TOUT SUR LA RECHERCHE > Essais cliniques en cours
cellules souches AST-OPC1 - Asterias Biotherapeutics (ex-Geron Corp.)
Arnaud:
Des cellules souches encore expérimentales
La recherche avance. Mais les mécanismes biologiques de nombreuses maladies restent à comprendre avant de parler de thérapie cellulaire ou de « clonage thérapeutique »
Alors qu’on vient de fêter les trente ans de la première autogreffe mondiale de cellules souches hématopoïétiques et que l’on prépare la révision de la loi de bioéthique, on n’a jamais tant parlé de cellules souches en France. Pour des raisons éthiques, mais aussi pour mesurer précisément les applications en matière de thérapie cellulaire et de « clonage thérapeutique » (lire les débats dans le journal en ligne, réservé aux abonnés)
En 1977 en effet, à l’hôpital Saint-Antoine, les professeurs Gorin et Duhamel ont pour la première fois greffé des cellules souches hématopoïétiques (précurseurs des globules blancs ou lymphocytes notamment) de la moelle osseuse à un patient souffrant d’une leucémie aiguë. Affinée, la méthode a ensuite été étendue au traitement des myélomes et des lymphomes. Des essais cliniques récents ont permis d’induire la rémission de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques.
Depuis peu en effet, les chercheurs portent leurs efforts sur les cellules souches mésenchymateuses, situées elles aussi dans la moelle osseuse et dotées de propriétés immunosuppressives. Ces récentes découvertes, qui portent sur des cellules souches adultes, démontrent, s’il le faut encore, l’intérêt de ces cellules dans l’immense domaine de la « médecine régénératrice », ainsi que dans celui de la mise au point de nouveaux médicaments et de l’étude de leur toxicité (« toxicologie prédictive »).
- Quels sont les différents types de cellules souches et quel usage peut-on en espérer ?
Existant probablement depuis que les premiers organismes pluricellulaires sont apparus sur terre, les cellules souches sont habituellement classées en quatre types selon leur « potentiel » de différenciation en telle ou telle cellule.
On distingue donc les cellules souches totipotentes de l’œuf, jusqu’à quatre jours après la fécondation (J4) : très précieuses, elles sont indifférenciées et immortelles. Une seule d’entre elles, réimplantée dans un utérus, peut engendrer un être complet.
Viennent ensuite les cellules pluripotentes du préembryon (stade blastocyste à J5-J6), présentes dans le bouton embryonnaire : immortelles, elles peuvent engendrer l’un des 235 types différents de cellules spécialisées qui constituent l’organisme humain. Mesurant un sixième de millimètre de diamètre, l’embryon renferme alors une centaine de cellules souches. C’est généralement à elles que l’on fait référence quand on parle de « cellules souches embryonnaires humaines ».
Les cellules multipotentes, quant à elles, apparaissent dans l’embryon une fois qu’il est implanté dans l’utérus et chez le fœtus. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce sont déjà des « cellules souches adultes humaines ». Car l’embryon, et a fortiori le fœtus, étant déjà subdivisé en trois feuillets embryologiques aux destinées divergentes, les cellules qui les constituent ont elles aussi une palette d’évolution restreinte.
Une cellule multipotente ne peut donc donner naissance qu’à un seul organe mais, au sein même de cet organe, à plusieurs types de cellules différenciées. Par exemple, une cellule souche hématopoïétique peut engendrer des globules rouges, des globules blancs ou des plaquettes sanguines.
Restent enfin les cellules unipotentes des organismes adultes qui, par définition, ne peuvent donner qu’un type cellulaire, comme par exemple un myocyte du muscle.
Toutefois, un individu adulte conserve quelques réserves de cellules souches multipotentes. Existant en grande quantité chez des animaux primitifs aptes à régénérer leurs tissus ou reconstituer un membre (comme l’hydre ou la salamandre), ces cellules sont minoritaires chez l’homme adulte mais lui permettent cependant de cicatriser une plaie.
En outre, tout au long de la vie, de nombreuses cellules du corps comme les kératinocytes, les globules rouges ou les hépatocytes se renouvellent régulièrement. Mieux encore, c’est parce qu’un foie amputé des deux tiers se régénère que l’on peut faire des greffes de foie à partir de donneurs vivants.
