Association Libre d'Aide a la Recherche sur la Moelle Epiniere

TOUT SUR LA RECHERCHE => Essais cliniques en cours => Discussion démarrée par: dardaran le 20 mai 2011 à 14:05:35

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: dardaran le 20 mai 2011 à 14:05:35
Actuellement plusieurs voies de recherche sont en cours pour rétablir d'une certaine façon la locomotion.

L'une d'elle, c'est l'electostimulation: voici l'article:

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Malgré une moelle épinière sectionnée, il parvient à marcher 

Un homme de 25 ans, le bas du corps complètement   paralysé depuis près de 5 ans, est capable aujourd’hui de se tenir   debout et de marcher grâce à un entraînement et une stimulation   épidurale, selon The Lancet. 
« Il s’agit d’un niveau de   récupération fonctionnelle chez un patient paraplégique sans précédent   en médecine des blessures de la moelle épinière », un domaine où les progrès sont rares dans le monde « en dépit de décennies de recherche », ont estimé plusieurs médecins de laboratoires de réhabilitation neuronale. 
   Selon eux, ce type de médecine entre dans « une nouvelle ère », même si   l’exploit devra être confirmé par de nouvelles recherches. 
 Rob   Summers était paraplégique après avoir été happé par une voiture en   juillet 2006, selon un article publié en ligne par le Pr Susan Harkema,   du Centre de recherche sur la moelle épinière du Kentucky et le Pr   Reggie Edgerton, du département de biologie intégrée et de physiologie   comparée de l’Université de Californie à Los Angeles. 
 Le jeune   homme, victime d’un sectionnement de la moëlle épinière, avait conservé   un peu de sensation en-dessous du niveau de la blessure. Mais il n’avait   aucune motricité des muscles du tronc ou des jambes. 
 Les   chercheurs l’ont soumis d’abord à 170 séances d’entraînement locomoteur   pendant 26 mois, avec des poids, des essais de marche ou de montée des   marches, sans amélioration de la contraction des muscles. Le patient   restait incapable de tenir debout ou de marcher. 
 Ils lui ont   ensuite implanté dans le bas du dos une unité portable   d’électrostimulation. Il a été soumis à une stimulation électrique   péridurale directe et continue du bas de sa moelle épinière pendant 40 à   120 mn, qui copiait les messages que le cerveau transmet normalement   pour provoquer le mouvement. 
 Sous cette stimulation, le réseau   neuronal de la moelle épinière, combiné avec les données sensibles   transmises par les jambes, a permis au patient de contrôler les   mouvements de ses muscles et des articulations et il a pu se tenir   debout et avancer, avec de l’aide, sur un tapis roulant. 


Source: LE SOIR
Date: vendredi 20 mai 2011
Le lien: http://www.lesoir.be/lifestyle/sante/2011-05-20/malgre-une-moelle-epiniere-sectionnee-il-parvient-a-marcher-841113.php (http://http://www.lesoir.be/lifestyle/sante/2011-05-20/malgre-une-moelle-epiniere-sectionnee-il-parvient-a-marcher-841113.php)

G.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 20 mai 2011 à 18:31:07
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Un paraplégique est parvenu à se remettre debout


Par Sandrine Cabut


20/05/2011


Rob Summers, 25 ans, accidenté de la route, peut se relever et rester dans cette position pendant plusieurs minutes.
L'homme, paralysé des deux jambes, a bénéficié d'un traitement inédit permettant de stimuler sa moelle épinière.


Pendant quatre ans, complètement paralysé jusqu'au tronc à la suite d'un accident de voiture, cet homme de 25 ans a été incapable de remuer ne serait-ce qu'un orteil. Aujourd'hui, il peut se relever, rester debout pendant plusieurs minutes et faire bouger ses jambes sur commande, des orteils jusqu'aux hanches. Il lui est même possible, avec une assistance médicale, d'esquisser des mouvements de marche sur un tapis roulant.


Cette récupération fonctionnelle «sans précédent», révélée jeudi dans la revue médicale The Lancet, a été obtenue grâce à l'implantation d'un stimulateur électrique de la moelle épinière. L'article scientifique, signé de onze auteurs pour la plupart américains, est assorti d'un éditorial, de plusieurs vidéos, et même d'un témoignage du patient, Rob Summers.


 :arrow: http://online.wsj.com/video/electrical-jolt-helps-paralyzed-man-stand-and-move/B3092B20-5D5C-4A97-A789-8466BA50CE81.html (http://online.wsj.com/video/electrical-jolt-helps-paralyzed-man-stand-and-move/B3092B20-5D5C-4A97-A789-8466BA50CE81.html)


«Ce traitement a complètement changé ma vie. Avoir la liberté et la capacité de me relever seul est la sensation la plus extraordinaire. (…) Je pense que la stimulation épidurale va me permettre de quitter ma chaise roulante», raconte-t-il. «C'est une avancée spectaculaire qui ouvre de grandes opportunités pour améliorer la vie quotidienne de ces patients. Mais nous avons encore un long chemin à parcourir», estime de son côté le Pr Susan Harkema, neurochirurgienne à l'université de Louisville (États-Unis), premier auteur de la publication.


Restaurer une certaine motricité

Cette aventure scientifique et humaine a commencé par un accident de voiture en juillet 2006. La moelle épinière de Rob Summers, alors âgé d'une vingtaine d'années, est lésée au niveau de la dernière vertèbre cervicale, induisant une paraplégie. Le patient n'a plus aucune motricité des membres inférieurs et du tronc et a perdu le contrôle de ses sphincters. Il garde cependant une légère sensibilité au niveau des jambes.


En se fondant sur des expériences réussies chez des animaux, Susan Harkema et ses collègues décident d'essayer de stimuler sa moelle épinière pour restaurer une certaine motricité. Des stimulateurs médullaires, fabriqués notamment par la société Medtronic, sont déjà utilisés pour soulager certaines douleurs d'origine neurologique rebelles aux médicaments. La technique consiste à implanter des électrodes chirurgicalement au niveau médullaire, celles-ci étant reliées à une batterie placée sous la peau. Le déclenchement et l'intensité de la stimulation sont réglés via une télécommande.


Stimuler la plasticité cérébrale

Après 170 séances de rééducation, Rob Summers a été ainsi implanté en 2009. Les médecins ont ensuite déterminé les paramètres de stimulation (intensité, durée…) au cours de nombreuses sessions. C'est ainsi que le jeune homme a réussi à se remettre debout, à mobiliser ses muscles… Le traitement a également permis d'améliorer ses fonctions sexuelles et urinaires, soulignent les auteurs. Selon eux, la stimulation électrique médullaire permet de mimer les signaux normalement émis par le cerveau pour initier les mouvements. Elle pourrait réactiver des circuits neuronaux ou stimuler la plasticité cérébrale. «C'est un article très encourageant, qui ouvre des perspectives importantes pour la récupération fonctionnelle des blessés médullaires», estime le Pr Stéphane Palfi, neurochirurgien à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil. Cette stratégie doit cependant être validée sur un plus grand nombre de cas, insiste-t-il. Quatre autres patients devraient être équipés aux États-Unis.


«Une application clinique nécessitera encore de nombreux développements technologiques puisqu'il est nécessaire de changer les paramètres de stimulation pour différentes taches motrices», ajoute Stéphane Palfi. «Aussi spectaculaires que soient ses résultats, cette approche ne pourra pas fonctionner en cas de section complète de la moelle, il faut qu'il reste quelques “câbles”», prévient pour sa part le Dr Marc Lévêque, neurochirugien à l'hôpital de la Timone, à Marseille. Selon lui, le mécanisme d'action demande encore à être clarifié.


Source : http://www.lefigaro.fr/sante/2011/05/19/01004-20110519ARTFIG00708-un-paraplegique-est-parvenu-a-se-remettre-debout.php (http://www.lefigaro.fr/sante/2011/05/19/01004-20110519ARTFIG00708-un-paraplegique-est-parvenu-a-se-remettre-debout.php)
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: stardupoker le 29 février 2012 à 21:19:01
Bonjour, vous connaissez ce chercheur ?


Video : http://www.youtube.com/watch?v=d8FiqUUMjtY (http://www.youtube.com/watch?v=d8FiqUUMjtY)

Article de presse : http://www.tdg.ch/savoirs/sciences/chercheur-marcher-rats-paraplegiques/story/22259960 (http://www.tdg.ch/savoirs/sciences/chercheur-marcher-rats-paraplegiques/story/22259960)

Citer
Un chercheur français fait marcher les rats paraplégiques 
Mis à jour le 17.02.2012 

Grégoire Courtine installe son labo à l’EPFL le mois prochain. Après avoir redonné une mobilité à des rats paralysés, il s’attaque aux hommes
 
A 37 ans, Grégoire Courtine a acquis une renommée internationale.

(https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Ffiles.newsnetz.ch%2Fstory%2F2%2F2%2F2%2F22259960%2F3%2Ftopelement.jpg&hash=d8d59bf789e74f4e8f90e26d755c801ff9c0efd4)


Pour les victimes de paralysie, l’espoir porte un nom: Grégoire Courtine, 37 ans. Ce brillant chercheur français à la renommée internationale a quitté la Faculté de médecine de Zürich pour un poste de professeur associé en Sciences de la vie à l’EPFL. Son bureau lausannois est encore vide. Le «G Lab», son équipe de 15 personnes surnommée ainsi en référence à son prénom, œuvre toujours à Zürich. «Ils arrivent début mars», sourit Grégoire, qui aligne les allers retours entre les deux campus.

Si les recherches du scientifique sur les neuroprothèses passionnent, c’est qu’elles visent à redonner de la mobilité aux paralysés. «Notre objectif n’est pas de guérir les lésions de la moelle épinière, insiste Grégoire Courtine. Mais si nous arrivons à améliorer la qualité de vie des paraplégiques, ce serait déjà bien.» Et c’est bien parti: sa méthode a permis à un jeune américain de retrouver l’usage de ses jambes.

Une semaine après l’implantation d’électrodes sur sa moelle épinière, l’ancien athlète pouvait se tenir debout. Six mois plus tard, il bougeait ses membres inférieurs de façon volontaire. «C’est cela qui est incroyable!, insiste le docteur Courtine. C’est la première fois au monde qu’on voit la récupération d’un mouvement volontaire chez un patient paralysé.»

Son équipe espère implanter un patient Suisse cette année à Zürich. Au total, 5 personnes participeront au premier essai clinique; elles seront opérées et traitées sur une durée de deux à trois ans. «L’idée est de débuter le même processus à Lausanne en parallèle», précise Grégoire Courtine.


Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Renaud le 06 mars 2012 à 21:11:49
Bonsoir à tous,
 
j'ai contacté le Pr.Grégoire Courtine pour parlé avec lui de sa technologie ou son utilité par exemple sur la tétraplégie puisque sur la vidéo on voit que les implants stimulent essentiellement la locomotion.
 
Voici mon email:
 
Cher Professeur, je me présente mon nom est Renaud Trotel, je suis tétraplégique incomplet (C5-C6 ASIA B) et j’aimerais vous posez quelques questions.   J’ai vu le reportage qui vous était consacré sur France 3 qui suscite beaucoup d’espoirs chez les traumatisés médullaires. Malheureusement, si j’ai bien compris votre étude, votre technologie de stimulation de la moelle épinière s’intéresse principalement à la paraplégie et au rétablissement de la locomotion.   Je voulait donc, simplement vous demandez si l’implantation d’un tel système plus haut dans la moelle épinière était aussi en envisageable et quel serait le bénéfice au niveau moteur puisque dans le reportage on parle de l’amélioration de la qualité de vie des personnes handicapées et les tétraplégique sont “bien placés” à ce niveau.   Si non, pouvez-vous me renseigner si possible (ce n’est peut être pas votre domaine de recherche) quelles sont les perspectives thérapeutiques les plus avancées qui seraient susceptibles d’améliorer les capacités motrices des tétraplégique en espérant que les 9 millions d’euros de subvention Européenne ne profite pas uniquement à la recherche sur les paraplégiques.    Je vous souhaite beaucoup de réussite dans vos essais futurs.   Cordialement,   Renaud Trotel.   

Sa réponse (presqu'immédiate):   

Bonjour Renaud et merci pour ton message.   Je me transfère à l'école polytechnique et je vais mettre en place un centre clinique pour avancer plus rapidement sur les applications humaines, ce qui est long et difficile, mais en très bonne voie.   Mon intervention n'est pas limitée aux paraplégiques; elle concerne également les lésions cervicales mais seulement si la lésion est incomplète (asia B/C) at pas trop haute (max C5/C6), au moins pour le moment. Nous développons de nouvelles interventions à base de cellules souches et autres facteurs de croissance. Tu verras des articles importants sortir dans les prochains mois sur nos nouvelles interventions qui permettent la repousse des nerfs. Un documentaire web sera publié au même moment. Il semble que l'on pourrait également améliorer certaines fonctions physiologiques (uriner, sexuel) mais c'est encore préliminaire. Je suis également en contact avec des centres à Paris pour lancer ce type de recherche en phase II si nos essais phase I en Suisse sont concluants.  Garde le moral. On fait tout notre possible pour avancer le plus vite possible, et j'essaye de convaincre des donneurs privés pour aller encore plus vite.  Sincèrement, Grégoire.         


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Prof. Dr. Grégoire Courtine
International Paraplegic Foundation (IRP) Chair 
Center for Neuroprosthetics and Brain Mind Institute School of Life Sciences 
Swiss Federal Institute of Technology (EPFL) 1015 Lausanne, Switzerland 
EPFL SV BMI - station 19 Office: AI - 1241 
Tel: +41 21 693 83 43
Cell: +41 78 609 99 53
Fax: +41 21 693 07 40       
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Elody06 le 06 mars 2012 à 22:25:52
waWoo c'est hyper gentil sa réponse ;) bon on croise les doigts un jours on sera tous debout :)
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: anneso le 07 mars 2012 à 10:02:49
oui il me semble très bien ce professeur !! ce serait peut etre pas mal de le contacter au nom de l'asso qu'en penses-tu Thierry ?
Si besoin d'un relais sur Paris pas de pb pour moi
Anneso
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 07 mars 2012 à 10:39:49
+1  :cool:  il à l'air motivé, il à été trés réactif avec ce mail .
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 07 mars 2012 à 12:02:17

Renaud,


Tu as contacté le Pr. Grégoire Courtine à l'ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE DE LAUSANNE ?
E-mail : gregoire.courtine@epfl.ch


 :rolleyes:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: éric le 07 mars 2012 à 12:40:25
un discours qui me plaît ,avec des priorités réaliste
 de plus la réactivité sur le mail de renaud et un gage de sérieux et d 'investissement a mes yeux ,le tous conclut  par une phrase pleine d 'humanité et de  gentillesse
je souhaite plein de réussite a ce monsieur
eric
ps :la remarque d annesso est trés pertinente thierry
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Renaud le 07 mars 2012 à 14:17:28
Thierry,
 
oui je l'ai bien contacté à cette adresse : E-mail: gregoire.courtine@epfl.ch (gregoire.courtine@epfl.ch)
 
Et comme il était disponible pour discuter, j'en ai profité pour lui poser d'autres questions sur l'avancée des thérapies cellulaires.
 
Voici mon email:

  -Je suis content de voir que vos recherches ne se limitent pas seulement aux lésions thoraciques et il est aussi vrai que les thérapies cellulaires sont aussi prometteuses même si elles restent je crois complexe pour les lésions chroniques.  

-Pour les lésions chroniques, on manque de données.

 -Ces thérapies à base de cellules souches sont elles aussi avancées que votre technique avec implants directement sur la moelle épinière?   
 
-Elles sont avancées, mais la translation à l'homme est beaucoup plus compliquée.
 
   -J’en profite de pouvoir parler dans ma langue maternel avec un chercheur français qui est au courant des techniques développées aussi à l’étranger, ça me fait vraiment plaisir. En effet, j’ai beaucoup communiqué en anglais avec des chercheurs Américains, Anglais ou Canadiens notamment au sujet de la chondroitinase qui attire beaucoup mon intention. J’ai lu beaucoup d’articles sur ce sujet, de la chondroitinase en combinaison avec des cellules souches ou encore en “trithérapie” avec des facteurs de croissances avec des résultats très concluants sur des sujets chroniques. J’aimerais avoir votre avis sur cette enzyme… 

-La chondroitinase est une des rares interventions qui s'est toujours révélée efficace dans les mains de différents chercheurs. C'est dont une intervention qui marche pour sur. Seul problème: toutes ces études ont été réalisées avec des lésions de petites tailles après lesquelles les patients humains récupèrent une grande partie de leurs fonctions. J'ai un papier en préparation qui le démontre clairement.
 
Voilà, je crois que c'est sans doute cette dernière réponse qui m'a le plus enthousiasmé dans cet entretien. Malheureusement, toutes les publications les plus abouties à ce sujet viennent des pays anglophones (Etats-Unis, Canada, Royaume-Unis) et en France toujours rien sur la Chondroitinase.
 
A bientôt.
 
Renaud.

Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 09 mars 2012 à 10:44:51
Citer
On Mar 8, 2012, at 12:01 PM, THIERRY DELRIEU wrote:


Pr. Grégoire Courtine,


J'ai lu votre article de presse paru dans la Tribune de Genève le 17.02.2012 où vous parlez de vos recherches sur les rats paraplégiques avec les neuroprothèses. L'article dit aussi que votre méthode a permis à un jeune américain de retrouver l’usage de ses jambes :


(...) Une semaine après l’implantation d’électrodes sur sa moelle épinière, l’ancien athlète pouvait se tenir debout. Six mois plus tard, il bougeait ses membres inférieurs de façon volontaire. «C’est cela qui est incroyable!, insiste le docteur Courtine. C’est la première fois au monde qu’on voit la récupération d’un mouvement volontaire chez un patient paralysé.»


Est-ce qu'il s'agit de Rob Summers, un patient paraplégique américain qui a eu l'implantation d'un stimulateur électrique dans la moelle épinière, ce qui lui a permis de contrôler les mouvements de ses muscles et de se tenir debout et avancer, avec de l’aide, sur un tapis roulant ?


D'autre part, votre technique de neurostimulation ne s'applique que pour les lésions médullaires incomplètes, n'est-ce pas ?


Avez-vous un projet de recherche qui pourrait concerner les lésions médullaires complètes ?


Merci de votre réponse.


Thierry DelrieuPrésident d'ALARME (Association Libre d'Aide à la Recherche sur la Moelle Epinière)




RÉPONSE :




Citer
Bonjour,


L'article fait en effet référence à Bob Summers; j'avais effectivement préparé cet essai clinique avant mon départ de Californie.


Pour le moment, vous avez raison de le souligner (comme je le fais constamment), cette approche ne sera vraiment utile que pour les lésions qui épargnent un nombre substantiel de fibres nerveuses. Dans un papier en évaluation, nous montrons cependant que cette procédure induit une régénération nerveuse qui n'a, pour ce que je sais, jamais été observée avec une telle intensité.


Je développe d'autres projets à base de cellules souches, facteurs de croissances, et stratégies virales pour les lésions plus sévères (je ne parle jamais de lésions complètes car elles ne le sont que très très rarement).


N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions.


Sincèrement, Grégoire,


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Fax: +41 21 693 07 40


E-mail: gregoire.courtine@epfl.ch
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: anneso le 09 mars 2012 à 11:11:09
Bonjour, il semble en effet un très réactif et très honnête sur les essais réalisés ...
a suivre ....
Anneso
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 09 mars 2012 à 11:28:51
en effet anneso il à l'air trés impliqué et honnête, merci Thierry pour avoir envoyé ce mail précis en concis qui viens en
complément de celui de Renaud  :cool:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 12 mars 2012 à 09:54:41
j'ai ecrit au professeur Courtine qui m' a rapidement repondu.
il m' a informe qu'il y avait des therapies en developpement sur les racines nerveuses endommagees et qu'un des leaders de ces therapies est le professeur Leiv Havton qui est à l'universite DE CALIFORNIE (UC) à Irvine.
il m'a explique que les dommages au niveau dorso lombaire vertebral  affectait surtout les racines nerveuses .
un vrai souffle d'air frais ce professeur...!!
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 19 mars 2012 à 11:43:44
Citer
Bonjour et pardon pour cette réponse tardive due au déplacement de mon laboratoire à Lausanne.
Je me permets de répondre à vos questions dans votre email:


Prof. Dr. Grégoire Courtine,
Oui, j'ai des questions :
Quand et où votre essai clinique de phase I, en Suisse, va-t-il commencer avec la neurostimulation ? Quel recrutement de patients ?


Nous sommes entrain d'écrire la demande au comité d'éthique et à SwissMedic car nous avons développé un nouveau système neuroprosthétique. Nous espérons débuter l'année prochaine, mais la commission décidera.
J'espère recruter 5 personnes à Zurich et 5 personnes à Lausanne. L'idée est de recruter des patients avec une lésion entre C6 et T10 de type ASIA C avec des scores moteurs très bas
 
A quel stade en sont vos projets à base de cellules souches (lesquelles), facteurs de croissances (lesquels), et stratégies virales (pour inhiber ou activer quel(s) gène(s)) ? Et avez-vous besoin de financements pour ces projets ?


Nous avons des stratégies très avancées avec des cellules souches de rats et humaines (les deux fonctionnent), BNDF/NT3, et gel matrix. Les résultants sont surprenants. Je développe ces stratégies avec mon collaborateur de longue date en Californie qui est l'un des meilleurs chercheurs et neurologues pour les thérapies régénératrice. La prochaine étape qui requière des financements que je recherche actuellement consiste à combiner cette approche neurorégénératrice ce  (stem cells, growth factors, gel matrix) avec mon entrainement neuroprosthetique et robotique avec des lésions complètes de la moelle épinière. Financez vous des projets de recherche?


Mon laboratoire est ouvert si vous désirez venir nous voir et constatez de vous même de l'efficacité de nos interventions.


Avec mes meilleures salutations, Grégoire.


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Prof. Dr. Grégoire Courtine
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1015 Lausanne, Switzerland
 
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Cell: +41 78 609 99 53
Fax: +41 21 693 07 40


E-mail: gregoire.courtine@epfl.ch
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Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: anneso le 19 mars 2012 à 14:42:01
ça donne envie d'aller faire une petite visite en suisse .... :wink:
anneso
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: stardupoker le 27 mars 2012 à 12:37:02
Bonjour à tous !

-Au fait Thierry, concernant tes dernier échanges d'emails avec le Pr Courtine, Que lui as tu répondu au sujet du financement de projet de recherche ?

-L'asso (nous)  peut-elle aider à financer ?

Merci à bientôt.
Adrien.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 27 mars 2012 à 18:41:05
Adrien,


Après un petit échange, je lui ai envoyé un dossier de demande de subvention. J'attends sa réponse, avec le dossier rempli, et on décidera de cela lors du prochain Conseil d'Administration d'ALARME.


 :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 03 avril 2012 à 02:25:49
Des mots simples et non exagérer qui font vraiment chaud au cœur, surtout quand on est paralyser de la tête au pied !!!  Voir, entendre que la recherche n'en n'ai plus au stade de l'incompréhension et motivant, les thérapies en question ne sont pas pour demain mais chaque jour on se rapproche du but. Le Pr Courtine et biens d'autres travail pour que demain les lésions médullaires soit du passé, c'est admiratif et je remercie chacun des protagonistes qui y croit, c'est ceux-là qui font que peut-être je mourais comme je suis née, sans être l'esclave de mon corps.

Merci d'y croire,

Marc BENOIT
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 24 mai 2012 à 16:19:38

Suite au contact avec le Prof. Courtine du Center for Neuroprosthetics and Brain Mind Institute à Zurich (Suisse), lequel a envoyé une demande de subvention pour un important projet de recherche préclinique, avec un objectif précis de passage à l’essai clinique à court terme.


Ce projet fait suite à un essai clinique mené aux Etats-Unis et dont le résultat a fait la une des médias en 2011. Le Prof. Courtine et ses collègues américains au Department of Neurosciences, University of California, ont implanté un système de neurostimulation chez un paraplégique incomplet. Le résultat fut de permettre à ce paraplégique, Rob Summer, de retrouver une partie de la motricité volontaire, de se lever et de faire quelques pas de marche volontaire. Le Prof. Courtine va mener un essai clinique en Suisse l'an prochain avec 10 patients paraplégiques et tétraplégiques incomplets (lésion entre C6 et T10 de type ASIA C avec des scores moteurs très bas) en utilisant la même technique qu’il a développée aux Etats-Unis.


Le projet pour lequel j’ai pris contact avec lui, est un projet de recherche préclinique qu’il va mener en Suisse, en collaboration avec ses collègues américains, avec des lésions médullaires complètes. Pour cela, il prévoit de combiner la neurostimulation implantée avec cellules souches neurales et des facteurs de croissances neurotrophiques.


Voici un résumé de la recherche :


« Notre objectif est de déterminer si la neuroprothèse implantée est capable de restaurer la locomotion volontaire après une lésion médullaire complète, c'est à dire lorsque toutes les fibres supraspinales et intramédullaires ont été interrompues. Pour atteindre cet objectif, nous visons à combiner la neuroprothèse implantée avec des greffes de cellules souches neurales incorporées dans des matrices de fibrine qui libèrent des facteurs croissances. Contrairement aux études précédentes utilisant des greffes de cellules souches neurales, cette nouvelle approche favorise une repousse importante, sur une longue distance de projections axonales fonctionnelles dans le tissu hôte.

Nous émettons l'hypothèse que la combinaison de thérapies neurorégénératives permettra la mise en place de nouveaux circuits de relais à travers la lésion, ce qui va restaurer le contrôle volontaire de la locomotion et d'autres fonctions physiologiques (contrôle de la vessie, par exemple) chez des rats adultes avec une lésion médullaire complète. Ces interventions sont actuellement testées dans des primates (pour les cellules souches neurales) et en tests cliniques (pour la neuroprothèse implantée). Ce type d'interventions combinatoires peut conduire à des applications cliniques viables pour les humains atteints de lésions médullaires graves. »


Ce projet conduit par le Prof Courtine durera jusqu’en 2015, et coûtera globalement un peu plus d’un million d’euros.


Cette année 2012, ALARME accorde une subvention de 16 000 euros au laboratoire du Prof. Grégoire Courtine du Center for Neuroprosthetics and Brain Mind Institute à Zurich (Suisse).
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: stardupoker le 01 juin 2012 à 08:53:10
Bonjour à tous,

Voici trois articles de presse tout frais, trouvé ce matin dans ma boite email , hummm ça sent le footing mdr ^^ n'exagerons rien.

http://www.20min.ch/ro/news/vaud/story/Des-rats-blesses-a-la-moelle-remarchent-21804528 (http://www.20min.ch/ro/news/vaud/story/Des-rats-blesses-a-la-moelle-remarchent-21804528)

http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20120531.OBS7225/paraplegie-reveiller-la-moelle-epiniere-pour-remarcher.html (http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20120531.OBS7225/paraplegie-reveiller-la-moelle-epiniere-pour-remarcher.html)

http://www.europe1.fr/International/Moelle-epiniere-des-rats-remarchent-et-font-esperer-1108973/ (http://www.europe1.fr/International/Moelle-epiniere-des-rats-remarchent-et-font-esperer-1108973/)
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 01 juin 2012 à 11:53:43
Et encore ici !  :smiley:
(Merci Fred)





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PARALYSIE MÉDULLAIRE: Des rats paralysés se remettent à courir


Un cocktail médicamenteux, une stimulation électrique et un robot, ce sont les 3 éléments, qui ont permis à ces chercheurs de École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) de redonner à des rats souffrant de lésions médullaires et de paralysie, le contrôle du mouvement, leur permettant, après une période de réadaptation, de marcher à nouveau puis courir. Cette recherche publiée dans l’édition du 1er juin de la revue Science montre qu'il est possible de réactiver les fonctions de la moelle épinière à l’aide de stimuli électriques et chimiques et ouvre un grand espoir pour les patients atteints de ce type de paralysie.


L’étude débutée il y a 5 ans, à l’EPFL en permettant la régénération des fibres nerveuses lésées chez le rat suggère en effet de nouveaux espoirs et techniques thérapeutiques pour restaurer ces fonctions chez l’Homme. «Grâce aux effets combinés des stimulations et d’un entraînement avec un dispositif de soutien vertical, nos rats retrouvent la marche volontaire en quelques semaines. Ils peuvent rapidement se mettre à courir, à monter des marches ou à éviter des obstacles», explique Grégoire Courtine, le chercheur principal.


Injection, stimulation, adaptation : Alors que la neuroplasticité peut permettre, mais en cas de lésion légère, au système nerveux de se réadapter, dans les cas plus graves, la moelle épinière montre des capacités de récupération très limitées/ Ici les chercheurs montrent qu’il est possible, en combinant injection de médicaments en remplacement des neurotransmetteurs perdus,  stimulations électrochimiques qui envoient des signaux électriques continus aux neurones et séances de réadaptation qui réenclenchent le mouvement, de redonner sa fonctionnalité à la partie lésée de la moelle épinière.


Un rétablissement comparable à l’apprentissage de la marche chez l’enfant : En 2009, Grégoire Courtine avait déjà démontré en stimulant la partie de la moelle épinière située sous la lésion qu’il était possible de rétablir la mobilité, mais de façon involontaire. Ici, son équipe montre la possibilité d’une régénération complète des fibres nerveuses, comparée par les chercheurs, à la phase d’apprentissage de la marche chez l'enfant. Ainsi, chez le rat, les chercheurs constatent que les nouvelles fibres contournent la lésion, permettant aux signaux du cerveau de transmettre à nouveau.


 «Nos rats sont devenus des athlètes, alors même qu’ils étaient complètement paralysés quelques semaines auparavant. Je parle d’une récupération à 100% des capacités de mouvements volontaires», résume le chercheur. Des essais cliniques de phase II sur l’homme sont d’ores et déjà programmés dans un ou deux ans au Balgrist University Hospital Spinal Cord Injury Centre à Zurich, en Suisse.




Source : http://www.santelog.com/news/neurologie-psychologie/paralysie-medullaire-des-rats-paralyses-se-remettent-a-courir_8398_lirelasuite.htm (http://www.santelog.com/news/neurologie-psychologie/paralysie-medullaire-des-rats-paralyses-se-remettent-a-courir_8398_lirelasuite.htm)


Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: send le 01 juin 2012 à 14:24:59
Le PROF Courtine était ce matin invité sur RTL.
Il a précisé que si cela fonctionnait,ça fonctioonerait que pour les gens qui ont deja une mobilité dans les jambes,les gens tres incomplets.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 02 juin 2012 à 09:59:03
la methode "courtine" consiste a stimuler chimiquement ,electriquement la partie de la moelle  immediatement en dessous de la lesion.de plus les membres inferieurs sont soumis a des mouvements fournis par un robot.le cerveau va engendrer de nouvelles connexions nerveuses qui contourneront la lesion et compenseront ainsi la perte de neurones due a cette lesion.la lesion doit etre pour cela incomplete.
 Des questions se posent cependant:si cette methode revolutionnaire est efficace pour les rats,en sera t-il de meme pour les humains ?.de plus est ce que le facteur age est pris en compte?concerne t-elle aussi les lesions chroniques?
les essais cliniques sur l'homme devraient demarrer dans 2 ou 3 ans,pourquoi pas plus tot?
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: JoséDaSilva le 02 juin 2012 à 10:32:45
C'est super!!!
Ils parlent de rat complètement paralysé et de l'autre coté ils parlent le lésion incomplète...
Même SEND dit que sur rtl il dit pour des patients "très" incomplet...
C'est très apporteur d'espoir.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: mouchette le 02 juin 2012 à 10:55:42
http://www.rtl.be/videos/video/397760.aspx?CategoryID=495 (http://www.rtl.be/videos/video/397760.aspx?CategoryID=495)
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 04 juin 2012 à 13:37:59

Un p'tit résumé pour éviter les confusions :


Comme j’ai écrit dans mon post du 24 mai, le Prof. Courtine va mener un essai clinique en Suisse l'an prochain avec 10 patients paraplégiques et tétraplégiques incomplets (lésion entre C6 et T10 de type ASIA C avec des scores moteurs très bas) en utilisant la combinaison d’une neurostimulation implantée + injection de neuromédiateurs + entraînement robotisée à la marche. Ce projet fait suite à un essai clinique qu’il a mené aux Etats-Unis sur 1 paraplégique incomplet et dont le résultat a fait la une des médias en 2011.


