LA VIE QUOTIDIENNE > Exprimez-vous !
Le défouloir
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daphie262:
Je vois bien Elfynea que tu ne veux et ne viens pas te plaindre, c'est justement pour celà que ton témoignage (me) touche ... il est vrai et va à l'essentiel. Le handicap et ce père qui a failli (à un moment jusqu'à ne plus remonter...)à ses rôles ... à te lire, je sens une force en toi ,tu as un travail,une formation?
pensées...
danielle
Elfynéa:
Merci Daphie de ton message de compréhension.
 
Je n'en veux pas à mon père pour l'accident, c'est un accident justement mais je lui en veux de ne pas s'être occupé de nous (ma mère et mon frère) et maintenant il est dans l'incapacité de se gérer (il est sous curatelle et je suis sa curatrice).
 
Avec l'âge (36 ans bientôt) je ressens de plus en plus le manque de père et je pense que cela ne m'a pas aidé à me construire surtout avec le handicap.
 
Mais je ne veux pas me plaindre, je vis AVEC encore une fois.
daphie262:
Bonjour à tous,
Elfynéa, merci beaucoup pour ton témoignage. Il me touche encore plus de par le travail que tes parents font, tu as quelques années de plus que mes enfants... et les circonstances de ton accident ont quelque chose que j'ai veillé... je ne viens pas pour prendre la défense de ton père ,je comprends qu'il en soit choqué et ai eu du mal à s'en remettre ... plus de 30ans ,c'est dommage de ne pas avoir été accompagné pour en sortir et venir à ton aide à toi(et ta mère) pour qui c'est à vie...
juste ces pensées de soutien, compréhension, vers toi et ta mère
danielle
Elfynéa:
Bonjour,
 
Mon histoire est un peu différente car j'ai eu mon accident lorsque je n'étais encore qu'un très petite fille (3ans 1/2) quand mon père m'a écrasée avec son tracteur un lundi de Pâques (7 avril 1980), donc je n'ai pas de souvenir de ce jour là même si j'y pense chaque année, bien sûr maintenant ça ne me touche plus autant.
 
Mais les années d'hospitalisation loin de ma famille sont encore très présentes et font ressurgir plein d'émotion quand je dois retourner à l'hôpital (peur de l'abandon), mais heureusement ma mère a toujours été là car elle a dû tout surmonter seule même si mes parents sont restés ensemble, mon père a fait ses premières crises de délires 2 ans après car il est maniaco-dépressif et il ne nous a jamais soutenu, ma mère et moi, mais elle ne pouvait partir car financièrement avec moi en fauteuil et mon frère, sans travail, je ne vois quand elle aurait eu le temps d'aller divorcer.
 
Du coup aujourd'hui je vis encore à la maison et c'est très difficile car l'état de mon père ne s'est pas arrangé et c'est une charge pour nous 2 maintenant, je n'ai jamais rencontré personne et donc pas d'enfant (mon grand deuil) mais je me bats car je n'ai pas d'autres choix.
Je pense qu'être en fauteuil n'est pas le pire, mais c'est ce qui est à côté, les problèmes urinaires et de transit et les douleurs car ayant fait ma croissance dans mon fauteuil, j'ai la colonne complètement déglinguée malgré les tiges.
 
Il faut faire AVEC.... J'adore cette phrase même si parfois je n'en peux plus de faire avec, je pleure un bon coup et après je repars mais je me demande toujours jusqu'à quand ?
Est-ce que j'aurai toujours la force.
 
J'espère que je ne vous aurai pas trop saoulé car je ne raconte que très rarement mon histoire.
Gyzmo34:
lilo,

Regarder droit devant n'est pas ce qui est le plus difficile, ne pas regardez en arrière et parfois bien plus dur. On n'a tous un parcours plus ou moins douloureux avec nos démons associé a ses maudites dates. Cracher son venin est humain et c'est pour cela que j'ai créé le défouloir, ce n'est pas pour ce plaindre mais pour témoigné de ses instant lourd à porter. Pour moi ça à un effet décompressant, et si sa ta permis de lâcher du lest, c'est tant mieux. Maintenant il faut reprendre ton chemin et si tu le permets: File, et ne te retourne pas  :wink:

Bien à toi,

Marc
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