TOUT SUR LA RECHERCHE > Essais cliniques en cours
Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL) - ONWARD Medical
gilles:
Un article + une vidéo de LA STAMPA journal Italien qui parle d'un jeune Turinois qui a récupéré la marche grâce a Prof Courtine
et l'EPFL de Lausanne.
=>> https://www.lastampa.it/advertorial/salute/2022/02/07/video/paralizzato_dopo_un_incidente_torna_a_camminare_grazie_a_un_elettrodo-2850311/?ref=LSHVDundefined-I0-PM6-S1-T1
farid:
UNE REMARQUE cependant ,je croyais que les essais cliniques avec des cellules souches IPS etaient menes que par une equipe de scientifiques japonais,et c'est recent,,il n'(a jamais ete question d'une equipe israellienne
farid:
"Quant à véritablement guérir la paraplégie, cela reste pour le moment un mirage. Dans Advanced Science , une équipe israélienne explique avoir réparé la moelle de souris avec des neurones dérivés de cellules souches pluripotentes induites. «Régénérer la moelle, cela fait des années que ça marche chez le rat, mais on n’y arrive pas chez l’homme», nuance le Pr Chabardès."
decourageant de lire cela ,,mais pourquoi ca marche chez les rats et ^pas chez les humains?
charlieboy:
Est ce quelqu'un aurait un lien ou une personne ressource pour pouvoir s'inscrire à cet essai clinique ??
Merci
Charles Roussel
TDelrieu:
--- Citer ---Quand la science fait remarcher les paraplégiques
L’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a développé un essai clinique sur les paraplégiques et la moelle épinière, dont a bénéficié Michel Roccati, l’un des trois premiers patients opérés.
Pas à pas, s’approche ce qui relevait du miracle il y a quelques décennies: permettre à des personnes devenues paraplégiques suite à une lésion de la moelle épinière, de sortir de leur fauteuil roulant pour retrouver les joies de la marche autonome…
En Suisse, une équipe dirigée par Grégoire Courtine, neuroscientifique à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), et Jocelyne Bloch, neurochirurgienne au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), décrit dans la revue Nature Medicine comment trois patients atteints d’une lésion complète de la moelle sont devenus capables de marcher, nager, se tenir debout et contrôler leur tronc, grâce à 16 électrodes implantées en arrière de la moelle épinière, au contact de la méninge, pour envoyer sur demande des impulsions électriques faisant se contracter les muscles.
Là ne réside pas la première: développée à la fin des années 1960 pour traiter la douleur neuropathique, la stimulation électrique épidurale a tôt montré ses capacités à restaurer une activité musculaire. D’abord par hasard: en 1973, une équipe américaine rapporte une amélioration du contrôle des membres et de la position assise chez une patiente partiellement paralysée à cause d’une sclérose en plaques et implantée pour traiter des douleurs chroniques. D’autres observations suivent, mais «la capacité de la stimulation électrique de la moelle épinière à améliorer la fonction motrice après une paralysie n’a pas été immédiatement comprise», notaient en octobre des auteurs américains dans Bioelectronic Medicine .
Un retour de la marche «en une heure»
En 2018, plusieurs équipes (deux aux États-Unis, puis celle de Lausanne) avaient fait remarcher, après plusieurs mois d’entraînement intensif, des personnes atteintes d’une lésion totale ou complète de la moelle épinière. Mais Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch poussent la prouesse encore un peu plus loin en permettant un retour de la marche «en une heure» après le début de la stimulation, chez des lésés médullaires complets…
Leur secret: plutôt que de détourner des palettes d’électrodes conçues pour traiter la douleur, les chercheurs ont développé avec la société Onward un réseau d’électrodes «précisément positionnées pour cibler les bonnes structures nerveuses, pour activer les muscles du tronc et des jambes, indique Grégoire Courtine. Le champ d’électrodes est plus long et plus large, ce qui nous permet d’être très spécifiques dans la stimulation d’un muscle», sans stimuler involontairement son «jumeau» latéral.
Une IRM réalisée avant l’opération, puis des tests au décours de la chirurgie, permet d’adapter le plus exactement possible le positionnement des électrodes à la morphologie du patient, et les chercheurs ambitionnent de constituer une «bibliothèque» de champs d’électrodes, pour que le chirurgien puisse choisir la plus adaptée à son patient.
Un large essai clinique aux États-Unis
Les électrodes envoient des impulsions sur l’ordre d’un pacemaker implanté dans l’abdomen. Il est piloté via une antenne placée à la ceinture, par une tablette équipée de programmes reproduisant des schémas d’activation musculaire qui permettent la marche, la nage, le vélo, etc. Michel Roccati, l’un des trois premiers patients opérés, est désormais capable de se tenir debout pendant plus de deux heures, de marcher un kilomètre sans s’arrêter, et même… de monter des marches!
Neuf patients au total sont passés entre les mains de Jocelyne Bloch et un large essai clinique doit être mené aux États-Unis pour valider l’efficacité de la technologie. «La FDA (autorité régulatrice américaine, NDLR) nous a accordé un statut d’innovation de rupture, ce qui signifie que si les essais cliniques fonctionnent, la technologie sera prise en charge», se réjouit Grégoire Courtine.
Un système complexe à utiliser
Mais tout n’est pas encore gagné. La marche est une symphonie complexe, et «la difficulté qu’ont toutes les équipes est de gérer l’équilibre, explique le Pr Stephan Chabardès, chef du service de neurochirurgie du CHU de Grenoble et directeur médical du centre de recherche biomédicale Clinatec, qui collabore avec l’EPFL. La marche, c’est une succession de périodes instables, rendue possible par le retour d’informations qui permet au cerveau de savoir à tout moment où se situe le pied, si le genou est fléchi, etc.» Certains patients de l’EPFL disent avoir quelques sensations lorsque la stimulation est enclenchée (sentir le sol sous leur pied ou la contraction d’un muscle…), mais pas assez pour s’affranchir d’un déambulateur. (…)
L’équipe de Lausanne va aussi s’atteler à traiter des patients plus précocement. «Pour être inclus dans cette étude, la lésion médullaire devait avoir plus d’un an, car nous voulions être sûrs qu’elle était stabilisée et que les patients avaient atteint un plateau dans la récupération», a précisé Jocelyne Bloch lors d’une conférence de presse. Mais tout laisse à penser qu’agir plus tôt améliorerait l’efficacité du dispositif. «Nous l’avons prouvé chez l’animal.»
Quant à véritablement guérir la paraplégie, cela reste pour le moment un mirage. Dans Advanced Science , une équipe israélienne explique avoir réparé la moelle de souris avec des neurones dérivés de cellules souches pluripotentes induites. «Régénérer la moelle, cela fait des années que ça marche chez le rat, mais on n’y arrive pas chez l’homme», nuance le Pr Chabardès. La neurostimulation par électrodes laisse en revanche entrevoir un espoir: traités très précocement, des patients atteints de lésions incomplètes pourraient avoir une véritable récupération fonctionnelle, leur permettant de marcher à nouveau sans le support d’une stimulation électrique…
Source : https://www.lefigaro.fr/sciences/quand-la-science-fait-remarcher-les-paraplegiques-20220207
--- Fin de citation ---
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