[label type= »info »]Le 21 janvier 2014[/label]
(Québec) Les recherches menées à Québec depuis quelques années pour développer un médicament visant à faire marcher des paraplégiques pourraient être annulées faute d’un nombre suffisant de participants aux tests de la trithérapie.
«Ce qui est dangereux actuellement, c’est que si le recrutement était insuffisant, l’étude deviendrait caduque. Il faudrait l’annuler. Elle ne serait pas valable. Et ça serait à peu près impossible de poursuivre le projet parce que les financiers verraient ça comme un petit échec. Personne ne voudra investir dans le projet s’il y a un petit échec. C’est déjà arrivé», a commenté au Soleil le professeur Pierre Guertin qui a développé la trithérapie. M. Guertin enseigne à la Faculté de médecine de l’Université Laval. Il fait partie du Centre de recherche du CHUL.
L’annulation de la recherche signifierait la perte des sommes investies jusqu’à maintenant dans le projet. «C’est 4,5 millions $ qui pourraient être perdus si ça tombe à l’eau, si l’étude ne se rend pas jusqu’au bout», a-t-il dit.
Une demande d’extension de la recherche jusqu’en avril prochain a été présentée au comité d’éthique du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) de Montréal et à celui des forces armées américaines qui financent la recherche.
Bien que plusieurs paraplégiques ont manifesté l’an dernier un intérêt pour faire les tests, seulement 14 d’entre eux ont été retenus. Parmi les critères pour être choisie, la personne doit avoir une paralysie ou une tétraplégie complète afin de ne pas fausser les résultats des tests. «Il nous manque 36 personnes», a précisé M. Guertin.
Des organismes qui représentent des personnes handicapées et des centres de réadaptation physique ont été contactés afin de trouver des candidats pour les tests. Le professeur s’est dit déçu du peu de collaboration de l’Institut de réadaptation de Québec. «De leur côté, le Centre de réadaptation de Trois-Rivières, InterVal, essaie de nous aider. Ils ont mis l’affiche publicitaire à l’intérieur sur les murs. Ils essaient de communiquer avec des patients du centre», a-t-il dit.
Résultats encourageants
Les premiers tests qui ont débuté, il y a un an, ont donné des résultats encourageants. «Quarante-cinq minutes après l’administration du médicament, les chercheurs ont vu le muscle sautiller, se contracter. Par contre, les personnes sont testées dans un lit pour des questions de sécurité. On espère voir éventuellement des mouvements de type locomoteur dans un lit. On n’a pas encore vu ça», a indiqué le professeur en neurosciences.
Le chercheur n’est pas étonné de ces résultats. «On est au début des doses qui, selon nos calculs, pourraient commencer à titiller les muscles et le système nerveux, la moelle épinière. Comme les doses étaient très faibles au début, on ne s’attendait pas à ce que ça marche au début. Il faut commencer avec des doses plus faibles pour vérifier la sécurité du médicament sur la personne. Par la suite, on augmente la dose. Actuellement, on est rendu à mi-chemin dans les doses et on commence à avoir des signes encourageants sur l’activité musculaire des patients», a-t-il expliqué.
Des effets secondaires ont toutefois commencé à apparaître chez certains patients. «Les médicaments que nous utilisons sont déjà connus. Il y a un anxiolytique et un autre qui est utilisé par les parkinsoniens pour diminuer les tremblements. Un des patients a eu un peu de vomissement quelques heures après l’administration des médicaments. Ce n’est pas étonnant parce que des parkinsoniens qui prennent le médicament ont cette réaction. Il faut quelques semaines d’adaptation. Ce n’est pas problématique», a fait part M. Guertin.
Les tests sont effectués à l’Hôpital général de Montréal. Pour s’inscrire, on peut communiquer avec le Dr Mohan Radhakrishna (514 934-1934, poste 44185). On peut également joindre le professeur Guertin par email :
pierre.guertin@crchudequebec.ulaval.ca
Une indemnité pouvant aller jusqu’à 500 $ est offerte pour couvrir les frais d’hébergement, les repas, les coûts de déplacement. «On demande deux journées. Une première pour voir le médecin pour s’assurer que la personne est en bonne santé, qu’elle rencontre les critères, signer le consentement. Si la personne est acceptée, c’est simplement une autre journée pour le test», a-t-il précisé.
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