Enfin, on trouve des cellules souches adultes dans le sang du cordon ombilical – pour lesquelles des banques privées viennent de se mettre en place (lire La Croix du 5 septembre 2006) – et dans le liquide amniotique (lire La Croix du 9 janvier 2007).
- Quels sont les avantages et les inconvénients des différentes cellules souches ?
L’avantage des cellules souches embryonnaires est qu’elles sont toti – ou pluripotentes, et immortelles. In vitro, elles se multiplient rapidement. Toutefois, on maîtrise encore mal leur différenciation, leur immunogénicité (normalement, elles ne sont pas rejetées) et leur capacité à se multiplier anarchiquement (elles peuvent engendrer des tumeurs cancéreuses).
De leur côté, les cellules souches adultes ne sont pas immortelles ; elles sont également peu nombreuses (une pour 10 millions de cellules différenciées), souvent dispersées et fragiles.
En revanche, les cellules souches hématopoïétiques du sang de cordon ombilical étant encore immunologiquement immatures, elles peuvent être utilisées pour des hétérogreffes (transplantation d’un organisme à un autre) car elles sont mieux tolérées par l’hôte que les cellules adultes.
- Comment obtient-on des cellules souches humaines ?
Il existe trois voies. Pour les cellules adultes, on peut en extraire chez l’homme dans les quelques tissus qui en possèdent « naturellement » : moelle osseuse, peau, graisse (tissu adipeux), épithélium olfactif. On peut aussi prélever des cellules adultes de fœtus issus d’IVG (interruption volontaire de grossesse).
Pour les cellules embryonnaires, les chercheurs peuvent isoler des lignées cellulaires à partir d’embryons surnuméraires, issus de FIV (fécondation in vitro) et cédés à la science après l’accord des parents.
La troisième voie est ce qu’on appelle le « clonage thérapeutique » et qu’il vaudrait mieux nommer transfert nucléaire. Cette technique consiste à remplacer le noyau d’un ovule par le noyau d’une cellule adulte : plongé dans la substance de l’ovule, ce dernier se « reprogramme » et peut théoriquement donner naissance aux 230 types de cellules différenciées. L’ovule peut être celui d’une femme – ce qui pose le problème éthique du don d’ovules – ou celui d’un mammifère. Si l’on fusionne un noyau de cellule adulte humaine avec un ovule animal, on obtient un « cybride » (lire La Croix du 2 avril 2007).
En choisissant le noyau d’une cellule adulte issue d’une personne atteinte d’une maladie incurable, cette technique permettrait d’étudier les mécanismes biologiques de la pathologie sans avoir recours à des dons d’ovocytes humains. Au Royaume-Uni, les chercheurs sont en attente d’autorisation pour se lancer dans cette étude.
- Où en est-on dans les essais cliniques ?
À ce jour, il n’y a aucun essai clinique humain portant sur des cellules souches embryonnaires humaines.
En France, il y a cinq pôles publics d’excellence en thérapie cellulaire et une dizaine de biotechs, dont une ayant un produit en essais de phase III.
La plupart travaillent sur des cellules adultes et des cellules embryonnaires dérivées appelées progéniteurs. Beaucoup visent le traitement de l’infarctus du myocarde, des maladies du sang, des déficits immunologiques, du diabète ou des affections neurodégénératives.
Toutefois, la biotech californienne Geron devrait lancer des essais cliniques en 2007 avec des cellules souches embryonnaires neurales destinées à reconstruire la moelle épinière de personnes paralysées.