Le projet pour lequel ALARME lui a attribué une subvention cette année 2012, est un projet de recherche préclinique (animale) qu’il va mener en parallèle jusqu’en 2015, sur des lésions médullaires complètes. Pour cela, il prévoit de combiner la neurostimulation implantée + cellules souches neurales incorporées dans des matrices de fibrine qui libèrent des facteurs croissances. Contrairement aux études précédentes utilisant des greffes de cellules souches neurales, cette nouvelle approche favorise une repousse importante, sur une longue distance de projections axonales fonctionnelles dans le tissu hôte.


Donc le Prof Courtine a une approche globale et très intéressante pour traiter efficacement les lésions médullaires incomplètes ET complètes dans les toutes prochaines années !!!  :smiley: 







Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: ANTONIN.D le 04 juin 2012 à 20:41:22
Information passais sur TF1 la semaine dernière: http://videos.tf1.fr/infos/2012/des-rats-paralyses-remarchent-un-espoir-pour-l-homme-7331040.html (http://videos.tf1.fr/infos/2012/des-rats-paralyses-remarchent-un-espoir-pour-l-homme-7331040.html)
Et ce soir sur France2.
Essais actuellement sur l'homme, peu être enfin un espoir!
Antonin
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: chris26 le 05 juin 2012 à 20:14:30
Bonsoir
 
Bonne question christ  :tongue:
 
Une interview du professeur Courtine sur RTL signé Yves Calvi
 
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Grégoire Courtine : "Cette repousse des nerfs chez les rats ouvre des pistes thérapeutiques pour tester ce type d'intervention sur l'homme"

http://www.rtl.fr/actualites/article/gregoire-courtine-cette-repousse-des-nerfs-chez-les-rats-ouvre-des-pistes-therapeutiques-pour-tester-ce-type-d-intervention-sur-l-homme-7748924206 (http://www.rtl.fr/actualites/article/gregoire-courtine-cette-repousse-des-nerfs-chez-les-rats-ouvre-des-pistes-therapeutiques-pour-tester-ce-type-d-intervention-sur-l-homme-7748924206)
 
Chris
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: chris26 le 05 juin 2012 à 22:21:30
 
 
Un article trés explicite dans
 
 
 (https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Ftempsreel.nouvelobs.com%2Fthemes%2Fheader%2Fimages%2Flogo-sea.png&hash=7d9f23b7826f1f3c0d49b88235e5a86b8c61c1fd)
 
http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20120531.OBS7225/paraplegie-reveiller-la-moelle-epiniere-pour-remarcher.html (http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20120531.OBS7225/paraplegie-reveiller-la-moelle-epiniere-pour-remarcher.html)
 


(https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Freferentiel.nouvelobs.com%2Ffile%2F3779561.jpg&hash=f608228153c602304736ea8c2f6073340025260b)







Vidéo explicative  :arrow:
 
http://www.dailymotion.com/video/xr8ejj_des-rats-paraplegiques-qui-remarchent-les-explications-de-gregoire-courtine-1_tech?search_algo=2 (http://www.dailymotion.com/video/xr8ejj_des-rats-paraplegiques-qui-remarchent-les-explications-de-gregoire-courtine-1_tech?search_algo=2)
 
(https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Freferentiel.nouvelobs.com%2Ffile%2F3787086.jpg&hash=fd4fea2af43e92b79563fb1575dfc356ab929fa4)
 
Chris
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 16 juin 2012 à 21:44:39
une reponse de Courtine gregoire :

Chers médullo-lésés, leur famille et amis,

Durant les deux dernières semaines, j’ai reçu des centaines d’emails, courriers, et coups de téléphone me demandant des informations supplémentaires sur nos expériences, ou une participation dans un essai clinique.

Je vous remercie sincèrement pour votre confiance dans nos travaux, et votre foi dans leur potentiel thérapeutique.

A ce stade, cependant, je n’insisterai jamais assez : la stratégie que nous sommes entrain de développer pas à pas ne constitue pas une cure pour les lésions de la moelle épinière. En particulier, ce type d’approche à elle seule ne saurait améliorer les capacités fonctionnelles d’une manière significative après des lésions quasi-complètes, surtout si elles sont chroniques. Des stratégies complémentaires pour stimuler la repousse des nerfs seront essentielles. Nous y travaillons.

Cela dit, la réorganisation nerveuse et la récupération observée chez les animaux sont sans précédent. En conséquence, nos résultats ouvrent de nouvelles voies thérapeutiques pour améliorer les capacités fonctionnelles après des lésions incomplètes, surtout si elles sont récentes. Si l’on parvenait à augmenter la récupération, et ainsi améliorer la qualité de vie pour certaines personnes, ce serait déjà un grand succès.   

A présent, nous investissons tous nos efforts pour optimiser et valider la technologie nécessaire au transfert de notre approche à la réalité clinique, et pour lever des fonds supplémentaires à la conduite d’une étude clinique.

Ce processus prendra 2 à 3 ans, suivant les obstacles que nous rencontrerons, lesquels sont indépendants de notre volonté. Je comprends votre frustration à la lecture de ce délai. Cependant, la protection et la sécurité des participants doivent prévaloir sur le désir d’accélérer l’implémentation clinique.

Si vous cherchez des informations supplémentaires, rendez-vous sur www.project-rewalk.com (http://www.project-rewalk.com). Ce Documentaire Web raconte l’aventure scientifique et humaine de mon laboratoire. De nouveaux épisodes viendront compléter la liste existante en fonction de nos prochains progrès expérimentaux et cliniques.

Toutes vos informations ont été stockées dans une liste de diffusion que nous utiliserons pour vous fournir des informations sur l’essai clinique, et le processus de sélection des premiers patients.

Comprenez que cette ligne de recherche n’est pas seulement une opportunité scientifique à mes yeux. En effet, si je ne peux vous promettre que notre thérapie apportera des améliorations pour les individus médullo-lésés, je peux vous garantir que je ferai l’impossible pour le découvrir.Comme le dit notre patient emblématique David dans le documentaire Web : « Gardons l’espoir, et fonçons »

Sincèrement, Dr Grégoire Courtin
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 17 juin 2012 à 10:40:52
Effectivement, sa thérapie actuelle (stimulation électrique et chimique + entrainement locomoteur) qui va entrer en essai clinique ne concerne que des lésions incomplètes.


Pour les lésions plus graves (complètes), il va commencer en parallèle une recherche préclinique (animale) :



« Notre objectif est de déterminer si la neuroprothèse implantée est capable de restaurer la locomotion volontaire après une lésion médullaire complète, c'est à dire lorsque toutes les fibres supraspinales et intramédullaires ont été interrompues. Pour atteindre cet objectif, nous visons à combiner la neuroprothèse implantée avec des greffes de cellules souches neurales incorporées dans des matrices de fibrine qui libèrent des facteurs croissances. Contrairement aux études précédentes utilisant des greffes de cellules souches neurales, cette nouvelle approche favorise une repousse importante, sur une longue distance de projections axonales fonctionnelles dans le tissu hôte.

Nous émettons l'hypothèse que la combinaison de thérapies neurorégénératives permettra la mise en place de nouveaux circuits de relais à travers la lésion, ce qui va restaurer le contrôle volontaire de la locomotion et d'autres fonctions physiologiques (contrôle de la vessie, par exemple) chez des rats adultes avec une lésion médullaire complète. Ces interventions sont actuellement testées dans des primates (pour les cellules souches neurales) et en tests cliniques (pour la neuroprothèse implantée). Ce type d'interventions combinatoires peut conduire à des applications cliniques viables pour les humains atteints de lésions médullaires graves. »


Ce projet conduit par le Prof Courtine durera jusqu’en 2015, et coûtera globalement un peu plus d’un million d’euros. ALARME participe cette année à son financement.  :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: stardupoker le 12 juillet 2012 à 17:42:28
Bonjour à tous

J'ai trouvé cette vidéo recente , qui dure 17 minutes, mais malheuresement en anglais, je ne peux pas en profité, comme plein d'autres je suppose.
Si quelqu'un veut traduire, en condensé ou faire quelques commentaires, ne vous genez pas..
Je le trouve passionnant ce chercheur ! c'est mon poulain maintenant , dans cette cource pour trouver le remede ! :)

http://www.youtube.com/watch?v=Ta4A75as7Dc&feature=results_main&playnext=1&list=PLF3D456A006C75119 (http://www.youtube.com/watch?v=Ta4A75as7Dc&feature=results_main&playnext=1&list=PLF3D456A006C75119)
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: dardaran le 13 juillet 2012 à 13:16:17
c'est super intéressant.
Il dit à la fin:
-" Je voudrais mettre l'accent sur le fait que ceci n'est pas LE remède pour les LME mais peut-être bien un morceau de ce puzzle compliqué. Nous avons peut-être fait un pas en avant....
C'est en sortant "des sentier battus" et en poursuivant nos idées que nous arriverons à trouver des solutions... Nous espérons avoir ouvert une nouvelle voie dans la recherche sur les LME."

(traduction libre)

G.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 30 octobre 2012 à 03:14:45
Les nouvelles on un gout d'optimisme qui ravis mes papilles. On dit parfois que pour faire un pas, la recherche recule de trois, mais l'élan que le Pr Courtine apporte à ses projet et formidable. Il n'y a qu'un mot: Stimulant !!
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: JoséDaSilva le 15 novembre 2012 à 00:51:48
Sa me sent très bon ça... :cheesy:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: ninou le 15 novembre 2012 à 01:29:06
retrouvé la capacité de se lever+  :cheesy: bouger ses jambes +
 pris le contrôle accru de la vessie+ et la fonction sexuelle :grin:
    c super
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 15 novembre 2012 à 10:14:57
Voilà qui redonne du baume au coeur  :smiley: :smiley: :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: mouchette le 15 novembre 2012 à 10:22:48
C'est où qu'on signe ?  :cheesy:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 15 novembre 2012 à 11:43:13
oui !! ça se rapproche, pouvoir se lever serait donc un rêve abordable dans un avenir trés proche  :cool:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 15 novembre 2012 à 12:49:02
Regardez ce webdocumentaire en 3 épisodes, où plusieurs vidéos expliquent les recherches de l'équipe Suisse du Pr Courtine qui ont réussi à faire remarcher et même courir des rats paralysés.


:arrow: http://www.project-rewalk.com/#/fr/home (http://www.project-rewalk.com/#/fr/home)


L'association ALARME a soutenu cette équipe à hauteur de 16 000 € en 2012, et je pense doubler ce soutien en 2013 !

(merci Marc pour le lien)
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: éric le 15 novembre 2012 à 19:04:26
oui !! ça se rapproche, pouvoir se lever serait donc un rêve abordable dans un avenir trés proche  :cool:

je te dis pas la bringue gillou mdr !
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 16 novembre 2012 à 16:53:04
je te dis pas la bringue gillou mdr !
ha que oui! la bringue, la vraie de vrais et une petite distribution de baffes  :grin:  j'ai une toute petite liste de personnes méritantes :evil: :grin:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 17 novembre 2012 à 09:53:38
Regardez ce webdocumentaire en 3 épisodes, où plusieurs vidéos expliquent les recherches de l'équipe Suisse du Pr Courtine qui ont réussi à faire remarcher et même courir des rats paralysés.


:arrow: http://www.project-rewalk.com/#/fr/home (http://www.project-rewalk.com/#/fr/home)


L'association ALARME a soutenu cette équipe à hauteur de 16 000 € en 2012, et je pense doubler ce soutien en 2013 !

(merci Marc pour le lien)

Ça va faire 1 an que je suis les avancés du Pr Courtine et j'avoue que c'est très motivant. Voici un lien pour ceux qui veulent en savoir plus:

http://courtine-lab.epfl.ch/ (http://courtine-lab.epfl.ch/)
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 19 février 2013 à 10:49:07
pas assez concret à mon goût, puisque l'échelle de gens testé n'est pas trés grande :wink:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: mureyt le 19 février 2013 à 16:23:55
concret car testé sur l'homme et si ça c'est pas concret par rapport aux rats vaches et autres dinosaures............
sans parler des super articles qui vantent des recuperations miraculeuses mais qu'on ne voit jamais!
alors comme tu dis qu'ils agrandissent vite l'echelle des gens testés .......................
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 20 février 2013 à 13:21:26
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17-Fév-2013


Marcher de nouveau après une lésion médullaire


Dans le laboratoire, les rats avec une lésion sévère de la moelle épinière apprennent à marcher et courir de nouveau. En Juin dernier, dans la revue Science, Grégoire Courtine, de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), a rapporté que des rats dans son laboratoire n'ont pas seulement recommencer à marcher volontairement, mais aussi à courir, monter les escaliers, et éviter les obstacles après quelques semaines de réadaptation neurologique avec une combinaison de stimulation électrique-chimique et d'un harnais robotique.


Lors de la réunion annuelle 2013 de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS), à Boston, Grégoire Courtine a décrit en détail cette recherche et les prochaines étapes en vue d'essais cliniques prévus en Suisse. Courtine est le président de l'International Paraplegic Foundation (IRP) à l'EPFL. Il a décrit la technologie des neuroprothèses développée dans son laboratoire, qui visent à rétablir le contrôle volontaire de la locomotion après une lésion sévère de la moelle épinière.


Courtine espère commencer les essais cliniques chez des patients humains dans les deux prochaines années. À l'AAAS, il a présenté le projet européen NeuWalk ( www.neuwalk.com (http://www.neuwalk.com) ) de 9 millions d'euros, un effort dédié au transfert de technologie des rats aux humains avec des lésions de la moelle épinière à travers le développement de systèmes de neuroprothèses efficaces pour la réhabilitation. La première phase d'études cliniques sera effectuée à l'hôpital de l'Université de Lausanne (CHUV), qui a développé une grande expertise dans la stimulation électrique-chimique de la moelle épinière humaine. La deuxième phase aura lieu au nouveau pôle académique prévu de EPFL en Valais, en Suisse, qui sera inauguré en 2015. Ce centre de santé et de biotechnologie en Valais mettra l'accent sur de nouveaux traitements et de réadaptation pour les personnes ayant un handicap physique. Ce programme de recherche a le potentiel de développer des paradigmes de traitement efficaces pour réhabiliter les individus avec une lésion grave de la moelle épinière, pour qui les traitements actuels de réadaptation ne permettent pas de restaurer la capacité de se tenir debout ou de marcher.




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 :arrow: TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Public release date: 17-Feb-2013


Walking again after spinal injury


In the lab, rats with severe spinal cord injury are learning to walk—and run—again. Last June in the journal Science, Grégoire Courtine, of the École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), reported that rats in his lab are not only voluntarily initiating a walking gait, but they were sprinting, climbing up stairs, and avoiding obstacles after a couple of weeks of neurorehabilitation with a combination of a robotic harness and electricalchemical stimulation.


Now, at the 2013 Annual Meeting of the American Association for the Advancement of Science (AAAS) in Boston, Courtine describes this research in detail and the next steps towards clinical trials to be done in Switzerland. Courtine holds the International Paraplegic Foundation (IRP) Chair in Spinal Cord Repair at EPFL. At AAAS, in a symposium titled, “Engineering the Nervous System: Solutions to Restore Sight, Hearing, and Mobility,” he outlines the range of neuroprosthetic technologies developed in his lab, which aim to restore voluntary control of locomotion after severe spinal cord injury. He explains how he and his colleagues are interfacing the central nervous system with stretchable spinal electrode arrays controlled with smart stimulation algorithms – combined with novel robotic rehabilitation – and shows videos of completely paralyzed rats voluntarily moving after only weeks of treatment.


Courtine expects to begin clinical trials in human patients within the next two years. At AAAS, he presents the 9 million euro European project NeuWalk (http://www.neuwalk.eu (http://www.neuwalk.com)), an effort dedicated to the transfer of technology from rats over to humans with spinal cord damage through development of effective neuroprosthetic systems for rehabilitation. The first phase of clinical studies will be conducted at the Lausanne University Hospital (CHUV), which has developed extensive expertise in the electrical-chemical stimulation of the human spinal cord. The second phase will take place at the newly planned EPFL Valais Wallis academic cluster in Valais, Switzerland, to be inaugurated in 2015. This health and biotechnology center in Valais will focus on new treatments and rehabilitation for people with physical disabilities. This research program has the potential to develop effective treatment paradigms for rehabilitating individuals with severe spinal cord injury, for whom current rehabilitative treatments do not restore the ability to stand or walk.


More information:


Researcher Contact :
Professor Grégoire Courtine
International Paraplegic Foundation (IRP) Chair in Spinal Cord Repair
gregoire.courtine@epfl.ch
http://courtine-lab.epfl.ch (http://courtine-lab.epfl.ch)




Source : http://www.eurekalert.org/pub_releases/2013-02/epfd-waa021113.php (http://www.eurekalert.org/pub_releases/2013-02/epfd-waa021113.php)




Pour voir des photos et vidéos de rats avec une lésion médullaire traités dans le labo du Pr. Courtine :


 :arrow: http://courtine-lab.epfl.ch (http://courtine-lab.epfl.ch)


 :arrow:  http://www.neuwalk.eu


 :arrow:  http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2280405/One-small-step-rat-Researchers-reveal-groundbreaking-treatment-let-paralysed-animals-walk-begin-human-trials-years.html (http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2280405/One-small-step-rat-Researchers-reveal-groundbreaking-treatment-let-paralysed-animals-walk-begin-human-trials-years.html)
Titre: Cellules souches
Posté par: dardaran le 09 mars 2013 à 18:59:01
Un article sympa, en attendant les nouvelles avancées:

Citer

Remarcher un jour: on avance pas à pas

Les medias se font régulièrement l’écho d’avancées scientifiques qui permettraient aux paraplégiques de remarcher un jour. La Suisse est à la pointe dans certains de ces domaines de recherche. Mais ceux qui les mènent rappellent que les développements prennent beaucoup de temps.

....

Date article: 05 mars 2013
Source: swissinfo.ch
Le lien: www.swissinfo.ch/fre/sciences_technologies/Remarcher_un_jour:_on_avance_pas_a_pas.html?cid=35142380

G.

Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 18 mars 2013 à 17:39:03

Dans la continuité du projet de recherche du laboratoire du Prof. Grégoire Courtine au Center for Neuroprosthetics and Brain Mind Institute à Zurich (Suisse), initié en l'an dernier, le Conseil d'administration d'ALARME a décidé de continuer à financer le projet : "COMBINING NEUROREHABILITATIVE AND NEUROREGENERATIVE THERAPIES TO RESTORE LOCOMOTOR FUNCTIONS AFTER COMPLETE SCI".


Montant global TTC de la subvention pour 2013 : 30 000 euros


Voici un résumé de la recherche :


Aucune intervention n'a rétabli jusqu'à ce jour le contrôle volontaire de la locomotion après une lésion de la moelle épinière (LME) conduisant à une paralysie chronique. Nous avons récemment mis en place une neuroprothèse électrochimique et une interface robotique posturale conçue pour encourager les mouvements des circuits supraspinaux chez les rats avec des lésions paralysantes (van den Brand, Heutschi et al. 2012). Nous avons appelé cette nouvelle intervention thérapeutique "entrainement neuroprosthétique multi-système".

Nous avons induit deux hémisections latérales opposés à deux niveaux dorsaux différents chez le rat adulte. Cette lésion interrompt complètement tous les faisceaux descendants, mais laisse un espace intermédiaire du tissu nerveux intact, comme habituellement observé chez l'homme avec des blessures paralysantes.

Malgré l'interruption complète de voies directes supraspinales, le cortex a retrouvé la capacité de transformer l'information contextuelle en commandes spécifiques pour exécuter une locomotion raffinée. Cette reprise s'est appuyé sur le remodelage complet de projections corticales, y compris la formation de relais intrarachidiens qui ont rétabli le contrôle qualitatif sur les circuits lombo-sacrés activés électrochimiquement.

Notre prochain objectif important est de déterminer si l'entrainement neuroprosthétique multi-système est capable de restaurer la locomotion volontaire après une LME complète, c'est à dire quand toutes les fibres supraspinales et intraspinales ont été interrompues. Pour atteindre cet objectif, nous cherchons à combiner l'entrainement neuroprosthétique multi-système avec des implants révolutionnaires de cellules souches neurales incorporés dans des matrices de fibrine qui libèrent des facteurs de croissance. Contrairement aux études précédentes utilisant uniquement des implants de cellules souches neurales, cette nouvelle approche favorise une repousse importante et sur une longue distance des projections axonales fonctionnelles dans le tissu hôte (Lu, Wang et al. 2012).

Nous émettons l'hypothèse que la combinaison de thérapies neuroréhabilitative et neurorégénérative favorisera l'établissement de nouveaux circuits relais à travers la lésion qui vont restaurer le contrôle volontaire de la locomotion et d'autres fonctions physiologiques (contrôle de la vessie, par exemple) chez les rats adultes atteints de LME complète. Ces interventions sont actuellement testées chez des primates (cellules souches) et des études cliniques humaines (entrainement neuroprosthétique multi-système). Ce type d'interventions combinatoires peuvent conduire à des applications cliniques viables pour les humains ayant subis une lésion sévère de la moelle épinière.

Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 16 mai 2013 à 15:45:20
Salut, voila un mail que j'ai reçu du Pr Courtine
 
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 I sincerely thank you for believing in our research and its potential therapeutic outcome. The dedication necessary to orchestrate the research in my lab – in order to accelerate the translation of our findings in rats to a viable intervention for humans with spinal cord injury – prevents me from responding to your query in a fast and personal manner. Indeed, every week my lab receives numerous letters, emails and phone calls requesting information on our work or expressing the desire to enroll in a clinical trial. I nevertheless hope that this letter will help clarify the status of our efforts towards implementing clinical trials. At this stage, I can only  emphasize that the strategy we are developing does not constitute a cure for spinal cord injury. In particular, a combination of our therapy with other available treatments, such as neuroregenerative interventions, will play a critical role to improve spinal cord function after near-complete, chronic injury. Currently, we have limited information on the ability of this treatment paradigm to improve motor function after other neurological disorders such as multiple sclerosis or ALS. We are investigating the impact of electrical spinal cord stimulation in other neurological conditions, but it is premature to draw conclusions.
Tremendous efforts are being made to further optimize and validate the technology necessary to translate our approach into a viable clinical application for humans. We are doing this in collaboration with a dedicated and expert consortium of European laboratories (www.neuwalk.eu (http://www.neuwalk.eu)). Over the past year, we achieved a few milestones for humans.  These include the development of a robotic interface for training human patients in natural conditions, and the preliminary design of electrical spinal cord stimulators that will allow stimulation of the spinal cord similar to the paradigms developed for rodents.
These new technologies establish the setting for implementation of afirst clinical study, to be done in collaboration with the University Hospital (CHUV) in Lausanne.  Prof. Curt and Prof. Schurch, both with over 25 years of experience in spinal cord injury medicine, will supervise the selection of patients and the functional evaluations. Prof. Bloch, head of functional neurosurgery at the CHUV, will be in charge of all the surgical aspects of the study. This first study will involve 8 paraplegic candidates with residual connectivity across the injury, which will be verified by the presence of voluntary movement in the legs despite being unable to walk. Ideally, these individuals will live close to Lausanne in order to allow extensive testing and rehabilitation for 6 to 9 months.
We are still waiting for approval of the ethical commission to initiate the clinical trial. Consequently, we cannot legally start enrolling candidates in this study.  If you wish, your email information can be stored in a large database of interested individuals. Upon release of official authorization for the launch of a clinical trial, you will be directly informed via an email diffusion list.In parallel, we are conducting extensive testing in macaques to identify the relevant pharmacological agents to promote locomotion in a species closer to humans. Our aim is to ensure the safe and efficient translation of our findings in rodents to humans. Evaluation of the combination of electrical spinal cord stimulation and pharmacological agents will take several years. This long period is due to the need for pharmacological development and the time required to collect sufficient information on safety and to ensure the absence of neurotoxicity. A comprehensive therapeutic strategy will be implemented in a second phase through a clinical trial conducted with newly injured individuals in our paraplegic center, planned to open in Sion in 2017 (http://actu.epfl.ch/news/epfl-and-the-state-of-valais-have-signed-a-partner/ (http://actu.epfl.ch/news/epfl-and-the-state-of-valais-have-signed-a-partner/)).If you are seeking more information, you may go to www.project-rewalk.com (http://www.project-rewalk.com)
. This web documentary relates the scientific and human journey of my laboratory. New episodes will complement the documentary in the near future, as new experimental and clinical progresses are achieved.
Please understand that this endeavor is not merely a scientific opportunity for me. I cannot promise you that our therapy will bring functional improvement for spinal cord injured people; but I promise you that my team and I will do the impossible to find out.
As our emblematic patient David says in the Web Documentary: “Let’s hope, and go for it”.


Sincerely,

Dr. Grégoire Courtine


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Prof. Dr. Grégoire Courtine
International Paraplegic Foundation Chair in Spinal Cord Repair
Center for Neuroprosthetics and Brain Mind Institute
School of Life Sciences
Swiss Federal Institute of Technology (EPFL)
1015 Lausanne, Switzerland
 
EPFL SV UPCOURTINE - station 19
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Tel: +41 21 69 38343
Cell: +41 79 564 74 96
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E-mail: gregoire.courtine@epfl.ch
Website: http://courtine-lab.epfl.ch/ (http://courtine-lab.epfl.ch/)
Visit the Web Documentary on G-lab: www.project-rewalk.com (http://www.project-rewalk.com)
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Executive Assistant: Kim-Yen Nguyen
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Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: JoséDaSilva le 16 mai 2013 à 16:49:03
Peut on avoir une traduction?
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 16 mai 2013 à 18:28:35
traduit avec google  :wink:
 
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Je vous remercie sincèrement de croire en notre recherche et son résultat thérapeutique potentielle. Le dévouement nécessaire pour orchestrer la recherche dans mon laboratoire - afin d'accélérer la conversion de nos résultats chez le rat à une intervention viable pour les humains atteints de lésions de la moelle épinière - m'empêche de répondre à votre question d'une manière rapide et personnel. En effet, chaque semaine mon laboratoire reçoit de nombreuses lettres, des courriels et des appels téléphoniques demandant des informations sur notre travail ou exprimant le désir de s'inscrire à un essai clinique. J'espère néanmoins que cette lettre aidera à clarifier le statut de nos efforts en vue de la mise en œuvre des essais cliniques. Au stade actuel, je ne peux que souligner que la stratégie que nous développons ne constitue pas une cure pour la lésion de la moelle épinière. En particulier, une combinaison de notre thérapie avec d'autres traitements disponibles, telles que les interventions neurorégénératifs, jouera un rôle essentiel pour améliorer la fonction de la moelle épinière après presque complète, d'une blessure chronique. Présentement, nous avons peu d'informations sur la capacité de ce paradigme du traitement pour améliorer la fonction motrice après d'autres troubles neurologiques comme la sclérose en plaques ou de la SLA. Nous étudions l'impact de la stimulation électrique de la moelle épinière dans d'autres conditions neurologiques, mais il est prématuré de tirer des conclusions.

Des efforts considérables sont faits pour optimiser et valider la technologie nécessaire pour traduire notre approche dans une application clinique viable pour les humains. Nous faisons cela en collaboration avec un consortium spécialisé et expert des laboratoires européens (www.neuwalk.eu (http://www.neuwalk.eu)). Au cours de la dernière année, nous avons réalisé quelques jalons pour l'homme. Il s'agit notamment de la mise au point d'une interface robotique pour la formation des patients humains dans des conditions naturelles, et la conception préliminaire de stimulateurs électriques de la moelle épinière qui permettra la stimulation de la moelle épinière similaire aux paradigmes développés pour les rongeurs.

Ces nouvelles technologies établir le cadre pour la mise en œuvre de l'étude clinique AFIRST, à faire en collaboration avec l'Hôpital universitaire (CHUV) à Lausanne. Le professeur Curt et le professeur Schurch, à la fois avec plus de 25 ans d'expérience dans la moelle médecine de lésions de la moelle, supervisera la sélection des patients et les évaluations fonctionnelles. Professeur Bloch, chef du service de neurochirurgie fonctionnelle au CHUV, sera en charge de tous les aspects chirurgicaux de l'étude. Cette première étude comprendra 8 candidats paraplégiques avec connectivité résiduelle à travers la blessure, qui sera vérifiée par la présence du mouvement volontaire dans les jambes tout en étant incapable de marcher. Idéalement, ces personnes vont vivre près de Lausanne afin de permettre à de nombreux essais et de réadaptation pour les 6 à 9 mois.

Nous sommes toujours en attente d'approbation de la commission d'éthique de lancer l'essai clinique. Par conséquent, nous ne pouvons pas légalement commencer à recruter des candidats dans cette étude. Si vous le souhaitez, vos informations de courrier électronique peut être stocké dans une grande base de données de personnes intéressées. Lors de la libération d'une autorisation officielle pour le lancement d'un essai clinique, vous serez directement informé par un list.In diffusion email parallèle, nous menons des tests approfondis sur des macaques à identifier les agents pharmacologiques pertinents pour promouvoir la locomotion chez une espèce proche de l'homme. Notre objectif est d'assurer la traduction sûre et efficace de nos résultats chez les rongeurs à l'homme. Évaluation de la combinaison de la moelle électrique stimulation de la moelle et des agents pharmacologiques prendra plusieurs années. Cette longue période est due à la nécessité d'un développement pharmacologique et le temps nécessaire pour recueillir suffisamment d'informations sur la sécurité et d'assurer l'absence de neurotoxicité. Une stratégie thérapeutique globale sera mise en oeuvre dans une deuxième phase à travers un essai clinique mené avec des personnes nouvellement blessés dans notre centre paraplégique, devrait ouvrir ses portes à Sion en 2017 (http://actu.epfl.ch/news/epfl-and-the (http://actu.epfl.ch/news/epfl-and-the) -state-of-valais-a-signé-a-partenaire /). Si vous cherchez plus d'informations, vous pouvez aller à www.project-rewalk.com (http://www.project-rewalk.com). Ce webdocumentaire concerne le voyage scientifique et humaine de mon laboratoire. De nouveaux épisodes viendront compléter le documentaire dans un proche avenir, que de nouveaux progrès expérimentales et cliniques sont réalisés.

Veuillez comprendre que cet effort n'est pas seulement une opportunité scientifique pour moi. Je ne peux pas vous promettre que notre thérapie apportera amélioration fonctionnelle de la moelle épinière des personnes blessées, mais je vous promets que mon équipe et moi-même ferons l'impossible pour le savoir.

Comme notre emblématique patient David dit dans le documentaire Web: «Espérons, et allons-y."

