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Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL) - ONWARD Medical

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TDelrieu:

--- Citer ---
Percée majeure dans le traitement de la maladie de Parkinson : une neuroprothèse permet de restaurer une marche fluide

06 NOV 2023 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE) | NEUROSCIENCES

Des neuroscientifiques de l’Inserm, du CNRS et de l’université de Bordeaux en France, avec des chercheurs et neurochirurgiens suisses (EPFL/CHUV/UNIL), ont conçu et testé une « neuroprothèse » destinée à corriger les troubles de la marche associés à la maladie de Parkinson. Dans une étude publiée dans Nature Medicine*, les scientifiques détaillent le processus de développement de la neuroprothèse utilisée pour traiter un premier patient atteint de la maladie de Parkinson, lui permettant de marcher avec fluidité, confiance et sans chute.

Des troubles de la marche invalidants surviennent chez environ 90 % des personnes qui présentent un stade avancé de la maladie de Parkinson. Ces troubles de la marche résistent souvent aux traitements actuellement disponibles. Développer de nouvelles stratégies permettant aux patients de remarcher avec fluidité, en écartant le risque de chute, constitue donc une priorité pour les équipes de recherche qui travaillent sur cette maladie depuis de longues années.

C’est le cas d’Erwan Bézard, neuroscientifique à l’Inserm, et de son équipe à l’Institut des maladies neurodégénératives (CNRS/Université de Bordeaux), dont le travail porte notamment sur la compréhension des mécanismes pathogéniques à l’origine de la maladie de Parkinson et sur le développement de stratégies pour rétablir la motricité dans différentes pathologies. Depuis plusieurs années, il collabore avec une équipe suisse dirigée les Pr Grégoire Courtine, neuroscientifique, et Jocelyne Bloch, neurochirurgienne, spécialisés dans le développement de stratégies de neuromodulation de la moelle épinière.

En 2016, l’équipe franco-suisse avait par exemple déjà publié dans Nature des travaux montrant l’efficacité d’une interface cerveau-moelle épinière – dite « neuroprothèse » – pour restaurer le fonctionnement d’un membre paralysé suite à une lésion de la moelle épinière. Les résultats prometteurs avaient incités les scientifiques à poursuivre leurs efforts et laissaient espérer des effets bénéfiques dans la maladie de Parkinson avec un dispositif similaire.

Éviter les chutes et le freezing

Dans cette nouvelle étude, l’équipe a donc mis au point une neuroprothèse comparable pour pallier les chutes et le phénomène de freezing – quand les pieds restent collés au sol pendant la marche – parfois associé à la maladie de Parkinson.

Contrairement aux traitements conventionnels de la maladie de Parkinson, qui ciblent les régions du cerveau directement touchées par la perte des neurones producteurs de dopamine, cette neuroprothèse vise la zone de la moelle épinière responsable de l’activation des muscles des jambes pendant la marche, qui n’est a priori pas directement affectée par la maladie de Parkinson. Néanmoins, la moelle épinière est sous le contrôle volontaire du cortex moteur, dont l’activité est modifiée par la perte des neurones dopaminergiques.

S’appuyant sur leur expertise complémentaire, les équipes française et suisse ont pu développer et tester la neuroprothèse dans un modèle de primate non humain reproduisant les déficits locomoteurs dus à la maladie de Parkinson. Le dispositif a non seulement permis d’atténuer les déficits locomoteurs, mais aussi de rétablir la capacité de marche dans ce modèle en diminuant les phénomènes de freezing.

« L’idée de développer une neuroprothèse stimulant électriquement la moelle épinière pour harmoniser la démarche et corriger les troubles locomoteurs de patients parkinsoniens est le fruit de plusieurs années de recherche sur le traitement de la paralysie due aux lésions médullaires », explique Erwan Bézard, directeur de recherche Inserm à l’Institut des maladies neurodégénératives (université de Bordeaux/CNRS).