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2300603&rubId=1099
:smiley:
krevette:
Tests sur les thérapies par cellules souches embryonnaires
La société américaine Geron a déposé auprès de la FDA une demande d'autorisation de greffe de cellules neurales (obtenues à partir de cellules souches embryonnaires) dans la moelle épinière de patients paralysés pour tenter d'en évaluer la toxicité. Si l'essai se révèle concluant et qu'aucun problème cancérogène ou immunitaire n'apparaît, Geron pourrait tester sous peu l'efficacité thérapeutique du traitement. En France, Michel Pucéat de l'Institut des cellules souches travaille, quant à lui, à un essai clinique dont le but est d'implanter des progéniteurs de cellules cardiaques obtenues à partir de lignées de cellules souches embryonnaires dans le cadre d'infarctus du myocarde. En dépit des perspectives qu'ouvrent ces nouvelles pratiques thérapeutiques trois obstacles restent toutefois à franchir. Tout d'abord la maîtrise de la différenciation cellulaire, car comme l'explique John De Vos de l'Institut de recherche en biothérapie "chaque type cellulaire pose une problématique différente". Les deux autres problèmes viennent de la toxicité des cellules souches embryonnaires. En effet d'une part, il y a un risque de rejet immunitaire et d'autre part de favoriser l'apparition de "tumeurs agressives".
Science & Avenir, 01/04
TDelrieu:
--- Citer ---Les cellules souches régénèrent la moelle épinière lésée : étude
17 Janvier 2007
BOSTON (Reuters) - Les cellules souches embryonnaires humaines peuvent aider les nerfs lésés à régénérer chez les rats, en produisant des composés qui nourrissent les cellules de nerf et stimulent la croissance de nouvelles cellules, a dit Geron Corp. mercredi.
Les actions de la compagnie ont monté suite à cette nouvelle, publiée dans le journal Stem Cells and Development.
Geron avait annoncé précédemment que les cellules souches embryonnaires humaines avaient aidé à remplacer la myéline, une protection grasse sur les nerfs essentielle pour qu’ils fonctionnent.
Maintenant, les chercheurs de la compagnie ont dit qu’ils avaient démontré que ces cellules produisent de multiples facteurs de croissance nerveux, lesquels sont des protéines qui stimulent la survie et la régénération des neurones.
"En plus de l'activité de remyélinisation précédemment rapportée, GRNOPC1 produit des facteurs de croissance qui peuvent améliorer la survie et l’extension des circuits neuronaux dans le cordon médullaire", a dit Thomas Okarma, directeur de Geron.
(…) Geron est l'une des entreprises privées travaillant avec les cellules souches embryonnaires humaines, dont l'utilisation est controversée. La loi fédérale limite l'utilisation de l'argent fédéral du contribuable pour la recherche.
Geron a travaillé pour faire que les cellules souches embryonnaires, lesquelles ont le pouvoir de devenir n'importe quelle cellule ou type de tissu, se développent dans certaines lignées cellulaires. Ses cellules souches GRNOPC1 ont commencé par devenir un type de cellule de nerveuse nommé oligodendrocyte.
Ces cellules progénitrices oligodendrogliales ont produit de nombreuses protéines, nommées facteurs neurotrophiques, qui stimulent et nourrissent les cellules nerveuses. Celles-ci incluait le TGF-beta1 (transforming growth factor beta1), TGF-beta2 (transforming growth factor beta2), activin A, midkine, VEGF (vascular endothelial growth factor) et le HGF (hepatocyte growth factor)
Chaque protéine joue un rôle différent en aidant à diriger la croissance de nouvelles cellules.
"Tous ces facteurs ont été produits à des niveaux physiologiquement actifs, et chacuns ont eu des effets trophiques sur les neurones du cordon médullaire", a dit la société dans un rapport.
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Stem cells nurture damaged spine: study
January 17, 2007
BOSTON (Reuters) - Human embryonic stem cells can help regenerate damaged nerves in rats, producing compounds that nurture nerve cells and stimulate the growth of new ones, Geron Corp. said on Wednesday.
0.
The company's stock rose on the news, published in the journal Stem Cells and Development.
Geron had earlier reported that human embryonic stem cells had helped replace myelin, a fatty covering on nerves that is vital to function.
Now, the company's researchers said, they had shown the cells produce multiple nerve growth factors, which are proteins that stimulate the survival and regeneration of neurons.
"In addition to the remyelinating activity as previously reported, GRNOPC1 produces growth factors that can improve the survival and extension of neuronal circuitry in the spinal cord," said Thomas Okarma, Geron's chief executive.
Shares of Geron rose 48 cents, or 5.5 percent, to $9.13 in Wednesday morning trade on Nasdaq.