Sincèrement,

Dr. Grégoire Courtine
 
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 18 mai 2013 à 10:26:21
plutôt prudent dans ces propos, c'est une bonne chose  :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 05 novembre 2013 à 11:45:58
J'ai ajouté un article sur le site ---> http://alarme.asso.fr/?p=1104 (http://alarme.asso.fr/?p=1104)

En rapport à la discussion actuelle :wink:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: chris26 le 09 avril 2014 à 23:16:23
L'info est passé au journal du magazine de la santé de France 5 hier  :azn:

Et dire que mes giboles bougent tout autant lorsque je suis en position allongé à la difference prêt quelles le fond sans commande volontaire  :angry:

Chris
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: chris26 le 09 avril 2014 à 23:36:44
En replay encore 5 jours ! Repère 16mn 20secondes http://pluzz.francetv.fr/videos/le_magazine_de_la_sante_,99864219.html (http://pluzz.francetv.fr/videos/le_magazine_de_la_sante_,99864219.html)

Chris
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 10 avril 2014 à 09:44:22
se tenir debout n'est pas suffisant ,avancer  avec de l'equilibre ,c'est la le probleme.
pour ma part,j'arrive a marcher avec un dehambulateur a roulettes au prix d'une folle depense d'energie et c'est tres epuisant d'ailleurs j'ai rapidemenr arretè et j'utilise constamment un fauteuil roulant.
bouger ses jambes n'est pas marcher,j'en sais quelque chose.
la neurostimulation est interessante mais pas ideale elle pourrait servir  a l'entretien musculaire et pour les ennuis vesicaux ,intestinaux et sexuels ,
pour la marche ,c'est plus compliquè.seule la reparation de la lesion  pourrait resoudre son probleme.
jai vu des personnes atteintes de la maladie de guillain-barrè completement paralysèes se remettrent a marcher en un temps record des que la remyelisation de leurs nerfs s'est achevèe,je sais que leur cas est different du notre mais ça m'a permis de constater que quand quand le systeme nerveux se remet a fonctionner ,tout va tres vite vers la parfaite rehabilitation physique.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: harbib le 10 avril 2014 à 22:56:25
la combinaison de toues ces therapies( electrostimilation;cellules souches; et autre therapies..) ne serait elle pas faisable et permettre une recuperation plus ou moins complete .ca serait une grande avancee pour nous et pour l humanite.
pourquoi ces scientifiques sont si aveugles?
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 12 avril 2014 à 12:19:11
J'ai édité un nouvel article sur le site d'ALARME (espoir après qu’un dispositif électrique stimulant leur moelle épinière leur a été implanté) -- :wink: --> http://alarme.asso.fr/espoir-apres-quun-dispositif-electrique-stimulant-moelle-epiniere-ete-implante/

Marc
Webmaster d'Alarme
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 12 avril 2014 à 17:46:00
cette neurostimulation,au dela de l'interet qu'elle presente,pose quelques questions.dont celle ci:
comment peut on avoir un mouvement volontaire apres neurostimulation dans le cas d'une lesion complete .il n'y a dans ce cas aucune relation de la partie de la moelle situee sous la lesion avec le cerveau.
sauf si l'on considere qu'il n'y a pas de lesion reellement complete.ce procede de neurostimulation serait  alors ideal pour des incomplets averès.a suivre
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 14 avril 2014 à 15:05:22

Dans la continuité du projet de recherche du laboratoire du Pr. Grégoire Courtine au Center for Neuroprosthetics and Brain Mind Institute à Zurich (Suisse), initié en 2012, que nous avons aussi financé en 2013, le Conseil d'Administration d'ALARME a décidé de continuer à financer le projet en 2014 : "COMBINING NEUROREHABILITATIVE AND NEUROREGENERATIVE THERAPIES TO RESTORE LOCOMOTOR FUNCTIONS AFTER COMPLETE SCI". Montant global de la subvention : 30 000 euros


BILAN année 2013 :

Le projet avance rapidement. Leurs collaborateurs américains sont venus participer aux chirurgies au 2ème trimestre 2013. Les premiers résultats ont été obtenus dès cette année 2013. Ils ont réalisé les études planifiées. Malgré des problèmes pour transférer tous les détails de la technologie des cellules souches de San Diego à Lausanne, ils sont parvenus à observer les premiers mouvements des membres paralysés avec une lésion complète de la moelle épinière sur le modèle animal. Cela est très prometteur.

Pour information, une équipe indépendante financée par la NIH (National Institute of Health, USA) vient de publier une réplication de leur approche dans Cell (la meilleure revue scientifique avec Nature et Science). Ce qui confirme l'efficacité de cette voie de recherche. Donc, l'équipe de chercheurs dirigés par le Prof. Grégoire Courtine est d’autant plus impatient d’aller de l’avant.

Grace aux fonds de recherche d’ALARME, l'équipe du Pr. Courtine a recruté un nouveau doctorant spécialisé qui vient de Californie pour optimiser la greffe de cellules souches avec des biogels sur les lésions médullaires complètes. C’est l’avancée qu'ils programment de tester pour 2014.



Voici un résumé de leur recherche :

Aucune intervention n'a rétabli jusqu'à ce jour le contrôle volontaire de la locomotion après une lésion de la moelle épinière (LME) conduisant à une paralysie chronique. Nous avons récemment mis en place une neuroprothèse électrochimique et une interface robotique posturale conçue pour encourager les mouvements des circuits supraspinaux chez les rats avec des lésions paralysantes (van den Brand, Heutschi et al. 2012). Nous avons appelé cette nouvelle intervention thérapeutique "entrainement neuroprosthétique multi-système".

Nous avons induit deux hémisections latérales opposés à deux niveaux dorsaux différents chez le rat adulte. Cette lésion interrompt complètement tous les faisceaux descendants, mais laisse un espace intermédiaire du tissu nerveux intact, comme habituellement observé chez l'homme avec des blessures paralysantes.

Malgré l'interruption complète de voies directes supraspinales, le cortex a retrouvé la capacité de transformer l'information contextuelle en commandes spécifiques pour exécuter une locomotion raffinée. Cette reprise s'est appuyé sur le remodelage complet de projections corticales, y compris la formation de relais intrarachidiens qui ont rétabli le contrôle qualitatif sur les circuits lombo-sacrés activés électrochimiquement.

Notre prochain objectif important est de déterminer si l'entrainement neuroprosthétique multi-système est capable de restaurer la locomotion volontaire après une LME complète, c'est à dire quand toutes les fibres supraspinales et intraspinales ont été interrompues. Pour atteindre cet objectif, nous cherchons à combiner l'entrainement neuroprosthétique multi-système avec des implants révolutionnaires de cellules souches neurales incorporés dans des matrices de fibrine qui libèrent des facteurs de croissance. Contrairement aux études précédentes utilisant uniquement des implants de cellules souches neurales, cette nouvelle approche favorise une repousse importante et sur une longue distance des projections axonales fonctionnelles dans le tissu hôte (Lu, Wang et al. 2012).

Nous émettons l'hypothèse que la combinaison de thérapies neuroréhabilitative et neurorégénérative favorisera l'établissement de nouveaux circuits relais à travers la lésion qui vont restaurer le contrôle volontaire de la locomotion et d'autres fonctions physiologiques (contrôle de la vessie, par exemple) chez les rats adultes atteints de LME complète. Ces interventions sont actuellement testées chez des primates (cellules souches) et des études cliniques humaines (entrainement neuroprosthétique multi-système). Ce type d'interventions combinatoires peuvent conduire à des applications cliniques viables pour les humains ayant subis une lésion sévère de la moelle épinière.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 14 avril 2014 à 19:03:58
merci :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: charlieboy le 15 avril 2014 à 01:32:33
Oui, merci Thierry, cela nous remonte toujours le morale de te lire...


Charles
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: harbib le 16 avril 2014 à 20:38:51
. Ces interventions sont actuellement testées chez des primates (cellules souches) et des études cliniques humaines (entrainement neuroprosthétique multi-système). Ce type d'interventions combinatoires peuvent conduire à des applications cliniques viables pour les humains ayant subis une lésion sévère de la moelle épinière.
merci Thierry et grand bravo a Courtine d oser une combinaison de traitement au lieu de s obstiner dans une seule voie. mais je suis perplexe l affirmation chez le primate et des etudes cliniques .....
aurais je Thierry mal compris ou est il passe a la phase clinique.
pour repondre a farid .tu sais en medecine il ya parfois des choses qu on explique l experimentation prouve que cela marche et seulement des annees apres on comprend le mécanisme. d ailleurs dans l article du Dr Harkema qui utilise la stimulation epidurale.elle a dit qu on ne s explique les resultats au dela de nos esperances.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 12 septembre 2014 à 13:57:48

Voici une vidéo qu'il faut regarder ! Ce reportage est passé hier soir dans l'émission Envoyé Spécial. Ce qui concerne la moelle épinière dans la vidéo, cela est au début et cela dure environ 5 minutes.

"Le business de l'homme réparé" à travers reportages et entretiens, le magazine de la Rédaction de France 2 aborde tout ce qui fait l'’actualité.
 
Voici le lien pour voir la vidéo :

 :arrow: http://www.france2.fr/emissions/envoye-special/les-reportages/le-business-de-l-homme-repare_260535 (http://www.france2.fr/emissions/envoye-special/les-reportages/le-business-de-l-homme-repare_260535)
 


(Merci Arnaud ! ;) )
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 12 septembre 2014 à 14:46:15
j'ai raté l'émission hier soir et l'avait enregistré, stupéfiant!!
Courtine est le bon choix :cool:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Arnaud le 12 septembre 2014 à 15:42:40
Alarme finance t'elle Grégoire Courtine ?
 
Sinon, envisage t'elle de le faire par l'intermédiaire de de sa société ou en direct ?
 
 :smiley:
 
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 12 septembre 2014 à 17:54:53
en 2013 et 2014 ALARME à financé le Professeur Courtine  :wink:
c'est dans les compte rendus publics de l'Association.


2013 => http://alarme.asso.fr/forum/index.php?topic=7968.0


2014 => http://alarme.asso.fr/forum/index.php?topic=8354.0
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 12 septembre 2014 à 18:26:11
Pour cette année, nous lui avons attribué une subvention de 30 000 euros. Son étude pré-clinique se prolonge jusqu'en 2015, et je proposerai au Conseil d'Administration de lui attribuer le même montant l'an prochain !  :smiley:


En effet, le Pr. Courtine est une bonne pioche !  :cheesy:
Titre: envoyé spécial du 11.09.2014
Posté par: christophe1 le 13 septembre 2014 à 10:52:33
je ne sais pas si c'est dans la bonne rubrique mais ce petit reportage semble interressent.
http://pluzz.francetv.fr/videos/envoye_special_,108806319.html (http://pluzz.francetv.fr/videos/envoye_special_,108806319.html)
à partir de 37min20s jusque 40.40
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 17 septembre 2014 à 22:43:47
Merci Gilles (un reportage très intéressant)  :ok:

Pour cette année, nous lui avons attribué une subvention de 30 000 euros. Son étude pré-clinique se prolonge jusqu'en 2015, et je proposerai au Conseil d'Administration de lui attribuer le même montant l'an prochain !  :smiley:

En effet, le Pr. Courtine est une bonne pioche !  :cheesy:

Comme Gilles je t'attribut un  :ok: pour cette réponse  :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 22 septembre 2014 à 18:23:40
dans la lettre de l'I.R.M.E. du mois de Septembre 2014,  il y à un portrait sur prof G. Courtine et on y apprend qu'il fait partie de leur Conseil Scientifique.


rien de nouveau qu'on ne connaisse dans cet article, la vidéo de 5 min d'Envoyé Spécial est bien plus parlante :cool:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Arnaud le 25 septembre 2014 à 10:32:28
Des rats paralysés remarchent dans un laboratoire de l'EPFL         
 
Des scientifiques de la haute école ont pu contrôler de manière fine les mouvements de rongeurs dont la moelle avait été sectionnée.

«Nous n’avons pas trouvé un traitement permettant de guérir les lésions de la moëlle épinière», prévient le professeur Grégoire Courtine. Mais lui et son équipe à l’EPFL ont tout de même réussi à faire remarcher le temps d’une expérience des rats qui étaient complètement paralysés, la liaison nerveuse entre leur moëlle et les pattes arrières étant coupée.
 
Cette recherche vient d’être publiée dans la prestigieuse revue anglo-saxonne Science Translational Medicine. Elle devrait être répétée l’an prochain, sous une forme différente, sur des êtres humains.
 
Pour arriver à un tel résultat, les scientifiques lausannois ont injecté un cocktail chimique bien particulier dans la colonne vertébrale du rat. Ce mélange a permis aux fonctions nerveuses du bas du corps de reprendre vie. En même temps, ils ont implanté des électrodes sur la même zone, et envoyé des stimuli électriques, dans le but de mimer les signaux produits normalement par le système nerveux d’animaux sains.
 
Lors de précédents travaux menés en 2012 sur des animaux ayant une lésion seulement partielle, les scientifiques lausannois avaient déjà réussi à faire «marcher» les rats sur un tapis avec des obstacles. Afin de faciliter la locomotion sur les seules pattes arrière, un robot soutenait les animaux.
 
Cette fois-ci, ils ont pu mettre au point des algorithmes permettant de contrôler de manière fine les mouvements des membres inférieurs, comme par exemple la hauteur à laquelle le rongeur lève une jambe pour franchir des marches d’escalier.
 
Le passage à l’homme est d’ores et déjà prévu. Il se fera si tout va bien l’été prochain, dans une salle spéciale du CHUV. Elle sera équipée d’un robot sustenteur, comme pour les rats, d’installations infrarouges permettant d’analyser les mouvements en temps réel, et de capteurs pour enregistrer l’activité des muscles. Six à huit patients sont en cours de recrutement.
 
Il s’agira de cas où  la moelle est endommagée, mais où la paralysie n’est pas complète.
 
Source :
http://www.tdg.ch/suisse/Des-rats-paralyses-remarchent-dans-un-laboratoire-de-l-EPFL/story/26964547 (http://www.tdg.ch/suisse/Des-rats-paralyses-remarchent-dans-un-laboratoire-de-l-EPFL/story/26964547)

P.S : Si vous voulez voir la vidéo, allez directement voir l'article grâce au lien ci dessus.
Désolé je n'arrive pas à rapatrier la vidéo.

 
 :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 25 septembre 2014 à 11:12:19
il doit y avoir une erreur dans cet article ou dans la lettre de l'IRME,  Prof Courtine parle de faire les prochains essais sur des primates.
directement sur les humains c'est mieux :cool:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Arnaud le 25 septembre 2014 à 13:04:19
Voici un autre article où il parle d'un essai clinique en 2015 dans un labo spécialement créer pour cet essai.
 
 Dès 2015, ils vont en partie la tester sur des humains au CHUV dans un labo inédit, qu’a visité «Le Temps» en exclusivité.
 
Voici l'article :
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/5c3cca02-440c-11e4-80ff-d339e46abe52/Un_nouvel_espoir_pour_faire_remarcher_les_paralys%C3%A9s (http://www.letemps.ch/Page/Uuid/5c3cca02-440c-11e4-80ff-d339e46abe52/Un_nouvel_espoir_pour_faire_remarcher_les_paralys%C3%A9s)
 
 :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: DLP le 25 septembre 2014 à 23:24:26
En complément au sujet :

- un article de divulgation (avec vidéo): http://www.24heures.ch/vaud-regions/L-EPFL-fait-remarcher-des-rats-paralyses-le-temps-dun-experience/story/30206496

- Dans cette vidéo le chercheur explique leur travaille: http://www.dailymotion.com/video/xr8ejj_des-rats-paraplegiques-qui-remarchent-les-explications-de-gregoire-courtine-1_tech

- l'article scientifique (tu peux télécharger les vidéos) http://stm.sciencemag.org/content/suppl/2014/09/22/6.255.255ra133.DC1
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 26 septembre 2014 à 10:49:56
Et aussi ! :)




Citer
24-Sep-2014


Du rat à l'homme: projet NEUWalk près des essais cliniques


Lausanne, Suisse. Des chercheurs de l'EPFL ont découvert comment contrôler les membres d'un rat complètement paralysé en temps réel pour l'aider à marcher. Leurs résultats sont publiés aujourd'hui dans la revue Science Translational Medicine.


S'appuyant sur les travaux antérieurs chez le rat, cette nouvelle avancée fait partie d'un traitement plus général qui pourrait un jour être mis en œuvre dans les programmes de réadaptation pour les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière, en cours d'élaboration dans un projet européen appelé NEUWalk. Les essais cliniques pourraient commencer dès l'été prochain en utilisant la nouvelle plate-forme de Gait au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois).


Comment ça marche


Le corps humain a besoin d'électricité pour fonctionner. La sortie électrique du cerveau humain, par exemple, est d'environ 30 watts. Lorsque les circuits du système nerveux sont endommagés, la transmission des signaux électriques est réduite, ce qui conduit souvent à des troubles neurologiques comme la paralysie.


La stimulation électrique du système nerveux est connue pour aider à soulager ces troubles neurologiques à de nombreux niveaux. La stimulation cérébrale profonde est utilisée pour traiter des tremblements associés à la maladie de Parkinson, par exemple. Les signaux électriques peuvent être conçus pour stimuler les nerfs afin de restaurer un sens du toucher dans le membre manquant d'amputés. Et la stimulation électrique de la moelle épinière peut restaurer le contrôle des mouvements chez les blessés de la moelle épinière.


Mais des signaux électriques peuvent-ils être conçus pour aider un paraplégique à marcher naturellement ? La réponse est oui, pour les rats au moins.


"Nous avons le contrôle complet des membres postérieurs du rat", explique Grégoire Courtine neuroscientifique à l'EPFL. "Le rat n'a pas la maîtrise de ses membres, mais la moelle épinière sectionnée peut être réactivé et stimulé pour effectuer une marche naturelle. Nous pouvons contrôler en temps réel la manière dont le rat va de l'avant et à quelle hauteur il soulève ses jambes."


Les scientifiques ont étudié des rats dont la moelle épinière a été complètement sectionnée au milieu dos, de sorte que les signaux du cerveau sont incapables d'atteindre la moelle épinière inférieure. C'est là que des électrodes souples ont été implantés chirurgicalement. L'envoi d'un courant électrique à travers les électrodes a stimulé la moelle épinière.


Ils ont réalisé qu'il y avait une relation directe entre la capacité du rat à se lever sur ses membres et la fréquence de la stimulation électrique. Sur cette base et une surveillance attentive des habitudes de marche du rat - sa démarche - les chercheurs ont spécialement conçus la stimulation électrique pour adapter la foulée du rat en prévision des obstacles à venir, comme des barrières ou des escaliers.


"Des découvertes scientifiques simples sur la façon dont fonctionne le système nerveux peuvent être exploités pour développer des technologies de neuroprothèses plus efficaces", explique le co-auteur Silvestro Micera. "Nous pensons que cette technologie pourrait un jour améliorer de manière significative la qualité de vie des personnes avec des troubles neurologiques."


Vers des essais cliniques utilisant la plate-forme de la marche au CHUV


La stimulation électrique rapportée dans cette étude sera testé chez des patients atteints de lésions de la moelle épinière incomplète dans une étude clinique qui commencera dès l'été prochain, à l'aide d'une nouvelle plate-forme de la marche.


Conçu par l'équipe de Courtine, la plate-forme de la marche est faite d'équipements sur mesure comme un tapis roulant et un système de soutien, ainsi que 14 caméras infrarouges qui détectent des marqueurs réfléchissants sur le corps du patient et deux caméras vidéo, qui génèrent des quantités importantes d'informations sur la jambe et le mouvement du corps. Cette information peut être entièrement synchronisée pour un suivi complet et un réglage fin de l'équipement afin d'obtenir une assistance intelligente et adaptative pour la stimulation électrique de la moelle épinière du patient.


La plate-forme de la marche se trouve dans une salle de 100 m2 fourni par le CHUV. L'hôpital dispose déjà d'un centre de réadaptation dédiée à la recherche translationnelle, notamment pour les pathologies orthopédiques et neurologiques.


"La plate-forme de la marche n'est pas un centre de réadaptation", explique Courtine. "C'est un laboratoire de recherche où nous serons en mesure d'étudier et de développer de nouvelles thérapies utilisant une technologie très spécialisée en étroite collaboration avec des experts médicaux ici au CHUV, comme les physiothérapeutes et les médecins."




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 :arrow: TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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DATE: 24-Sep-2014


From rats to humans: Project NEUWalk closer to clinical trials


Lausanne, Switzerland. EPFL scientists have discovered how to control the limbs of a completely paralyzed rat in real time to help it walk again. Their results are published today in Science Translational Medicine.


Building on earlier work in rats, this new breakthrough is part of a more general therapy that could one day be implemented in rehabilitation programs for people with spinal cord injury, currently being developed in a European project called NEUWalk. Clinical trials could start as early as next summer using the new Gait Platform now assembled at the CHUV (Lausanne University Hospital).


How it works


The human body needs electricity to function. The electrical output of the human brain, for instance, is about 30 watts. When the circuitry of the nervous system is damaged, the transmission of electrical signals is impaired, often leading to devastating neurological disorders like paralysis.


Electrical stimulation of the nervous system is known to help relieve these neurological disorders at many levels. Deep brain stimulation is used to treat tremors related to Parkinson's disease, for example. Electrical signals can be engineered to stimulate nerves to restore a sense of touch in the missing limb of amputees. And electrical stimulation of the spinal cord can restore movement control in spinal cord injury.


But can electrical signals be engineered to help a paraplegic walk naturally? The answer is yes, for rats at least.


"We have complete control of the rat's hind legs," says EPFL neuroscientist Grégoire Courtine. "The rat has no voluntary control of its limbs, but the severed spinal cord can be reactivated and stimulated to perform natural walking. We can control in real-time how the rat moves forward and how high it lifts its legs."


The scientists studied rats whose spinal cords were completely severed in the middle-back, so signals from the brain were unable to reach the lower spinal cord. That's where flexible electrodes were surgically implanted. Sending electric current through the electrodes stimulated the spinal cord.


They realized that there was a direct relationship between how high the rat lifted its limbs and the frequency of the electrical stimulation. Based on this and careful monitoring of the rat's walking patterns – its gait – the researchers specially designed the electrical stimulation to adapt the rat's stride in anticipation of upcoming obstacles, like barriers or stairs.


"Simple scientific discoveries about how the nervous system works can be exploited to develop more effective neuroprosthetic technologies," says co-author and neuroengineer Silvestro Micera. "We believe that this technology could one day significantly improve the quality of life of people confronted with neurological disorders."


Taking this idea a step further, Courtine and Micera together with colleagues from EPFL's Center for Neuroprosthetics are also exploring the possibility of decoding signals directly from the brain about leg movement and using this information to stimulate the spinal cord.


Towards clinical trials using the Gait Platform at the CHUV


The electrical stimulation reported in this study will be tested in patients with incomplete spinal cord injury in a clinical study that may start as early as next summer, using a new Gait Platform that brings together innovative monitoring and rehabilitation technology.


Designed by Courtine's team, the Gait Platform consists of custom-made equipment like a treadmill and an overground support system, as well as 14 infrared cameras that detect reflective markers on the patient's body and two video cameras, all of which generate extensive amounts of information about leg and body movement. This information can be fully synchronized for complete monitoring and fine-tuning of the equipment in order to achieve intelligent assistance and adaptive electrical spinal cord stimulation of the patient.


The Gait Platform is housed in a 100 square meter room provided by the CHUV. The hospital already has a rehabilitation center dedicated to translational research, notably for orthopedic and neurological pathologies.


"The Gait Platform is not a rehabilitation center," says Courtine. "It is a research laboratory where we will be able to study and develop new therapies using very specialized technology in close collaboration with medical experts here at the CHUV, like physiotherapists and doctors."




Source : http://www.eurekalert.org/pub_releases/2014-09/epfd-frt092114.php
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 26 septembre 2014 à 11:35:45
donc l'erreur est dans l'article de l'IRME.


c'est bien de lire tout ça et de ce dire qu'on y à un peu, tout petit peu participé, que vous avez fait le bon choix :cool:

Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 20 octobre 2014 à 21:16:39

donc l'erreur est dans l'article de l'IRME.

c'est bien de lire tout ça et de ce dire qu'on y à un peu, tout petit peu participé, que vous avez fait le bon choix :cool:

Grégoire Courtine est un chercheur ultra motivé et il suffit de regarder la vidéo suivante pour s'en rendre compte  :wink: : http://alarme.asso.fr/du-rat-lhomme-projet-neuwalk-pres-essais-cliniques/ (http://alarme.asso.fr/du-rat-lhomme-projet-neuwalk-pres-essais-cliniques/)

Je me fait un peut  de pub car j'avais mis en ligne le dernier article* sans le préciser ici.

*La vidéo et à mi-page et j'avais aussi ajouté quelques infos pratiques  :smiley: Bonne lecture,
Titre: Intéressant ce Courtine, non ?
Posté par: Find_First le 25 novembre 2014 à 01:09:22



Toutes les techniques complexes, à supposer qu'elles marchent, présentent plusieurs problèmes :


Bref, même si on avait plein de chirurgiens très qualifiés, il faudrait encore attendre de nombreuses années. Pour ma part, je ne serai certainement plus là pour voir ça.
S'occuper des 50.000 blessés médullaires (juste en France), c'est tout simplement impossible. Comme on a tous envie d'en sortir, ça fera de longues, longues files d'attente.
Un RDV chez un spécialiste, c'est 3 à 6 mois, je n'ose penser ce que ce sera pour ce type d'intervention.
Ajoutons à cela que chaque année en France, 1 000 à 1 500 personnes sont victimes d'accidents médullaires :

                                http://www.paratetra.apf.asso.fr/IMG/pdf/Portrait_chiffre_des_blesses_medullaires.pdf


Pragmatisme des ricains, ils font déjà quelque chose. Ont-ils cette conscience qui manque tellement à d'autres ? Même si ce n'est pas parfait (voir le reportage ci-dessous), ça a le mérite d'être simple, La FDA a donné son autorisation pour que les patients puissent utiliser la stimulation électrique chez eux, comme un traitement classique...
Avec l'approche Courtine, les choses paraissent aussi plus simples, plus accessibles... si ça marche, bien sûr.
J'ai alors peut-être une chance de voir ça, rêvons un peu...
Voici un reportage sur ces travaux :
                        https://www.youtube.com/watch?v=UUyh5wz7H1E
Titre: Re : Intéressant ce Courtine, non ?
Posté par: mick 74 le 25 novembre 2014 à 08:44:58
En effet il est très réaliste ce professeur Courtine mais quand on lit ce résumé ça fout le moral à plat  :cry: il reste encore l'espoir de la robotique pour se mettre debout et remarcher   voilà  qui va réconforter Patrickp dans sa thèse qui lui est très réaliste
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Arnaud le 16 décembre 2014 à 10:14:17
Ce médicament révolutionnaire qui répare la moelle épinière permettrait aux personnes paralysées de remarcher.

(https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fdailygeekshow.com%2Fwp-content%2Fuploads%2F2014%2F12%2Finfographie-rat.jpg&hash=c21243939a7022a398ed751b4d127c59661698b6)
 
Une équipe de scientifiques a développé un nouveau médicament qui pourrait révolutionner le domaine médical. C’est une avancée majeure qui permettra peut-être un jour de traiter les personnes souffrant de paralysie. DGS vous explique comment une telle découverte a été possible.
 
Des rats souffrant de lésions à la moelle épinière ont retrouvé l’usage de leurs membres inférieurs ainsi que de leur vessie grâce à ce nouveau traitement qui favorise la croissance des nerfs. Les axones sont le prolongement des neurones, autrement dit des fibres nerveuses, qui permettent la liaison entre le muscle et le cerveau. Les lésions à la moelle épinière écrasent ces axones et ainsi bloquent tous les signaux électriques entre le cerveau et la partie du corps touchée.
 
Des études antérieures ont démontré que les nerfs ne repoussaient pas aux endroits où la moelle épinière était coupée parce qu’ils sont bloqués par des molécules inhibitrices libérées par le tissu cicatriciel. Quand le tissu est sain et normal (c’est-à-dire non cicatriciel), ces protéines sucrées appelées également protéoglycanes sont dans la matrice extracellulaire, donc entre les cellules. Mais après une blessure, ces protéoglycanes s’accumulent dans le tissu cicatriciel et interagissent avec une enzyme particulière de l’axone que l’on appelle sigma PTP et forment une barrière impénétrable. Ce phénomène empêche la repousse nerveuse en produisant une sorte de « piège collant » qui interrompt le cheminement des connexions nerveuses.
 
En étudiant la manière dont ces protéines bloquent la régénération des nerfs dans le tissu cicatriciel, une équipe internationale dirigée par Jerry Silver (http://case.edu/medbreakthroughs/about/silver.html) de l’université Case Western Reserve (http://www.case.edu/) a conçu un composé moléculaire appelé intracellulaire sigma peptide qui permet aux nerfs de repousser dans les zones lésées. En plus de stopper le récepteur de protéoglycanes, les chercheurs ont ajouté une navette moléculaire qui envoie l’ISP dans le système nerveux y compris dans la zone cicatrisée.
 
L’équipe a testé différents types de neurones cultivés dans des boîtes de Pétri et y ont testé le traitement ISP pour libérer la croissance axonale. « C’était incroyable. Les axones ont conservé une croissance de plus en plus importante », a dit Silver dans une déclaration à l’Institut national de la santé.
 
Ensuite, durant sept semaines les scientifiques ont donné des injections quotidiennes d’ISP à 26 rats paralysés souffrant de graves lésions à la moelle épinière. 80 % ont vu des résultats significatifs : leur paralysie des membres inférieurs a disparu et leur coordination, leur équilibre et leur miction (action d’uriner) se sont améliorés. Certains animaux ont retrouvé l’usage de leurs fonctions tandis que d’autres en ont retrouvé un ou deux. « Cette reprise est sans précédent », a déclaré Silver dans un communiqué à l’université. « Chacun des 21 animaux (soit 80 % des rats paralysés ayant retrouvé des fonctions de motricité, NDLR) ont obtenu quelque chose en retour en termes de fonction. Pour chaque patient blessé à la moelle épinière aujourd’hui, il serait considéré comme extraordinaire qu’il retrouve une seule de ces fonctions. »
 
Pourquoi les rats sont en mesure de retrouver des fonctions de motricité spécifiques ? Cela demeure encore un mystère, bien que la réponse puisse se trouver dans les petites quantités de cellules nerveuses épargnées dans leur moelle épinière. Les sujets qui ont bien réagi au traitement ISP ont des fibres sérotoninergiques, c’est-à-dire responsables de la libération de la sérotonine dans la moelle épinière qui sert également de neurotransmetteur avec le cerveau, et qui serait ainsi responsable de l’amélioration de la fonction des autres faisceaux de fibre nerveuse. Cela expliquerait donc comment ces différentes fonctions ont été reprises. « La gémination est un phénomène majeur », dit Silver. « Même s’il n’y a que quelques fibres intactes après une blessure, elles constituent une pièce essentielle pour permettre de retrouver des fonctions motrices importantes. »
 
Cette découverte est vraiment importante dans la recherche de traitement pouvant soigner des personnes atteintes de paralysie. A la rédaction, on espère que ces expériences permettront à la médecine de faire un grand pas. Pensez-vous qu’un jour toutes les personnes paralysées pourront retrouver l’usage de leurs membres ?
 
