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Cellules souches et R&D

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TDelrieu:
Bonne nouvelle sur les cellules souches : les cellules souches embryonnaires semblent, en fait, aussi sûres que les cellules souches adultes !!! :D


--- Citer --- La recherche augmente l'espoir pour la thérapie avec les cellules souches

Tim Radford
Mercredi 1 juin 2005
The Guardian

Les scientifiques de Cambridge pensent qu'ils ont fait tomber les doutes au sujet de la thérapie avec les cellules souches embryonnaires, technique controversée, qui pourrait offrir un nouvel espoir pour des personnes avec le diabète, la maladie de Parkinson ou même les lésions spinales.

Ils ont publié aujourd'hui dans «Nature Genetics» que les cellules souches humaines embryonnaires semblent être stables et peu susceptibles de devenir dangereuses lors de leur développement cellulaire.

Les cellules souches embryonnaires sont ces cellules qui, en 40 semaines, transforment un oeuf fertilisé en être humain composé de 100 milliards de milliards de cellules de 200 sortes différentes. Des scientifiques coréens, il y a deux semaines, ont utilisé la technique développée pour produire la brebis Dolly, pour "cloner" des cellules souches embryonnaires de 11 patients souffrant diverses lésions et maladies, dans l'espoir qu’un jour ils pourraient les utiliser pour des greffes "personnalisées" de tissu.

Mais les expériences avec les cellules souches embryonnaires de souris avaient soulevé un problème : le mécanisme biochimique complexe du développement déclencherait-il d'une quelconque manière des changements génétiques préjudiciables sur des cellules souches humaines en culture en laboratoire ? Si cela était le cas, alors elles ne seraient pas sûres pour la transplantation.

Peter Rugg-Gunn, Anne Ferguson-Smith et Roger Pedersen de l'Institut des Cellules Souches de Cambridge ont examiné l'ensemble des facteurs de la régulation "épigénétique" : ces substances encore mals connues, en dehors de l'ADN, qui font qu’un gène fait ce qu'il doit faire, quand il doit le faire, pendant la croissance et le développement.

Si l'ADN est le clavier d'un organe, alors les facteurs épigénétiques sont les pédales, les silences, les mains de l'organiste : ils influencent comment les choses se produisent, ou si elles se produisent.

Les scientifiques se sont concentrés sur la régulation de six gènes, dont l’expression dépend s'ils sont hérités de la mère ou du père, mais pas des deux.

Cette recherche était l'équivalent biologique des tests de contraintes effectués sur les produits manufacturés.

"C’est comme si vous claquiez la porte d'une voiture des milliers de fois pour savoir si ce sont les charnières ou le verrou qui casserait d'abord", a indiquer le prof. Pedersen. "La question était combien pouvons-nous «stresser» ces cellules ? Pouvons-nous montrer une faiblesse dans le système ? Sur toute cellule cultivée, si on la stresse assez, pouvons-nous constater par la suite que - comme un élément dans une machine - quelque chose s’est abîmé ou décomposé, et il était très intéressant de voir cela, parce que cela indiquait quelque chose, dans ce cas-là, en biologie."

Prof. Pedersen est un scientifique Californien qui a déménagé à Cambridge pour poursuivre son travail sur les cellules souches embryonnaires. Le gouvernement des USA ne permet pas une telle recherche en utilisant les fonds fédéraux, et la recherche privée n’est pas réglementée. Cependant, la Grande-Bretagne, après deux ans de discussion, a autorisé la recherche sur les cellules souches embryonnaires en 2001. Le rêve est que des cellules "personnalisées", productrices d’insuline, des cellules de cerveau ou de cordon médullaire pourraient être injectées dans des patients présentants le diabète, la maladie de Parkinson ou des lésions spinales, pour remplacer le tissu perdu. Mais des questions importantes sur la sûreté et l'efficacité doivent d'abord être réglées.

"Un avocat comme moi de l'utilisation thérapeutique de ces cellules, n’aurait pas pu dormir la nuit si je n'avais pas fait cette étude", dit prof. Pedersen. Ce que nous avons essayé de faire est d’assurer le développement des cellules humaines, la récapitulation du développement humain précoce, dans une boîte de Pétri.

"Cela n’avait jamais été fait avant. Par conséquent, il n'y avait aucune certitude d’une étude préexistante, ou la connaissance, que ce qui sortait allait être normal, ou correct. Ainsi comment allions-nous étudier cela ? Nous ne pouvions pas faire des êtres humains dans un tube à essai, évidemment."

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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Research boosts hope for stem cell therapy

Tim Radford, science editor
Wednesday June 1, 2005
The Guardian

Cambridge scientists believe that they have settled another doubt about embryo stem cell therapy, the controversial technique that could offer new hope for people with diabetes, Parkinson's disease or even spinal injury.

