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Cellules souches et R&D

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emmanuel:

--- Citer ---
BIOMÉDECINE
Les cellules de cordon, alternative prometteuse aux cellules d'embryons

Catherine Petitnicolas
[19 août 2005]

Une équipe de chercheurs de l'université de Kingston, aux États-Unis, a réussi à produire des cellules souches extraites de sang de cordon ombilical, et ce en très grande quantité, grâce à une technologie issue de la Nasa, faisant appel à des bioréacteurs fonctionnant en microgravité puis à transformer certaines d'entre elles en cellules aux propriétés proches de celles des cellules du foie.

Une avancée considérable . Les travaux de l'équipe du Dr Colin Mc Guckin et Nico Forraz de la Kingston University's School of Life Sciences, ont été publiés hier dans la revue très spécialisée Cell Proliferation.


Dans la course mondiale aux cellules souches, premier pas vers le nouvel eldorado d'une médecine «régénératrice» capable, espère-t-on, de remplacer les organes ou les tissus devenus défaillants du fait de l'âge ou de diverses pathologies, les petites cellules extraites de sang de cordon ombilical semblent elles aussi capables de jouer leur partition. Leurs propriétés sont proches de celles des cellules souches embryonnaires, mères de toutes les cellules de l'organisme et qui seraient capables de traiter à l'avenir, selon les prévisions les plus optimistes, une liste de maladies qui va du diabète insulinodépendant aux cirrhoses du foie en passant par les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer, etc. Mais sans poser les problèmes éthiques inhérents aux cellules souches embryonnaires, ces dernières étant extraites d'un embryon humain, suscitant des craintes d'objétisation de l'embryon humain. Et sans non plus faire craindre les risques non maîtrisés de carcinogenèse (développement de cancers) inhérent aux cellules souches embryonnaires.


Initialement utilisées pour traiter de jeunes patients atteints de rares maladies sanguines (travaux du Pr Eliane Gluckman à l'hôpital Saint-Louis à Paris), ces cellules souches extraites de sang de cordon ont depuis provoqué l'intérêt de nombreuses équipes de recherches qui ont réussi, du moins ex vivo, à les faire se multiplier et à se transformer en groupes homogènes de cellules hépatiques, osseuses, cartilagineuses, cardiaques et neuronales.


L'avantage de ces cellules, c'est d'être facilement accessibles puisque chaque être humain naît muni d'un cordon ombilical, même s'il faut réaliser toute une série de manipulations pour en obtenir en quantité suffisante.


Pour Valérie Planat du CNRS (laboratoire de neurobiologie, plasticité tissulaire et métabolisme énergétique dirigé par Luc Pénicaud à Toulouse) qui travaille avec Louis Casteilla sur un thème de recherche assez proche et fort prometteur lui aussi, celui des cellules souches adultes extraites du tissu adipeux, «cette étude paraît très intéressante et dotée d'une véritable originalité. C'est la première fois à ma connaissance que la microgravité est utilisée dans le cadre de recherches sur les cellules souches. Mais ce travail présente aussi des limites», tempère-t-elle. «Car pour accéder à un éventuel traitement, il faudra passer par un procédé de culture assez long nécessitant près de cinq mois de préparation. Du moins pour l'instant.» Autre bémol, celui des techniques de culture utilisées qui font appel à du sérum de veau foetal pour maintenir en vie ces cellules. Avec les risques inhérents à l'utilisation de tels sérums qui nécessiteront des contrôles sanitaires rigoureux.


Si les cellules souches de cordon tiennent leur promesse, il faudra aussi trouver des donneurs compatibles au niveau tissulaire avec les futurs malades à traiter. Il faudra donc probablement multiplier les banques de cellules de sang de cordon. En décembre 2004, il existait 170 000 unités de sang de cordon dans 37 banques publiques pour couvrir les besoins de six milliards d'individus. Mais le Congrès américain, devant les promesses suscitées par ces recherches, a voté en 2004 un budget de 150 millions de dollars pour doter ses biobanques publiques de 150 000 unités en cinq ans.


«Encore discrètement évoqué dans le débat public sur les cellules souches embryonnaires et adultes, les cellules de sang de cordon pourraient représenter un point d'équilibre entre l'éthique et la clinique, c'est-à-dire la voie moyenne entre le respect de la vie et le droit des malades à bénéficier des avancées de la médecine», analysait en décembre dernier un groupe de chercheurs dans la lettre d'information de Gèneéthique.

--- Fin de citation ---

http://www.lefigaro.fr/sciences/20050819.FIG0228.html?113938

seppel:
Rien à voir avec les lésions médullaires, mais article intéressant quand même, vu qu'il y a de fortes ressemblances avec les thérapies pour la moelle épinière.
Article de l'APM :


--- Citer ---
SUJET :  INFARCTUS GREFFE MOELLE THERAPIE CELLULAIRE  

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TITRE :  Infarctus : l'injection directement dans le muscle cardiaque d'un groupe de cellules souches hématopoïétiques prometteuse  

 
NEW YORK, 25 juillet (APM) - L'injection intramyocardique de cellules souches mésenchymateuses adultes allogéniques semble une bonne stratégie pour le traitement de régénération cardiaque après un infarctus, suggère une étude américaine menée chez le cochon.