Source :
http://dailygeekshow.com/2014/12/14/ce-medicament-revolutionnaire-qui-repare-la-moelle-epiniere-permettrait-aux-personnes-paralysees-de-remarcher/ (http://dailygeekshow.com/2014/12/14/ce-medicament-revolutionnaire-qui-repare-la-moelle-epiniere-permettrait-aux-personnes-paralysees-de-remarcher/)
 
Il y a des vidéos dans cet article, pour ceux qui souhaitent les voire, cliquez sur le lien ci dessus.  :wink:

 :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 19 décembre 2014 à 09:11:10
Bonjour à tous,

Ses trois dernières années j'ai pris pour habitude d'envoyé un mail au Professeur COURTINE (durant les fêtes) pour soutenir "ce grand homme" et son projet.  Je joint ici la réponse que j'ai reçu il y a peu :

Bonjour Marc, et merci pour votre soutien indéfectible.

Nous avons énormément avancé durant les 2 dernières années dans la recherche sur les primates et dans l’implémentation des tests cliniques en Suisse. De nombreux articles vont en témoigner dans les mois à venir. Nous avons commencer des superbes etudes avec notre robot pour aider les patients à refaire l’expérience de la marche dynamique et améliorer la rehailtiaiton.

En revanche, nous avons rencontrer des difficultés avec le projet soutenu par Alarme. Les cellules souches ont tendances à migrer bien plus que nous le voudrions. Pour cette raison, nous travaillons sur le cocktail de molecules afin de garder les cellules souches sous contrôle dans la greffe. En parallèle, nous avons commencer une collaboration avec Jerry Silver il y a 6 mois pour combiner son nouveau peptide avec nos interventions de rehabilitation neuroprosthetique. Pour cette raison, j’ai beaucoup apprécié votre article sur le site d’Alarme qui nous associe. Jerry Silver est un excellent scientifique.

Merci encore pour votre soutien.

Je vous souhaite un joyeux noel.

Sincèrement - G

Voici le lien de l'article en question  :arrow:   http://alarme.asso.fr/gregoire-courtine-center-neuroprosthetics-brain-mind-institute-lausanne/

Merci Arnaud  :noel: :ok: :sm6:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: harbib le 19 décembre 2014 à 09:54:54
desole de le dire. mais j envie les rats et les souris et j ai envie d etre  a leur place
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 19 décembre 2014 à 11:09:01
Merci Marc !  :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 19 décembre 2014 à 11:42:14
Merci Marc pour le partage de ce courriel, Prof Courtine prend le temps de jeter un œil pour savoir ce qui ce passe ici, et c'est bien! :noel: 
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Arnaud le 20 décembre 2014 à 10:26:46
Merci Arnaud  :noel: :ok: :sm6:

De rien !  :wink:
 
 :smiley:
Titre: Un implant pour faire marcher les paralysés
Posté par: Arnaud le 09 janvier 2015 à 13:09:42
Un implant pour faire marcher les paralysés

(https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Ffiles.newsnetz.ch%2Fstory%2F1%2F4%2F4%2F14423206%2F1%2Ftopelement.jpg&hash=ca86084b3499eafded68140a057fa554ade49dca)

Des chercheurs de l’EPFL ont mis au point un procédé pour raviver une moelle épinière lésée par stimulation électrique et chimique. La revue Science lui consacre un article.

Soyons clairs, le jour où un paraplégique pourra retrouver l’usage de ses jambes est encore loin. Toutefois, l’implant développé par deux chercheurs de l’EPFL est un pas supplémentaire dans cette direction. Le procédé, testé sur des rats paralysés, est une prouesse technologique à laquelle la prestigieuse revue Science consacre un article dans son dernier numéro.

L’implant neuronal e-dura est le fruit des travaux croisés de Grégoire Courtine, éminent spécialiste en réparation de la moelle épinière, qui a déjà fait marcher des rats paralysés, et de Stéphanie Lacour, titulaire de la chaire Bertarelli de technologie neuroprosthétique. E-dura, soit e pour «electronic» et dura pour «dure-mère», l’enveloppe protectrice du cerveau ou de la moelle. C’est sous celle-ci que vient se placer l’implant, au contact de la moelle.

Son principal avantage par rapport aux modèles existants? Sa souplesse, qui lui permet d’être fixée à long terme, sans endommager la moelle épinière: «Le matériel habituellement utilisé, plus rigide et cassant, ne réagit pas aux mouvements et distorsions des tissus nerveux, ce qui provoque régulièrement des frictions, des inflammations et des rejets de l’implant, explique Stéphanie Lacour. Pour e-dura, nous nous sommes inspirés de la dure-mère pour créer une structure plus élastique, qui épouse la moelle et s’adapte à ses mouvements.»

Pour l’heure, l’implant est relié au monde extérieur par une série de fils fixés sous la peau et reliés à un connecteur. Ceux-ci permettent d’amener un médicament et du courant à la surface de la moelle. Combinées, ces stimulations chimique et électrique permettent au rat de retrouver sa mobilité. Les pistes électriques, qui amènent le courant, sont en or craquelé et étirables à souhait. Les électrodes consistent en un composite totalement innovant de silicone et de platine. «L’étape suivante sera de se passer des fils, à l’image d’un pacemaker», continue la chercheuse. Les deux chercheurs ont la ferme intention de s’acheminer vers des essais cliniques sur l’homme, «ce qui n’interviendra probablement pas avant une décennie», prévient Stéphanie Lacour.

L’implant peut également être utilisé pour surveiller en direct les impulsions du cerveau. De la sorte, les chercheurs ont pu extraire avec précision l’intention motrice de l’animal avant qu’elle ne se traduise en mouvement. Ramené à l’homme, poursuit la chercheuse, «le potentiel d’application de ces implants est considérable, par exemple pour l’épilepsie, la maladie de Parkinson ou le traitement de la douleur».

Source :
http://www.tdg.ch/savoirs/sciences/implant-marcher-paralyses/story/14423206

 :smiley:

Titre: Re : Un implant pour faire marcher les paralysés
Posté par: Arnaud le 09 janvier 2015 à 13:14:49
Un autre article sur le sujet.

Un nouvel implant pour faire remarcher des rats

(https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Freferentiel.nouvelobs.com%2Ffile%2F13596431-un-nouvel-implant-pour-faire-remarcher-des-rats.jpg&hash=8e893ba024cbc6cbcc2dec67a4fefd49bed129aa)
Composé de différentes couches de silicone - matériau élastique tout comme la dure-mère - l’e-dura accompagne les mouvements naturels de la moelle épinière et reste en place.

Un nouvel implant neuronal permet à des rats paralysés de remarcher ! Telle est la prouesse technologique qu’ont réalisé des scientifiques de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.

L'annonce, publiée dans la dernière édition du magazine Science, est la suite – logique- des travaux de l’équipe suisse qui avait déjà beaucoup fait parler d’elle.  En effet, en 2012 l’équipe du chercheur Grégoire Courtine de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) parvenait à rétablir la locomotion de rats paraplégiques, en stimulant leur moelle épinière lésée de manière à la fois chimique et électrique et en les soumettant à un entraînement physique soutenu.

Pour s’intégrer parfaitement au tissu vivant, il en imite presque à l’ihttp://alarme.asso.fr/forum/Themes/default/images/bbc/italicize.gifdentique les propriétés mécaniques - Stéphanie Lacour

« Pour espérer appliquer cette technique à l’humain, il fallait imaginer un implant multifonctionnel, capable d’assurer ces stimulations chimique et électrique et pouvant être installé à long-terme sur la moelle épinière sans l’endommager», expose Stéphanie Lacour, chercheuse en neurotechnologies au Centre de Neuroprotheses de l’EPFL co-auteure de l’étude. Aujourd’hui, mission accomplie ! L’implant baptisé e-Dura est conçu pour s’appliquer précisément à la surface de la moelle ou du cerveau. « Pour s’intégrer parfaitement au tissu vivant, il en imite presque à l’identique les propriétés mécaniques, poursuit-elle.

DURE-MÈRE. « Il mime la dure-mère, c’est à dire cette membrane élastique et souple qui recouvre l’intérieur du crâne et de la colonne vertébrale pour protéger les neurones qu’ils contiennent.  C’est tout à fait nouveau». Jusqu’à présent, en effet, les implants neuronaux existant étaient plus rigides. « Les frottements contre les tissus nerveux entraînaient des inflammations, des tissus cicatriciels, des réactions immunes ou des rejets. » D’après la publication de Science, rien de tout cela n’arrive avec le nouvel implant.

L'implant accompagne les mouvements de la moelle épinière

Composé de différentes couches de silicone - matériau élastique tout comme la dure-mère - l’e-dura accompagne les mouvements naturels de la moelle épinière et reste en place. Testé deux mois sur des rats, il n’a pas été altéré et a maintenu son efficacité : « La stimulation chimique est assurée par des canaux microfluidiques qui délivrent des substances. Les stimulations électriques sont, elles, réalisées par des pistes électroniques étirables, faites d’or craquelé et des électrodes souples de 100 micromètres de diamètre d’un matériau nouveau (silicone et microbilles de platine). » Et les rats récupèrent la marche tout comme dans les expériences précédentes. L’objectif est à présent d’adapter cet implant à l’homme. Mais les matériaux étant nouveaux, leur autorisation d’utilisation pour des essais cliniques peut prendre plusieurs années.

Source :

http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150109.OBS9590/un-nouvel-implant-pour-faire-remarcher-des-rats.html

 :smiley:

Titre: Re : Un implant pour faire marcher les paralysés
Posté par: farid le 10 janvier 2015 à 09:30:42
cet implant ne concernera que les lesions au niveau de la moelle thoracique.la moelle cervicale(mouvement des bras) et la moelle lombaire (mouvement des jambes)doivent etre intactes.d'apres le professeur courtine qui a eu l'amabilite de me repondre,une stimulation electrique et une stimulation chimique ajoutees a un entrainement intensif susciterait de nouvelles connesxions qui contourneraient le site de la lesion qui doit de fait etre incomplete ,ce qui est le cas dela majorite des lesions.
Titre: Re : Un implant pour faire marcher les paralysés
Posté par: Gyzmo34 le 10 janvier 2015 à 14:11:07
N'est-on pas tous concernés ? Ma lésion incomplète m'immobilise les 4 membres depuis 23 ans et 2 bras c'est mieux que rien  :confused: NON !!!
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 24 janvier 2015 à 13:18:52
Citer
18 décembre 2014


Le mécanisme de déclenchement de la récupération après une lésion de la moelle épinière a été découvert


Après une lésion incomplète de la moelle épinière, le corps peut recouvrer une partie des fonctions motrices de base. Les fuseaux neuromusculaires et les circuits sensoriels associés à la moelle épinière peuvent promouvoir la création de nouvelles connexions neuronales après une blessure. Ce mécanisme derrière le processus de récupération motrice a été élucidé par le groupe de recherche du Prof. Silvia Arber au Biozentrum de l'Université de Bâle et de l'Institut Friedrich Miescher pour la recherche biomédicale. Leurs conclusions peuvent contribuer à la conception de nouvelles stratégies pour le traitement des blessures de la moelle épinière et ont été publiés dans la revue Cell.


Les lésions de la moelle épinière conduisent souvent à des troubles chroniques de la motricité. Cependant, les patients avec une lésion incomplète de la moelle épinière peuvent partiellement retrouver leur capacité motrice dans certaines conditions. On pense que le tissu nerveux qui reste indemne dans la moelle épinière fournit un substrat pour former de nouveaux circuits de pontage de la lésion. Comment cette formation de nouvelles connexions est déclenchée est restée inconnue jusqu'à présent.


En collaboration avec le groupe de recherche du professeur Grégoire Courtine à l'EPFL à Lausanne, l'équipe du Prof. Silvia Arber au Biozentrum de l'Université de Bâle et de l'Institut Friedrich Miescher pour la recherche biomédicale (FMI) a démontré dans un modèle de souris pourquoi les membres paralysés peuvent bouger à nouveau après une lésion incomplète de la moelle épinière : Un canal de rétroaction sensorielle spécifique relié à des capteurs dans les muscles - dits fuseaux neuromusculaires - favorise la récupération fonctionnelle des circuits neuronaux endommagés dans la moelle épinière.


La rétroaction sensorielle du fuseau neuromusculaire fournit le signal de déclenchement pour la récupération


La rétroaction sensorielle qui active le mouvement du membre fait une boucle du muscle à la moelle épinière. Ce canal de rétroaction spécifique favorise le processus de réparation du réseau neurologique endommagé après une lésion. En conséquence, la fonction moteurice peut être restaurée. "Les rétroactions sensorielles qui bouclent les fuseaux neuromusculaires sont donc un facteur clé dans le processus de récupération", explique Silvia Arber. Après une lésion de la moelle épinière, ces impulsions nerveuses continuent à fournir des informations au système nerveux central - même si les fonctions de transmission des informations entre le cerveau et la moelle épinière ne fonctionnent plus.


"Un déclencheur important pour le processus de récupération est l'information transmise à partir du muscle jusqu'au système nerveux central et non seulement l'information de haut en bas que le cerveau envoie vers les muscles", explique le chercheur Aya Takeoka. En outre, les chercheurs ont démontré que seule la fonctionnalité locomotrice de base pourrait être rétablie spontanément après une lésion. `


Les traitements doivent commencer par l'activation des fuseaux neuromusculaires


L'étude suggère que l'activation des fuseaux neuromusculaires est essentielle pour promouvoir le processus de récupération des réseaux neuronaux endommagés après une lésion de la moelle épinière. Ainsi, les approches thérapeutiques devraient viser à mobiliser intensivement les muscles, même passivement après une lésion. Plus les muscles sont intensément utilisés dans le processus de mouvement, plus les circuits de rétroaction des muscles sont stimulés. En appliquant ce principe, la réparation des circuits neuronaux et la récupération fonctionnelle motrice auront les meilleures chances de réussir.




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December 18, 2014


Trigger mechanism for recovery after spinal cord injury revealed


After an incomplete spinal cord injury, the body can partially recover basic motor function. So-called muscle spindles and associated sensory circuits back to the spinal cord promote the establishment of novel neuronal connections after injury. This circuit-level mechanism behind the process of motor recovery was elucidated by Prof. Silvia Arber's research group at the Biozentrum, University of Basel and the Friedrich Miescher Institute for Biomedical Research. Their findings may contribute to designing novel strategies for treatment after spinal cord injuries and have now been published in the journal Cell.
 
Spinal cord injuries often lead to chronically impaired motor function. However, patients with incomplete spinal cord injury can partially regain their basic motor ability under certain circumstances. It is believed that remaining uninjured spinal cord tissue provides a substrate to form new circuits bridging the injury. How this formation of new connections is triggered and promoted has remained unclear until now.


In collaboration with Prof. Grégoire Courtine's research group at the EPFL in Lausanne, the team of Prof. Silvia Arber at the Biozentrum at the University of Basel and the Friedrich Miescher Institute for Biomedical Research (FMI) has demonstrated in a mouse model why paralyzed limbs can move again after incomplete spinal cord injuries: A specific sensory feedback channel connected to sensors embedded within the muscles - so-called muscle spindles - promotes the functional recovery of the damaged neuronal circuits in the spinal cord.


Muscle spindle sensory feedback provides trigger signal for recovery


Limb movement activates sensory feedback loops from the muscle to the spinal cord. This specific feedback channel promotes the repair process of the damaged spinal network after injury. As a result, basic motor function can be restored. "The sensory feedback loops from muscle spindles are therefore a key factor in the recovery process," says Silvia Arber. After spinal cord injury, these nerve impulses keep providing information to the central nervous system - even when the transmission of information from the brain to the spinal cord no longer functions.


"An important trigger for the recovery process is the information conveyed from the muscle to the central nervous system and not only the top-down information the brain sends towards muscles," explains the first author Aya Takeoka. In addition, the researchers demonstrated that only basic locomotor functionality could be restored spontaneously after an injury. Fine locomotor task performance tested, however, remained permanently lost.


Treatments must start with activation of muscle spindles


The study suggests that activation of muscle spindles is essential to promote the recovery process of damaged neuronal networks after spinal cord injury. Thus, therapeutic approaches should aim to extensively use the muscles, even if passively after an injury. The more intensely muscles are used in the movement process, the more muscle spindle feedback circuits are stimulated. By applying this principle, the repair of neuronal circuits and the accompanying recovery of basic motor skills will have the best chances of succeeding.




Source : http://medicalxpress.com/news/2014-12-trigger-mechanism-recovery-spinal-cord.html

Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: harbib le 24 janvier 2015 à 20:51:44
qu est ce qu il entend par lesion incomplete. ce n set pas tres precis.doit exclure tous tes ASIA A ou B ou C??? et quel niveau
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: patrickp le 25 janvier 2015 à 13:40:42
Je ne vois rien dans ces études et les conclusions qui soient différent de ce que je fais.
Je stimule les muscles et donc je créé des signaux vers la moelle épinière qui permettent
la reconstitution de ma moelle. Bien sur ils ont le fait que ce sont des professeurs et donc
on croit plus ce qu'ils disent que moi. Mais bon ce que je professe c'est la capacité de l'homme
à s'auto réparer comme la samandre !! Alors je pense que le fait qu'a 69 ans je réussisse à faire des progrès
ce soit suffisant pour éclairer vos lanternes , ne vous méprenez pas les plus jeunes seront servis les premiers
mais je vois bien que vous n'êtes pas pressés . Alors patientez !!!!!
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 25 janvier 2015 à 16:07:49
la methode de patrick parait logique,c'est un peu la methode courtine qui stimule electriquement la moelle directement sauf que patrick stimule la moelle indirectement cad a partir des nerfs peripheriques pour seulement une recuperation sensitive(car le flux nerveux ascendant concerne le systeme sensitif)
moi je dis bravo a patrick et bonne continuation a lui.

Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: patrickp le 25 janvier 2015 à 18:12:42
Si je peux répondre à Farid , je ne vois pas en quoi ma méthode concerne uniquement les nerfs sensitifs , elle concerne
aussi les nerfs moteurs puisque je stimule un muscle , j'envoie au travers de tous les nerfs connectés à ce muscle des signaux
de reconstruction de la moelle épinière.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 26 janvier 2015 à 10:34:13
patrick,tu as raison finalement car je me suis un peu documentè.au fait ,qu'est ce que tu as recupere comme fonction depuis le debut par la methode que tu as employee?
.l'appareillage que tu utilises,je vais essaye de l'avoir mais ce sera tres difficile.
salut
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: patrickp le 26 janvier 2015 à 17:03:12
Difficile à tout décrire , la jambe gauche a beaucoup progressé je pense , et recemment la jambe droite a gagné quelque chose.
Mon problème c'est que le kiné vient a domicile et que allongé sur mon lit les mouvement sont plus difficiles à faire que sur une table
de kiné , peut être que je devrais m'en acheter une d'occasion  , pour mieux évaluer mon cas. Au printemps je vais essayer de retourner
en kiné au centre de Kerpape pour évaluer mes progrès de manière plus exhaustive en hôpital externe.
Au point de vue sensitif j'ai beaucoup progressé à gauche et aussi un peu à droite. Bizarrement j'ai des sensations sous le pied droit !!!
Je pense que les accidents sont tous différents et sûrement tous étranges au point de vue lésionnel.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 31 janvier 2015 à 11:35:18
qu est ce qu il entend par lesion incomplete. ce n set pas tres precis.doit exclure tous tes ASIA A ou B ou C??? et quel niveau

Si tu comprends l'anglais je te conseil de te rapprocher de ce site : http://courtine-lab.epfl.ch/ (http://courtine-lab.epfl.ch/)

Le Professeur Courtine à plusieurs cordes à son arc  :ok: mais le remède miracle n'existe malheureusement toujours pas  :sad:

Note : l'article précité par Thierry est sur le site d'ALARME  :wink:  http://alarme.asso.fr/neurostimulation-implantee-pr-gregoire-courtine-epfl-suisse/

Titre: Re : je suis sur que vous allez aimer ça
Posté par: patrickp le 31 janvier 2015 à 12:36:38
J'ai toujours pensé que la stimulation électrique était la solution à la réparation de la moelle.
Même si mes recherches portent plutôt sur les capacités d'auto réparation du corps humain.
Qui a l'air de fonctionner aussi, bien que très lente.
Pour avoir de meilleurs résultats il faudrait sûrement associer remplacement de la cicatrice gliale
par du neurogel par exemple et stimulation des méridiens musculaires.
La stimulation épidurale a l'air très efficace mais elle oblige au port permanent d'un implant
électronique , ne nous plaignons pas trop si ça marche.
Titre: Re : je suis sur que vous allez aimer ça
Posté par: farid le 01 février 2015 à 18:02:33
il y a un point que je n'arrive pas a comprendre:comment ca se fait que les rats du professeur Courtine ne bougent pas leurs membres VOLONTAIREMENT avec une stimulation epidurale(ils les bougent de facon incontrolee) et qu'ils n'y arivent qu' apres un certain temps alors que ces jeunes humains bougent immediatement leurs membres avec la stimulation epidurale??. le professeur Courtine travaille sur des rats ayant subi, une lesion incomplete....
Titre: Re : je suis sur que vous allez aimer ça
Posté par: TDelrieu le 12 mars 2015 à 11:19:00
Farid, les rats du test préclinique du Pr Courtine bougent leur membres volontairement. ils récupèrent une marche volontaire et adaptative (ils peuvent éviter des obstacles). Ce sont des rats avec des lésions incomplètes, comme les patients qu'ils vont recruter pour leur essai clinique en Suisse. 

Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: DANIEL BERCHAT le 12 mars 2015 à 11:36:10
:::
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 12 mars 2015 à 15:25:58
merci thierry,pour ta noble explication. la stimulation epidurale sur les lesions incompletes favoriserait de nouvelles connexions ,du moins chez les rats.ca devrait avoir les memes effets sur l'homme.donc  il suffirait de se faire placer un stimulateur electrique sous la lesion ,de le faire fonctionner chaque jour et d'attendre l'apparition de nouveaux neurones.ca sera plus long chez l'homme que chez le rat puisque on a 'ni le meme metabolisme ni la meme taille..
ou est ce plus compliquè que ca?!!
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 17 mars 2015 à 12:58:44
La technique du professeur courtine en association (ou partenariat) d'un implant de ce type : http://alarme.asso.fr/un-nouvel-implant-pour-faire-remarcher-des-rats/ (http://alarme.asso.fr/un-nouvel-implant-pour-faire-remarcher-des-rats/) serait une paire intéressante :)
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 10 avril 2015 à 11:55:52
Idem !  :smiley:


Citer
G-Therapeutics, une neuroprothèse pour soigner la moelle épinière
 
Les recherches du laboratoire suisse G-Therapeutics sur les neuroprothèses constituent un espoir pour les millions de personnes paralysées par une lésion de leur moelle épinière. Dans les prochaines années, ils pourraient mettre au point une prothèse neurologique susceptible de leur rendre l'usage de leurs membres.


Il faut imaginer la moelle épinière comme une autoroute où circulent des signaux électriques faisant le lien entre la tête et les autres parties du corps. Une lésion de cet organe conduit à la paralysie dès lors que ces signaux électriques se retrouvent coincés dans un embouteillage. Une blessure souvent irréversible. Sauf que la technologie pourrait bien faire des miracles dans ce domaine en aidant le système nerveux à se réparer par lui-même.


Le traitement vise à restaurer un contrôle volontaire de la locomotion


Le traitement de G-Therapeutics consiste en l'implantation d'une neuroprothèse ultra élastique sur la moelle épinière. La prothèse constituée d'un substrat de silicone parcouru de pistes électriques faites d'or craquelé stimule électriquement les circuits neuronaux de la moelle épinière au bon endroit et au bon moment. Parallèlement, un support robotique permet d'entraîner les patients à la marche. Et la combinaison des deux réorganise les circuits neuronaux, cérébraux et spinaux pour restaurer un contrôle volontaire de la locomotion.


Il reste encore du chemin à parcourir. Testée sur plusieurs espèces d'animaux, ces prothèses ont permis une réorganisation fonctionnelle dans près de 100% des cas. Mais il faut encore les tester sur l'homme, vérifier la biocompatibilité des nouveaux matériaux utilisés et enfin miniaturiser le dispositif.




Source : http://www.journaldunet.com/ebusiness/magazine/edf-pulse-g-therapeutics-neuroprothese-soigner-moelle-epiniere.shtml?een=834cf9fe7778d5c8174ce6e48e4d452f&utm_source=greenarrow&utm_medium=mail&utm_campaign=ml50_selectionstart-


Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Kristof le 10 avril 2015 à 16:34:40
Intéressant mais c'est pour dans combien de temps?
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 10 avril 2015 à 17:04:36
ca a l'air tres ,tres interessant.reste a tester sur l'humain,donc a attendre,j'espere que l'essai clinique ne durera pas 8 ans pour cette fois ci.
j'ai toujours cru a une therapie melangeant l'electronique au biologique,ca se confirme encore une fois.esperons que ce sera l'ultime fois. encore merci ,thierry de nous redonner de l'espoir,avec tes bonnes nouvelles.on te kiffe..
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Kristof le 03 mai 2015 à 12:19:15
Moi je pense qu'une thérapie qui fonctionnera devrait donner des résultats en moins de 6 mois , le cobaye devrait simplement bouger de partout même s'il n'est pas mobile et devrais récupérer ses viscère très rapidement.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 05 mai 2015 à 09:41:01
Idem !  :smiley:


Citer
G-Therapeutics, une neuroprothèse pour soigner la moelle épinière
 
Les recherches du laboratoire suisse G-Therapeutics sur les neuroprothèses constituent un espoir pour les millions de personnes paralysées par une lésion de leur moelle épinière. Dans les prochaines années, ils pourraient mettre au point une prothèse neurologique susceptible de leur rendre l'usage de leurs membres.


Il faut imaginer la moelle épinière comme une autoroute où circulent des signaux électriques faisant le lien entre la tête et les autres parties du corps. Une lésion de cet organe conduit à la paralysie dès lors que ces signaux électriques se retrouvent coincés dans un embouteillage. Une blessure souvent irréversible. Sauf que la technologie pourrait bien faire des miracles dans ce domaine en aidant le système nerveux à se réparer par lui-même.


Le traitement vise à restaurer un contrôle volontaire de la locomotion


Le traitement de G-Therapeutics consiste en l'implantation d'une neuroprothèse ultra élastique sur la moelle épinière. La prothèse constituée d'un substrat de silicone parcouru de pistes électriques faites d'or craquelé stimule électriquement les circuits neuronaux de la moelle épinière au bon endroit et au bon moment. Parallèlement, un support robotique permet d'entraîner les patients à la marche. Et la combinaison des deux réorganise les circuits neuronaux, cérébraux et spinaux pour restaurer un contrôle volontaire de la locomotion.


Il reste encore du chemin à parcourir. Testée sur plusieurs espèces d'animaux, ces prothèses ont permis une réorganisation fonctionnelle dans près de 100% des cas. Mais il faut encore les tester sur l'homme, vérifier la biocompatibilité des nouveaux matériaux utilisés et enfin miniaturiser le dispositif.

Source : http://www.journaldunet.com/ebusiness/magazine/edf-pulse-g-therapeutics-neuroprothese-soigner-moelle-epiniere.shtml?een=834cf9fe7778d5c8174ce6e48e4d452f&utm_source=greenarrow&utm_medium=mail&utm_campaign=ml50_selectionstart- (http://www.journaldunet.com/ebusiness/magazine/edf-pulse-g-therapeutics-neuroprothese-soigner-moelle-epiniere.shtml?een=834cf9fe7778d5c8174ce6e48e4d452f&utm_source=greenarrow&utm_medium=mail&utm_campaign=ml50_selectionstart-)


Pour ceux qui comprennent l'anglais  :wink:

EPFL researcher's neural implant can make paralyzed rats walk again. Soft and stretchable, it is the first of its kind that can be implanted directly on the spinal chord, without damaging it. Described in Science, this new generation device called e-Dura  combines electrical and chemical stimulation.

https://www.youtube.com/watch?v=dfDatjPZjJU&feature=youtu.be (https://www.youtube.com/watch?v=dfDatjPZjJU&feature=youtu.be)
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Arnaud le 23 mai 2015 à 17:48:51
Voici une vidéo du Professeur Grégoire Courtine !  :wink:

Inauguration du campus Biotech: les précisions du Prof. Grégoire Courtine, Chaire réparation moelle épinière, à Genève

Cliquez sur le lien ci dessous pour voir la vidéo :
http://www.rts.ch/play/tv/le-19h30/video/ge--inauguration-du-campus-biotech-les-precisions-du-prof--gregoire-courtine-chaire-reparation-moelle-epiniere-a-geneve?id=6804899#open_form_anker

Source : http://www.rts.ch

P.S : Bonjour à Grégoire Courtine qui vient de temps en temps sur ce forum.  :wink:

 :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Arnaud le 23 mai 2015 à 17:51:21
Inauguration du Campus Biotech: Histoire et rétrospective de ce bâtiment

Ce projet doit relancer Genève et tout l'arc lémanique dans le secteur des sciences de la vie.

Cliquez sur le lien ci dessous pour voir la vidéo :
http://www.rts.ch/play/tv/le-19h30/video/ge--inauguration-du-campus-biotech-retrospective-de-ce-batiment-au-destin-chahute?id=6804905

Source : http://www.rts.ch

 :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 24 mai 2015 à 11:14:14
merci pour ces liens Arnaud :cool:
beau complexe pour la recherche.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 24 mai 2015 à 17:20:26
J'ai ajouté l'info sur le site ALARME et j'y ai ajouté un petit + : GE / Inauguration du campus Biotech: les précisions du Prof. Grégoire Courtine, Chaire réparation moelle épinière, à Genève  :wink:

Ça vaut le coup d’œil  :smiley:

http://alarme.asso.fr/inauguration-du-campus-biotech/ (http://alarme.asso.fr/inauguration-du-campus-biotech/)

Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 25 mai 2015 à 09:14:28
reponse du professeur courtine a ma question sur les lesions basses:

Les lesions plus basses sont beaucoup moins définies car des cellules nerveuses ou des nerfs sont affectés. Pour nos essais cliniques, les cellules de la moelle épinière qui active les muscles et les nerfs qui innervent les muscles doivent être intacts, car nous devons maitriser les conditions initiales, afin de démontrer un effet.

Si nous y parvenons, nos interventions deviendront progressivement une pratique médicale qui sera proposée à tout type de lésion, y compris les atteintes de la queue de cheval.

Sincères salutations - G.
 
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Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 28 mai 2015 à 16:19:04
une autre reponse du professeur courtine sur les lesions basses:
"l y a des groupes qui travaillent sur ce type d’approches, mais sans applications cliniques pour le moment.
En théorie, oui. Nous préparons la technologie pour ce type d’implants."

Bon courage- G
donc pour les lesions basses,pas d'essais cliniques pour le moment...je vais commander de la biere,beaucoup de biere ,il faut que je me saoule pour m'en remettre !!
Titre: Essais sur le système nerveux plus probants sur les primates que les rats
Posté par: Arnaud le 27 août 2015 à 10:07:16
Essais sur le système nerveux plus probants sur les primates que les rats

Les primates sont de meilleurs modèles d'étude que les rats dans la recherche sur la paraplégie. Selon une étude suisse, une moelle épinière endommagée se régénère plus vite chez les primates et les humains.

Des chercheurs suisses ont étudié de quelle façon 400 patients souffrant de telles lésions récupèrent. Ces derniers, ainsi que les primates, ont gagné davantage de motricité que les rongeurs, constatent les scientifiques dans la revue Science Translational Medicine.