« Des tentatives précédentes de stimulation de la moelle ont échoué car elles stimulaient en bloc les centres locomoteurs sans tenir compte de la physiologie. Dans le cas présent, il s’agit d’une stimulation qui se superpose au fonctionnement naturel des neurones de la moelle en stimulant, avec une coordination spatiotemporelle, les différents groupes musculaires responsables de la marche », ajoutent Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch, codirecteurs de NeuroRestore, le centre de recherche installé en Suisse romande.

Ces résultats prometteurs ont permis d’ouvrir la voie à un développement clinique, pour tester le dispositif chez un patient.

Une amélioration grâce à la neuroprothèse

Un premier patient, âgé de 62 ans, et vivant avec la maladie depuis trois décennies, a ainsi été opéré il y a deux ans au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), à Lausanne. Au cours d’une intervention neurochirurgicale de précision, Marc, originaire de Bordeaux, a été équipé de cette nouvelle neuroprothèse, constituée d’un champ d’électrodes placé contre la région de sa moelle épinière qui contrôle la marche et d’un générateur d’impulsions électriques implanté sous la peau de son abdomen.

Grâce à la programmation ciblée des stimulations de la moelle épinière qui s’adaptent en temps réel à ses mouvements, Marc a rapidement vu ses troubles de la marche s’estomper. Après une rééducation de quelques semaines avec la neuroprothèse, il a retrouvé une marche presque normale.

Cette neuroprothèse ouvre donc de nouvelles perspectives pour traiter les troubles de la marche dont souffrent de nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Toutefois, à ce stade, ce concept thérapeutique a démontré son efficacité chez une seule personne, avec un implant qui doit encore être optimisé pour un déploiement à grande échelle.

Les scientifiques travaillent donc à la mise au point d’une version commerciale de la neuroprothèse[1] intégrant toutes les fonctionnalités indispensables pour une utilisation quotidienne optimale. Des essais cliniques sur un plus grand nombre de patients doivent également démarrer dès l’année prochaine[2].

« Notre ambition est de généraliser l’accès à cette technologie innovante afin d’améliorer significativement la qualité de vie des patients atteints de la maladie de Parkinson, partout dans le monde », concluent les chercheurs.

*Nature Medicine : https://www.nature.com/articles/s41591-023-02584-1

[1] En partenariat avec la compagnie ONWARD Medical, une entreprise installée en Suisse qui développera ces implants.

[2] Grâce à un don d’un million de dollars de la Michael J. Fox Foundation for Parkinson’s research, le centre NeuroRestore va initier des essais cliniques sur six nouveaux patients dès l’année prochaine. Ces essais visent non seulement à valider la technologie développée en collaboration avec ONWARD, mais aussi à identifier les profils de patients les plus susceptibles de bénéficier de cette thérapie innovante. Fondée par l’acteur Michael J. Fox (Back to the future), lui-même atteint de la maladie de Parkinson, cette fondation est le principal donateur privé dans le domaine de la recherche sur la maladie de Parkinson.

Source : https://presse.inserm.fr/percee-majeure-dans-le-traitement-de-la-maladie-de-parkinson-une-neuroprothese-permet-de-restaurer-une-marche-fluide/67716/


--- Fin de citation ---

gilles:
c'est une bonne nouvelle pour les futurs handi.

TDelrieu:

--- Citer ---Après les jambes, des implants testés pour retrouver le contrôle de bras paralysés

Publié 27/09/2023

C’est la première fois qu’un implant cérébral est couplé à un implant dans la moelle épinière afin de stimuler les membres supérieurs.

Pour la première fois, un implant cérébral couplé à un implant stimulant la moelle épinière est testé afin de permettre à un patient tétraplégique d'à nouveau bouger ses bras, mains et doigts par la pensée, a annoncé mercredi l'entreprise néerlandaise Onward.

