Auteur Sujet: Le point sur deux nouvelles stratégies dans le traitement de la moelle épinière  (Lu 3445 fois)

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La volonté des patients d’améliorer même partiellement leur condition est grande, en témoignent le dynamisme et l’implication de nombreuses associations de patients, citons par exemple, en France, l’association Alarme et l’AFME (Association France Moelle Epinière), ou aux Etats-Unis, l’association Christopher Reeve.


Vraiment content de voir que nous sommes cité en référence  :smiley: :smiley: :smiley:

Arnaud

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ALCIMED fait le point sur deux nouvelles stratégies dans le traitement des affections de la moelle épinière : la thérapie cellulaire et la stimulation électrique

Les altérations de la moelle épinière seraient-elles en passe de pouvoir être soignées? L’émergence de nouvelles stratégies, telles que les thérapies cellulaires ou la stimulation électrique, suscite en tout cas beaucoup d’espoir. ALCIMED, société de conseil et d’aide à la décision en Sciences de la Vie et Chimie, fait le point sur la nature de ces affections et sur les nouvelles stratégies de traitement.

Les lésions de la moelle épinière entraînent des pathologies sévères et plus la lésion se situe près de la tête, plus le handicap est lourd. Ainsi, 55% des paralysies sont des tétraplégies. Elles sont dues à une lésion au niveau des vertèbres cervicales, et peuvent entraîner une assistance respiratoire pour le patient. Si la lésion se situe au niveau des vertèbres thoraciques, lombaires ou sacrales, le patient souffrira d’une paraplégie.
Les estimations épidémiologiques montrent qu’en France, environ 1000 nouveaux cas d’altération de la moelle épinière surviennent chaque année, avec une prévalence actuelle d’environ 20 000 cas. Les accidents de la route sont à l’origine de 40 à 50% des cas, même si ce taux a tendance à baisser du fait du durcissement de la politique de sécurité routière.

Il existe actuellement deux solutions reconnues par la profession médicale pour permettre aux malades de récupérer partiellement des fonctions motrices, végétatives ou sensorielles : Il s’agit d’une part de l’acte chirurgical de décompression de la moelle, effectué rapidement après le traumatisme, et d’autre part de la rééducation, qui pendant les 6 à 12 premiers mois permet au patient de stabiliser son état et de retrouver au mieux quelques unes de ses fonctions. La volonté des patients d’améliorer même partiellement leur condition est grande, en témoignent le dynamisme et l’implication de nombreuses associations de patients, citons par exemple, en France, l’association Alarme et l’AFME (Association France Moelle Epinière), ou aux Etats-Unis, l’association Christopher Reeve.

« Deux des stratégies de traitement actuellement en développement pour améliorer la vie des patients sont soit de nature curative avec les thérapies visant à aider la repousse des fibres nerveuses sectionnées, soit de nature palliative, avec des systèmes de stimulation par électrodes », explique Céline Schiff, responsable de mission au sein du cabinet ALCIMED.

Concernant la repousse des fibres nerveuses, on distingue les développements de molécules chimiques, les développements de thérapie génique et les développements de thérapies cellulaires, ces derniers ayant été étudiés par Alcimed pour leur récentes avancées. En effet, plusieurs sociétés de biotechnologie ont des développements de thérapie cellulaire en cours ayant pour principe l’implantation de cellules qui vont stimuler la régénération axonale au niveau de la lésion. Différents types de cellules sont utilisés dans les développements actuels. L’enjeu étant de s’intéresser aux familles cellulaires qui stimulent au mieux la régénération des fibres.

La société la plus avancée est la société américaine ProNeuron Biotechnologies. Sa thérapie ProCord, actuellement en phase II, est basée sur la culture et l’implantation de macrophages autologues. D’autres sociétés comme Geron Corporation (USA), Saneron CCEL (USA), Histostem (Corée du Sud), Aventis Gencell (USA) ou Neuropharma (Espagne) développent d’autres types de thérapie cellulaire, basées respectivement sur la culture et l’implantation de cellules embryonnaires, de cellules de Sertoli combinées avec des cellules souches de cordon ombilical, de cellules seules provenant de cordon ombilical, des lymphocytes T ou bien de cellules gliales engainantes provenant du bulbe olfactif. Cette dernière thérapie, est une de celles qui paraissent les plus prometteuses en raison du potentiel régénératif particulièrement intéressant de ces cellules gliales engainantes.
Aussi, le défi pour ces laboratoires est de proposer des thérapies qui autorisent à terme une disponibilité immédiate des cellules pour le patient. En effet, la réparation de la lésion a le plus de chance de réussir dans les 4 semaines suivant le traumatisme.