"C'est parce que les bases neurologiques sont fondamentalement différentes chez les rats", explique l'Ecole Polytechnique de Lausanne (EPFL).mercredi.

Motricité fine

Chez les rats, la voie dite "pyramidale", qui contient les nerfs moteurs, ne passe qu'à travers un côté de la moelle épinière. Chez les primates, et donc aussi chez l'humain, celle-ci s'est dédoublée au cours de l'évolution et se trouve maintenant des deux côtés de la moelle.

Même si les rats réussissent à remarcher sur des sols plats, les humains et les primates récupèrent leur motricité fine, parvenant à se saisir d'objets. Si la lésion se trouve qu'à un seul côté de l'épine dorsale, la différence est encore plus flagrante, selon les chercheurs.

Source :
http://www.rts.ch/info/sciences-tech/7032672-essais-sur-le-systeme-nerveux-plus-probants-sur-les-primates-que-les-rats.html

 :smiley:
Titre: Re : Essais sur le système nerveux plus probants sur les primates que les rats
Posté par: TDelrieu le 27 août 2015 à 11:34:35
Bonne nouvelle pour nous !  :smiley:
Titre: Re : Essais sur le système nerveux plus probants sur les primates que les rats
Posté par: Arnaud le 28 août 2015 à 09:27:08
Un autre article avec le Professeur Courtine  :wink:

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Paraplégie: essais sur les primates plus probants que sur des rats

Les primates sont de meilleurs modèles d'étude que les rats dans la recherche sur la paraplégie. Selon des chercheurs suisses, une moelle épinière endommagée se régénère plus vite chez les primates et les humains.

Ils ont étudié de quelle façon 400 patients souffrant de telles lésions récupèrent. Ces derniers, ainsi que les primates, ont gagné davantage de motricité que les rongeurs, constatent les scientifiques dans la revue "Science Translational Medicine". "C'est parce que les bases neurologiques sont fondamentalement différentes chez les rats".

Chez les rats, la voie dite "pyramidale", qui contient les nerfs moteurs, ne passe qu'à travers un côté de la moelle épinière. Chez les primates, et donc aussi chez l'humain, celle-ci s'est dédoublée au cours de l'évolution et se trouve maintenant des deux côtés de la moelle, explique l'Ecole Polytechnique de Lausanne (EPFL) mercredi.

C'est pour cette raison que de nombreuses fibres sont épargnées lors d'un accident, illustre Grégoire Courtine du centre de neuroprothèses. La voie pyramidale parvient à contourner les lésions en créant des déviations et rétablit ainsi la communication entre le cerveau et les nerfs moteurs, essentielle aux membres. Cette flexibilité est minimale chez les rats.

Même si les rats réussissent à remarcher sur des sols plats, les humains et les primates récupèrent leur motricité fine, parvenant à se saisir d'objets, comme de la nourriture par exemple. Si la lésion se trouve qu'à un seul côté de l'épine dorsale, la différence est encore plus flagrante, raconte Grégoire Courtine.


- Thérapies concrètes

Eu égard ces résultats, l'équipe de chercheurs proposent que les thérapies contre la paraplégie soient testées sur des primates, avant de faire des essais sur les humains. Les barrières éthiques et sociétales, ainsi que les coûts et la complexité des essais sur les primates, ont ralenti la mise en place d'un cadre de recherche pour effectuer de tels essais.

Ces nouvelles connaissances confirment l'utilité de prendre des modèles non humains, soit des primates, pour étudier la paraplégie et améliorer les chances de guérison de millions de patients concernés.

Les expériences effectuées sur les primates dans le cadre de cette étude serviront au développement de thérapies concrètes, affirment ses auteurs.

Le travail de recherche s'est effectué notamment en collaboration avec l'UC Primat Consortium à San Diego (Californie), du centre de paraplégie Balgrist à Zurich et des hôpitaux universitaires de Lausanne (CHUV).

Source :
http://www.romandie.com/news/Paraplegie-essais-sur-les-primates-plus-probants-que-sur-des-rats_ROM/624440.rom

 :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: cindyc le 10 novembre 2015 à 22:31:48
Quelqu'un sait où en ai le Pr Courtine ?
Il a lancé un essai clinique sur l'homme ?
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gandalfj le 12 novembre 2015 à 15:32:43
Oui, à priori essais en cours, ils cherchent des sujets avec lesion haute qui arrivent à marcher ou au minimum bouger les jambes et faire un semblant de marche même avec assistance (harnais, béquille, déambulateur ...)
Et crois qu'ils vont déménager.
Peut être un futur programme d'essai (2017 ?) avec des lésions plus complètes quand ils auront l'autorisation d'utiliser la stimulation chimique chez l'homme en plus de la stimulation électrique.

Et d'une manière générale, n'hésitez pas à faire de l'électrostimulation transcutanée, ça apporte des résultats à moyens/long terme !!
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: slhoka le 12 novembre 2015 à 20:03:53
bonjour a tous et a toutes
 j' ai eu la chance de pouvoir faire partie des candidats a la visite du laboratoire du professeur Courtine ce lundi 9 novembre et je tenais a remercier tous les participants ainsi que tous les membres de l'association qui ont put rendre cette formidable journée possible !!
il est très dur de faire un compte rendu d'une telle journée en quelque ligne, cela pour plusieurs raisons. D'abord ce fut tellement intéressant et instructifs que je n'aurai pas l'orgueil d'en faire le résumé seul sans l'aide des autres membres de la visite.. de plus le sujet étant tellement complexe, le professeur Courtine ainsi que ces collègues furent tellement a notre ecoute et nous repondirent si bien qu'il est dur une fois de plus d'expliquer seul avec mes petit moyens ( a si seulement j’étais moins bête.... :undecided: ). Soyons patient, je ne doute pas que nous allons faire un compte rendu de cette rencontre mais je crois que nous avons tous besoin d'un peu de temps pour digérer cette somme d'information énormes, nous remettre de nos émotions ( et elles furent nombreuses !!), et enfin, nous organiser.
quoi qu'il en soit, merci encore a tout les organisateurs de la rencontre, aux membres de la visites pour leurs bonne humeurs et leurs interet et enfin au professeur Courtine ainsi qu'a tout son labo, qui travail d'arrache pied à nous offir un avenir meilleur ( et il viendra !!), de nous avoir si agréablement recu !! et en attendant, à tous les autres, patience.. :smiley:

remi
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: slhoka le 12 novembre 2015 à 20:10:54
@Cindyc :
j'ai vu sur ton profil que tu habite la loire, et si tu veux je te propose de nous rencontrer pour parler ensemble de la visite du laboratoire du professeur Courtine, vu le plaisir que nous avons tous eu a nous rencontrer lors de la visite je peux t'affirmer que cela fait un bien fou de pouvoir rencontrer en face a face des "convaincu de jours meilleurs"   :wink: .
j'habite a chazelles sur lyon a coté de st galmier et je peux me deplacé donc n'hesite pas a me contacté en message privé si tu le souhaite
remi
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Lavandula2 le 11 février 2016 à 18:05:10
Bonjour,

Voici un lien vers la lettre de l'I.R.M.E. de décembre 2015, qui contient un article sur les travaux conduits à l'EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne) : "EPFL : les équipes de Grégoire Courtine et Stéphanie Lacour apportent un nouvel espoir avec des implants souples pour restaurer la mobilité" :
http://www.irme.org/IMG/pdf/irme-lettre-47.pdf (http://www.irme.org/IMG/pdf/irme-lettre-47.pdf)
(pages 2 à 5).
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 03 mars 2016 à 11:16:59

Voici le dernier courriel du Pr. Grégoire Courtine  :smiley:



Citer
Cher Thierry,


Veuillez trouver en pièce jointe un résumé de nos activités de recherche soutenues par Alarme en 2015, ainsi que notre plan d’attaque pour 2016.


Grace aux données préliminaires prometteuses obtenues durant les 2 dernières années avec le soutien de l’association Alarme, nous sommes parvenu à obtenir un financement de recherche pour 2 doctorants (Mark et Sabry) qui sont complètement dédiés à ces activités, et travaillent en parfaite synergie. Sabry est un jeune médecin talentueux qui a traduit le projet de recherche en Francais. J’ai pensé que vous apprécieriez.


Nous avons décrit les 2 stratégies que Mark et Sabry poursuivent ensemble, avec des premieres experiences fascinantes sur les primates. Cette ligne de recherche est compliquée et la route est encore longue, mais nous avançons avec des thérapies applicables cliniquement.


Par ailleurs, je suis heureux de vous apprendre que l’essai clinique avec stimulation de la moelle épinière et entrainement robotique va débuter officiellement cette année.


Encore une belle année de recherche en perspective.


Je vous pris d’accepter toute notre reconnaissance, la mienne et celle de mon équipe, pour votre soutien indéfectible au cours de ces années.


Sincères salutations - G
   
------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Grégoire COURTINE, PhD
Professor, International Paraplegic Foundation Chair in Spinal Cord Repair
Center for Neuroprosthetics and Brain Mind Institute
SWISS FEDERAL INSTITUTE OF TECHNOLOGY (EPFL)


EPFL SV UPCOURTINE - station 19
CH-1015 Lausanne
(Office) SV - 2808

Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 03 mars 2016 à 11:48:48
génial! c'est plaisant de lire ce petit mot. :smiley:
Titre: Re : Essais sur le système nerveux plus probants sur les primates que les rats
Posté par: Arnaud le 20 mars 2018 à 10:55:07

Un rat a reconnecté sa moelle épinière pour remarcher !

Des rats paraplégiques retrouvent l’usage de leurs pattes après une thérapie ciblée. Pour la première fois, les chercheurs de l’EPFL visualisent la méthode qui a permis la création de nouvelles connexions entre le cerveau et la moelle épinière !

Grâce à une stimulation chimique et électrique de la moelle épinière, suivie d'une rééducation intensive, des rats paraplégiques ont retrouvé l'usage de leurs membres paralysés. Aujourd'hui, pour la première fois, une étude publiée par l'équipe de Grégoire Courtine, chef d'unité au Centre de neuroprothèses de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) dans Nature Neuroscience, révèle que la thérapie provoque de nouvelles connexions entre le cerveau et la moelle épinière ! Un véritable espoir pour l'essai clinique sur l'humain qui est actuellement en cours.

Faire remarcher des patients paraplégiques, c'est l'enjeu des travaux de l'équipe de Lausanne depuis quinze ans. A partir de 2009, elle a enchaîné les études montrant qu'il était possible de faire remarcher un rat totalement paralysé. Comment ? En stimulant électriquement et chimiquement la moelle épinière lésée. Pour rappel, la moelle épinière est un tube nerveux contenu dans la colonne vertébrale, qui achemine les informations du cerveau vers les différentes parties du corps par l'intermédiaire des nerfs, véhiculant les commandes motrices mais aussi les informations sensitives en provenance du corps. Lorsque la moelle épinière est sectionnée ou écrasée, ses fibres nerveuses ne repoussent pas, empêchant les commandes électriques du cerveau de jouer leur rôle et paralysant un certain nombre de fonctions, notamment le contrôle des membres.

" Les commandes du cerveau qui actionnent d'ordinaire les muscles des jambes ne répondent plus, raconte Grégoire Courtine à Sciences et Avenir. Notre méthode consiste à appliquer deux types de stimulations en dessous de cette lésion. D'abord par l'injection d'un cocktail de molécules stimulant les neurones, puis quelques minutes plus tard par la stimulation électrique, via des électrodes implantées sur la partie dorsale de la moelle épinière". Ces deux interventions "réveillent" la moelle épinière en quelque sorte.

Ce n'est pas tout. Un entrainement intensif, soutenu par un harnais intelligent qui allège le poids de l'animal, permet au rat de recouvrer au bout d'un certain temps la marche volontaire. "L'entrainement hautement actif, volontaire, avec l'état fonctionnel de la moelle épinière sous la lésion encourage les nerfs à repousser, affirme Grégoire Courtine, à établir de nouvelles connexions et rétablir la communication entre le cerveau et la moelle épinière. C'est ce qu'on appelle la neuroplasticité"

Jusqu'ici on n'avait pas encore visualisé cette " neuroplasticité ". La nouvelle étude de l'EPFL fait intervenir des techniques d'imagerie de pointe (optogénétique, chimiogébétique…) qui permettent d'activer ou d'inhiber sélectivement des circuits de neurones pour en étudier la fonction. Mais aussi un puissant microscope dit " à feuilles lumineuses " qui fait apparaître l'organisation des réseaux nerveux. Ainsi, l'équipe a observé qu'il existait chez les rats traités une "ré-organisation des connexions" . " Le cerveau ré-achemine des commandes motrices spécifiques par des voies alternatives ", expose l'EPFL. De nouvelles connexions se forment, entre le cortex moteur et le tronc cérébral, et entre le tronc cérébral et la moelle épinière. "Ce qui reconnecte le cerveau avec la moelle épinière de l'autre côté de la lésion".

Reste à vérifier si la thérapie est aussi efficace chez l'humain. Après des essais positifs chez le singe, cinq patients paraplégiques ont en effet, été implantés avec un stimulateur dans la moelle épinière puis sont entrés en phase de rééducation intensive utilisant  le système robotique qui a été adapté à homme. "Sur les humains le résultat est encore plus avancé", assure Grégoire Courtine qui annonce une publication probable de l'essai clinique à la fin 2018.

Source :
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/os-et-muscles/paralyse-le-rat-a-reconnecte-sa-moelle-epiniere-pour-remarcher_122163 (https://www.sciencesetavenir.fr/sante/os-et-muscles/paralyse-le-rat-a-reconnecte-sa-moelle-epiniere-pour-remarcher_122163)
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 05 septembre 2018 à 12:42:28

Voici une publication des recherches de l'équipe du Pr. Courtine en collaboration avec l'UCLA et Harvard dans le journal scientifique Nature. Rien de nouveau, c'est juste la publication "officielle" des résultats de ces laboratoires. Les récupérations fonctionnelles ont déjà été démontrées à l'EPFL chez le rat et ils vont tester chez le primate, avant de passer à l'humain ! :smiley:

Le soutien financier de la "Fondation ALARME" dans ces recherches a été cité !  :smiley:



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Une nouvelle thérapie stimule la croissance des fibres nerveuses à travers le tissu cicatriciel et transmet des signaux après une lésion de la moelle épinière chez le rat


31 août 2018


Des neuroscientifiques de l'UCLA, de l'Université Harvard et de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont identifié un traitement en trois parties qui déclenche la repousse des axones après une lésion complète de la moelle épinière chez les rongeurs. En plus de faciliter la croissance des axones à travers le tissu cicatriciel, le traitement a permis la transmission de signaux à travers le tissu endommagé, rapporte l’étude dans Nature.


Si les chercheurs peuvent produire des résultats similaires dans des essais sur l'homme, les résultats pourraient mener à une thérapie pour rétablir les connexions axonales chez les personnes vivant avec une lésion de la moelle épinière.


«L'idée était de délivrer une série de trois traitements très différents et de tester si la combinaison pouvait stimuler la repousse des axones déconnectés dans la moelle épinière lésée», explique l'auteur principal Michael Sofroniew (Université de Californie à Los Angeles). «Les études précédentes avaient testé chacun des trois traitements séparément, mais jamais ensemble. La combinaison s'est avérée être la clé.


Selon Sofroniew, de nombreuses décennies de recherche ont montré que les fibres nerveuses humaines ont besoin de trois facteurs : la programmation génétique pour activer la croissance axonale ; une voie moléculaire pour la croissance des fibres ; et une voie protéique qui incite les axones à se développer dans une direction particulière. Ces trois conditions sont actives lorsque les humains se développent dans l'utérus. Après la naissance, ces processus sont interrompus, mais les gènes qui contrôlent les programmes de croissance sont en sommeil. L’objectif de Sofroniew était de relancer l’expression génique.


Premièrement, les chercheurs ont réactivé des cellules nerveuses dans les moelles épinières de souris en injectant un traitement conditionné dans un vecteur viral initialement développé dans le laboratoire de Zhigang He (Harvard, Cambridge, États-Unis).


Deux semaines plus tard, l’équipe de l’UCLA a anesthésié les animaux et déconnecté les axones de la moelle épinière inférieure. Seules les pattes arrières des rongeurs étaient touchées et elles pouvaient toujours bouger et se nourrir.


Deux jours après la blessure, l'équipe a administré un deuxième traitement dans la lésion pour créer de nouvelles voies sur lesquelles les axones préfèrent se développer. Enfin, les chercheurs ont libéré une troisième série de molécules appelées chimio-attractifs. Les axones ciblent ces chimio-attractifs dans le tissu médullaire de l'autre côté de la cicatrice.


Lorsque Sofroniew et ses collègues ont examiné le tissu des souris ayant subi le traitement en trois parties, ils étaient enthousiastes. «Non seulement les axones s'étaient développés de manière importante à travers le tissu cicatriciel», se souvient Sofroniew, «mais de nombreuses fibres nerveuses avaient pénétré dans le tissu médullaire restant de l’autre côté de la lésion et avaient établi de nouvelles connexions avec les neurones».


Les animaux n'ayant pas subi le traitement combiné n'ont présenté aucune repousse d'axone à travers le site de la lésion.


Pour tester la reproductibilité de leurs résultats, l'équipe a répété l'expérience à plusieurs reprises chez la souris à UCLA et chez le rat dans le laboratoire du neuroscientifique suisse Grégoire Courtine (École polytechnique fédérale de Lausanne - Suisse). Les résultats se sont avérés tout aussi importants.


Sofroniew et ses collègues ont eu une autre surprise lorsqu'ils ont testé si les axones nouvellement repoussés pouvaient conduire une activité électrique chez les animaux vivants. «Lorsque nous avons stimulé la moelle épinière de l’animal avec un faible courant électrique au-dessus du site de la lésion, les axones régénérés ont conduit 20% de l’activité électrique normale au-dessous de la lésion», commente Sofroniew. "En revanche, les animaux non traités n'en ont montré aucun."


Malgré les résultats suggérant que les connexions nouvellement formées peuvent transmettre des signaux à travers la blessure, la capacité de mouvement des rongeurs ne s’est pas améliorée. Ce n'était pas inattendu, selon Sofroniew.


«Nous nous attendions à ce que ces axones repoussés se comportent comme des axones nouvellement développés pendant le développement - ils ne permettent pas immédiatement les fonctions coordonnées», explique Sofroniew. "Tout comme un nouveau-né doit apprendre à marcher, les axones qui repoussent après une blessure nécessiteront un entraînement et une pratique avant de pouvoir récupérer."


L'équipe de recherche examinera ensuite comment entrainer les circuits nouvellement câblés pour rétablir le mouvement. (1)


Cette recherche a été financée par National Institute of Neurological Disorders and Stroke, the Dr. Miriam and Sheldon G. Adelson Medical Foundation, the International Foundation for Research in Paraplegia, Fondation ALARME, Swiss National Science Foundation, Microscopy Core Resource of UCLA Broad Stem Cell Research Center; Microscopy Core Resource of the Wyss Center for Bio and Neuroengineering, and Wings for Life.


(1) NDT : Un entrainement neuroprosthétique est déjà en cours à l'EPFL dans le laboratoire du Pr. Courtine.




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 :arrow: TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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New therapy spurs nerve fibres to regrow through scar tissue and transmit signals after spinal cord injury in rats


31 August 2018


Neuroscientists at UCLA, Harvard University and the Swiss Federal Institute of Technology have identified a three-pronged treatment that triggers axons to regrow after complete spinal cord injury in rodents. In addition to facilitating axon growth through scar tissue, the treatment enabled the transmission of signals across the damaged tissue, the Nature study reports.


If researchers can produce similar results in human studies, the findings could lead to a therapy to restore axon connections in people living with spinal cord injury.


“The idea was to deliver a sequence of three very different treatments and test whether the combination could stimulate disconnected axons to regrow across the scar in the injured spinal cord,” says lead author Michael Sofroniew (David Geffen School of Medicine, University of California Los Angeles, USA). “Previous studies had tested each of the three treatments separately, but never together. The combination proved to be the key.”


According to Sofroniew, many decades of research have shown that human nerve fibres need three things to grow: genetic programming to switch on axonal growth; a molecular pathway for the fibres to grow along; and a protein trail that entices the axons to grow in a particular direction. All three of these conditions are active when humans develop in the womb. After birth, these processes shut down, but the genes that control the growth programmes are dormant. Sofroniew’s goal was to re-start gene expression.


First, the researchers reactivated nerve cells in the spinal cords of mice by injecting a treatment packaged in a viral vector initially developed in the lab of Zhigang He (Harvard, Cambridge, USA).


Two weeks later, the UCLA team anesthetised the animals and disconnected the axons in their lower spinal cords. Only the rodents’ hind legs were affected and they could still move and feed.


Two days after injury, the team administered a second treatment into the lesion to create new pathways on which axons prefer to grow. Finally, the researchers released a third set of molecules called chemo-attractants. The axons target these chemo-attractants, and therefore the spinal cord tissue remaining on the other side of the scar from the injury.


When Sofroniew and his colleagues examined the tissue of mice who underwent the three-part treatment, they were jubilant. “Not only had axons grown robustly through the scar tissue,” Sofroniew recalls, “but many fibres had penetrated into the remaining spinal cord tissue on the other side of the lesion and made new connections with neurons there.”


Animals who did not undergo the combined treatment exhibited no axon regrowth across the injury lesion.


To test the reproducibility of their findings, the team repeated the experiment multiple times in mice at UCLA and in rats in the lab of Swiss neuroscientist Gregoire Courtine (Swiss Federal Institute of Technology Lausanne, Lausanne, Switzerland). The results proved equally robust.


Sofroniew and colleagues received another surprise when they tested whether newly regrown axons could conduct electrical activity in live animals. “When we stimulated the animal’s spinal cord with a low electrical current above the injury site, the regrown axons conducted 20% of normal electrical activity below the lesion,” comments Sofroniew. “In contrast, the untreated animals exhibited none.”


Despite the finding suggesting that the newly formed connections can conduct signals across the injury, the rodents’ ability to move did not improve. This was not unexpected, according to Sofroniew.


“We expect that these regrown axons will behave like axons newly grown during development—they do not immediately support coordinated functions,” explains Sofroniew. “Much like a new-born must learn to walk, axons that regrow after injury will require training and practice before they can recover function.”


The research team will next explore how to retrain newly wired circuits to restore movement.


This research was supported by the National Institute of Neurological Disorders and Stroke, the Dr. Miriam and Sheldon G. Adelson Medical Foundation, the International Foundation for Research in Paraplegia; ALARME Foundation, Association Song Taaba, Craig H. Neilsen Foundation, the European Research Council, Paralyzed Veterans Foundation of America, Swiss National Science Foundation, Microscopy Core Resource of UCLA Broad Stem Cell Research Center; Microscopy Core Resource of the Wyss Center for Bio and Neuroengineering; and Wings for Life.




Source : https://spinalnewsinternational.com/fibres-regrow/ (https://spinalnewsinternational.com/fibres-regrow/)




(https://2gqxdz37ufsd58kadactjhkf-wpengine.netdna-ssl.com/wp-content/uploads/sites/11/2018/08/Image-640x400.jpg)

En haut, les axones endommagés chez un rat non traité s'arrêtent à la limite de la lésion de la moelle épinière.
En dessous, les axones chez un rat traité ont traversé la cicatrice, créant de nouvelles connexions de l'autre côté.


Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 05 septembre 2018 à 12:55:05
merci Thierry. :smiley:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: anneso le 05 septembre 2018 à 17:33:50
:-)

Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 09 septembre 2018 à 17:11:38
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Un « cocktail » permet aux fibres nerveuses sectionnées de repousser


29.08.18 - Des scientifiques ont élaboré une recette en trois étapes qui permet de régénérer chez le rongeur des fibres nerveuses médullaires entièrement sectionnées. La réadaptation reste néanmoins nécessaire restaurer la locomotion. Les résultats sont présentés dans le numéro de la revue scientifique Nature paru aujourd’hui.


Le corps du mammifère adulte dispose d’une incroyable capacité à cicatriser de lui-même après une lésion. Mais les lésions de la moelle épinière conduisent à des situations dévastatrices car les fibres nerveuses sectionnées ne parviennent pas à se régénérer dans le système nerveux central. Les commandes électriques envoyées par le cerveau pour induire le mouvement n'atteignent donc plus les muscles, ce qui se traduit par une paralysie complète et définitive.


Qu’arriverait-il s’il était possible de combler ce vide, c’est-à-dire de régénérer des fibres nerveuses dans la moelle épinière sectionnée?


Dans le cadre d’un travail conjoint dirigé par l’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne) en Suisse et l’UCLA (Universté de Californie à Los Angeles) aux États-Unis, des scientifiques ont compris les mécanismes biologiques sous-jacents requis par les fibres nerveuses sectionnées pour se régénérer dans les lésions médullaires complètes, comblant ce vide-là chez la souris et le rat pour la première fois.


La recette qu’ils ont élaborée implique la présence de trois composantes pour que la croissance des fibres nerveuses puisse se faire. L’absence de l’une des trois composantes suffit à faire échouer la recette et à ne pas pouvoir régénérer de nouveaux axones dans la moelle épinière.


«Notre objectif était de reproduire, chez l’adulte, les conditions qui favorisent la croissance des fibres nerveuses pendant le développement,» explique Grégoire Courtine, de l’EPFL, principal auteur de l’étude. «Nous avons compris les combinaisons entre les mécanismes biologiques qui sont nécessaires pour permettre la repousse des fibres nerveuses sectionnées dans les lésions médullaires complètes chez le mammifère adulte.»


Par analogie, supposons que les fibres nerveuses soient des arbres. Les branches terminales des axones seraient alors comme les branches de l’arbre. Si l’on coupe les branches principales de l’arbre, de petites branches peuvent pousser spontanément le long du tronc subsistant. Mais les branches coupées, elles, ne repoussent pas.


Le même résultat s’applique pour les neurones chez l’adulte: de nouvelles branches peuvent pousser à partir d’un axone sectionné et former des connexions au-dessus d’une lésion, mais la partie sectionnée de l’axone ne repousse pas. La recette à trois composantes révélée par les scientifiques change cette donnée et permet à des axones entiers de se régénérer.


« Nous avons fait repousser des forêts d’axones,» ajoute Grégoire Courtine.


Pour recréer les conditions physiologiques d’un système nerveux en cours de développement, les scientifiques administrent une séquence de facteurs de croissance, de protéines et d’hormones, pour satisfaire aux trois phases essentielles de la recette: réactiver le programme génétique de croissance des axones; établir un environnement permissif pour la croissance des axones; et définir une pente chimique qui marque la trajectoire le long de laquelle les axones sont amenés à repousser. En l’espace de 4 semaines, les axones repoussent de quelques millimètres.


Les nouveaux axones sont capables de transmettre les signaux électriques (et donc les signaux nerveux) dans la lésion, mais cette connectivité retrouvée n’est pas suffisante pour rétablir la locomotion. Les rongeurs sont restés paralysés, comme le prévoyaient les scientifiques, car les nouveaux circuits ne peuvent pas être fonctionnels sans le soutien de stratégies de réadaptation.


«Nous avons décortiqué les exigences mécaniques nécessaires pour la régénération d’axones dans la moelle épinière, mais cela ne se traduit pas par une fonction,» explique Mark Anderson de l’EPFL et l’UCLA, principal auteur de l’étude. «Nous avons maintenant besoin d’étudier les exigences nécessaires pour que les axones forment les connexions appropriées avec les circuits locomoteurs en dessous de la lésion. Cela impliquera une réadaptation avec stimulation électrique pour intégrer, ajuster et fonctionnaliser les nouveaux axones de manière à ce que les rongeurs puissent remarcher. »


Il est encore trop tôt pour en déduire des applications chez l’homme. Par exemple, la première composante de la recette qui stimule la croissance des neurones se produit deux semaines en amont de la lésion; pour l’heure, il faut donc mener d’autres études pour que la recette puisse se transposer dans le contexte clinique.


(https://actu.epfl.ch/image/68928/652x367.jpg)




Source : https://actu.epfl.ch/news/un-cocktail-permet-aux-fibres-nerveuses-sectionnee/

Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 09 septembre 2018 à 17:12:42

Voici le mail reçu ce jour du laboratoire du Pr. Courtine à l'EPFL (Suisse)  :smiley:



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Bonjour Thiery, bonjour tous,


Je vous écris pour vous faire part de la bonne nouvelle que nous venons de publier nos résultats sur la régénération des axones par lésion complète de la moelle épinière dans le journal Nature. Votre généreux soutien à ce projet très risqué et ambitieux a été déterminant dans nos efforts et nous vous en sommes extrêmement reconnaissants!  J'ai joint la publication de la recherche à cette e-mail. 


De plus, voici un lien vers le communiqué de presse de l'EPFL :
https://actu.epfl.ch/news/un-cocktail-permet-aux-fibres-nerveuses-sectionnee/ (https://actu.epfl.ch/news/un-cocktail-permet-aux-fibres-nerveuses-sectionnee/)


Aussi, voici un excellent article sur notre étude de Scientific American :
https://www.scientificamerican.com/article/growth-cocktail-helps-restore-spinal-connections-in-the-most-severe-injuries/ (https://www.scientificamerican.com/article/growth-cocktail-helps-restore-spinal-connections-in-the-most-severe-injuries/)


Nous travaillons actuellement à la combinaison de cette stratégie régénératrice et de la réhabilitation afin de rendre ces axones fonctionnels sur le plan comportemental.  Nous vous tiendrons au courant des progrès.


J'espère vous revoir tous bientôt.


Avec mes meilleures salutations,

Mark Anderson


Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: DANIEL BERCHAT le 09 septembre 2018 à 17:41:36
l
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 09 septembre 2018 à 20:24:38
        j'espere ne pas etre banni de ce fil de discussion ,pour pessimisme et defaitisme,,,mais je me lance quand meme,,,je suis respectueux et admiratif des travaux et essais cliniques menes par le professeur courtine mais je ne crois pas un instant qu'ils aboutiront a une therapie,,,que des fibres  nerveuses sectionnees bourgeonnent n'amenera pas a une eventuelle marche,,je crois beucoup plus a la therapie cellulaire (cellules souches) ou  la therapie genique,c'est la d'ou viendra la solution ,et ces therapies ont eu des resultats probants sur d'autres types de lesions et pourquoi pas un jour sur les lesions medullaires
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Edelweiss le 09 septembre 2018 à 22:02:52
Tout a fait d’accord avec Farid. Cette expérimentation n’absoutira à rien de concret, de fonctionnel, pour nous.


Les histoires de Courtine et de ses rats ressortent régulièrement sous des formes toujours plus séduisantes toujours sur les mêmes publications, les mêmes sites...curieusement, pourtant, les essais cliniques sur les humains ont débuté en septembre 2016 et, le moins que l’on puisse dire, c’est que les nouvelles sur ceux-ci sont très parcellaires.


En octobre 2017, cinq personnes avaient déjà fini (ou presque fini pour une franco-suisse) les six mois de stimulation dans le harnais du Gait Lab. La phase 1 de ces essais devait théoriquement se terminer en juillet 2018. Pour l’heure, ces cinq premiers participants sont venus à Lausanne en fauteuil et tous repartis en fauteuil au bout des 6 mois (avec des séquelles pour moi).
Je serai curieux de connaître la manière dont seront présentés les résultats. Pour continuer d’obtenir des subventions, il faudra du concret...du moins, j’espère.