They report today in Nature Genetics that human embryo stem cells seem stable and unlikely to be altered in any dangerous way as they develop.

Stem cells are the agents that in 40 weeks turn a fertilised egg into a human being composed of 100 trillion cells of more than 200 different kinds. Two weeks ago South Korean scientists used the science developed to produce Dolly the sheep to "clone" embryo stem cells from 11 patients suffering from a range of injuries and inherited diseases, in the hope that one day they might be able to use them for "personalised" tissue transplants.

But experiments with mouse embryo stem cells had raised a worry: would the complex chemical machinery of development in some way trigger damaging genetic changes in laboratory-grown human stem cells? If so, they would not be safe for transplantation.

Peter Rugg-Gunn, Anne Ferguson-Smith and Roger Pedersen of the Cambridge Stem Cell Institute looked at the set of factors called "epigenetic" regulation: the still-mysterious forces beyond DNA that make a gene do what it should, when it should, during growth and development.

If DNA is the keyboard of an organ, then the epigenetic factors are the pedals, the stops, the organist's hands and even the lid: they influence how things happen, or whether they happen at all.

The scientists focused on the regulation of six "imprinted genes", so called because their expression depends on whether they are inherited from either the mother or the father, but not both. They could not detect any worrying alterations in cells grown in laboratory culture.

The research was the biological equivalent of factory stress tests.

"Like you'd slam the door of a car thousands of times to find out if it was the hinges or the latch that wore out first," Prof Pedersen said. "The question is how much can we stress these cells? Can we reveal any weakness in the system? In any cultured cell, if you stress it enough, you can eventually find that - like a part in a machine - something will wear down or break down and it is very interesting to see what that is, because it tells you something about, in this case, biology."

Prof Pedersen is a Californian scientist who shifted to Cambridge to pursue work on embryo stem cells. The US government will not allow such research using federal funds, and privately funded research is unregulated. However, Britain, after two years of debate, authorised embryo stem cell research in 2001. The dream is that "personalised" insulin-producing cells, brain cells or spinal cord cells could be injected into patients with diabetes, Parkinson's disease or spinal injury, to replace lost tissue. But huge questions of safety and efficacy must first be settled.

"As an advocate myself of the therapeutic use of these cells," said Prof Pedersen, "I couldn't sleep at night if I hadn't done this study. What we are trying to do is undertake the development of human cells, the recapitulation of early human development, in a Petri dish.

"That has never been done before. Therefore, there is no assurance from any pre-existing study, or knowledge, that what comes out of that is going to be normal, is going to be correct. So how do we investigate that? We can't and won't make humans in the test tube, obviously."

Source : http://www.guardian.co.uk/uk_news/story/0,3604,1496262,00.html


Author Contact :
Peter Rugg-Gunn (University of Cambridge, UK)
E-mail: pjr36@cam.ac.uk


--- Fin de citation ---

TDelrieu:
Article communiqué par notre ami Nico, sur des cellules souches adultes issues des tissus cutanés… 8)


--- Citer --- (Agence Science-Presse) - Des chercheurs de Sick Kids, l’hôpital pour enfants de Toronto, ont les nerfs à fleur de peau… littéralement! Ils ont trouvé, enfouies au creux des tissus cutanés d’adultes, des cellules souches qui peuvent donner naissance à toutes sortes de types de cellules, y compris les neurones que l’on retrouve uniquement dans le cerveau ou dans le système nerveux.

"Cette découverte est excitante parce qu’elle pourrait permettre de traiter un patient qui a une blessure de la moelle épinière avec une cellule prélevée sur sa propre peau", affirme la principale investigatrice de l’étude et chercheure à l’Institut de recherche de Sick Kids, Dr Freda Miller.

Les cellules souches, des cellules qui ne se sont pas encore spécialisées et qui peuvent donc donner naissance à plusieurs types de cellules humaines, se retrouvent chez un embryon, pendant les premiers jours de son développement. Mais ces dernières années, des scientifiques ont également décelé des cellules-souches chez des adultes. L’équipe de Freda Miller s’est pour sa part tournée vers l'organe le plus accessible : la peau.

Cette découverte pourrait mettre fin au débat qui entoure l’utilisation des cellules souches d’embryons. "Grâce aux cellules souches adultes, on ne créera pas un être pour le mettre au services d’autres humains ", explique la professeure adjointe de bioéthique au département de chirurgie à l’Université de Montréal, Danielle Laudy.

Qui plus est, contrairement à plusieurs types de cellules souches adultes, les cellules de Freda Miller semblent avoir la capacité de se multiplier plusieurs fois, à l’instar des cellules embryonnaires. L’équipe de Sick Kids travaille maintenant à prouver la fonctionnalité des différents types de cellules nés grâce aux échantillons recueillis.

