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Cellules souches et R&D

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Arnaud:

Des cellules souches pour régénérer le muscle cardiaque


La greffe de cellules de muscle cardiaque dérivées de cellules souches embryonnaires humaines entraîne une amélioration du fonctionnement du coeur après un infarctus. La démonstration expérimentale de l'intérêt de cette thérapie cellulaire vient d'être apportée chez le rat par l'équipe de Charles Murry (Université de Washington).

Mis en ligne, lundi 27 août, sur le site de la revue Nature Biotechnology, ces travaux confirment et prolongent ceux de chercheurs et cliniciens français regroupés autour de Michel Pucéat (Inserm UMR 861) et Philippe Menasché (hôpital européen Georges-Pompidou), qui ont fait l'objet d'une publication récente (Le Monde du 14 juin).


THÉRAPIE CELLULAIRE

Le muscle cardiaque n'est pas doté d'une bonne capacité de régénération. Lors d'un infarctus, il se nécrose, faute d'irrigation sanguine. Cette destruction est irrémédiable et provoque fréquemment une insuffisance cardiaque.

La thérapie cellulaire semble donc en théorie tout indiquée pour apporter une solution. Des essais ont été entrepris avec des cellules souches humaines adultes, telles que les cellules hématopoïétiques, qui se trouvent dans la moelle osseuse. Malheureusement, elles ne se transforment pas en cardiomyocytes, les cellules du muscle cardiaque, qui sont non seulement contractiles, comme toute cellule musculaire, mais ont également la propriété de battre en rythme.

Plusieurs équipes se sont donc tournées vers l'expérimentation avec les cellules souches embryonnaires humaines. Il est possible de guider leur différenciation en cellules cardiaques en utilisant des facteurs biologiques et certaines protéines intervenant dans la morphogenèse des os.

L'équipe de Charles Murry a d'abord travaillé en laissant s'opérer in vitro la différenciation des cellules embryonnaires, puis en isolant les foyers cellulaires ayant la propriété de battre. Ces cellules ont été greffées sur des rats servant de modèle pour l'infarctus du myocarde.

L'équipe française de Michel Pucéat et Philippe Menasché avaient préféré greffer des cellules souches embryonnaires à un stade plus précoce, laissant la différenciation en cardiomyocytes se dérouler in vivo.

Charles Murry et ses collaborateurs se sont finalement rapprochés de cette démarche, susceptible d'être davantage applicable ultérieurement en pratique clinique que la sélection des cellules et leur microdissection.

"Afin d'augmenter le rendement et la pureté des cardiomyocytes obtenus à partir de cellules embryonnaires humaines (cellules hES), nous avons utilisé une technique récemment développée pour diriger la différenciation des cellules hES en cardiomyocytes", expliquent-ils dans Nature Biotechnology. A la différence des Français, les Américains ont laissé passer un délai de deux semaines après la culture in vitro, avant d'effectuer la greffe.

Leurs résultats concordent avec ceux de l'équipe française pour montrer qu'il est possible de régénérer le muscle cardiaque à partir de cellules souches embryonnaires humaines. Mais, pour les chercheurs américains, "le résultat le plus important de cette étude est que la greffe de cardiomyocytes dérivés de cellules hES améliore la fonction cardiaque".


CARACTÈRE PROMETTEUR

En comparant au groupe contrôle de rats, l'équipe de Charles Murry a constaté que le greffon de myocarde humain diminuait la dilatation ventriculaire des rongeurs, qui est un signe d'insuffisance cardiaque, tout en préservant la fonction de contractilité du coeur. Cela démontre encore un peu plus le caractère prometteur de cette voie thérapeutique.

Les scientifiques américains se sont également penchés sur un facteur limitant de la thérapie cellulaire : la courte durée de survie des greffons, qui compromet la réussite de la thérapie cellulaire. Ils ont mis au point un "cocktail de facteurs pro survie qui limite la mort des cardiomyocytes après transplantation".