Bonne soirée
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: misterjp le 10 septembre 2018 à 09:27:13
Bonjour tout le monde !


Merci pour ces infos.
Mais j’ai vraiment du mal à comprendre la pertinence de la première étape du protocole : faire une première injection en amont de la lésion de moelle. Ça rime à quoi ?
Et si ça marche pas après la lésion bah c’est qu’il faut essayer autre chose.
C’est présenté comme étant une avancée mais franchement non.
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 10 septembre 2018 à 12:11:04
@edelweiss,j'ai note que t'es ASIAd,,,je te conseille vivement de contacter axel alletru qui est un exchampion de motocross qui apres un accident est devenu paraplegique ,,il remarche  a l'aide d'une canne alors qu'il est ASIA C ,,il a une technique pour optimiser au maximum les muscles atteints,,il met a disposition de qui le souhaite son experience,,,bonne chance,
ps:axel alletru a une page facebook et il donne des conferences en parlant de sa propre experience,,
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Edelweiss le 10 septembre 2018 à 12:59:33
Hello Farid, merci beaucoup pour l’information  :smiley: . Je viens d’aller faire un tour sur son site. L’intéressé semble très motivé. En tous les cas, il a bien su ‘rebondir’ et faire de son handicap, une force. Pour ma part, je suis en contact avec Rewalk France pour tester leur exosquelette que j’ai vu en démonstration au dernier salon Autonomic à Paris. J’ai plus d’espoir sur ce sujet que sur la stimulation épidurale du lac Léman  :1420:
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 10 septembre 2018 à 20:48:52
@delweiss,,juste une petite qustion ,un
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 10 septembre 2018 à 20:55:31
@ edelweiss,,une petite question :est ce qu'un ASIA D peut bouger ses chevilles,ses orteils,?a t_il une sensitivite au niveau des pieds? A t-il des problemes sphincteriens? sexuels?
MERCI d'avance
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: DANIEL BERCHAT le 10 septembre 2018 à 21:15:36
m
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 11 septembre 2018 à 06:37:30
ton cas est vraiment prticulier ,,,car en general ,bouger les orteils ,c'est avoir toutes les chances de remarcher,,,comme je l'ai conseille a edeklweiss ,essaye de contacter axel alletru,il pourra  t'aider,,
bonne chance
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: DANIEL BERCHAT le 11 septembre 2018 à 17:40:07
l
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 11 septembre 2018 à 18:59:02
achetes francais,,,le wandercraft parait meilleur ,,de plus il libere les bras au contraire du rewalk,,,
bonne marche,,!!
Titre: Re : Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: DANIEL BERCHAT le 11 septembre 2018 à 20:18:04
m
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Arnaud le 25 septembre 2018 à 10:08:28
Nouveaux espoirs dans la lutte contre la paralysie


Pour la première fois, trois patients paraplégiques sont parvenus à retrouver une forme de marche grâce à une technique de stimulation électrique de la moelle épinière, suivie d’un entraînement physique intensif

Rétablir une forme de marche chez des personnes paralysées: cet espoir se voit doublement conforté. Le 24 septembre, deux études ont été publiées dans deux journaux médicaux de prestige. Toutes deux relatent les résultats encourageants obtenus chez des patients paraplégiques, touchés à la moelle épinière à la suite d’un accident. Elles font appel à la même stratégie: une stimulation électrique continue de la moelle épinière, suivie d’un entraînement physique prolongé – les experts parlent de «réhabilitation».

La première, dans la revue Nature Medicine, a concerné un patient. La seconde, dans le New England Journal of Medicine, a porté sur quatre patients. Au total, trois de ces cinq personnes sont parvenues à se mouvoir sur un tapis roulant ou au sol, avec l’aide d’un déambulateur. Pour autant, il serait abusif de parler de «marche autonome».

Sur ce terrain, de nombreuses équipes s’affrontent à travers le monde. Qui fera remarcher, le premier, le mieux ces patients lourdement handicapés? La course s’accélère. Ainsi la publication de l’article du New England Journal of Medicine, initialement prévue le 27 septembre, a-t-elle été avancée au 24, pour coïncider avec celle de Nature Medicine.

Cette dernière étude relate le parcours d’un homme victime, à l’âge de 23 ans, d’une fracture traumatique avec dislocation de la huitième vertèbre thoracique, provoquant une paralysie complète des membres inférieurs. Après les soins d’urgence, ce patient a bénéficié d’une réhabilitation pour améliorer son autonomie au quotidien, en fauteuil roulant.

Contrôle des muscles des jambes

Trois ans plus tard, cet homme est entré dans le protocole de la Mayo Clinic, un établissement réputé du Minnesota (Etats-Unis). Après avoir suivi un entraînement locomoteur (61 séances sur vingt-deux semaines), il a bénéficié de la pose d’un implant électronique de la société Medtronic (un stimulateur à 16 électrodes, conçu pour traiter la douleur), sur la surface dorsale de la moelle épinière, dans la région lombo-sacrée. Là où aboutissent les fibres des neurones qui contrôlent les muscles des jambes.

Chez ce patient, la stimulation électrique continue de ces neurones, via cet implant, a d’abord restauré la capacité à se mettre debout et à contrôler les mouvements mimant la marche, quand il était couché ou suspendu à un harnais. Un premier résultat publié en 2017. Ce travail reproduisait des avancées déjà obtenues en 2011, 2012 et 2014, chez d’autres patients paralysés.

Les auteurs sont allés plus loin. Le patient a bénéficié, après la pose de l’implant, de 43 semaines d’un réentraînement ciblé (113 séances). Cette «réhabilitation multimodale» a consisté à l’entraîner à des tâches spécifiques: équilibre du tronc en position assise ou durant la marche, mouvements précis sollicités lors de la marche… Durant ces séances, les paramètres de la stimulation électrique étaient ajustés pour optimiser les performances.

Avec l'aide d'un déambulateur

Résultats: après dix mois, le patient est parvenu à déambuler sur un tapis roulant, sans l’aide d’un harnais. Il parvenait aussi à une forme de marche au sol, avec un déambulateur et un assistant qui lui tenait la hanche, pour garantir son équilibre. De plus, les auteurs montrent que cette stimulation de la moelle épinière mobilise les circuits sensorimoteurs engagés dans la marche et l’équilibre debout. «A notre connaissance, c’est la première fois qu’un patient ayant subi une perte complète des fonctions sensorimotrices des membres inférieurs, à la suite d’une blessure médullaire, a retrouvé une forme de marche indépendante, grâce à une stimulation électrique médullaire couplée à un entraînement ciblé», concluent les auteurs.

L’étude publiée le même jour, dans le New England Journal of Medicine, par des équipes de l’Université de Louisville (Kentucky), a eu recours à une approche similaire chez quatre patients paraplégiques. Deux ont récupéré une forme de marche. Mais un autre, notent les auteurs, a subi une fracture de la hanche durant l’entraînement.

Stimulation modulée au fil du temps

«Pour améliorer la condition des paraplégiques, plusieurs groupes s’intéressent à la stimulation de la moelle épinière et à l’entraînement locomoteur. C’est une bonne nouvelle», se réjouit le professeur Grégoire Courtine, chef d’unité au Centre de neuroprothèses de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Mais pour ce spécialiste reconnu de la neuro-réhabilitation, «la technique utilisée ici reste assez rudimentaire. Les auteurs ont eu recours à une stimulation continue de la moelle épinière. Or nous avons montré qu’une telle stimulation active tous les muscles de la jambe en même temps, ce qui conduit à un blocage.» Blocage que ces équipes surmontent sans doute grâce au réentraînement intensif des patients. «On reste ici dans un modèle de laboratoire, non utilisable au quotidien.» Les patients sont loin de pouvoir remarcher seuls dans la rue, par exemple.

Grégoire Courtine développe un système de stimulation électrique discontinue, dynamique, modulée au fil du temps. Une stratégie plus proche de la physiologie des circuits de la marche, et qui s’inspire d’une longue observation des rongeurs puis des primates. Il se réjouit de partager bientôt les résultats d’un essai qu’il a coordonné chez l’homme.


Source :
https://www.letemps.ch/sciences/nouveaux-espoirs-lutte-contre-paralysie

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: anneso le 25 septembre 2018 à 10:34:15
j'ai vu cet article du point ce matin sur le sujet :
http://www.lepoint.fr/sante/un-paraplegique-remarche-grace-a-une-electrode-dans-la-colonne-vertebrale-24-09-2018-2253925_40.php?boc=94490&m_i=8UY8crC3zCh9Kej4wz1jr2MbJ_3AurvwJFYDztXIe9zSV8_YZt5IpoFRnA0I8yNd3pSlm_SO6msXGZyLHoigIiI2bz088I&M_BT=4168347427#xtor=EPR-6-[Newsletter-Matinale]-20180925

102 mètres en un an avec un déambulateur ! !
Anneso
Titre: Neurostimulation implantée.
Posté par: djumpy le 25 septembre 2018 à 13:27:51
http://www.lessentiel.lu/fr/lifestyle/story/un-paraplegique-reussit-a-marcher-avec-un-electrode-29595459
Titre: Paraplégique, il marche grâce à une électrode implantée dans sa colonne vertébra
Posté par: mouchette le 26 septembre 2018 à 16:59:51
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_paraplegique-il-marche-grace-a-une-electrode-implantee-dans-sa-colonne-vertebrale?id=10029237 (ftp://www.rtbf.be/info/monde/detail_paraplegique-il-marche-grace-a-une-electrode-implantee-dans-sa-colonne-vertebrale?id=10029237)

Titre: Paraplégique, il marche grâce à une électrode implantée dans sa colonne vertébra
Posté par: farid le 26 septembre 2018 à 19:59:13
il faut pouvoir fabriquer une electrode hautement performante,,capable de  trans mettre le flux electrique capable de faire marcher sans appuis un paraplegique,,,car pour le moment on ne peut pas reellement  parler de marche,,disons qu'il ya un leger progres,,,
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 01 novembre 2018 à 10:15:53
Citer
Trois paraplégiques remarchent grâce à une nouvelle technique spectaculaire

 31/10/2018

Les trois hommes, paraplégiques à la suite d’un accident, ont pu retrouver le contrôler de leurs jambes grâce à des stimulations électriques synchronisées et à des semaines de rééducation intensive.

Il y a sept ans, David, un jeune homme de 28 ans, est devenu paraplégique à la suite d’un accident sportif. Sept longues années passées en fauteuil roulant, à faire le deuil de ses jambes. Mais, depuis quelques mois, grâce à un système d’électrodes implantées au niveau de la moelle épinière, David peut de nouveau marcher, aidé d’un déambulateur.
Nul miracle ici, mais le travail de titan d’une équipe de scientifiques de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Comme David, deux autres hommes paralysés peuvent de nouveau marcher grâce à une nouvelle technologie faisant appel à la stimulation électrique. Plus extraordinaire encore, les trois participants ont pu conserver le contrôle volontaire de leurs jambes, même après l’arrêt de la stimulation électrique. Cette avancée sans précédent est rapportée en détail dans la prestigieuse revue Nature, ce mercredi.

Un peu plus tôt, au mois de septembre, deux équipes américaines avaient déjà annoncé - l’une dans la revue Nature Medicine , l’autre dans le New England of Journal Medicine - avoir réussi à réactiver des signaux nerveux chez des patients atteints de paraplégie complète par stimulation électrique.

(https://i.f1g.fr/media/eidos/680x382_crop/2018/10/31/XVM489177a4-dd1f-11e8-922b-33a252f100b3.jpg)

Source : http://sante.lefigaro.fr/article/trois-paraplegiques-remarchent-grace-une-nouvelle-technique-spectaculaire/

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 01 novembre 2018 à 10:20:18
Voici une vidéo sur BFMTV :

https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/trois-paraplegiques-peuvent-desormais-remarcher-grace-a-une-prouesse-scientifique-1113665.html
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 01 novembre 2018 à 10:26:23
Citer
TROIS PARAPLÉGIQUES REMARCHENT SANS STIMULIS

Des chercheurs lausannois ont utilisé une méthode améliorée pour faire remarcher trois patients paralysés des jambes.

31.10.2018

Trois patients paraplégiques depuis plusieurs années ont pu remarcher avec l'aide de béquilles ou d'un déambulateur. Des chercheurs lausannois ont appliqué une méthode améliorée combinant stimulation électrique et entraînement intensif.

Dans une double étude publiée mercredi dans les revues «Nature» et «Nature Neuroscience», Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch montrent qu'après cinq mois d'entraînement, les patients ont recouvré le contrôle des muscles de leurs jambes, jusqu'ici paralysés, même en l'absence de stimulation électrique.

Moelle épinière

Ces trois paraplégiques avaient subi des blessures de la moelle épinière il y a plusieurs années (entre quatre et sept ans). Ils ont bénéficié de nouveaux protocoles de réhabilitation qui combinent une stimulation électrique ciblée de la moelle épinière lombaire et une thérapie de support de poids corporel.

Cette nouvelle étude, appelée STIMO (Stimulation Movement Overground), établit un nouveau cadre thérapeutique pour améliorer la réhabilitation, selon ses auteurs. A la différence de deux études indépendantes publiées récemment aux Etats-Unis sur un concept similaire, ces travaux montrent que la fonction neurologique subsiste au-delà des séances d'entraînement, même lorsque la stimulation électrique est coupée.

Meilleure compréhension

«Nos découvertes se fondent sur une compréhension approfondie des mécanismes sous-jacents, que nous avons acquise au cours de nombreuses années de recherches sur des modèles animaux. Désormais, nous connaissons mieux les régions à solliciter et comment la stimulation électrique atteint ces régions», a expliqué à Keystone-ATS Grégoire Courtine, neuroscientifique de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).

«A partir de là, nous avons été en mesure de reproduire en temps réel la manière dont le cerveau active naturellement la moelle épinière», précise le spécialiste. «Tous les patients ont pu marcher en l'espace d'une semaine avec un soutien du poids corporel. J'ai su immédiatement que nous étions sur la bonne voie», ajoute Jocelyne Bloch, neurochirurgienne au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV/Université de Lausanne), qui a placé les implants sur les patients.

Repousse de connexions nerveuses

«Le timing et la localisation de la stimulation électrique sont essentiels pour la capacité du patient à produire un mouvement volontaire. C'est aussi cette coïncidence spatio-temporelle qui déclenche la croissance de nouvelles connexions nerveuses», détaille Grégoire Courtine.

Les scientifiques avaient démontré ces dernières années sur des rats ayant bénéficié du même traitement que des connexions nerveuses repoussent. «Il n'est pas possible d'aller le vérifier sur des humains, mais nous supposons qu'il se passe la même chose», indique le professeur lausannois.

«La stimulation doit être aussi précise qu'une montre suisse. Nous implantons une série d'électrodes au-dessus de la moelle épinière, qui nous permet de cibler des groupes individuels de muscles de la jambe», explique Jocelyne Bloch. «Des configurations spécifiques d'électrodes activent des zones spécifiques de la moelle épinière, reproduisant ainsi les signaux que le cerveau lancerait pour produire la marche», ajoute la chercheuse.

Un dur entraînement

Pour les patients, le défi consistait à apprendre comment coordonner les intentions de leur cerveau en vue de la marche avec la stimulation électrique ciblée. Cela n'a pas été long. «Les trois participants de l'étude ont pu marcher, aidés par un harnais supportant le poids de leur corps, après seulement une semaine de calibration. Et le contrôle volontaire des muscles s'est énormément amélioré en l'espace de cinq mois d'entraînement», note le Pr Courtine.

«Le système nerveux humain a répondu encore plus profondément au traitement que nous ne le pensions», dit-il. Il n'en reste pas moins que cela implique pour les patients un «dur» entraînement, une réhabilitation intensive de plusieurs mois, relève le chercheur.

«C'est un premier pas important pour les paraplégiques», conclut Grégoire Courtine. Il souligne l'importance d'appliquer un tel traitement très tôt, lorsque le potentiel de rétablissement est élevé et que le système neuromusculaire n'a pas encore subi le phénomène d'atrophie consécutif à la paralysie chronique.


Source : https://www.lematin.ch/sante/sante/Trois-paraplegiques-remarchent-sans-stimulis/story/25762393
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 01 novembre 2018 à 11:19:05
reportages hier soir au JT de 20h France 2.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: chris26 le 01 novembre 2018 à 11:42:53
Bonjour

Et dans le 19/20 de France 3

https://www.france.tv/france-3/19-20-journal-national/762181-19-20-journal-national.html

Très encourageant  :smiley: :smiley: :smiley:

Chris

------------------------

Le sujet sur le Pr. Courtine commence à 17 mn et 45 secondes  :smiley:

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Edelweiss le 01 novembre 2018 à 11:48:02
La récurrente et très  bonne communication de Grégoire Courtine fait son effet...

Beaucoup de mensonges par omission dans ces articles de presse.

Le plus flagrant, les photos de David, le prof de gym zurichois, très proche de Grégoire, donnant l’impression que c’est grâce à la stimulation épidurale qu’il quitte son fauteuil pour marcher en déambulateur...j’étais présent lors de son arrivée en octobre 2016 pour ses premières séances de stimulation : il le faisait déjà sans entraînement.

Comme dans mon cas, comme pour les paraplégiques incomplets en centre de rééducation, l’entraînement intensif permet de récupérer plus ou moins jusqu’au palier.

Vouloir nous faire croire que les nerfs repoussent et se reconnectent...si c’était le cas, cela se saurait depuis bien longtemps et il y aurait pléthore de fauteuils roulants faisant la queue devant le CHUV de Lausanne...ce qui est loin d’être le cas.

En revanche, ils ont toujours besoin de généreux donateurs !!!
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: letetra le 01 novembre 2018 à 11:52:31
bon
et pourquoi cette "opération" ne convient pas aux tétras,nos petits bras avant nos jambes auraient bien besoin de récupérer non?
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: flo-reve le 01 novembre 2018 à 13:16:51
La récurrente et très  bonne communication de Grégoire Courtine fait son effet...

Beaucoup de mensonges par omission dans ces articles de presse.

Le plus flagrant, les photos de David, le prof de gym zurichois, très proche de Grégoire, donnant l’impression que c’est grâce à la stimulation épidurale qu’il quitte son fauteuil pour marcher en déambulateur...j’étais présent lors de son arrivée en octobre 2016 pour ses premières séances de stimulation : il le faisait déjà sans entraînement.

Comme dans mon cas, comme pour les paraplégiques incomplets en centre de rééducation, l’entraînement intensif permet de récupérer plus ou moins jusqu’au palier.

Vouloir nous faire croire que les nerfs repoussent et se reconnectent...si c’était le cas, cela se saurait depuis bien longtemps et il y aurait pléthore de fauteuils roulants faisant la queue devant le CHUV de Lausanne...ce qui est loin d’être le cas.

En revanche, ils ont toujours besoin de généreux donateurs !!!


Entièrement d'accord avec toi cher ami !

j'ai du mal à croire à croire que les nerfs repoussent et vont se cibler au bon endroit comme par hasard !

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 01 novembre 2018 à 14:59:30
effectivement ,comme le souligne letetra ,lesbras  ONT UNE importance fonctionnelle plus importante dans  la vie de tous les jours que les jambes,,la priorite est pour les tetras,,pourquoi la stimulation epidurale ne s'applique pas aux tetras? surtout que le facteur pesanteur ne s'applique pas aux bras contrairement aux membres inferieurs,,
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 01 novembre 2018 à 18:00:07
c'est plus facile sur des Paraplégiques, seul deux membres sont concernés (en gros), peut d’atteintes respiratoires, un para fatigue moins qu'un vrais bon tétra, ce sont
des exemples parmi d'autres.

c'est assez hallucinant ce "négationnisme" envers la recherche de Courtine et ces confrères y participants!

ensuite je vais me répéter encore une fois mais ...
Edelweiss, tu a eu une mauvaise expérience ou tu t'est fait mettre dehors, finalement on sait pas!
ce serait peut être cool d'avoir la version de l'équipe de Courtine, parce que la, tu commence vraiment a saouler, putain!!

 tu a eu la chance de faire partie d'un protocole de soins sur la recherche concernant la moelle épinière et tu crache ton venin en permanence, merde! il y a pleins de filles et garçons qui aurait donné n'importe quoi pour être a ta place, alors un peu d'humilité et de respect pour ceux qui n'ont pas eu cette chance, le respect des autres il est aussi la dans tes commentaires!

21 ans de fauteuil et pas une proposition de protocole et toi tu te permet de te plaindre alors que tu a eu cette chance, alors , STOP! :angry:

concernant le Professeur Courtine ,tes propos n'engage que toi,ET JE SOUHAITE QUE TU LE RAPPELLE A CHAQUE FOIS!!
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 01 novembre 2018 à 19:05:58
gilles ,tu y vas fort contre edelweiss,,,pourtant il n'a fait que relater son experience  et donner son avis sur la methode courtine,,,avis que je partage par ailleurs,,
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Edelweiss le 01 novembre 2018 à 20:02:14
Gilles, je suis content que tu réagisses à mes posts même si je ne comprends pas trop la violence et la vulgarité de tes propos.

Tout d’abord, ayant participé à ces essais cliniques, je pense avoir le droit de m’exprimer librement, de manière contradictoire, sur ce site. Je n’ai pas à être menacé, même si mes posts sont à contre-courant de la politique de donations de ALARME.

Je te rassure, tu peux contacter Courtine, ceci ne pose pas de problème car je n’ai pas caché ma déception devant l’absence de résultats à l’équipe STIMO.

Contrairement à ce que tu insinues, j’ai effectué le protocole complet, c’est à dire six mois. J’ai toujours dit franchement ce que je pensais à l’équipe STIMO. Ceci ne m’a pas posé de problème (en clair, je n’ai pas été viré). C’est vrai qu’un cobaye humain qui n’aurait pas le droit de s’exprimer, ce serait bien dommage.

Au sujet de la ‘chance de participer à ce protocole’ que tu évoques :
- tout le monde peut postuler à STIMO mais curieusement, il y a peu très de volontaires. Je n’ai même pas vu de français;
- selon toi, parce que j’ai participé à un protocole de soins, je devrai me taire pour ne pas remettre en cause son efficacité ? Crois tu que je devrais mentir et dire que tout va bien, que j’ai fait des progrès ?
Cela reste plus facile de critiquer derrière un clavier que de se porter volontaire. Si tu vas sur le site américain Clinical Trials, qui ressence tous les essais cliniques sur la planète, tu verras qu’il y en a 967 en cours (dont celui objet de notre débat). Rien ne t’empêche de chercher voire de postuler...

Enfin, tu comprendras qu’ayant vu de près, comme premier volontaire, les limites de cette stimulation épidurale, déjà détaillées dans d’autres posts, j’ai du mal à comprendre qu’ALARME s’obstine à financer tous les ans de manière quasi-exclusive l’équipe de Courtine.
Il y a 967 autres projets d’essais cliniques en cours à ce jour. Le minimum souci de bonne gestion serait de regarder et de ne pas mettre tout ses œufs dans le même panier’.

Le fait de critiquer le manque de remise en cause des choix de ALARME ne doit pas entraîner l’insulte et la menace permanente de se faire exclure informatiquement par le modérateur.
Enfin, contrairement à toi, je reste poli.





Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 01 novembre 2018 à 20:04:50
Regardez les 3 vidéos ici : https://www.lematin.ch/sante/sante/Trois-paraplegiques-remarchent-sans-stimulis/story/25762393

Le Pr. Courtine précise bien les choses, et aussi les limites de cette technologie... pour le moment. Sur les 3 patients, il y a un patient plus gravement atteint que les autres. Voyez comment il "marche" après 5 mois de réhabilitation avec la neurostimulation spécifique mise au point à l'EPFL. C'est de la recherche, ce n'est pas encore très efficace, mais c'est sûrement le début de quelque de très prometteur !  :smiley:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 01 novembre 2018 à 20:21:44
Bertrand (Edelweiss) tu n'as plus adhéré à notre association depuis 2015. Donc je suppose que tu ne renouvelleras pas ton adhésion cette année, non ? Les critiques sur les décisions d'attribution de financements sont libres, effectivement. Certains voudraient qu'on finance plutôt ceci ou cela, et cette année nous avons été particulièrement critiqué pour ne pas avoir soutenu le nouveau projet de "Neurogel en marche" en Chine, par ex. On ne peut pas satisfaire tout le monde. Quant aux 967 essais cliniques en cours dont tu parles, tu sais très bien que la plupart sont des tests concernant les problèmes vésicaux ou intestinaux, la spasticité, l'infertilité ou la dysfonctionnelle érectile, etc. Il y a très très peu de recherches dans le monde qui concernent la récupération et/ou la repousse axonale en phase clinique !!! Donc, un peu de modestie de ta part aussi serait la bienvenue afin d'apaiser le "débat", même si nous avons tous compris que cela ne s'était pas bien passé pour toi dans le protocole de l'équipe de Courtine. Merci...
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: mureyt le 02 novembre 2018 à 14:25:09
Salut
"Le plus flagrant, les photos de David, le prof de gym zurichois, très proche de Grégoire, donnant l’impression que c’est grâce à la stimulation épidurale qu’il quitte son fauteuil pour marcher en déambulateur...j’étais présent lors de son arrivée en octobre 2016 pour ses premières séances de stimulation : il le faisait déjà sans entraînement. "
le monsieur avec les lunettes ? Edelweiss peux tu preciser.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: send le 02 novembre 2018 à 16:17:36
Je suis tout à fait d'accord avec ELDWEISS.

Ses propos sont sensés, modérés et respectueux, contrairement à ceux de certains pseudo modérateurs.

si quelqu'un connait le programme de COURTINE, c'est bien lui.

Send
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 03 novembre 2018 à 12:04:20
send, je suis pas pseudo modérateur mais modérateur tout court!
peut être que ma façon de m'exprimer est brute et ne plais pas a tout le monde, j'en conçoit, la c'est plutôt une réaction épidermique a la façon qu'à
edelweiss de rabâcher a chaque fois que son expérience STIMO c'est mal passé, il n'est pas le seul a l'avoir fait, ça n'a pas fonctionné avec lui tant pis!

d'autre part quand tu postule pour ce genre de protocole, si tu rentre pas dans le cadre tu n'est pas choisis.

la prochaine fois, je ferais mon vrais travail de modérateur et censurerais directement!
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Daniel95 le 03 novembre 2018 à 13:35:55
Bonjour a tous,

Gilles.... je ne vois pas pourquoi tu devrais censurer les posts de Edelweiss. Il fait part de son expérience ce qui relativise les communications "officielle" et permet d'ouvrir le débat. Grâce a lui, libre a chacun de se faire son propre avis. Ce n'est pas le rôle dun modérateur de censurer ce avec quoi il nest pas d'accord  mais uniquement de veiller a ce que le débat reste courtois et respectueux. Nous courrons tous après de l'information qui plus est avérée alors merci a toi Edelweiss pour tes posts...
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: mureyt le 03 novembre 2018 à 14:40:47
Salut
si le monsieur qui passe du fauteuil au déambulateur le faisait avant l'essai clinique alors c'est une publication mensongère !
Une de plus !!!!!! je donne quand je peux a alarme (pas beaucoup )et c'est vrai que j'ai été un peu désappointé par votre choix de financer Courtine autant mais je respecte votre choix .
Ont ils réélement besoin de ce "type " de dons ?
Ne serait il pas judicieux d'investir un petit peu dans "l'amélioration du quotidien des handicapés" ?
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: send le 03 novembre 2018 à 15:47:05
Bonjour Gilles, tu n'as pas tout compris.

Le rôle d'un modérateur n'est pas de censurer mais de modérer les éventuels propos désobligeants, agressif...

Je pense que tu dépasses ce qui t'a été confié et que tu ferais bien de modérer tes propos.
 
Les gens ont le droit de ne pas être d'accord avec toi ou ton bureau et ont le droit de s'exprimer...ça s'appelle la démocratie.

Edelweiss a exprimé son expérience  et est mieux placé que n'importe qui pour nous donner son avis.

Je pense que ce que vous faite est préjudiciable pour la réputation d'ALARME.

C'est mon avis, sans aucune agressivité.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 03 novembre 2018 à 16:43:19
Le professeur Courtine et le professeur Bloch (neurochirurgienne) vont continuer l’implantation d'électrodes en 2019, au vu des résultats encourageants obtenus dans la phase 1 de leur essai clinique.

Il y aura donc un essai clinique de phase 2 en 2019, avec 20 patients cette fois-ci, qui inclura des blessés médullaires plus récents (en espérant des résultats fonctionnels plus importants).

La phase 1 de l’essai clinique (avec 3 patients) est en cours, et nous avons vu dans la presse la publication des résultats intermédiaires.
Les critères pour intégrer l’essai sont :

   • Incomplete SCI graded as AIS C & D (= lésion incomplète ASIA C et D)
   • Level of lesion: T10 and above (= niveau de lésion D10 et au-dessus)

Voici le site officiel avec les critères d’inclusion et les coordonnées des chercheurs de l’essai clinique :
https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT02936453

Pour ceux et celles qui seraient intéressés, il vous suffit de les contacter. Ils vous expliqueront, éventuellement, la démarches pour postuler pour l’essai clinique de 2019.

Vous pouvez leur écrire en français.  :smiley:


Quant aux divers avis personnels et critiques sur les résultats de cet essai, ils n'engagent que leurs auteurs et ne reflètent en aucun cas la position de l'association ALARME sur les résultats des recherches en cours dans cadre de l'essai clinique STIMO "Epidural Electrical Simulation (EES) With Robot-assisted Rehabilitation in Patients With Spinal Cord Injury."

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Breizhfenua le 03 novembre 2018 à 16:50:56
Merci de préciser TDelrieu , là c'est clair , on part d'un bon potentiel de base avec une lésion incomplète , ce qui est logique pour obtenir de bons résultats ...mais rarement précisé .
T10 et au dessus ça veut dire para ET tetras ? (chouette , enfin )
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: charlieboy le 03 novembre 2018 à 18:01:41
    Bravo Gilles Thierry et Marc et tous ceux qui s'impliquent dans ce site ....vous êtes notre ESPOIR

Bon Weekend à tous !

   Charles ( votre petit cousin)
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 04 novembre 2018 à 10:42:51
la methode courtine exige des efforts continus ,ses resultats peuvent sembler en deça des esperances des paras,,mais ce n'est qui'une piste therapeutique parmi d'autres,,personnellement ,je mise sur la reparation de la lesion medullaire grace aux celules souches ou une autre methode therapeutique,,j'ai constate la vitesse de remarche des patients  de la maladiede guillain- barre,,juste apres leur guerison :ca m'a scotchè,,c'est du fauteuil roulant a la marche normale en quelques jours,,des que le systeme nerveux est retabli ,tout redemarre,,je sais que c'st complique de reparer une lesion de la moelle mais j'y crois,,il suffit d'y mettre les moyens,,
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 04 novembre 2018 à 12:31:09
Bonjour Gilles, tu n'as pas tout compris.

Le rôle d'un modérateur n'est pas de censurer mais de modérer les éventuels propos désobligeants, agressif...

Je pense que tu dépasses ce qui t'a été confié et que tu ferais bien de modérer tes propos.
 
