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Prise en charge sexualité des femmes paraplégiques en service de rééducation

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Calia:
Je me suis déjà exprimée au milieu de la page 1 du sujet donc je ne vais pas me répéter.
Tout ce que je peux ajouter c'est que pour moi, il n'y a pas de tabou à parler de sexe, avec mes copines paras on évoque souvent le sujet lors de nos discussions, que j'en ai toujours parlé aussi avec mes petits amis (très important) et que au centre de Montpellier j'ai vu la sexologue qui a répondu à toutes mes questions. Bref je n'ai jamais été confronté à un tabou vis à vis de ce sujet.
Le fait est que je constate qu'être une femme paraplégique nous pénalise beaucoup au niveau du plaisir sexuel et que c'est difficile voir impossible d'être épanouie.
Lorsque j'étais plus jeune à 17 ans et que je découvrai la chose c'était très excitant mais le temps passant, et voyant les limites qui s'imposent à moi, j'ai beaucoup moins d'intérêt pour le sexe, c'est bien malheureux mais c'est ainsi... Je veux bien faire tous les efforts possibles pour varier les conditions etc... Cependant concrètement le constat est le même : plaisir limité ! On parle du mental, oui cela y fait beaucoup mais moi j'en ai marre de devoir me concentrer pour transformer le moindre frisson en un plaisir décuplé, pour moi ça ne mène à rien, ça ne me satisfait pas.
Je préfère de loin les caresses tendres dans le dos, cou et autres que le sexe en lui même car au moins là je sens pour de vrai et le plaisir est réel et non imaginé. Comme je suis en couple depuis 5 ans, je ne veux pas que mon copain soit frustré donc nous en parlons et entretenons tout de même une sexualité, il sait que si je ne prends pas de plaisir ce n'est pas de sa faute. Mais comme tout n'est pas si triste, les conditions font que parfois c'est beaucoup plus agréable que d'autres, l'excitation est plus forte. En fait l'excitation y fait beaucoup en y pensant. Le truc c'est que comme je sais que la plupart du temps je reste insatisfaite, l'envie et l'excitation est rarement là la fois d'après... (cercle vicieux !)

Je ne veux pas casser ton cheminement vers la redécouverte du sexe en tant que para en te disant tout ça. Je répond au fait que le sujet est moins abordé par les femmes peut être pour les mêmes raisons que les miennes.
Maintenant, à toi de faire ton chemin, de découvrir et redécouvrir, de trouver tes nouvelles zones érogènes et d'exploiter ces nouvelles sensations... De faire preuve d'imagination aussi et surtout d'en parler avec ton petit ami, de lui dire ce que tu aimes, lui expliquer comment tu sens, ce qui fait du bien ou pas. Et on est toutes différentes donc peut être que tu trouveras l'épanouissement à ta manière. Je te le souhaite en tous cas.

anneso:
coucou, je ne pense pas que le sujet soit tabou sur le forum même si il touche à l'intimité et qu'il est sans doute de ce fait plus délicat d'en parler que de parler du modèle de fauteuil à choisir etc...
même si à force de fréquenter ce forum, nous ne sommes pour certains plus des inconnus ...
le sujet peut être abordé sous plusieurs angles :
l'atteinte de l'orgasme et là nous avions déjà échangé pour certaines en commentant les propos du Dr Perroin medecin réeducateur, femme, mère et para qui déclare que plus de la moitié des paras femmes peuvent atteindre l'orgasme, le truc c'est que l'on parle d'un orgasme atteint  avec un  vibro et non dans une relation classique avec un partenaire
le désir d'avoir un compagnon avec qui partagé sa vie, des moments de tendre=sse etc il est vrai que parfois le handicap fait peur et représente un obstacle à la rencontre elle-même, certains (homme ou femme ) ont très bien évoqué ce manque ...
Anneso

marielle:
Bonjour,

Dans mon centre de rééducation, il y avait des réunions en groupe avec un sexologue toutes les deux semaines.
Jy suis allée 2 fois à ces réunions. Pourquoi ?  parce qu'il n' y avait que des hommes dans ce groupe. Et se faire une place avec des hommes en manque c'était trop dur pour moi.   :undecided:

Ce nest pas que ca ne m'interessait pas de savoir ce que pensait, ressentait l'homme  ou comment il gérait ce manque sexuel mais j'avais 18 ans et demi et ils étaient en "rut".   :cheesy: 

Je discutais un peu avec des femmes para, tétra ou autres au CRF et elles me disaient que ca ne les interessaient pas de savoir, que ce n'était pas leurs priorités.

Par la suite, car j'attendais des réponses, le sexologue m'a dit a trois reprises, pas le temps mais une prochaine fois.... Le temps est passé et aujourd'hui encore je pense que c'est tabou ce sujet sexuel concernant les femmes car les questions que javais il y a un an et 4mois, je les ai encore. Le désir féminin est peu visible donc on ne s'y interesse pas , c'est bien dommage. Et je m'apercois que peu de personnes féminines en discutent sur le forum. Y a til une gene de votre part d'en discuter, mesdames ? Comment faire pour que ce sujet ne soit pas tabou ?

Marielle

sylvia:
Ca c'est clair, je n'ai pas pour habitude de regarder vers l'arrière, mais vers l'avant ... mais ça n'empêche que dans un coin de ma tête, je me souviens ... et c'est humain ! Le tout c'est que le souvenir ne vous bouffe pas l'avenir  :azn:

éric:

--- Citation de: fabiola le 27 décembre 2009 à 13:33:16 ---de toute façon le "avant" faut faire un trait dessus!! on doit innover pr justement aller de l'avant...

--- Fin de citation ---

c est clair ,mais allez de l avant n empêche pas de se remémorer de bon souvenir
et après on "s adapte"
biz
eric

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