Geron is one of several private companies working with human embryonic stem cells, whose use is controversial. Federal law restricts the use of federal taxpayer money for the research.
Geron has worked to make the embryonic stem cells, which have the power to become any cell or tissue type, develop down certain lines. Its GRNOPC1 stem cells have started down the road to becoming a type of nerve cell called an oligodendrocyte.
These oligodendroglial progenitor cells produced numerous proteins that stimulate and nourish nerve cells, called neurotrophic factors, they reported. These included transforming growth factor (beta)1 (TGF-(beta)1), transforming growth factor (beta)2 (TGF-(beta)2), activin A, midkine, vascular endothelial growth factor (VEGF) and hepatocyte growth factor (HGF).
Each protein plays a different role in helping direct the growth of new cells.
"These factors were all produced at physiologically active levels, and each has been reported to have trophic (nourishing) effects on neurons associated with the spinal cord," the company said in a statement.
Source : http://www.boston.com/news/local/massachusetts/articles/2007/01/17/stem_cells_nurture_damaged_spine_study/
--- Fin de citation ---
TDelrieu:
--- Citer ---
Un Scientifique Espère le Succès pour les Cellules Souches
26 février 2006
(CBS) Si les personnes paralysées devaient marcher de nouveau, cela pourrait être grâce à ce scientifique. Son nom est docteur Hans Keirstead et il a fait de grands progrès employant des cellules souches embryonnaires humaines. Il est parmi le meilleur et le plus brillant dans son domaine - un domaine qui montre de grandes promesses, mais qui a été limité par une interdiction du financement fédéral américain pour la recherche parce qu'il implique la destruction d'embryons humains.
Pour faire avancer la science, l’État de Californie a alloué son propre argent pour payer pour la recherche sur les cellules souches, séduisant certains des plus grands scientifiques de la nation, lesquel font un travail qui pourrait changer la façon dont nous traitons la maladie. Des résultats remarquables ont été réalisé jusqu'ici : des rats de laboratoire dont les pattes arrière ont été complètement paralysés - avant qu'ils n'aient reçu l’injection de cellules souches humaines. Remarquablement, ensuite, les rats étaient capables de marcher de nouveau.
Actuellement, docteur Keirstead, un biologiste de 38 ans à l'Université de Californie, Irvine, dit qu'il est prêt à essayer la même chose sur les personnes paralysées par des lésions de la moelle épinière. Dépendant de l'approbation de la FDA, le correspondant Ed Bradley annonce que cela ferait de lui le premier scientifique aux Etats-Unis à transplanter des cellules souches embryonnaires chez des humains.
"Si cela agit de la même façon sur les humains, je pense que nous aurons ici quelque chose de vraiment remarquable", dit docteur Keirstead.
Keirstead a été cité en disant que chaque 100 ans nous avons un événement médical marquant et que ceci est l’un de ces moments. C'est une déclaration assez hardie.
"Dans ma carrière, je n'ai jamais vu d'outil biologique aussi puissant que les cellules souches. Cela s’adresse à chaque maladie humaine", dit Keirstead.
C'est parce que les cellules souches embryonnaires, qui sont extraites d'embryons juste cinq jours après la fertilisation, sont capables de devenir n'importe quel type de cellules dans le corps, peuvent être cultivées en nombres infinis, et peuvent remplacer les cellules qui ont été détruites ou endommagées par la maladie ou les blessures.
Docteur Keirstead dit que pour les humains, environ 20 millions de cellules doivent être injectées. "C'est la beauté de ce type de cellules ; on peut produire beaucoup de cellules", explique-t-il.
Suzanne Short a observé de près le travail de Keirstead point par point. Elle est paralysée du cou jusqu’en bas depuis qu’un conducteur ivre est entré en collision avec sa voiture il y a 24 ans. Elle rencontre régulièrement le docteur Keirstead et espère un jour être traité avec ses cellules souches.
Nous lui avons demandé comment elle réagirait si on lui disait qu’elle avait droit à une expérimentation clinique, Short dit qu'elle s'accrocherait à cette chance. "J'ai toujours dit que je ne voulais pas être en premier mais que je serais en deuxième. Je pense à mon âge et maintenant je désirerais y aller de suite."