Cependant, en l'état actuel, un tel cocktail ne pourrait pas être appliqué chez l'homme, en raison de risques toxiques. Enfin, Charles Murry précise qu'au cours de l'étude, lui et ses collaborateurs n'ont pas observé la formation de tumeurs cardiaques, risque qui existe avec la transplantation de cellules souches embryonnaires dans le muscle cardiaque.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-947903@51-948019,0.html

 :smiley:

Arnaud:

Des cellules gliales capables de générer des neurones opérationnels
 
Des neurones fonctionnels engendrés à partir de cellules gliales adoptant configuration et fonctions électriques neuronales : telle est l'étonnante "métamorphose" obtenue par des équipes de l'Institut de Physiologie de l'Université Ludwig Maximilian (LMU) de Munich et le Centre de Recherche sur la Santé et l'Environnement (GSF) de Neuherberg.


Du grec "glia" qui signifie "glue", c'est au médecin Rudolf Virchow qui les a découvertes vers le milieu du 19e siècle, que les cellules gliales doivent leur nom évocateur, témoignant d'un potentiel fonctionnel plutôt restreint. Cette étiquette de cohésion et de soutien architectural du cerveau "collant" à la fonction de ces cellules, ce n'est que relativement tardivement que les chercheurs commencèrent à s'intéresser aux qualités multiples de ce type cellulaire, qui représente près de 90% des cellules de notre cerveau.

Jusqu'à présent les travaux du Professeur Magdalena Götz, titulaire de la chaire de génomique physiologique de l'Université de Munich, avaient conduit à mettre en exergue la capacité de ces cellules gliales à se comporter comme des cellules souches et à se différencier ainsi en neurones. Cependant, ces cellules ne possèdent cette capacité de différentiation que pour une durée limitée à celle du développement du cerveau.

Lors des derniers stades du développement cérébral, les cellules gliales perdent, en effet, cette faculté particulière. Réactiver ce processus de génération des neurones en identifiant les leviers moléculaires inhérents à ce mécanisme représente l'un des objectifs de l'équipe du professeur Götz depuis quelques années. Les chercheurs de cette équipe ont ainsi testé l'action de protéines de régulation sur les cellules gliales d'un cerveau ayant achevé sa phase de développement.

Même en quantité restreinte, ces protéines de régulation ont pu mener à l'activation des protéines concourrant à la différentiation neuronale. Les neurones obtenus, dont la physiologie a pu être appréciée et la fonctionnalité démontrée, semblent donc constituer une piste encourageante pour une éventuelle application thérapeutique dans le cadre des maladies neurodégénératives.
 
r
En savoir plus:

- Publication : Benedikt Berninger, Marcos R. Costa, Ursula Koch, Timm Schroeder, Bernd Sutor, Benedikt Grothe, and Magdalena Götz, Functional Properties of Neurons Derived from In Vitro Reprogrammed Postnatal Astroglia - Journal of Neuroscience - Numéro 27 - p.8654-8664 - 8 Août 2007
- Professeur Magdalena Götz - Institut de Physiologie, Université Ludwig Maximilian de Munich (LMU) - tél : +49 892 1807 5255 - email : magdalena.goetz@lrz.uni-muenchen.de

Dépêche idw, Communiqué de presse de l'Université Ludwig Maximilian de Munich (LMU)

http://www.informationhospitaliere.com/voirDepeche.php?id=9473

 :smiley:
 

Arnaud:

Cellules souches : mode d’emploi
 
Une équipe internationale est parvenue à identifier, chez la souris, la molécule qui provoque la mutation des cellules souches embryonnaires en cellules spécialisées.

Les cellules souches embryonnaires (CSE) font l’objet de toutes les convoitises car elles ont la capacité d‘engendrer tous les tissus du corps soit au total près de deux cents types de cellules différentes.
Si cette aptitude est maîtrisée, les médecins disposeraient alors d’un formidable outil de recherche, avec en ligne de mire la perspective de pouvoir traiter un grand nombre de maladies en régénérant ou en remplaçant des organes défectueux.

Outre le problème de l’approvisionnement en cellules souches qui a déjà été traité plusieurs fois sur ce site, les biologistes n’ont pas encore totalement identifié les facteurs contrôlant la décision de la spécialisation ou non des cellules.
De nouveaux travaux, publiés dans le revue Development, révèlent l’importance cruciale de la protéine FGF4, chez la souris, dans cette spécialisation.