Marie-Hélène Verville

Source : http://www.sciencepresse.qc.ca/capsules.html

--- Fin de citation ---

Arnaud:
J'ai vu un reportage dans le journal de 20 heures hier soir sur france 2 concernant cette Deborah Catlyn.
Les médecins ont fait cette essais mais le plus incroyable, c'est qu'ls n'espéraient pas un résultat aussi formidable.
Ils ont été agréablement surpris de l'éfficacité régénératrice des cellules souches.
Aujourd'hui Deborah Catlyn reconduit sa voiture sans aucun problème.

Conclusion : On utilise partout dans le monde des cellules souches sauf en France.

maxmax:
j'ai vu sur : http://www.sky.com/skynews/article/0,,30000-13337227,00.html un article concernant les cellules souches et leur fonction régénératrice, certes cela est lié à la non voyance, mais cela montre que les scientifiques étudient vraiment leurs actions et leurs résultats.



--- Citer --- Les docteurs ont prélevés des cellules souches d'un donneur d'organne mort et les ont transplantés sur une patiente non voyante. Lui permettant ainsi de re-voir depuis des années.

Cette récente innovation dans la chirurgie à été bénéfique pour Deborah Catlyn, qui était non voyante d'un oeil depuis un accident lors de son enfance et, qui a perdu l'usage de son autre oeil suite à une projection d'acide lors d'une soirée dans une discothèque.

Elle craignait ne jamais pouvoir voir sa fille, mais, miracle, un mois après la naissance de sa fille, Deborah a pu être opérée

Les chirurgiens ont mis les cellules souches en culture jusqu'à former une fine couche de cellules, et après douze jours la feuille de cellulles souches a été placée sur la cornée et maintenu par un bandage biologique issu d'une partie d'un placenta.

En trois semaines, ce pansement a fondu, laissant les cellules souches reparer la cornée (la partie transparente à l'avant de l'oeil).

On avait dit à Deborah qu'elle serait aveugle pour la vie, mais dorénavant, sa vue est suffisamment bonne pour qu'elle puisse conduire.

Plus de vingt patients ont à l'heure actuelle bénéficié de cette opération au sein de l'hoptial Queen Victoria situé a Sussex. Les chirurgiens sont confiant dans cette technique que se révèle bien moins risquée que la méthode traditionelle de transplantation de cornée.

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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Doctors have taken stem cells from a dead donor and transplanted them into a blind woman, allowing her to see for the first time in years.

The pioneering surgery was carried out on Deborah Catlyn, who was blind in one eye through a childhood accident and lost the sight in her other eye after acid was thrown in her face at a nightclub.

She feared she would never see her new daughter, Miracle, but just a month after the baby was born, Deborah had the operation.

Surgeons grew the cells in a laboratory to form a thin layer and after 12 days the sheet of stem cells was draped over the front of Deborah's eye and held in place by a biological bandage made from part of a placenta.

Les chirurgiens ont fait une culture en laboratoire pour former une fine Within three weeks the bandage melted away, leaving the stem cells to repair the cornea - the transparent window at the front of the eye.

Deborah had been told she would be blind for life but her sight is now good enough for her to drive.

More than 20 patients have now had the operation at the Queen Victoria Hospital in Sussex and surgeons believe the risks involved are far lower than in a traditional cornea transplant.

--- Fin de citation ---

krevette:
Resume d'un article d'une nouvel Obs

"L’enthousiasme soulevé par les cellules souches embryonnaires tend à retomber, la réalité in vivo s’avérant plus décevante que les promesses de la recherche in vitro. « La révolution conceptuelle ne s’est pas produite, admet Laure Coulombel, directrice de recherche à l’Inserm. Beaucoup d’observations ont été trop hâtivement interprétées. » Alain Privat (Unité Inserm 336) étudie la réparation des lésions du système nerveux ; les expériences menées sur l’animal ont produit « des résultats encourageants mais non décisifs ». Le Nouvel Observateur spécifie que, « jusqu'à nouvel ordre, il s’agit exclusivement de recherche fondamentale. Toute perspective thérapeutique est repoussée à un avenir lointain. » Marc Peschanski (Inserm), le premier, avait été autorisé à importer des lignées de cellules souches. La communauté scientifique hexagonale est à présent suspendue au décret qui lui permettra d’utiliser ses propres stocks d’embryons congelés."

Le Nouvel Observateur, 28/04

eh la en lisant bien , eh bah on comprend plus rien
« des résultats encourageants mais non décisifs » -> bah ca marche ou pas ?
"Toute perspective thérapeutique est repoussée à un avenir lointain." -> bah si ca marche pas pourquoi continuer la recherche ?

a pluch

PS : ca serait vachement bien d'avoir un médecin qui donne son avis sur tous ce qui se fait ds le monde (pourquoi pas le professeur Decherchi , vu que ALARME aide son labo)

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