Qu'espère-t-elle quant à ce que pourraient finalement faire les cellules souches pour elle?
"Que je marche ou pas, je ne m’en soucie pas vraiment . Et, ouais, si c’était le cas ce serait super", dit Short. "Mais, ce que je veux dire, c’est si je pouvais me réveiller un matin sans avoir à attendre quelqu'un pour me sortir du lit, je pourrais au moins me transférer dans mon propre fauteuil roulant, ce serait étonnant. Je serais complètement indépendante."
Short, artiste professionnel, est confiante sur le fait que ce n'est pas une question de si cela arrivera, mais quand. C'est grâce à ce que Keirstead a été capable d'accomplir avec des cellules souches embryonnaires il y a juste cinq ans : il les a transformés en un type spécifique de cellules du système nerveux qui sont nécessaires pour que la moelle épinière fonctionne correctement.
Il a montré à 60 Minutes (CBS) une animation de ce qu'est arrivée après qu'il a injecté plus d'un million de ces cellules directement dans les moelles épinières de rats partiellement paralysés.
"C'est une vidéo d'un rat blessé. Le signal qui va du cerveau jusqu’en bas de la moelle épinière contrôlant tous les muscles du corps est interrompu par une lésion de la moelle épinière", explique Keirstead.
Les nouvelles cellules qu'il a créées ont voyagé vers le secteur endommagé de la moelle épinière et se sont enveloppées autour des nerfs, permettant aux signaux de passer sans interruption par le corps. Six semaines plus tard, les animaux paralysés étaient capables de soulever leurs queues et ils pourraient remarcher.
Quelle a été la réaction dans le laboratoire quand chacun a vu cela ?
"Nous avons été sur un petit nuage pendant longtemps", dit Keirstead, en riant. "C'est énorme dans la recherche d’avoir quelque chose qui fonctionne si bien."
Nous lui avons demandé ce qui serait considéré comme un succès sur les humains. Docteur Keirstead dit : "Je pense que nous pourrions appeler un succès de voir une amélioration même petite de la capacité d'un humain à faire quelque chose qu'il ne pouvait plus faire. S'ils pouvaient bouger simplement un doigt, je l'appellerais cela un succès fou. Espérons que ce sera beaucoup plus."
Keirstead admet qu'il est préoccupé par le fait de peut-être donner de faux espoirs aux gens. "Les craintes de donner de faux espoirs est réel", dit-il. "Nous n'essayons pas d'inventer quelque chose pour vous rendre vos capacités de zéro à 100 pour cent. Ceci est une avancé progressive. Et c'est expérimental."
L'expérimentation clinique que Keirstead espère conduire aura lieu l'année prochaine et serait en collaboration avec Geron, la principale société de biotechnologie dans le domaine. L’essai serait seulement pour les patients avec des moelles épinières blessées récemment, parce que son travail montre que c’est sur eux que cela fonctionnera probablement le mieux.
Il travaille aussi pour appliquer cette recherche sur les patients avec une paralysie à long terme comme Suzanne Short. Tandis que l'on a largement applaudi Keirstead pour son travail, il a aussi été critiqué par quelques scientifiques pour l'essai précipité de son traitement chez les gens.
Nous avons posé la question sur la critique que Keirstead va trop vite, Short dit : "Je ne pense pas qu'il va trop vite. Je souhaiterais qu’ils soient 10 comme lui à travailler. Mais, non, il y arrivera un jour. J’espère que je serai dans les environs quand ça arrivera."
Keirstead admet qu'il est préoccupé par d'éventuels effets secondaires quand les cellules souches sont implantées dans des gens.
"Je suis très anxieux et j’en perdrai le sommeil, sans aucun doute, quand le premier patient sera traité", dit-il. "Il y a un risque potentiel pour que cela tourne mal, c'est une tentative risquée, comme n'importe quelle expérimentation clinique."