Les gens ont le droit de ne pas être d'accord avec toi ou ton bureau et ont le droit de s'exprimer...ça s'appelle la démocratie.

send, ça fait plus de 10 ans que je modère, je pense que je suis plutôt cool avec certains petit dérapages qu'il y à eu et qu'il y aura certainement sur ALARME.
d'autres part même comme je l'ai précisé plus haut, ma réaction a été plus "épidermique et sentimentales" , entièrement d'accord sur le fait que les avis différents sont bon pour la construction d'un débat!

mais, au bout d'un moment le "Courtine-Bashing" ça suffit, tout le monde sait que ça c'est mal passé, ok! pas la peine de remettre l'histoire sur le plat a chaque
fois que l'on parle de Courtine et son programme.

pour finir quand je parle de censurer "chose que je n'ai jamais fait jusqu'à maintenant" c'est juste pour le principe.

maintenant, passons a autre chose qui est a mon humble avis plus important que mon coup de gueules!





Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: mureyt le 04 novembre 2018 à 14:23:29
salut
la difficulté est que l'article parle de paraplégiques au sens large et vous savez tous, les différences de capacités de mobilité des membres en fonction de la lésion .
edelweiss dit que la personne était capable de faire les mouvements de la photo avant l'essai, au vu du charlatanisme existant autour de la paralysie (et des causes perdues en général ) ça fait réfléchir .
comme alarme donne beaucoup a Mr Courtine des petites précisions, vulgarisations des résultats seraient super, notamment si vous souhaitez qu'un maximum de gens comprennent et adhèrent.
merci en tous cas pour votre travail bénévole .
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 05 novembre 2018 à 04:19:27
Bonjour,

Cela n'engage que moi mais le professeur Courtine est un chercheur qui obtient des résultats et cela, quoique l'on en pense. Après, il est simple de critiqué et je n'ai aucun mal à concevoir l'impatience et/ou l'agacement de chacun, j'ai juste envie de dire que l'on pense souvent à tord que l'herbe est toujours plus verte dans le champ du voisin  :undecided:

A bonne entendeur,

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: letetra le 05 novembre 2018 à 11:41:16
courtine un espoir tout de meme, c'est rare de lire de bonnes nouvelles donc positivons:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Hervé35 le 05 novembre 2018 à 20:18:03
bonjour à tou-te-s
c'était ce matin sur France Cul, pardon France Culture je confonds
https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/a-t-decouvert-une-solution-pour-faire-remarcher-les-paraplegiques
pas sûr que ça calme le débat vous êtes prévenus...

bonne écoute
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 06 novembre 2018 à 08:19:17
paras complets elmines,tetras elimines ,paras de lesion inferieure a T10 elimines,  et cela pour des resultats que je  juge mediocres,,la marche avec dehambulateur necessite une attention constante pour ne pas perdre l'equilibre et une grande depense d'energie,(moi meme ,je peus marcher avec un dehambulateur mais j'ai arrete  car trop epuisant et meme dangereux car iil ya risque de chute),,meme chose pour la marche avec bequilles,,,
sauf a trouver un systeme de stimulation epidurale plus performant ,je mise plutot sur une autre voie therapeutique, QUI CONSISTE A  REPARER LA LESION
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 06 novembre 2018 à 09:52:53
Je vais me répéter, mais les critères pour intégrer l’essai sont :

   • Incomplete SCI graded as AIS C & D (= lésion incomplète ASIA C et D)
   • Level of lesion: T10 and above (= niveau de lésion D10 et au-dessus)

Voici le site officiel avec les critères d’inclusion et les coordonnées des chercheurs de l’essai clinique :
https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT02936453
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 06 novembre 2018 à 10:38:07
Voici un reportage complet d'une heure (en français) de la TV suisse sur les recherches de l'équipe de l'EPFL :

https://www.rts.ch/play/tv/369/video/remarcher-malgre-une-paralysie-?id=9957795&station=a9e7621504c6959e35c3ecbe7f6bed0446cdf8da&fbclid=IwAR1D3cN0anXJwKLWmO5ylUsYAyta6GqUkxufoERJyiyrJv8_dzU5dcYxYS8

Nous voyons bien les difficultés de ces récupérations. On voit aussi l'entrainement de notre ami Bertrand (Edelweiss) et les limites de sa récupération...
 
A voir l'interview final de Courtine et Bloch !  :smiley:


Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 06 décembre 2019 à 10:13:42
https://www.google.com/amp/s/www.news-medical.net/amp/news/20191205/New-Swiss-initiative-aims-to-widen-access-to-groundbreaking-neurotechnology.aspx site web https://www.neurorestore.swiss/programs
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 06 décembre 2019 à 11:24:17
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Une nouvelle initiative suisse vise à élargir l'accès à une neurotechnologie révolutionnaire

5 décembre 2019

NeuroRestore est un nouveau centre mis en place par la Fondation Defitech, le CHU, la Faculté de biologie et de médecine (FMB) de l'Université de Lausanne (FMB) et l'EPFL pour exploiter l'expertise en neuroréhabilitation et les technologies d'implants neurochirurgicaux auprès des quatre partenaires. Médecins, ingénieurs et chercheurs uniront leurs forces pour développer des "electroceuticals" - un type de neurothérapie qui utilise la stimulation électrique pour aider à restaurer la fonction motrice chez les patients paraplégiques et tétraplégiques, ainsi que chez les personnes souffrant de Parkinson ou des séquelles d'un accident vasculaire cérébral. L'équipe NeuroRestore testera des traitements innovants et personnalisés qui, une fois éprouvés, seront mis à la disposition des hôpitaux et des patients. Le centre formera également une nouvelle génération de praticiens et d'ingénieurs de la santé à l'utilisation de ces thérapies révolutionnaires.

Accélérer la recherche

Le 1er novembre 2018, le neuroscientifique de l'EPFL Grégoire Courtine et la neurochirurgienne du CHUV Jocelyne Bloch ont publié les résultats de l'étude STImulation Movement Overground (STIMO) dans la revue Nature. La recherche a établi un nouveau cadre thérapeutique révolutionnaire pour améliorer la récupération après une lésion de la moelle épinière, combinant une stimulation électrique ciblée de la moelle épinière (contrôlée par un stimulateur cardiaque) et un système intelligent de soutien du poids corporel. Après avoir suivi la thérapie révolutionnaire, huit patients paraplégiques ont pu faire quelques pas sans aide.

La Fondation Defitech s'est associée à l'EPFL, au CHUV et à l'UNIL pour fonder NeuroRestore, un centre qui s'appuiera sur les résultats de l'étude STIMO et accélérera le développement de ces thérapies innovantes pour les rendre largement disponibles dès que possible. Les patients potentiels peuvent s'enregistrer en remplissant un formulaire en ligne sur http://www.neurorestore.swiss.

L'équipe NeuroRestore sera répartie sur plusieurs sites : le CHUV à Lausanne, le CRR SuvaCare (une clinique de rééducation basée à Sion et l'un des partenaires financiers du projet) et le Campus Biotech de l'EPFL à Genève. Les chercheurs, basés au CHUV et à l'EPFL, travailleront également avec le Centre Wyss de Bio et Neuroingénierie à Genève. Les patients seront opérés au CHUV, tandis que les séances de rééducation auront lieu au CHUV ou au CRR SuvaCare. Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine seront les codirecteurs du centre.

Des applications étendues

Les membres fondateurs de NeuroRestore ont conclu un accord de cinq ans. La prochaine étude clinique, STIMO-2, utilisera les technologies développées dans le cadre de l'étude STIMO originale - qui visait les patients souffrant de blessures chroniques (remontant à trois ans ou plus) - pour traiter jusqu'à 20 patients paraplégiques présentant des lésions récentes de la moelle épinière. Ce sera un essai multicentrique en Suisse, en Allemagne et aux Pays-Bas.


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 TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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New Swiss initiative aims to widen access to groundbreaking neurotechnology

Dec 5 2019

NeuroRestore is a new Center set up by the Defitech Foundation, Lausanne University Hospital (CHUV), the University of Lausanne's (UNIL) Faculty of Biology and Medicine (FMB), and EPFL to harness expertise in neurorehabilitation and neurosurgical implant technologies across the four partner institutions. Doctors, engineers and researchers will join forces to develop "electroceuticals" - a type of neurotherapy that uses electrical stimulation to help restore motor function in paraplegic and quadriplegic patients, as well as in people suffering from Parkinson's or the after effects of a stroke. The NeuroRestore team will trial innovative, personalized treatments that, once proven, will be made available to hospitals and patients. The center will also train a new generation of health-care practitioners and engineers in the use of these breakthrough therapies.

Accelerating research

On 1 November 2018, EPFL neuroscientist Grégoire Courtine and CHUV neurosurgeon Jocelyne Bloch published the findings of the STImulation Movement Overground (STIMO) study in the journal Nature. The research established a revolutionary new therapeutic framework to improve recovery from spinal cord injury, combining targeted electrical stimulation of the spinal cord (controlled by a pacemaker) and an intelligent bodyweight-support system. After undergoing the groundbreaking therapy, eight paraplegic patients were able to take a few steps unassisted.

The Defitech Foundation has partnered with EPFL, CHUV and UNIL to found NeuroRestore, a center that will build on the findings of the STIMO study and fast-track the development of these innovative therapies to make them widely available as soon as possible. Potential patients can register their interest by completing an online form at http://www.neurorestore.swiss.

The NeuroRestore team will be spread across several sites: CHUV in Lausanne, CRR SuvaCare (a Sion-based rehabilitation clinic and one of the project's financial partners), and EPFL's Campus Biotech in Geneva. The researchers, based at CHUV and EPFL, will also work with the Wyss Center for Bio and Neuroengineering in Geneva. Patients will undergo surgery at CHUV, while the rehabilitation sessions will take place at either CHUV or CRR SuvaCare. Jocelyne Bloch and Grégoire Courtine will serve as the center's co-directors.

Wide-ranging applications

NeuroRestore's founding members have entered into a five-year agreement. The next clinical study, STIMO-2, will use the technologies developed as part of the original STIMO study - which addressed patients with chronic injuries (dating back three years or more) - to treat up to 20 paraplegic patients with recent spinal cord damage. It will be a multicenter trial in Switzerland, Germany and the Netherlands.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Arnaud le 23 décembre 2019 à 15:07:15
Totalement paraplégique, il recommence à marcher

Georgy Froté participe à l’ambitieuse étude de Grégoire Courtine et de Jocelyne Bloch. Rencontre.

«La première fois, je n’ai pas bien compris ce qui m’arrivait. J’ai cru que c’était un spasme. La deuxième fois, je me suis concentré sur l’impulsion que je voulais donner, ma jambe a suivi. J’avais fait un pas. Une autre impulsion, j’en avais fait un autre. Et encore un, et puis encore un autre. C’était… J’avais du mal à y croire, je remarchais!» Georgy Froté, Jurassien de 32 ans, peine à mettre des mots sur ce qui lui arrive. Et pour cause, il y a quelques années encore, ce qu’il tente de décrire aurait relevé de l’impossible. Car le jeune homme, qui ne sent plus ses jambes, ne pensait plus jamais pouvoir marcher.

La vie de Georgy Froté a basculé une première fois il y a neuf ans, lorsqu’il a été victime d’un grave accident de moto. Verdict sans appel: le maçon de formation souffre d’une lésion de la moelle épinière, les messages nerveux qu’envoie le cerveau à ses membres inférieurs ne passent plus. Il est paraplégique. Les médecins lui annoncent qu’il ne remarchera pas. «De colère, de tristesse, j’ai pleuré pendant des semaines. Pourquoi moi? Que vais-je faire? De quoi sera fait mon avenir? Ces questions tournaient en boucle dans ma tête. Et puis j’ai décider d’avancer. Quand on a mangé toute cette tristesse, on essaie de se relancer.»

Le jeune homme apprend alors à vivre autrement, apprivoise son fauteuil roulant et se lance dans une formation de dessinateur en bâtiment. Il retrouve son autonomie, se remet à conduire, mais il en veut plus. C’est là qu’il entend parler de la méthode révolutionnaire développée par le neuroscientifique de l’EPFL Grégoire Courtine et la neurochirurgienne du CHUV Jocelyne Bloch, qui permet à des paraplégiques de remarcher et qui possède désormais un centre dédié (lire encadré).

Baptisée STIMO (pour Stimulation Movement Overground), la prouesse aux frontières de la médecine et de l’électronique consiste à contourner la paralysie grâce à un implant sans fil placé juste au-dessus de la blessure. Relié à un neurostimulateur, l’implant crée un pont qui reconnecte les parties au-dessus et au-dessous de la lésion en envoyant des stimulations électriques dans la moelle épinière. Couplée à un entraînement intensif, l’étude clinique a permis à plusieurs personnes de recouvrer le contrôle de leurs muscles. Encore plus vertigineux: plusieurs ont même retrouvé la mobilité de membres inactifs depuis des années sans stimulations électriques.

Muscles atrophiés

Retour auprès de Georgy Froté, dont la vie a basculé pour la deuxième fois lorsque Jocelyne Bloch lui a implanté les électrodes conçues par Grégoire Courtine. Le jeune homme est la huitième personne à tester le dispositif, mais il est le plus sévèrement touché des patients. «C’est le premier qui soit totalement paralysé. Georgy est paraplégique à 100%, il ne sent rien au niveau des jambes. Il lui reste toutefois des petits bouts de fibres épargnés dans la moelle épinière. Avec les stimulations, c’est ce qui lui permet de contrôler ses muscles, précise Grégoire Courtine, qui insiste: Il faut bien calibrer les attentes, nous n’allons pas guérir tous les paraplégiques du jour au lendemain, mais il est vrai que nous enregistrons des résultats très prometteurs.»

Début novembre, l’équipe du duo Courtine-Bloch nous a ouvert les portes du bien nommé «laboratoire de la marche» du CHUV. Peu après 9 heures, Georgy Froté se prépare à sa séance du jour. Soutenu par un dispositif qui le maintient debout, le jeune homme multiplie les exercices avec sa physiothérapeute, Moïra Wacker. Jeux d’adresses, travail sur les abdominaux, lancers de ballon, l’entraînement est intensif. «L’exercice dit de standing, où Georgy est debout, sert à réaligner les articulations, les genoux, les hanches et le tronc, avant la marche», précise la physio. «Je suis resté assis pendant plus de neuf ans, mes muscles sont atrophiés, je le ressens», enchaîne le jeune homme.

Devise dans la peau

Georgy Froté est prêt, il s’avance jusqu’au tapis de marche en fauteuil. Moïra Wacker l’aide à se lever puis le lâche. Le jeune homme porte un harnais qui soutient 25% de son poids, les 54 kilos qui restent ne tiennent que sur ses jambes. Son corps bascule vers l’avant. «Droite, gauche, droite, gauche», l’encourage une voix dans un haut parleur, qui lui indique aussi de quel côté est envoyée la stimulation électrique. Une partie du défi consiste à calquer l’intention du cerveau sur la stimulation électrique. «L’implant donne le flux, ma pensée l’intensifie», image le jeune homme, passé maître dans l’exercice.

La séance de trois heures, qui a lieu quatre fois par semaine, se poursuit. Appuyé sur des barres parallèles, tantôt sur des béquilles ou encore soutenu par sa physio, Georgy Froté fournit un effort considérable et enchaîne les allers-retours dans le labo. «Je me suis lancé un défi, je veux sortir d’ici en béquilles», conclut le jeune homme essoufflé. Le tatouage qu’il porte sur le bras résume bien sa vie: «Parfois, en perdant une bataille, on trouve une nouvelle manière de gagner la guerre.»

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La méthode révolutionnaire a son centre

L’approche pointue développée par l’EPFL, le CHUV et l’UNIL pour rétablir les fonctions neurologiques a désormais un centre qui lui est consacré. Baptisée NeuroRestore, l’entité nouvellement créée peut aussi compter sur le soutien de la Fondation Defitech, du père de Logitech, Daniel Borel. De quoi élargir l’accès aux technologies développées par l’étude STIMO, qui permet aux paraplégiques de remarcher.

De quoi surtout proposer une nouvelle façon de penser la recherche en facilitant les synergies entre ingénieurs, médecins et chercheurs.
En quelque sorte fusion des laboratoires de Grégoire Courtine et de Jocelyne Bloch, qui le dirigeront, NeuroRestore va évidemment poursuivre les efforts dans le domaine qui a rendu le duo mondialement célèbre. Mais pas seulement: les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou encore la maladie de Parkinson sont aussi au programme.

Jocelyne Bloch: «Pour parkinson, on se rend compte qu’on peut utiliser des technologies très similaires (ndlr: à celle utilisée pour rendre contourner la paralysie) pour améliorer les troubles de la marche liés à cette maladie. On y travaille.» Concrètement, il ne faut pas imaginer un bâtiment flambant neuf, du moins pas pour l’instant. «NeuroRestore est dispersé sur plusieurs sites: au CHUV principalement, mais aussi au Campus Biotech de l’EPFL, à Genève, ainsi qu’à la clinique de réhabilitation de la Suva, à Sion», précise Jocelyne Bloch. L’organisation ressemble en fait furieusement au réseau d’une cinquantaine de personnes qui existe aujourd’hui. «Mais le centre nous permettra de créer plusieurs nouveaux postes, ce qui nous fera gagner en stabilité. Et nous aurons davantage de moyens pour soutenir des projets», poursuit la neurochirurgienne.

La prochaine étude clinique vise à traiter des patients dont la lésion est récente.
Objectif: traiter 20 personnes.

Les intéressés peuvent s’inscrire sur www.neurorestore.swiss


Source :
https://www.24heures.ch/vaud-regions/video-totalement-paraplegique-recommence-marcher/story/13213403

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 23 décembre 2019 à 20:12:40
un semblant de marche avec un arnachement pour soutenir le poids ducorps n'est pas une marche,,sans compter les efforts physiques epuisants,,(une video le montrera aisement)
si la stimulationepidurale peut etre benefique pour les problemes de vessie ,de douleurs ,de sexe ou d'intestin ,il y va autrement de la marche qui est un mouvement soumis a la pesanteur ,qui demande de l'equilibre et la sollicitation de plusieurs  muscles de maniere ordonnee,,je ne veus pas jouer au  rabat joie et je souhaite a ce patient tout le bien du monde,mais il est loin d'etre tirè d'affaire,,
pour marcher ,il faudra reparer la lesion ,pour moi ,c'est la seule solution
dans mon cas ,j'arrive a marcher avec un dehambulateur sur quelques metres a roulettes au prix d'efforts inouis ,et j'ai renoncè car cela relevait d'une torture physique et psychique que d'une marche effective,,c'est pour cela que j'ose donner mon avis ,,
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 25 avril 2020 à 12:57:33
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L'intelligence artificielle s'avance pour la rééducation

Par Caroline Hayes

Publié le mercredi 22 avril 2020

Lorsque les systèmes de réseau neuro-musculaire d'un corps sont perturbés, la stimulation électrique peut rétablir la communication. L'intelligence artificielle pourrait fournir des informations supplémentaires sur le fonctionnement du corps humain.

La simple action de ramasser une balle et de la lancer implique une communication complexe entre le cerveau et les motoneurones à l'intérieur de la moelle épinière vers les muscles du bras. Que se passe-t-il lorsque les nerfs qui transfèrent ces signaux sont endommagés, provoquant un barrage routier sur le chemin du message?

Des chercheurs du Kentucky Spinal Cord Injury Research Center de l'Université de Louisville, aux États-Unis, ont utilisé un courant électrique continu à des fréquences et des intensités variables et un entraînement locomoteur pour restaurer la connectivité cerveau-colonne vertébrale chez certains patients atteints de lésions de la colonne vertébrale. Ils ont pu se tenir debout, retrouver la mobilité du tronc et marcher quelques pas sans aide lors de l'utilisation du stimulateur péridural.

En Europe, Stimulation Movement Overground (STIMO) est une étude clinique réalisée par une équipe de scientifiques de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et du CHU de Lausanne, dirigée par le professeur Grégoire Courtine et le professeur Jocelyne Bloch.

En novembre 2018, l'équipe de l'EPFL a observé une croissance prononcée de nouvelles connexions nerveuses dans les zones ciblées par stimulation électrique. Au lieu d'appliquer une stimulation électrique continue, ils ont ciblé des impulsions électriques à des endroits spécifiques pour activer physiologiquement la moelle épinière.

«Après plusieurs mois d'entraînement avec stimulation électrique, nos trois participants ont pu activer leurs muscles précédemment paralysés sans stimulation électrique et ils ont même pu faire quelques pas, mains libres, sans aucun soutien», explique Courtine.

Un réseau de 16 électrodes, connectées à des racines spécifiques de la moelle épinière pour des muscles de jambe spécifiques, a été implanté chirurgicalement. Le réseau d'électrodes est connecté à un générateur d'impulsions implantable utilisé pour la stimulation cérébrale profonde chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, mais qui a été adapté pour cette étude afin d'inclure des capacités de déclenchement en temps réel, qui peuvent être utilisées avec une montre à commande vocale portée par le patient.

Sur la base du mouvement prévu, détecté par des capteurs sur les pieds du patient, des impulsions de stimulation électrique sont délivrées sur les régions de la moelle épinière qui produisent le mouvement. En pensant à activer les muscles des jambes, les connexions résiduelles dans le cerveau activent les muscles tandis que les impulsions électriques activent les circuits neuronaux associés à ces muscles. La recherche montre que la pensée synchronisée et l'excitation des circuits ciblés déclenchent la croissance de nouvelles connexions dans le cerveau et la moelle épinière.

Pour entraîner les muscles, le participant est suspendu dans un harnais qui rétablit l'interaction musculaire de la marche en fonction de la gravité lors de la marche.

Les trois participants ont retrouvé le contrôle volontaire des muscles des jambes qui avaient été paralysés; un effet qui a persisté au-delà des séances d'entraînement et même lorsque la stimulation électrique a été désactivée.

La co-auteure Karen Minassian dit: «La stimulation seule n'est pas assez forte ... le participant doit s'engager activement tout le temps et apprendre à reconnaître comment la contribution volontaire amplifie l'apport de la stimulation électrique ciblée.»

«La prochaine étape consiste à commencer plus tôt, juste après la blessure, lorsque le potentiel de guérison est beaucoup plus élevé», explique Bloch.


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 TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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AI goes out on a limb for réhabilitation

By Caroline Hayes

Published Wednesday, April 22, 2020

When a body’s neural-muscle network systems are disrupted, electrical stimulation can re-establish communication. Artificial intelligence could provide further insight into how the human body works.

The simple action of picking up a ball and throwing it involves complex communication between the brain and motor neurons inside the spinal cord to the muscles in the arm. What happens when the nerves that transfer these signals are damaged, causing a roadblock in the path of the message?

Researchers at the Kentucky Spinal Cord Injury Research Center at the University of Louisville, USA, used a continuous electrical current at varying frequencies and intensities and locomotor training to restore brain-to-spine connectivity in some spinal injury patients. They were able to stand, regain trunk mobility, and walk a few steps without assistance when using the epidural stimulator.

In Europe, Stimulation Movement Overground (STIMO) is a clinical study by a team of scientists from the École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) and the Lausanne University Hospital (CHUV), headed by Professor Grégoire Courtine and Professor Jocelyne Bloch.

Back in November 2018, the EPFL team observed pronounced growth of new nerve connections in areas that were targeted with electrical stimulation. Instead of applying continuous electrical stimulation, they targeted electrical pulses at specific locations to physiologically activate the spinal cord.

“After several months of training with electrical stimulation, our three participants were able to activate their previously paralysed muscles without electrical stimulation and they could even take a few steps, hands-free, without any support,” says Courtine.

An array of 16 electrodes, mapped to specific roots of the spinal cord for specific leg muscles, was surgically implanted. The electrode array is connected to an implantable pulse generator that is used for deep brain stimulation in people with Parkinson’s disease, but which has been adapted for this study to include real-time triggering capabilities, which can be used with a voice-controlled watch worn by the patient.

Based on the intended movement, detected by sensors on the patient’s feet, electrical stimulation bursts are delivered over the regions of the spinal cord that produce the movement. By thinking about activating the leg muscles, the residual connections in the brain activate muscles while electrical pulses activate the neural circuits associated with these muscles. The research shows that synchronised thought and excitation of the targeted circuits trigger the growth of new connections in the brain and spinal cord.

To train the muscles, the participant is suspended in a body-weighted harness that re-establishes the gravity-dependent gait muscle interaction when walking.

All three participants recovered voluntary control of leg muscles that had been paralysed; an effect which persisted beyond training sessions and even when the electrical stimulation was turned off.

Co-author Karen Minassian says: “Stimulation alone is not strong enough... the participant needs to actively engage all the time, and learn to recognise how voluntary contribution amplifies the input from the targeted electrical stimulation.”

“The next step is to start earlier, just after the injury, when the potential for recovery is much greater,” says Bloch.


Source : https://eandt.theiet.org/content/articles/2020/04/ai-goes-out-on-a-limb-for-rehabilitation/
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 26 avril 2020 à 11:58:04
dans les temps qui coure, il y a quand même de bonnes nouvelles! :cool:

merci Thierry.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 26 juin 2020 à 10:15:50
Très intéressant https://www.medgadget.com/2020/06/go-2-spinal-stimulator-to-return-leg-function-interview-with-jan-ohrstrom-chairman-of-the-board-gtx-medical.html
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 26 juin 2020 à 18:01:43
j'arrive pas a traduire l'article,,,je suis nul en,n anglais,,,une traduction ne serait pas de trop,,
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: charlieboy le 26 juin 2020 à 18:05:11


    Salut Farid, je te colle le fichier de Google translater , tu verras c'est facile de le copier et de le mettre dans tes favoris.

   je te l'ai programmé de l'anglais vers le français.

  https://translate.google.ca/?hl=fr

  Salutations !

  Charles
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 26 juin 2020 à 18:40:27
merci ,charlie,,,
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 27 juin 2020 à 19:03:31
 traduction:
GTX Medical, une société de technologie médicale ayant des bureaux aux Pays-Bas et en Suisse, a annoncé qu'elle a reçu la désignation de dispositif révolutionnaire pour le système Go-2, un implant qui fournit une thérapie de stimulation épidurale ciblée pour les patients souffrant de lésions de la moelle épinière. Le dispositif vise à permettre à ces patients de retrouver la fonction motrice de la jambe et le contrôle neurologique.

À l'heure actuelle, les patients atteints de paralysie des membres inférieurs causée par des lésions traumatiques de la moelle épinière ont des options limitées en termes de récupération substantielle fonctionnelle. Le système Go-2 vise à changer cela pour les patients avec un nombre suffisant de fibres nerveuses spinales restantes. L'appareil donne des impulsions électriques aux fibres nerveuses restantes qui imitent les impulsions motrices qui se produisent pendant la marche.Ces impulsions sont synchronisées avec les mouvements que le patient effectue en temps réel et, en effet, l'appareil entraîne le cerveau à utiliser les fibres nerveuses restantes pour aider à la marche. Lorsqu'il est utilisé au fil du temps, le dispositif permet un recâblage neuronal qui peut entraîner des améliorations à long terme de la mobilité des patients.

GTX a également développé un système portable non invasif appelé LIFT pour les patients atteints de paralysie des membres supérieurs après une lésion de la moelle épinière. L'appareil LIFT a reçu la désignation de dispositif révolutionnaire de la FDA en 2017
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: send le 27 juin 2020 à 20:30:55
Juste valable pour les gens très incomplets.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 28 juin 2020 à 09:46:52
"Ces impulsions sont synchronisées avec les mouvements que le patient effectue en temps réel et, en effet, l'appareil entraîne le cerveau à utiliser les fibres nerveuses restantes pour aider a la marche"   tout est dit dans cette phrase,,,comme l'a precise send ,ca ne concerne que les incomplets tres incomplets,,
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 19 janvier 2021 à 12:23:07
on recrute des handis pour servir de cobaye. :icon_wink:
https://www.lelezard.com/communique-19597606.html.  https://www.onwd.com/



ONWARD annonce le recrutement du premier patient dans l'essai pivot Up-LIFT évaluant l'innocuité et l'efficacité du traitement ARC des lésions médullaires

ONWARD, anciennement GTX Medical, annonce aujourd'hui le recrutement du premier patient dans un essai pivot évaluant l'ARC TherapyTM de la Société. L'essai pivot Up-LIFT évaluera l'innocuité et l'efficacité de la thérapie ARC dans la restauration de la fonction de la main et du bras chez les personnes atteintes de lésion médullaire. Up-LIFT est le premier essai pivot à grande échelle d'une technologie de stimulation médullaire non invasive. Le premier patient a été recruté dans le Shepherd Center d'Atlanta, dans l'État de Géorgie, États-Unis.

"Pour les personnes souffrant d'une fonction altérée du bras ou de la main en raison d'une lésion médullaire, une amélioration de la fonction de la main se traduit directement en avantages concrets en termes de qualité de vie - comme le fait de pouvoir s'alimenter, s'habiller ou réaliser d'autres activités du quotidien", déclare Edelle Field-Fote, PT, PhD, FAPTA, FASIA, co-investigatrice principale de l'essai Up-LIFT et directrice de la recherche sur les lésions médullaires et professeure en médecine de rééducation à l'Emory University School of Medicine.

"Le début de cet essai marque une étape importante pour la stimulation non invasive pour les personnes atteintes de lésion médullaire, pour lesquelles la priorité absolue est de rétablir la fonction de la main et du bras", déclare Chet Moritz, PhD, co-investigateur principal de l'essai Up-LIFT et professeur associé des services d'ingénierie électrique et informatique et de médecine de rééducation à l'Université de Washington, Seattle. ONWARD projette de recruter 65 personnes dans 15 sites aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Europe.

Une étude récemment publiée par Chet Moritz et des chercheurs de l'Université de Washington dans Transactions on Neural Systems and Rehabilitation Engineering, une revue de l'IEEE, la plus grande organisation professionnelle au monde pour la promotion de la technologie, a démontré que la stimulation médullaire transcutanée d'ONWARD permet un rétablissement rapide et soutenu de la fonction de la main et du bras pour les personnes atteintes de lésion médullaire cervicale complète ou incomplète. Ces conclusions soutiennent également le potentiel de la technologie de stimulation médullaire non invasive dans le rétablissement de la fonction de la main et du bras chez cette population.

"Le lancement de l'essai Up-LIFT est une première étape importante vers la fourniture de solutions pertinentes pour les personnes atteintes souffrant des effets de la lésion médullaire", déclare Dave Marver, PDG d'ONWARD. "Nous sommes résolument engagés à mettre à profit une science révolutionnaire et une technologie pionnière pour aider les personnes atteintes de lésion médullaire."

Un arc se forme lorsqu'une impulsion électrique fait la liaison entre deux conducteurs. ARC Therapy est conçue pour rétablir les connexions coupées entre les réseaux neuraux fonctionnels et le cerveau par le biais d'une stimulation médullaire spécifique et ciblée.

Pour de plus amples renseignements sur la thérapie ARC et la mission d'ONWARD consistant à rétablir le mouvement, l'indépendance et la santé des personnes atteintes de lésion médullaire, veuillez visiter le nouveau site www.onwd.com

À propos d'ONWARD

ONWARD, anciennement GTX Medical, est une société de technologie médicale spécialisée dans le développement et la mise sur le marché de thérapies innovantes pour permettre le rétablissement fonctionnel pour les personnes atteints de lésion médullaire. Animé par une mission pour restaurer le mouvement, l'indépendance et la santé des personnes souffrant de lésion médullaire, le travail d'ONWARD repose sur plus d'une décennie de science fondamentale et d'études précliniques réalisées dans les meilleurs laboratoires de neurosciences au monde. La thérapie ARC d'ONWARD, qui peut être administrée par système implantable (ARCIM) ou externe (ARCEX), est conçue pour fournir une stimulation ciblée et programmée de la moelle épinière pour restaurer le mouvement et d'autres fonctions chez des personnes atteintes de lésion médullaire, améliorant ainsi leur qualité de vie. Les deux plateformes technologiques d'ONWARD ont reçu la désignation de dispositif pionnier de la FDA.

