LA VIE QUOTIDIENNE > Exprimez-vous !

travail d'étude sur les blessés médullaires

(1/4) > >>

bagjer:

--- Citation de: sylvia le 16 novembre 2010 à 23:45:32 ---Perso, dans un premier temps, je l'ai aussi subie cette fameuse intrusion dans notre vie "intime" mais bizarrement, j'ai réussi à passer au-dessus (et ce paradoxe se reproduit pour moi, à chaque séjour en cliniques). En fait, c'est comme si ce n'était pas vraiment "moi" qui suit là, mais un "moi" qui a besoin de soins, qui a besoin de l'aide et donc ce "moi" là accepte la situation et n'en fait pas tout un plat. J'accepte même de servir de cobaye pour par exemple un sondage pour des jeunes infirmières dont c'est la première fois ... c'est difficile à expliquer mais c'est comme si, j'accepte une fois par toute que je ne peux pas faire autrement et que ça ne sert à rien de me tourmenter à ce propos.
Par contre, il y a quelque chose que je n'ai jamais accepté, toléré même (à chaque fois, j'ai fait des remarques cinglantes, désobligeantes et à chaque fois, cela m'a valu des excuses de la part des profs) : c'est qu'on s'introduise dans ma chambre avec une horde d'étudiants, qu'on parle de moi comme si je ne suis pas là, qu'on ne fasse pas attention si je suis décente au moment où on pénètre dans ma chambre ... ça c'est un manque complet de savoir-vivre, de simple respect de la personne.
Je fais une énorme différence entre les deux situations.
Je dirai encore que les soins "intimes" pratiqués peuvent l'être eux aussi de façon plus ou moins respectueuse et ce suivant la personne qui les pratique et que là aussi c'est une question de respect de la personne !
On parle de soins, mais laisser une personne en situation de détresse (que ce soit une personne handicapée, une personne âgée, ou une personne accidentée ... quelle différence ?) dans un couloir à moitié habillée (ou déshabillée) exposée au regard de n'importe qui qui passe par là, qu'il soit membre du personnel ou simple visiteur ? N'est-ce pas aussi porter atteinte à sa personne, n'est-ce pas aussi lui manquer de respect ? Ce sont ces situations là qui m'ont le plus heurtée, le plus blessée, le plus humiliée lors de me séjours en cliniques et il faut être "fort" mentalement avant de pouvoir se rebiffer et exiger qu'on vous respecte et ça je crois que beaucoup de membres du personnel hospitalier ne l'ont toujours pas compris et ne le comprendront jamais ... Ca leur passe carrément au-dessus de la tête !
Voilà autant de situations différentes ... voilà pourquoi, je parlais de questionnaire pour faciliter les choses et mieux pouvoir t'aider en étant certain de répondre à ce que tu as envisagé.

--- Fin de citation ---

je te rejoins entièrement sur ces situations-là, Sylvia !

sebasse:
pour ma part, étant d'un naturel plutôt pragmatique, j'me suis pas posé trop de question: je ne pouvais plus faire seul donc j'ai laissé faire le personnel soignant
 
des bites, des minous et des culs ils en voient à foison tous les jours et c'est leur boulot :grin:
 
cela ne m'a pas empêché de rechercher à reconquérir au plus vite mon autonomie à 100% ce qui a pris au total 1an et demi
le manque d'autonomie, le fait d'être limité ds les voyages ou petites virées imprévues entre potes (bah oui car il fallait prévoir qqn pour le petit caca du matin) m'ennuyait plus que le fait de me faire trifouiller les parties "intimes"
 
en fait, l'état d'esprit d''avant le handicap détermine pour bcp la façon dont on acceptera les différentes tracasseries quotidienne lié au handicap

guianju:
merci pour vos réponses qui m'éclairent .
C'est justement pour savoir quelles sont les "stratégies" adoptées pour affronter ça que je vous ai contactés.
merci encore et je pense donc que mon mémoire sera sur les mécanismes de défense psychologique mis en place par la personne pour faire face à l'intrusion dans son  intimité corporelle.

farid:
je ne suis pas cancereux mais je peus me mettre a  la place d'une personne qui le soit.je peus imaginer ses souffrances ,ses doutes,ses frutrations .
guiangiu peut facilement imaginer le ressenti d'un paratetra dans sa vie de tous les jours. il n'a qu'a  vivre ne serait qu'ne journee les jambes lièes ou s'il veut plus fort ,les jambes et les bras liès.
il aura la theorie par la ^pratique.

sylvia:
Perso, dans un premier temps, je l'ai aussi subie cette fameuse intrusion dans notre vie "intime" mais bizarrement, j'ai réussi à passer au-dessus (et ce paradoxe se reproduit pour moi, à chaque séjour en cliniques). En fait, c'est comme si ce n'était pas vraiment "moi" qui suit là, mais un "moi" qui a besoin de soins, qui a besoin de l'aide et donc ce "moi" là accepte la situation et n'en fait pas tout un plat. J'accepte même de servir de cobaye pour par exemple un sondage pour des jeunes infirmières dont c'est la première fois ... c'est difficile à expliquer mais c'est comme si, j'accepte une fois par toute que je ne peux pas faire autrement et que ça ne sert à rien de me tourmenter à ce propos.
Par contre, il y a quelque chose que je n'ai jamais accepté, toléré même (à chaque fois, j'ai fait des remarques cinglantes, désobligeantes et à chaque fois, cela m'a valu des excuses de la part des profs) : c'est qu'on s'introduise dans ma chambre avec une horde d'étudiants, qu'on parle de moi comme si je ne suis pas là, qu'on ne fasse pas attention si je suis décente au moment où on pénètre dans ma chambre ... ça c'est un manque complet de savoir-vivre, de simple respect de la personne.
Je fais une énorme différence entre les deux situations.
Je dirai encore que les soins "intimes" pratiqués peuvent l'être eux aussi de façon plus ou moins respectueuse et ce suivant la personne qui les pratique et que là aussi c'est une question de respect de la personne !
On parle de soins, mais laisser une personne en situation de détresse (que ce soit une personne handicapée, une personne âgée, ou une personne accidentée ... quelle différence ?) dans un couloir à moitié habillée (ou déshabillée) exposée au regard de n'importe qui qui passe par là, qu'il soit membre du personnel ou simple visiteur ? N'est-ce pas aussi porter atteinte à sa personne, n'est-ce pas aussi lui manquer de respect ? Ce sont ces situations là qui m'ont le plus heurtée, le plus blessée, le plus humiliée lors de me séjours en cliniques et il faut être "fort" mentalement avant de pouvoir se rebiffer et exiger qu'on vous respecte et ça je crois que beaucoup de membres du personnel hospitalier ne l'ont toujours pas compris et ne le comprendront jamais ... Ca leur passe carrément au-dessus de la tête !
Voilà autant de situations différentes ... voilà pourquoi, je parlais de questionnaire pour faciliter les choses et mieux pouvoir t'aider en étant certain de répondre à ce que tu as envisagé.

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

Utiliser la version classique