Par ailleurs, certains neurochirurgiens comme le Dr Lima au Portugal ou le Dr Huang en Chine, ont déjà opéré plus de 500 patients et expérimentent ce type d’implantation mais la communauté scientifique s’inquiète de voir autant de patients volontaires pour expérimenter des greffes cellulaires encore non validées et qui n’ont pas fait l’objet de publications internationales.
La perspective de l’arrivée de ces nouvelles thérapies suscite donc beaucoup d’espoirs et d’enthousiasme, ce qui pourrait inciter les laboratoires à accélérer leur développement, mais raisonnablement, les premières thérapies ne seront pas approuvées et mises sur le marché avant 5 à 8 ans.
« Concernant les thérapies actuellement en développement, les premiers résultats montrent qu’il est raisonnable de penser que certaines fonctions végétatives pourraient être restaurées comme le contrôle des sphincters ou celui du diaphragme permettant la ventilation pour les tétraplégiques ; certains paraplégiques peuvent même espérer récupérer certaines fonctions motrices voire un jour marcher quelques pas », commente Xavier Pinardon, consultant ALCIMED.

Une autre stratégie de traitement consiste à utiliser des stimulations électriques sur des zones du cerveau ou de la moelle épinière qui n’ont pas été affectées. Ainsi, le premier essai sur un patient tétraplégique a été annoncé en juillet 2006. Le système utilisé, le BrainGate a été développé par la société américaine Cyberkinetics. Grâce à des dizaines de microélectrodes implantées sur la zone motrice de son cortex cérébral, le patient envoie des signaux électriques qui sont reçus sur un ordinateur et traduits par des mouvements sur l’écran, permettant ainsi au patient d’interagir avec son environnement, lire ses mails, écrire, etc.
Plusieurs équipes de recherche continuent aujourd’hui d’améliorer les performances de telles technologies, comme en Angleterre, où l’équipe de Kevin Warwick (Université de Reading, Royaume Unis) met actuellement en place un bras artificiel qui pourra être commandé par la pensée. En France également des équipes travaillent sur ces thématiques, comme l’équipe du professeur Pierre Rabischong (Montpellier) qui, depuis plusieurs années, participe au projet européen « Lève toi et marche ». Les équipes du LNR (Bordeaux) et de l’ESIEE (Paris), quantà elles, mettent en place des micropuces de moins d’un cm2 qui comptent plusieurs centaines d’électrodes et qui pourraient être placées sur le cortex cérébral.

Malgré ces avancées, de nombreuses contraintes techniques restent à surmonter. Ainsi, les zones du cerveau en contact avec les électrodes peuvent parfois se désensibiliser et devenir inactives. Les électrodes elles mêmes peuvent être altérées par l’environnement interne ou bouger au fil du temps. De plus, le protocole chirurgical doit être amélioré pour réduire le risque d’infection. « Avant que ces stratégies ne soient utilisées à plus large échelle, il reste beaucoup à faire en terme de miniaturisation des micropuces et pour améliorer les connections sans fil, afin de réduire les contraintes physiques et sanitaires pour le patient », ajoute Azza Trad, consultante ALCIMED.

Malgré des résultats encore mitigés, les techniques de thérapie cellulaire ou de stimulation électrique ouvrent des voies nouvelles pour le traitement de patients immobilisés pour qui chaque degré de liberté regagné constitue un plus indéniable.

ALCIMED (www.alcimed.com) est une société de conseil et d’aide à la décision appliqués aux sciences de la vie et à la chimie. Elle traduit les avancées scientifiques et technologiques en positionnements stratégiques, en innovations marketing et en résultats économiques. Spécialisée en 1993 dans les biotechnologies, ALCIMED a progressivement étendu son activité d’aide à la décision aux sciences de la vie et à leurs secteurs d’application (santé, agroalimentaire, cosmétique) ainsi qu’à la chimie et aux matériaux. ALCIMED s’appuie sur une équipe de 110 ingénieurs, biologistes et chimistes de très haut niveau, dotée d’une double compétence scientifique et économique - financière, capable de prendre en charge des missions extrêmement variées (études de marché, analyses stratégiques, Business Plans, Business Development, valorisation…), à la frontière entre la R&D et le business.

Relations Presse :
H&B Communication
Marion Molina - Claire Flin
m.molina@hbcommunication.fr

http://www.gazettelabo.fr/2002breves/0407/alcimed.htm

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