Ce que l'on ne connaît pas est si les cellules souches embryonnaires intégreront et fonctionneront dans le corps humain aussi bien que dans les animaux, on ne connaît non plus quels seront les effets secondaires. Quelques recherches indiquent que les cellules souches peuvent former des tumeurs ou d'autres cellules incorrectes. Cependant, la plupart des scientifiques ont confiance dans l'énorme potentiel des cellules souches pour traiter des maladies incurables comme le diabète, l'Alzheimer, et la maladie cardiaque, qui est la cause No 1 de mortalité aux Etats-Unis.
(…)
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Scientist Hopes For Stem Cell Success
Feb. 26, 2006
(CBS) If paralyzed people are ever going to walk again, it might be because of the scientist in this story. His name is Dr. Hans Keirstead and he has made great strides using human embryonic stem cells. He is among the best and the brightest in his field — a field that shows enormous promise, but has been restricted by a ban on federal funding for research because it involves the destruction of human embryos.
To move the science forward, California allocated its own money to pay for stem cell research, luring some of the top scientists in the nation, who are doing cutting edge work that could change the way we treat disease. No image says more about the remarkable results that have been achieved so far than this one: laboratory rats whose hind legs were completely paralyzed — until they were injected with human stem cells. Remarkably, afterwards, the rats were able to walk again.
Now, Dr. Keirstead, a 38-year-old biologist at the University of California, Irvine, says he is ready to try the same thing in people paralyzed by spinal cord injuries. Pending FDA approval, correspondent Ed Bradley reports that would make him the first scientist in the United States to transplant embryonic stem cells into humans.
"If it does the same thing in humans, I think we’ve hit something here that’s gonna be truly remarkable," says Dr. Keirstead.
Keirstead has been quoted as saying that that every 100 years we have one major medical milestone and that this is one of those times. It's a pretty bold statement.
"I have never seen in my career a biological tool as powerful as the stem cells. It addresses every single human disease," says Keirstead.
That’s because embryonic stem cells, which are extracted from embryos just five days after fertilization, are capable of becoming any type of cell in the body, can be grown in infinite numbers, and can replace cells that have been destroyed or damaged by disease or injury.
Dr. Keirstead says that for humans, about 20 million cells have to be injected. "That’s the beauty of this cell type; you can make a lot of cells," he explains.
Suzanne Short has been closely watching Keirstead’s work every step of the way. She was paralyzed from the neck down when a drunk driver crashed into her car 24 years ago. She meets regularly with Dr. Keirstead, and hopes to one day be treated with his stem cells.
Asked how she would react if she were told she was eligible for a clinical trial, Short says she'd jump at the chance. "I used to say I didn’t want to be first but I’d be second. I think at my age now I’d be willing to go first."
What does she hope stem cells might eventually do for her?
"Whether I walk or not, I really don't care. And, yeah, if I do that’s great," says Short. "But, I mean, if you could just wake up one morning and not have to wait for someone to come in my room and get me out of bed, I could at least transfer myself into my own wheelchair, be amazing. I’d be completely independent."
Short, a professional artist, is confident that it’s not a question of if that will happen but when. That’s because of what Keirstead has been able to accomplish with embryonic stem cells in just the past five years: he transformed them into a specific type of nervous system cell that is needed for the spinal cord to function properly.
He showed 60 Minutes (CBS) an animation of what happened after he injected more than a million of those cells directly into the spinal cords of rats that were partially paralyzed.
"This is a video of an injured rat. The signal that’s going from the brain down to the spinal cord controlling all of the muscles of the body are interrupted by a spinal cord injury," Keirstead explains.
The new cells he created traveled right to the damaged area of the spinal cord and wrapped themselves around the nerves there, enabling the signals to flow uninterrupted through the body. Six weeks later, the once paralyzed animals were able to lift their tails and they could walk.
What was the reaction in the lab when everybody saw that?
"We've been riding quite high for quite a long time now," Keirstead says, laughing. "It's tremendous in research to have something working so well."
Asked what would be considered success in humans, Dr. Keirstead says, "I think we could call this a dazzling success if we saw the smallest improvement in the ability of a human to do anything that they could not do. If they could move a single finger, I would call that a raving success. Let’s hope it’s a lot more."
Keirstead admits he is concerned about giving people false hope. "The fears of giving somebody false hope are real," he says. "We're not trying to come up with something to take you from zero capabilities to 100 percent. These are incremental advances. And it is experimental."
