ils ont prélevé des cellules de la peau issues de deux personnes qui présentaient une SLA héréditaire et les ont transformées en CPi en y introduisant quatre gènes connus pour reprogrammer les cellules en un état pluripotent.
Mises en contact avec diverses molécules de signalisation, les CPi ont formé des motoneurones, des cellules nerveuses détruites dans la SLA.
 
L'espoir est qu'au final de telles cellules puissent être produites en grande quantité pour remplacer celles, génétiquement identiques, affectées dans la maladie. De sérieux obstacles doivent encore être surmontés avant de voir cette technique appliquée sans risque à l'homme.
En effet, la transplantation de CPi chez les souris a entraîné la prolifération de tumeurs liées aux rétrovirus employés comme facteurs de transcription.
 
Par ailleurs, les CPi issues des patients pourraient être des outils importants dans l'étude du développement des maladies neurodégénératives. Dans la plupart des cas elles résultent d'interactions complexes entre facteurs environnementaux et génétiques, ce qui rend leur étude difficile au niveau cellulaire.

Or les CPi n provenance de ces malades possèdent justement la « constellation » précise des mutations génétiques qui vont conduire à la maladie. D’où leur grand intérêt.
 
Sciences et Avenir.com
01/08/2008

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/fondamental/20080801.OBS5592/la_peau_confirme_son_interet.html

 :smiley:

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

[*] Page précédente

Utiliser la version classique