LA VIE QUOTIDIENNE > Exprimez-vous !
Sujet tabou
christophe1:
pour certains tétra, c'est mourir dans son corps et vivre dans sa tete...
psychologiquement, c'est assez dur
sylvia:
Para depuis 34 ans maintenant, je n'y songe jamais plus, mais c'est vrai qu'en cliniques, je me suis posée la question. Je me disais alors que sans moi, mon mari pourrait refaire sa vie, que ce serait plus facile pour lui que la vie que je pouvais encore lui offrir et puis mon caractère de battante a fait que très vite, j'ai abandonné cette idée.
Je pense que l'idée du suicide peut effleurer chaque personne qui traverse une crise douloureuse ... les tétras n'ont certainement pas le monopole de cette idée. J'ai cotoyé des gens atteints d'un cancer, croyez-vous que cette idée ne leur soit jamais venue à l'esprit ? Et celui ou celle qui perd un enfant ? Un conjoint ? La personne âgée qui se retrouve dans un home ?
Chaque cas est différent mais je crois que quand la douleur est là (douleur physique ou douleur psychique), il est normal de penser que ce serait tellement plus facile si ... seulement le penser est une chose, le faire en est une autre. Je crois aussi qu'il est sain d'en parler et d'oser en parler, c'est ainsi qu'on se rend compte qu'il est tout à fait légitime de broyer du noir, que nous ne sommes pas seuls, que si d'autres ont su surmonter et oublier l'idée c'est que peut-être la vie vaut encore la peine d'être vécue que ce soit pour nous ou pour nos proches.
Et puis mourir, c'est aussi se montrer égoîste par rapport à notre entourage, ils ont été là pour nous, nous ont souvent aidé à surmonter les moments difficiles ... pouvons-nous alors les décevoir en baissant les bras ?
C'est une grande question et personne n'a de réponse toute faite car chacun est différent et vit sa vie actuelle à sa façon, seul ou entouré, avec ou sans enfants, avec ou sans occupation ... en tous cas, nous devrions changer le titre de cette rubrique car le sujet n'est plus tabou puisque nous en discutons entre nous.
marienoelle26:
je comprends ,du moins j'essaie,mais pensez à votre entourage !!!
Ma petite fille a été accidentée à 3 ans tétra. sous respirateur.(depuis un an la nuit seulement ouf)
Il y a maintenant 7 ans.
Notre " travail" est de la rendre le plus heureuse possible. j'ai aussi pensé mourir pour ne plus souffrir et oublier mais peut-on faire supporter CA à notre entourage.
Quel sera son avenir, aura-t-elle une vie amoureuse, une vie heureuse et combien de temps ??????
La vie est belle malgré tout,personne n'est jamais revenu nous dire que c'était mieux de l'autre côté,s'il y en a un .
Profitez des plus petits instants ,une pause au soleil, le parfum des fleurs, le rire d'un enfant, et pour les accros à la ville,une soirée en terrasse un soir d'été.
Tournez vous vers les autres et les autres se tourneront vers vous.
Malgré la souffrance physique et psychologique vous avez de belles choses à faire
Courage.vous avez déjà plein d'amis sur ce forum avec qui parler ,échanger.
Gyzmo34:
LA TETRAPLEGIE
Psychologiquement: Le temps est l'alié de la tétraplégie, sans jamais l'accepter les victimes vivent ou survivent, et au pire (ou au mieux) elles meurent.
misterjp:
--- Citation de: Gyzmo34 le 05 mai 2012 à 11:37:03 ---Chaque jour est un combat et parfois j'aimerais vraiment baisser les bras, rejoindre les êtres qui me manque pour n'avoir plus à souffrir. Habituellement je dirait qu'il y a un mais, mais pas aujourd'hui. La tétraplégie et un handicap physique et c'est mentalement que c'est le plus dur, aucun oiseaux ne chante dans mon coeur, un épais brouillard à voilé mon horizon et toujours ce putain de combat, ça ira mieux demain, c'est ce qu'il faut ce dire en attendant que passe le mauvais temps ...
--- Fin de citation ---
+1
--- Citation de: patrickp le 04 mai 2012 à 18:28:47 ---Si ce sujet est tabou c'est dommage, moi j'ai essayé à un moment ou je devais être désespéré.
J'en ai tiré plusieurs enseignements :
Si on essaye c'est pour de bon, moi j'ai été secouru alors que je flottais sur l'eau finalement ce n'est pas facile
de se noyer il y a un sens qui nous empêche d'aller jusqu'au bout, se remplir les poumons volontairement
c'est très difficile et très désagréable.
Je me suis retrouvé à l' hôpital et la ce n'est pas agréable non plus,j'ai faillis me retrouver dans un centre
pour je ne sais quoi, enfin une situation pire encore, à l'hôpital on ne s'apartient plus !!!!!
Enfin je suis rentré chez moi grâce à mon épouse.....qui a refusé mon placement.
J'ai eu un traitement qui m'a calmé et qui me rends la vie un peu plus facile...
Je prends du Cymbalta réduit à une gélule le matin et ça va mieux!
--- Fin de citation ---
Tabou parce qu'on n'en parle pas en centre. A l'hôpital les psys disent "on va travailler l'acceptation" c'est tout.
J'en ai déjà parlé avec ma mère et des amis. Mais s'ils acceptaient de m'aider l'euthanasie est quand même illégale.
--- Citation de: bagjer le 04 mai 2012 à 16:17:12 ---Hello,
Je me suis psé la question plusieurs fois dans mes premières années qui ont suivies l'accident mais je me suis vite rendu compte qu'il y a avais un fossé entre se la poser et passer véritablement à l'acte. J'en suis heureux maintenant de ne pas l'avoir fait, 19 ans après. J'ai lutté pour stopper ma comparaison perpétuelle de ma vie d'avant avec celle actuelle. J'ai essayé de pratiquer de nouvelles activités, de me créer des challenges possibles, de rencontrer d'autre personnes...
--- Fin de citation ---
Oublier sa vie d'avant, sa "vraie" vie, c'est sûr que c'est la solution. Mais je ne pense pas que ce soit possible.
Moi il ne se passe pas 10 jours sans que je ne regarde des photos d'avant, mais ça fait mal...
Comme antidépresseur depuis que je prends un comprimé de citalopram le soir, je ne pleure plus. Et quand ça va pas, je prends un xanax en plus.
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