The clinical trial that Keirstead hopes to conduct will take place next year and would be in collaboration with Geron, the leading biotechnology company in the field. The trial would be only for people with newly injured spinal cords because his work shows they would be more likely to benefit.
He is also working to apply that research to people with long-term paralysis like Suzanne Short. While Keirstead has been widely praised for his work, he has also been criticized by some scientists for trying to rush his treatment into people.
Asked about the criticism that Keirstead is moving too fast, Short says, "I don't think he's moving fast enough. I wish there were 10 more of him to keep working. But, no, it'll happen some day. Hopefully I'll be around for it to happen."
Keirstead admits he is concerned about side effects when stem cells are put into humans.
"I'm very concerned and I'll be losing sleep, no doubt, when this first gets into humans," he says. "There is a potential for harm, this is a risky endeavor, like any clinical trial."
What’s not known is whether embryonic stem cells will integrate and function in the human body as well as they have in animals, nor is it known what the side effects will be. Some research indicates that stem cells can form tumors or other abnormal cells. Still, most scientists have confidence in the enormous potential of stem cells to treat incurable diseases such as diabetes, Alzheimer’s and, especially, heart disease, which is the No. 1 cause of death in the United States.
(…)
Source :
http://www.cbsnews.com/stories/2006/02/23/60minutes/main1341635.shtml
--- Fin de citation ---
TDelrieu:
Geron Corporation
230 Constitution Drive
Menlo Park, CA 94025 USA
Tel: 650-473-7700
Fax: 650-473-7750
Email: info@geron.com
Web site : www.geron.com
--- Citer ---:arrow: Stem Cell Programs : Spinal Cord Injury
Les principales cellules neurales du système nerveux central ne se régénèrent pas après la lésion. Si une cellule nerveuse est endommagée en raison d’une maladie ou d’une lésion, il n'y a à présent aucun traitement pour rétablir la fonction perdue. Des millions de patients dans le monde entier souffrent de lésions au système nerveux ou de troubles associés à la dégénération. Dans le cas de lésions de la moelle épinière, les patients sont souvent en partie ou complètement paralysés parce que les nerfs et les cellules de soutien dans la moelle épinière ont été endommagés et ne peuvent pas régénérer. Ces patients sont handicapés de manière permanente, souvent institutionnalisés, et peuvent nécessiter des auxiliaires de vie.
Les cellules souches embryonnaires issues de cellules neurales ont été employées par des chercheurs pour traiter des désordres de système nerveux dans des modèles animaux. Dans une étude précédente, les chercheurs ont montré que des cellules souches embryonnaires de souris pouvaient être stimulées pour se différencier en cellules neurales qui, une fois transplantées dans des souris avec des désordres neurologiques, ont aidé à rétablir la fonction normale. Dans le cas de lésions de la moelle épinière, des cellules neurales issues de cellules souches embryonnaires animales, injectées dans le site de la lésion médullaire, ont produit un rétablissement significatif de la capacité de l'animal à se déplacer et à porter son propre poids.
Pour appliquer cela aux personnes, nous avons tiré en culture des oligodendrocytes et des neurones dopaminergiques de cellules souches embryonnaires humaines (CSEh), et nous avons commencé à les tester dans des modèles animaux pour déterminer s'ils peuvent reconstituer la fonction neurale normale. Dans notre collaboration avec des chercheurs de l'Université de Californie - Irvine, nous avons démontré la preuve du concept dans des rats blessés médullaires qui ont montré une amélioration fonctionnelle significative après avoir reçu des greffes de CSEh progénitrices d'oligodendrocytes.
--- Fin de citation ---
--- Citer ---:arrow: Future Clinical Trials
Programmes de Cellules souches Embryonnaires Humaines
Après l'achèvement des études précliniques de toxicologie animale et d'efficacité, nous préparerons une demande “Investigational New Drug“ (IND) pour commencer des expérimentations cliniques humaines en 2006 pour des oligodendrocytes issus de cellules souches embryonnaires humaines (CSEh) afin de traiter potentiellement des lésions aiguës de la moelle épinière.
--- Fin de citation ---
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