La combinaison de ces deux technologies avait déjà permis à un patient paraplégique de retrouver un contrôle naturel de la marche par la pensée, une avancée qui avait fait l'objet d'une publication dans la revue scientifique Nature en mai.

Mais c'est la première fois que cette double technique est employée pour les membres supérieurs. «La mobilité du bras est plus complexe», a expliqué à l'AFP la chirurgienne Jocelyne Bloch, qui a réalisé les opérations d'implantation.

Deux opérations le mois dernier

Même si par rapport à la marche, le problème de l'équilibre ne se pose pas ici, «la musculature de la main est assez fine, avec plein de petits muscles différents qui sont activés en même temps pour certains mouvements», a-t-elle ajouté.

Le patient, qui souhaite rester anonyme, est un homme suisse de 46 ans ayant perdu l'usage de ses bras après une chute. Deux opérations ont eu lieu le mois dernier au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) de Lausanne, en Suisse.

La première pour placer l'implant cérébral de quelques centimètres de diamètre, développé par l'organisation française CEA-Clinatech, au-dessus du cerveau, à la place d'un petit bout d'os crânien. La deuxième pour placer les électrodes développées par Onward au niveau de la moelle cervicale, reliées à un petit boîtier implanté dans l'abdomen.

L'implant cérébral (ou interface cerveau-machine, ICM) enregistre les régions du cerveau qui s'activent lorsque le patient réfléchit à un mouvement, et les communique aux électrodes. Une sorte de «pont digital». «Ça se passe bien pour l'instant», a décrit Jocelyne Bloch, qui a co-fondé Onward et reste consultante pour l'entreprise. «On arrive à enregistrer l'activité cérébrale, et on sait que la stimulation marche. (...) Mais il est trop tôt pour parler de ce qu'il a fait comme progrès, ce qu'il est capable de faire maintenant.»

Résultats attendus ultérieurement

Le patient est en phase d'entraînement, pour s'assurer que l'implant cérébral reconnaisse bien les différents mouvements souhaités. Les mouvements perdus devront être ensuite maintes fois répétés avant de pouvoir devenir naturels. Le processus prendra «quelques mois», selon Jocelyne Bloch. Deux autres patients doivent participer à cet essai. Les résultats complets seront publiés ultérieurement.

Des stimulations de la moelle épinière ont déjà été utilisées par le passé pour réussir à faire bouger le bras de patients paralysés, mais sans couplage avec un implant cérébral. Et des implants cérébraux ont déjà été utilisés pour qu'un patient puisse commander un exosquelette.

L'organisation Battelle s'est elle servie d'un implant cérébral pour restaurer le mouvement dans le bras d'un patient, mais équipé d'un manchon d'électrodes placé sur l'avant-bras, stimulant directement les muscles concernés. «Onward est unique dans sa volonté de restaurer le mouvement par stimulation de la moelle épinière», couplée à un implant cérébral, a déclaré à l'AFP son patron, Dave Marver.

Selon lui, cette technologie pourrait être commercialisée «d'ici la fin de la décennie». Le domaine des implants cérébraux est en plein essor, avec par ailleurs des sociétés comme Synchron ou Neuralink sur le créneau. Elles travaillent notamment à permettre à des patients paralysés de contrôler des ordinateurs par la pensée, leur redonnant par exemple la capacité d'écrire.


https://www.lefigaro.fr/sciences/apres-les-jambes-des-implants-testes-pour-retrouver-le-controle-de-bras-paralyses-20230927

--- Fin de citation ---

misterjp:

--- Citation de: farid le 28 mai 2023 à 17:11:20 ---apparemment ca ne concerne que les paras a lesion thoracique ,,et les lesions lOmbaires et cervicales,,est ce qu'on y pense?

--- Fin de citation ---

Les tétras vont être les prochains concernés.

farid:
apparemment ca ne concerne que les paras a lesion thoracique ,,et les lesions lOmbaires et cervicales,,est ce qu'on y pense?

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