L'hôpital universitaire Johns Hopkins (Baltimore, Maryland), où ont été menés ces travaux, indique dans un communiqué à l'occasion de la publication de ces résultats que 2 patients ont d'ores et déjà été recrutés dans un essai clinique de phase I qui doit évaluer la sécurité de l'injection de cellules souches adultes à différentes doses chez des patients ayant récemment eu un infarctus.

L'essai devrait inclure 48 patients au total, recrutés dans plusieurs établissements de soins des Etats-Unis, et ses résultats sont attendus pour la mi-2006.

Différentes thérapies cellulaires cardiaques sont à l'étude, l'équipe pionnière du Pr Philippe Ménasché de l'Hôpital européen Georges Pompidou à Paris XVème (AP-HP) ayant d'abord travaillé sur la greffe autologue de cellules de muscle dans l'insuffisance cardiaque post-infarctus. D'autres équipes ont ensuite testé l'injection de cellules de moelle osseuse cette fois, et par voie endocoronaire, chez des patients qui viennent d'avoir un infarctus.

Les essais cliniques de greffe autologue de cellules de moelle osseuse ont montré des résultats prometteurs, mais des travaux expérimentaux récents ont semé le doute quant au mécanisme à l'origine des résultats observés, soulignent Luciano C. Amado du Johns Hopkins Hospital et ses collègues.

Mais il semble qu'un groupe spécifique de cellules hématopoïétiques, les cellules souches mésenchymateuses, aient des propriétés de réparation du coeur d'une part et qu'elles soient capables d'éviter le rejet d'autre part, ce qui en fait des cellules intéressantes pour une greffe allogénique, expliquent les auteurs.

Ils ont donc évalué cette stratégie chez des cochons venant de faire un infarctus. Les cellules souches mésenchymateuses ont été injectées par voie percutanée directement dans le myocarde endommagé sans accident, rapportent les chercheurs.

Ils ont constaté une bonne prise de la greffe sur le long terme, une réduction importante de la formation de cicatrices et une quasi-normalisation de la fonction cardiaque.

Enfin, les cellules souches, qui ont été obtenues à chaque fois d'un individu différent du receveur, n'ont pas été rejetées.

"Ces résultats démontrent que l'injection directe de greffons cellulaires dans le myocarde endommagé est sûre et efficace dans la période autour de l'infarctus", concluent les auteurs.

Cette stratégie offre "une alternative valable aux injections intracoronaires de cellules", ajoutent-ils.

(PNAS, édition en ligne accélérée du 25 juillet)

cd/pw/APM
CDIGP002 25/07/2005 23:00 CARDIO
 


--- Fin de citation ---


@+
Jean-Michel.

fanchon:
Oui, il y a beaucoup de différences et d'inégalités au niveau mondial, entre les différents pays, les différentes cultures et législations.

La France part avec un sérieux handicap, mais je pense que malgré celà, nos chercheurs qui ont déjà bien bagarré pour réussir à faire revoir la loi, et qui continuent à bagarrer pour obtenir les moyens de travailler (importation de cellules souches, choix des équipes.....), méritent bien aussi d'être soutenus.

Et je pense qu'il serait tout à fait dans notre rôle de communauté de blessés médullaires et d'Association de leur apporter ce soutien, sous quelque forme que ce soit : contacts avec les équipes qui vont commencer leurs travaux, pétitions pour booster les choses, soutien financier..........

Il faut qu'ils sachent aussi que nous sommes là, avec eux.  :D

Bonne soirée
fanchon  :)

krevette:
Bonjour,
je viens de finir de lire l'article de sciences et vie sur les cellules souches : dc grosso modo voila ce qu'il faut en retenir (pour moi) :

3 types de cellules souches possibles :
-> les cellules souches issues du clonage thérapeutique (Pr Hwang en Corée-du-Sud qui a notamment crée des cellules souches d'une personne atteinte d'une lésion médullaire)

-> les cellules souches issues des embryons surnuméraires (ceux que l'on crée pour la fécondation in vitro) -> problème de "compatibilité" entre le donneur et le receveur

-> les cellules souches adultes : pas de pb de compatibilité mais problème pour les isoler

Recherche ds le monde et en france :
USA (Californie : centre se concentrant notamment sur les lésions médulaires : avec le clonage thérapeutique), Grande-Bretagne, Israel et Corée-du-Sud pour les pays à la pointe

En France , on considère que la vie commence à partir de deux cellules -> nbx problèmes religieux, moraux et éthiques

Pour résumer les différentes approches ont leurs défenseurs, mais le point commun est de dire que les cellules souches ont un réel intérêt thérapeutique. C'est aussi une recherche qui avance trés vite : "le rythme des découvertes sur la différenciation de cellules souches embryonnaires humaine s'accélère depuis un an ... "

Voili voila

Science et Vie Aout 2005

krevette:

--- Citer ---Petit à petit les cellules souches s’imposent

Science et Vie revient sur l’historique des cellules souches : comment la France qui « louvoie » se laisse peu à peu convaincre par cette recherche, ne serait-ce que pour retenir ses chercheurs. « Si nous voulons avoir la chance de travailler à long terme sur les cellules embryonnaires, il va falloir produire très vite des résultats », avertit Marc Peschanski (Inserm).

Science et Vie, août 2005
--- Fin de citation ---


un numéro à acheter je pense !!

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