En son absence, les CSE se multiplient sans limite pour former d’avantage de cellules souches, mises en contact avec la FGF4, les CSE évoluent vers une étape de transition, d'où elles pourront suivre de nombreuses voies de spécialisation.

La prochaine étape consistera à déterminer si les mêmes règles s'appliquent aux cellules souches embryonnaires humaines. les chercheurs savent qu'elles ont besoin de la protéine FGF pour se développer en laboratoire, mais ils ignorent encore si cette protéine contribue au maintien des cellules ou si elle provoque leur spécialisation.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/sciences_pures/20070807.OBS9738/cellules_souches__mode_demploi.html

 :smiley:

stardupoker:
hummmmm.... c'est interressant cette histoire

Arnaud:

Cellules souches : découverte-clé par accident du chercheur sud-coréen déchu
 
Le chercheur sud-coréen Hwang Woo-Suk déchu pour avoir faussement prétendu être parvenu à créer les première cellules souches dérivées d'un embryon humain cloné, les a en fait obtenues accidentellement et sans le savoir par un autre processus, ont indiqué jeudi des scientifiques américains.

La nouvelle analyse des travaux de Hwang Woo-Suk, publiée dans le journal Cell datée du 2 août et conduite notamment par les Dr Kitai Kim et George Daley de l'hôpital des enfants de Boston (Massachusetts, est), montre que l'équipe sud-coréenne a obtenu des cellules souches embryonnaires humaines par parthénogenèse et non par clonage, comme le Sud-coréen le prétendait.

Dans la parthénogenèse, un processus commun chez les végétaux et certains animaux comme les reptiles, un ovule vierge est stimulé pour commencer à se diviser comme s'il avait été fécondé et se développe ainsi contrôlé par son propre ADN.

En revanche, chez les mammifères, la parthénogenèse paraît très difficile.

Dans le clonage, on retire le noyau d'un ovule non-fécondé pour le remplacer par le noyau de cellules d'une autre personne pour théoriquement produire des cellules souches embryonnaires génétiquement identiques, ce que le M. Woo-Suk avait affirmé avoir accompli en 2004, faisant la une de la presse mondiale. Il avait dû reconnaître un an après que ces travaux étaient frauduleux.
 
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-31934117@7-50,0.html

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Clonage de cellules souches humaines : c'était vrai !

Le Sud-coréen Hwang Woo-suk, mis au ban de la communauté scientifique pour avoir menti en annonçant avoir créé des cellules souches humaines par clonage, avait en réalité réussi à en produire, mais par parthénogenèse.
 
Un «exploit» salué par une équipe de scientifiques internationaux dont les travaux sont publiés jeudi dans le journal Cell Stem Cell.

En mai 2004, le professeur Hwang Woo-suk et son équipe de l'Université nationale de Séoul avaient fait les gros titres dans le monde entier, en affirmant avoir produit des cellules souches par clonage pour onze patients. Cette découverte ouvrait de nouvelles perspectives thérapeutiques pour des maladies difficilement soignables.

Mais deux ans plus tard, la supercherie était établie par un comité d'experts de l'Université et le chercheur limogé. Les cellules souches n'avaient pas été produites par clonage, mais sans doute par un procédé différent, la parthénogénèse.

Dans la parthénogénèse, un oeuf non fécondé est stimulé de manière à se diviser initialement comme s'il avait été fécondé par un spermatozoïde. Pendant un temps, il se développe sous le contrôle de son propre ADN. Quelques espèces, les requins notamment, peuvent se reproduire de cette manière. Les oeufs humains ne peuvent pas se développer suffisamment longtemps pour obtenir un bébé.

Dans le clonage, l'ADN d'un ovule est retiré et remplacé par le matériel génétique d'un donneur ou donneuse. Il est ensuite stimulé comme dans la parthénogenèse, mais se développe sous le contrôle du de l'ADN du donneur.

Dans un article publié jeudi dans le journal Cell Stem Cell, une équipe de scientifiques internationaux explique que Hwang et son équipe avaient en fait accompli un exploit en fabriquant des cellules souches par parthénogénèse. Dans cet article, les chercheurs se disent certains de leur conclusion, pour autant qu'on puisse l'être en biologie, ajoute l'un d'entre eux, le Dr George Daley, de l'hôpital pédiatrique de Boston et membre de l'Institut des cellules souches de Harvard.

Pour en arriver à cette conclusion, ils ont d'abord procédé à l'analyse de cellules souches de souris, obtenues à partir de clonage et de parthénogenèse. Ils ont découvert que la parthénogénèse laisse une signature différente sur l'ADN. Or cette signature ADN apparaissait sur les cellules obtenues par Hwang.


«C'est incontestable», estime George Daley.

Kent Vrana, de l'Université publique de Pennsylvanie, qui étudie l'utilité de la parthénogénèse dans la fabrication de cellules souches, a reconnu que le nouvel article apportait bien la preuve de l'origine parthénogénétique des cellules souches de Hwang.

Dans leur article daté de 2004, Hwang et son équipe avaient évoqué la possibilité d'une parthénogénèse. Ils ne pouvaient pas totalement l'exclure, écrivaient-ils, tout en apportant la preuve d'une origine par clonage.

Les scientifiques espéraient depuis longtemps utiliser la parthénogenèse pour la production de cellules souches. Car tout comme le clonage, la parthénogenèse peut fournir des cellules souches compatibles génétiquement, avec la donneuse d'ovule dans ce cas.

La première communication scientifique faisant état de cellules souches obtenues par parthénogenèse a été publiée il y a un mois environ.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070802/CPSCIENCES/70802120/1020/CPSCIENCES

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Au Etats Unis aussi, on en parle.......


Cellules souches : découverte-clé par accident du chercheur sud-coréen déchu

WASHINGTON - Le chercheur sud-coréen Hwang Woo-Suk déchu pour avoir faussement prétendu être parvenu à créer les première cellules souches dérivées d'un embryon humain cloné, les a en fait obtenues accidentellement et sans le savoir par un autre processus, ont indiqué jeudi des scientifiques américains.

La nouvelle analyse des travaux de Hwang Woo-Suk, publiée dans le journal Cell datée du 2 août et conduite notamment par les Dr Kitai Kim et George Daley de l'hôpital des enfants de Boston (Massachusetts, est), montre que l'équipe sud-coréenne a obtenu des cellules souches embryonnaires humaines par parthénogenèse et non par clonage, comme le Sud-coréen le prétendait.

Dans la parthénogenèse, un processus commun chez les végétaux et certains animaux comme les reptiles, un ovule vierge est stimulé pour commencer à se diviser comme s'il avait été fécondé et se développe ainsi contrôlé par son propre ADN.

En revanche, chez les mammifères, la parthénogenèse paraît très difficile.

Dans le clonage, on retire le noyau d'un ovule non-fécondé pour le remplacer par le noyau de cellules d'une autre personne pour théoriquement produire des cellules souches embryonnaires génétiquement identiques, ce que le M. Woo-Suk avait affirmé avoir accompli en 2004, faisant la une de la presse mondiale. Il avait dû reconnaître un an après que ces travaux étaient frauduleux.

"Nous savons désormais que les cellules souches dérivées prétendument d'un embryon humain cloné par Hwang Woo-Suk provenaient en fait de l'ovule de la femme qui l'avait donné", précise George Daley, dans un communiqué.

Selon lui, les chercheurs sud-coréens ont fait des erreurs durant le transfert du noyau cellulaire dans l'ovule et produit accidentellement un processus de parthénogenèse. Il a aussi dit qu'il pensait que Hwang Woo-Suk n'avait pas les instruments nécessaires pour déterminer la nature de ce qu'il avait créé.

Les scientifiques espèrent depuis longtemps utiliser la parthénogenèse pour produire des cellules souches embryonnaires. Comme le clonage, cette méthode pourrait permettre de créer des cellules souches génétiquement identiques à une personne.

Pouvoir créer des cellules souches embryonnaires offre la possibilité potentiellement de cultiver des tissus d'organes pour des transplantations cardiaques ou autres.

Les Dr Kim et Daley ont récemment montré chez des souris qu'il était techniquement possible de créer des cellules souches embryonnaires par la parthénogenèse.

 :smiley:

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