ONWARD est basé dans le Campus technologique d'Eindhoven, aux Pays-Bas, et dans l'EPFL Innovation Park de Lausanne, en Suisse, avec une présence américaine croissante à Boston, dans le Massachusetts. Pour des renseignements complémentaires, veuillez visiter www.onwd.com

ONWARD bénéficie d'une recherche académique en partenariat avec NeuroRestore, issu d'une collaboration entre l'EPFL (école polytechnique fédérale de Lausanne) et le CHUV (Centre hospitalier universitaire du vaudois).

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 10 février 2021 à 10:37:25
https://innovationorigins.com/onwards-technology-can-restore-the-independence-of-those-paralyzed-due-to-spinal-cord-injury/


La technologie ONWARD peut restaurer l'indépendance des personnes paralysées en raison d'une lésion de la moelle épinière

Un appareil de stimulation externe peut aider à restaurer l'utilisation des bras et des mains des tétraplégiques, leur permettant de bouger comme ils ne l'ont pas fait depuis des années.

9 février 2021

Bouger nos mains, ramasser ou tenir des objets peut venir naturellement à la plupart. Cependant, pour ceux qui ont une lésion de la moelle épinière (LME), cela peut être presque impossible. ONWARD, anciennement connu sous le nom de GTX Medical, a développé une technologie de stimulation externe aidant les patients à retrouver certains mouvements physiques, améliorant souvent les années de physiothérapie. Une première étude aux États-Unis a démontré l’efficacité de la technologie pour améliorer et maintenir la fonction de la main et du bras chez les personnes atteintes de LME. Maintenant, la société a commencé son essai clinique à grande échelle Up-LIFT. (...)

TRAITEMENT SANS CHIRURGIE

«Nous sommes une société qui se consacre au développement de technologies qui aident les personnes atteintes de lésions médullaires», déclare le PDG Dave Marver. Selon Marver, de nombreux patients atteints de LME cessent de s'améliorer après environ six mois de traitement. Avec leur technologie de stimulation externe, cela pourrait changer.

Leur appareil consiste en un stimulateur portable qui utilise une forme d'onde haute fréquence pour engourdir la peau en combinaison avec une impulsion de stimulation à basse fréquence qui cible et envoie de l'énergie à travers la moelle épinière. «Les stimulations rapprochent les neurones de la moelle épinière de la lésion de leur seuil pour envoyer un potentiel d’action aux muscles», explique le Dr Chet Moritz, qui a mené l’étude initiale et qui est copilote de l’essai clinique plus vaste d’ONWARD. «Cela les rend plus excitables, mais ne les allume pas complètement. Ensuite, les quelques voies restantes qui peuvent exister entre le cerveau et la moelle épinière qui traversent la lésion sont capables de provoquer la contraction de ces muscles lorsque les gens veulent faire le mouvement. À part le dispositif implantable ONWARD, il ne nécessite aucune intervention chirurgicale.

L'IMPORTANCE DE L'UTILISATION DES BRAS ET DES MAINS

(...) La recherche a montré que les tétraplégiques accordent plus d'importance à l'utilisation des mains et des bras qu'à la capacité de marcher. La marche n’est que le cinquième sur la liste des priorités des tétraplégiques, après la fonction bras / main, la fonction sexuelle, la stabilité du tronc et les mouvements de la vessie et de la selle.

AMÉLIORATION RÉGULIÈRE

L'étude consistait en huit semaines de physiothérapie et d'ergothérapie uniquement. Il comprenait une gamme d'activités allant d'essayer de tourner une clé dans une serrure à attacher un lacet. Il s'agissait de garantir que les patients ne montraient pas d’améliorations sans le dispositif ONWARD. «C'était dur et cela m'a frustré. J'étais comme "je ne peux pas faire ça et le faire dix fois de plus ne m'a pas amélioré", se souvient Jessie.

Puis, la stimulation a commencé. «Ce n’était pas un interrupteur pour moi. Ils n’ont pas activé la stimulation et j’allais mieux. Mais j'ai remarqué qu'à la fin de la session, j'étais légèrement mieux », dit Jessie. L'amélioration était régulière. «Ils voulaient que j'utilise les deux mains pour faire un nœud. Je ne pouvais certainement pas utiliser ma main droite pour aider à nouer ce lacet. Et je peux maintenant.

Tout au long de la stimulation, elle a continué à s'améliorer. Même si elle a participé à l'étude il y a trois ans, elle a conservé toutes ses nouvelles capacités. Jessie a fini par acheter une maison, où elle vit avec ses deux chiens qu'elle promène régulièrement. Elle prépare le dîner toute seule. Elle prend des notes avec ses mains. «Je peux vivre de façon indépendante», dit Jessie. «Je me sens tellement mieux dans ma peau et, honnêtement, cela m'a rendu plus heureuxse.»

DES ESSAIS AUSSI ONT LIEU EN EUROPE

L’essai clinique à grande échelle de ONWARD avec la technologie de stimulation externe, Up-LIFT, devrait être mené dans jusqu'à 15 sites différents en Amérique du Nord et en Europe et impliquera 65 patients. Le premier patient a été recruté à Atlanta, en Géorgie, aux États-Unis. «Nous finançons maintenant le plus grand essai clinique jamais réalisé dans le domaine de la stimulation externe trans-continue de la moelle épinière dans l'espoir d'obtenir l'autorisation réglementaire de la FDA et d'autres autorités comparables et de pouvoir pour le rendre disponible sur le marché », explique le PDG Dave Marver.

Avec son siège à Eindhoven, aux Pays-Bas, et à Lausanne, en Suisse, ONWARD prévoit également d'inscrire des patients aux Pays-Bas, bien que l'on ne sache pas encore quand et où l'essai aura lieu exactement.

Si l'essai réussit, ONWARD espère que la technologie pourra être disponible dès 2022.

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 24 mars 2021 à 10:23:09
https://www.beckersspine.com/orthopedic-a-spine-device-a-implant-news/item/51411-medtronic-university-of-louisville-get-7-8m-for-spinal-cord-injury-research.html
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: ROBY le 22 avril 2021 à 12:37:54
Bonjour quelqu'un peut-il me faire savoir des avancé du professeur Grégoire courtine merci bonne journée 😉
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 22 avril 2021 à 12:47:13
Salut, tout est la, il te manque quelque chose ?
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: ROBY le 22 avril 2021 à 13:05:14
Oui Juste si on peut continuer à rêvé qu'un jour proche ont pourra améliorer notre quotidien merci
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 22 avril 2021 à 13:58:51
il faut être patient, il y a pleins de recherches en cours avec plus ou moins de succès, c'est assez long car en plus de la recherche une partie consiste a prouver innocuité
du traitement/protocole (risque de cancer, etc., etc..) et tous ça est très long.

tout ce qui est recherche est ici => http://alarme.asso.fr/forum/index.php/board,460.0.html
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: ROBY le 22 avril 2021 à 14:10:00
  Je comprends la patience c'est ma spécialité j'attends depuis 1984 😁😁😁 Merci 😉
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 23 avril 2021 à 11:44:09
pas de soucis :icon_wink:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 29 avril 2021 à 10:46:10
https://siliconcanals.com/crowdfunding/onward-raises-26-5m/
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 02 mai 2021 à 11:16:05
La start-up suisse-hollandaise Onward lève 26,5 M € pour permettre aux personnes atteintes d'une lésion médullaire de marcher à nouveau

23 avril 2021

La société Onward basée à Eindhoven, aux Pays-Bas, est une société de technologie médicale qui crée des thérapies innovantes pour restaurer le mouvement, l'indépendance et la santé des personnes atteintes de lésions médullaires.

Onward lève des fonds
Dans un développement récent, la société a levé 32 millions de dollars (environ 26,54 millions d'euros) dans le cadre d'une nouvelle levée de financement. Le cycle était dirigé par Invest-NL, l'investisseur néerlandais, et Olympic Investments, la branche d'investissement privé de la Fondation Onassis. En outre, des investisseurs nouveaux et existants ont également participé à la collecte de fonds, notamment les investisseurs en technologie médicale LSP, INKEF Capital, Gimv et Wellington Partners. John de Koning, associé chez LSP, déclare : « Les thérapies ARC d’Onward ont le potentiel d’améliorer considérablement la santé des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière ».

À propos de Onward
La société a été créée en 2014 et est actuellement dirigée par le PDG Dave Marver et des chercheurs de l'École polytechnique fédérale (EPFL). La thérapie ARC d'Onward, qui peut être administrée par des systèmes implantables (ARC-IM) ou externes (ARC-EX), est conçue pour fournir une stimulation ciblée et programmée de la moelle épinière afin de restaurer le mouvement et d'autres fonctions chez les personnes atteintes de lésions médullaires.

ARC-IM et ARC-EX ont chacun reçu la désignation de dispositif révolutionnaire par la FDA. ARC-EX est actuellement en cours d'essais cliniques aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Europe de l'Ouest dans le cadre d'une étude pivot appelée Up-LIFT - lancée en janvier 2021 avec l'intention de recruter 65 sujets dans 15 centres dans le monde. (…)

Onward a son siège au High Tech Campus à Eindhoven, aux Pays-Bas et au Parc d'innovation de l'EPFL à Lausanne, en Suisse. La société est également présente à Boston, Massachusetts, États-Unis.

Utilisation des fonds
Le capital levé sera utilisé par Onward pour financer le développement et la commercialisation de sa thérapie ARC. La société prévoit de commercialiser deux plates-formes technologiques, un système implantable appelé ARC-IM et un système externe appelé ARC-EX.

Dave Marver, PDG d'Onward, déclare : « Nous sommes profondément engagés dans le développement et la commercialisation des avancées de la recherche, en les faisant sortir du laboratoire et en les faisant entrer dans la clinique. Ce financement permettra à Onward de poursuivre sa quête pour aider les personnes atteintes de lésions médullaires à profiter de la vie ».

Technologies de Onward
La société développe deux plates-formes technologiques, la première est une plate-forme externe non invasive appelée ARCEX. Il se compose d'un stimulateur portable et d'un programmateur sans fil.

Avec ARCEX Therapy, la société vise à améliorer le mouvement et la force des mains et des membres supérieurs des personnes atteintes de lésions médullaires par rapport à la rééducation seule. Des chercheurs aux États-Unis, au Canada et en Europe sélectionnent actuellement des candidats pour participer à l'étude Up-LIFT.

Le second est une plateforme implantable appelée ARCIM. Il se compose d'un générateur d'impulsions implantable et d'une sonde placée en contact direct avec la moelle épinière. Le système est contrôlé par des composants portables et une montre connectée. L'étude STIMO (Stimulation Movement Overground) a démontré la capacité de cette technologie à permettre à des personnes paralysées depuis longtemps de se lever et de marcher à nouveau avec peu ou pas d'assistance.

STIMO est une étude clinique pour les patients blessés à la moelle épinière. Il combine deux traitements différents : 1) stimulation électrique péridurale précise de la moelle épinière et 2) entraînement à la locomotion assistée par robot de marche.

La société mentionne sur son site Web que les indications potentielles qu'elle peut explorer pour ARCIM comprennent la marche, la position debout, la réduction de la spasticité, l'amélioration de la régulation de la pression artérielle, la fonction sexuelle et le contrôle de la vessie / des intestins. Onward prévoit de commencer les essais dans les 24 mois.


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 TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Swiss-Dutch startup Onward raises €26.5M to enable people with spinal cord injury to move again

April 23, 2021

Eindhoven, Netherlands-based Onward is a medical technology company that creates innovative therapies to restore movement, independence, and health in people with spinal cord injury.

Onward raises funding

In a recent development, the company has raised $32M (approx €26.54M) in a fresh round of funding. The round was led by Invest-NL, the Dutch impact investor, and Olympic Investments, the private investment arm of the Onassis Foundation.

In addition, new and existing investors also participated in the fundraise, including medical technology investors LSP, INKEF Capital, Gimv, and Wellington Partners.

John de Koning, Partner at LSP, says, “Onward’s ARC Therapies have the potential to significantly improve outcomes for those living with spinal cord injury.”


About Onward
The company was formed in 2014 and is currently led by CEO Dave Marver and researchers at the Swiss Federal Institute of Technology (EPFL). Onward’s ARC Therapy, which can be delivered by implantable (ARC-IM) or external (ARC-EX) systems, is designed to deliver targeted, programmed stimulation of the spinal cord to restore movement and other functions in people with spinal cord injury.

ARC-IM and ARC-EX have each been awarded Breakthrough Device Designation by the FDA. ARC-EX is currently undergoing clinical trials in the US, Canada, UK, and Western Europe in a pivotal study called Up-LIFT – commenced in January 2021 with plans to enroll 65 subjects at up to 15 centers globally.

To ensure the benefits of the ARC Therapy, all enrolled subjects will first undergo a guided, in-clinic conventional functional task practice (FTP) program for about two months to regain their upper extremity (UE) function. Both of Onward’s technology platforms have been awarded Breakthrough Device Designation by the FDA.

Onward is headquartered at the High Tech Campus in Eindhoven, the Netherlands and the EPFL Innovation Park in Lausanne, Switzerland. The company also has a presence in Boston, Massachusetts, USA.

Use of the funds
The raised capital will be used by Onward to fund the continued development and commercialisation of its ARC Therapy. The company plans to commercialise two technology platforms, an implantable system called ARC-IM and an external system called ARC-EX.

Dave Marver, CEO of Onward, says, “We are deeply committed to developing and commercialising research breakthroughs, bringing them out of the laboratory and into the clinic. This funding will enable Onward to sustain our quest to help people with spinal cord injury enjoy life in every way that matters to them.”

Onward’s pipeline technologies
The company is developing two technology platforms, the first is an external, non-invasive platform called ARCEX. It consists of a wearable stimulator and wireless programmer.

With ARCEX Therapy, the company aims to improve movement and strength in the hands and upper limbs of people with spinal cord injury compared to rehabilitation training alone. Investigators in the US, Canada, and Europe are currently screening candidates for participation in the Up-LIFT Study.

The second is an implantable platform called ARCIM. It consists of an implantable pulse generator and lead that is placed in direct contact with the spinal cord. The system is controlled by wearable components and a smartwatch. The Stimulation Movement Overground (STIMO) study demonstrated the ability of this technology to enable long-paralysed people to stand and walk again with little or no assistance.

STIMO is a clinical study for spinal cord injured patients. It combines two different treatments: 1) Precise epidural electrical stimulation of the spinal cord and 2) Robot-assisted locomotion (walking) training.

The company mentions on its website that the potential indications it may explore for ARCIM include walking, standing, reduction in spasticity, improved blood pressure regulation, sexual function, and bladder/bowel control. Onward expects to begin trials within 24 months.


Source : https://siliconcanals.com/crowdfunding/onward-raises-26-5m/
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 02 mai 2021 à 11:18:25
À noter que notre association ALARME a contribué à financer l'essai clinique STIMO menée par le Pr. Courtine à l'EPFL  :icon_smile:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 09 mai 2021 à 10:41:33
j'ai une reponse de KEEOGO , Dermosquelette de B-Temia, une catégorie d'exosquelette, pour aider les personnes ayant des problèmes de mobilité limitant leur autonomie dans leurs activités quotidiennes
a ma question de savoir si keeogo est adapte aux patients paraplegiques ,la reponse est que ca concerne uniquement les patients a  lesion incomplete ASIA D ou lesion incomplete c de bas niveau,
,voila la reponse recue

bonjour monsieur,merci pour votre intérêt
à l'heure actuelle, Keeogo est offert librement pour l'achat ou la location au Canada seulement. Il n'est pas encore disponible en Algérie.
 en ce qui concerne les blesses medullaires ,notre produit correspond aux cas  paresies asia D et asia C niveau bas, selon les tests appropries
Je serai heureuse de vous informer de toute nouvelle information
Le prix du Keeogo est 49500$ CAD.

Bonne journée,

JOANI MATTE

Coordonnatrice aux ventes, marketing et service à la clientèle | Marketing, Sales

and Customer Service Coordinator


Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 12 septembre 2021 à 11:28:53
The Up-LIFT Study of Non-Invasive ARC Therapy for Spinal Cord Injury (Up-LIFT)

ClinicalTrials.gov Identifier: NCT04697472
Recruitment Status  : Recruiting
First Posted  : January 6, 2021
Last Update Posted  : September 5, 2021

Sponsor:
ONWARD Medical, Inc.

Contact: www.ONWD.com   +31 (0)40 288 2830   uplift@onwd.com   

Netherlands
Sint Maartenskliniek, Department of Rehabilitation   Recruiting
Nijmegen, Gelderland, Netherlands, 6574
Contact: Ilse J.W. van Nes, MD, PhD         
Contact: Helma M.H. Bongers - Janssen, MD
       
United Kingdom
Queen Elizabeth National Spinal Injuries Unit   Recruiting
Glasgow, United Kingdom, G51 4TF
Contact: Mariel Purcell, FRCP         
Contact: Bethel Osuagwu, PhD         


Subjects must meet all the following criteria :

At least 22 years old and no older than 75 years old at the time of enrollment
Non-progressive cervical spinal cord injury from C2-C8 inclusive
American Spinal Injury Association (ASIA) Impairment Scale (AIS) classification B, C, or D
Indicated for upper extremity training procedures by subject's treating physician or a physical therapist
Minimum 12 months post-injury
Capable of providing informed consent


https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04697472
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 12 septembre 2021 à 13:58:45
Traduction rapide :

The Up-LIFT Study of Non-Invasive ARC Therapy for Spinal Cord Injury (Up-LIFT)

ClinicalTrials.gov Identifier : NCT04697472
Statut du recrutement : Recrutement
Première publication : 6 janvier 2021
Dernière mise à jour publiée : 5 septembre 2021

Sponsor:
ONWARD Medical, Inc.

Contact:www.ONWD.com   +31 (0)40 288 2830 uplift@onwd.com   

Pays-Bas
Sint Maartenskliniek, Department of Rehabilitation Recruiting
Nijmegen, Gelderland, Netherlands, 6574
Contact : Ilse JW van Nes, MD, PhD         
Contact : Helma MH Bongers - Janssen, MD
       
Royaume-Uni
Recrutement de l'unité nationale des traumatismes médullaires de la reine Elizabeth
Glasgow, Royaume-Uni, G51 4TF
Contact : Mariel Purcell, FRCP         
Contact : Bethel Osuagwu, PhD         


Les sujets doivent répondre à tous les critères suivants :

Au moins 22 ans et pas plus de 75 ans au moment de l'inscription
Moelle épinière cervicale non évolutive blessure de catégorie C2-C8 inclus sur
l'échelle de déficience (AIS) de l'American Spinal Injury Association (ASIA)
Indiqué pour les procédures d'entraînement des membres supérieurs par le médecin traitant du sujet ou un physiothérapeute
Minimum 12 mois après la blessure
Capable de fournir un consentement éclairé


https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04697472
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 01 octobre 2021 à 11:17:09
https://www.lecho.be/entreprises/pharma-biotechnologie/onward-medical-va-rejoindre-la-bourse-de-bruxelles/10335339.html

Onward Medical va rejoindre la Bourse de Bruxelles

29 septembre 2021

Onward Medical annonce son intention de se faire coter à Bruxelles et à Amsterdam. La société développe un dispositif stimulant la moelle épinière après des lésions.

Les arrivées sur Euronext Bruxelles se suivent mais ne ressemblent pas. Après le poids lourd de la distribution chimique Azelis, dont la procédure d'IPO a été lancée à la mi-septembre, c'est une société helvético-néerlandaise de technologie médicale de taille plus modeste, Onward, qui annonce son intention de faire son entrée prochainement sur la Bourse de Bruxelles, ainsi qu'à Amsterdam.

Fondée en 2014, Onward Medical est une spin-off du Centre de neuroprothèses de la très réputée École polytechnique de Lausanne. Elle possède un site dans la ville suisse et a son siège social aux Pays-Bas, à Eindhoven. Elle commence également à se développer aux États-Unis, dans le Massachusetts.

La start-up, qui compte déjà près de 75 employés, s'est attaquée aux paralysies entraînées par des traumatismes à la moelle épinière, qui sont souvent le fait de chutes accidentelles et d'accidents de la route. Elle a développé à cet effet une thérapie stimulant la moelle épinière, afin de favoriser le rétablissement de la fonction motrice de patients souffrant de ces lésions – dites médullaires – incomplètes.

L'entreprise, qui s'est appelée initialement  G-Therapeutics puis GTX Medical, est le fruit des travaux du chercheur Grégoire Courtine. Ce neuroscientifique français installé en Suisse, qui est le directeur scientifique de la société, a mis au point une sorte de pont digital qui permet de reconnecter le cerveau des patients à la moelle épinière lombaire après une lésion.

Deux dispositifs à l'essai

La thérapie d'Onward repose sur deux dispositifs, l'un implantable (ARC-IM) et l'autre externe (ARC-EX), qui ciblent chacun différents niveaux de lésions de la moelle épinière et potentiellement d'autres troubles, tels que la maladie de Parkinson et les accidents vasculaires cérébraux. Les deux plateformes n'ont pas encore obtenu le feu vert des autorités réglementaires pour la commercialisation, mais ont chacune obtenu la désignation de "dispositif révolutionnaire" par la FDA, l'agence de santé américaine.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 03 octobre 2021 à 10:52:30
j'ai lu quelque part qu'une equipe de chercheurs francais a trouver le moyen de regenerer des cellules nerveuses detruites ,,
si c'est avere ,c'est une realisation sensationnelle ,,,reste a confirmer
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 05 octobre 2021 à 10:17:57
Sur la voie de la régénération des neurones perdus   

C'est sur cette question qu'une équipe de chercheurs de l'Inserm, du CNRS et de l'Université Claude Bernard Lyon 1 à l'Institut Cellule Souche et Cerveau, en collaboration avec le King's College de Londres a travaillé. En utilisant un modèle animal d'épilepsie, les chercheurs et chercheuses sont parvenus à transformer des cellules non-neuronales présentes dans le cerveau en nouveaux neurones inhibiteurs qui permettent de diminuer de moitié l'activité épileptique chronique. Ces travaux permettent d'envisager à terme un effet thérapeutique de cette stratégie.

Les cellules gliales surnuméraires reprogrammées pour générer des neurones
Lors de la mort neuronale, comme observée dans le cas de l'épilepsie mésio-temporale, la forme la plus fréquente d'épilepsie focale de l'adulte, les cellules gliales présentes dans l'environnement direct des neurones endommagés réagissent en se multipliant sans que cette réponse gliale ne résolve le problème.

Dans le cadre de l'étude, les chercheurs ont eu l'idée de tirer parti de cette prolifération et d'utiliser ces cellules gliales surnuméraires. Dans un premier temps, il a fallu identifier des gènes permettant de transformer ces cellules gliales en neurones inhibiteurs, dont la perte joue un rôle clé dans la survenue des crises épileptiques, afin de rétablir l'équilibre des activités neuronales qui a été impacté. Les chercheurs ont ainsi sélectionné des gènes connus pour être impliqués dans la genèse de ces neurones inhibiteurs durant le développement.

En forçant l'expression de ces gènes, ils ont pu reprogrammer l'identité des cellules gliales pour en faire des neurones dits « neurones induits », dont les propriétés sont comparables à ceux disparus

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 16 octobre 2021 à 17:25:15
Un nouvel implant contrôle l’activité des neurones par la lumière

Un implant révolutionnaire développé à l’EPFL offre aux neuroscientifiques la possibilité d’activer ou d’inhiber n’importe quel neurone de la moelle épinière au moyen d’une onde lumineuse spécifique. Il ouvre des possibilités inédites pour étudier le fonctionnement du système nerveux et en traiter les pathologies.

Grégoire Courtine n’hésite pas à parler de « révolution pour les neurosciences » lorsqu’il mentionne l’optogénétique: la possibilité de contrôler l’activité de neurones ciblés avec des ondes lumineuses. Aux côtés de Stéphanie Lacour, titulaire de la Chaire Fondation Bertarelli de technologie neuroprosthétique, le directeur de.NeuroRestore à l’EPFL précise : « Nous avons développé un outil qui nous permet de contrôler l’activité de n’importe quel neurone de la moelle épinière, et ainsi de pouvoir comprendre leur rôle dans le fonctionnement du système nerveux. »

La clé de cette percée : un nouvel implant développé par l’équipe de Stéphanie Lacour. « Nous avons réussi à encapsuler des diodes LED miniaturisées dans un implant souple suffisamment fin pour que l’on puisse l’appliquer juste à la surface la moelle épinière de souris, en le glissant sous les vertèbres, sur toute la longueur de leur section lombaire, explique-t-elle. Nous avons ensuite créé, avec nos collègues de l’ETH Zurich, un circuit électronique miniaturisé sans fil qui permet de sélectionner une ou plusieurs LEDs et de contrôler l’intensité et la durée des stimulations lumineuses avec une extrême précision. Enfin, nous avons fermé le circuit de manière à ce que le contrôle de ces impulsions lumineuses puisse être géré de façon naturelle, en réponse à l’activité musculaire ou tout autre signal physiologique, via un « System-on-Chip » embarqué. » La programmation du protocole de photostimulation peut quant à elle être effectuée grâce à la technologie Bluetooth.

Un comportement aussi naturel que possible Selon Grégoire Courtine, l’autonomie du dispositif est un atout crucial. « Cela nous affranchit des systèmes câblés que l’on utilisait jusque-là pour ce type de travaux. Nous pouvons désormais observer des souris évoluant sans aucune entrave et étudier le rôle des neurones dans la production de comportements complexes, comme la marche ou la nage, dans un contexte écologique. »

L’un des plus grands défis était de parvenir à délivrer des stimulations lumineuses qui pénètrent toute la profondeur de la moelle épinière , sans que celles-ci soient absorbées et réfléchies par les fibres nerveuses. Les scientifiques sont parvenus à transformer les LEDs afin qu’elles envoient de la lumière rouge, car celle-ci est bien moins réfléchie par les fibres nerveuses que la lumière bleue normalement émise par les LEDs.

Vers de nouvelles thérapies Ces travaux, publiés dans Nature Biotechnology , sont en mesure de contribuer à l’essor thérapeutique de l’optogénétique. En effet, la stimulation ou l’inhibition de neurones précis de la moelle épinière par des impulsions lumineuses permettrait de minimiser la douleur, d’améliorer les fonctions autonomiques, voire de traiter la paralysie. Si la route est encore longue jusqu’à l’application clinique des travaux présentés aujourd’hui, les scientifiques se disent confiants quant à la possibilité de développer une version humaine de leur implant dans un proche avenir.

Source : https://www.myscience.ch/fr/news/2021/un_nouvel_implant_controle_l_activite_des_neurones_par_la_lumiere-2021-epfl
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 17 octobre 2021 à 11:00:34
ils cherchent dans toutes les voies et possibilités offertes! :icon_thumleft:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 17 octobre 2021 à 11:19:17
Oui, c'est une belle avancée !  :icon_smile:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 22 octobre 2021 à 17:53:01
pour compléter ce que tu a mis Thierry, Une vidéo de l'EPFL avec les Professeurs Courtine et  Stéphanie Lacour concernant cette stimulation lumineuse.

https://www.youtube.com/watch?v=7D-oiS2QPTI

l'article en Français => https://actu.epfl.ch/news/un-nouvel-implant-controle-l-activite-des-neurones/
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 16 décembre 2021 à 11:06:56
Bonne nouvelle pour nous les tétraplégique https://www.businesswire.com/news/home/20211216005487/en/ONWARD-Announces-Completion-of-Enrollment-in-the-Up-LIFT-Pivotal-Trial-of-ARC-Therapy-for-Spinal-Cord-Injury levée de fonds https://www.sudinfo.be/id423499/article/2021-10-21/onward-leve-87-millions-eur-dans-le-cadre-de-son-introduction-en-bourse
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 16 décembre 2021 à 11:38:10
ONWARD lève 87 millions EUR dans le cadre de son Introduction en Bourse

Publié le jeudi 21 Octobre 2021

ONWARD Medical a annoncé les résultats de son introduction en bourse de 5.900.000 actions ordinaires nouvelles, lancée le 12 octobre 2021.

Toutes les actions de la société seront admis à la négociation avec une cotation principale sur Euronext à Bruxelles et une cotation secondaire sur Euronext Amsterdam, sous le symbole « ONWD ».

373,463 actions, représentant environ 6,3 % des actions offertes dans l’offre, ont été placées auprès d’investisseurs particuliers en Belgique, ce qui représente un solide soutien local de la part des investisseurs particuliers.

Le prix définitif de l’offre a été fixé à 12,75 EUR par action, donnant à la société une capitalisation de marché initiale d’environ 380 millions EUR, soit environ 391,3 millions EUR en cas d’exercice intégral de l’option de surallocation. Le produit brut de l’offre pour la société s’élèvera à environ 75,2 millions EUR, soit environ 86,5 millions EUR en supposant l’exercice intégral de l’option desurallocation.

« Le succès de l’introduction en bourse est un moment excitant pour ONWARD et pour les nombreux patients souffrant d’une lésion de la moelle épinière pour lesquels il n’existe pas de traitement adéquat », explique Dave Marver, CEO d’ONWARD. « Notre équipe a travaillé en étroite collaboration avec les plus grands scientifiques et cliniciens du monde afin d’identifier et de démontrer le potentiel de plusieurs thérapies révolutionnaires. Nous apprécions et saluons le soutien de nos nouveaux investisseurs et travaillerons avec passion et dévouement pour construire une entreprise exceptionnelle et durable. »
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 16 décembre 2021 à 12:19:55
la il y a une grosse levée de fond, toucherais t'on le bout du tunnel ? :icon_biggrin:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 16 décembre 2021 à 12:53:01
ONWARD annonce l'achèvement du recrutement dans l'essai pivot Up-LIFT de la thérapie ARC pour les lésions de la moelle épinière

L'inscription a été complétée en moins de 12 mois malgré les défis liés au COVID, démontrant un fort intérêt pour la thérapie

16 décembre 2021

EINDHOVEN, Pays-Bas et LAUSANNE, Suisse--(BUSINESS WIRE)--ONWARD Medical, société de technologie médicale qui crée des thérapies innovantes pour restaurer le mouvement, l'indépendance et la santé des personnes atteintes d'une lésion médullaire, annonce aujourd'hui qu'elle a terminé l'inscription à l'étude Up-LIFT, un essai pivot visant à évaluer l'innocuité et l'efficacité de la thérapie ARC pour restaurer la fonction de la main et du bras chez les personnes atteintes d'une lésion médullaire (SCI). Up-LIFT est le premier essai pivot à grande échelle de la technologie de stimulation de la moelle épinière non invasive.

ONWARD a maintenant atteint le plafond d'inscription de l'étude de 65 sujets, inscrits dans 14 principaux sites de recherche LME aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. L'étude Up-LIFT est une étude prospective conçue pour évaluer l'innocuité et l'efficacité de la stimulation électrique non invasive de la moelle épinière (ARC Therapy) pour traiter les déficits fonctionnels des membres supérieurs chez les personnes atteintes de tétraplégie chronique.

« L'étude a atteint son objectif d'inscription en moins de 12 mois malgré les blocages, les restrictions de voyage et d'autres défis liés au COVID », a déclaré Dave Marver, PDG d'ONWARD. « Cette étape importante souligne l'enthousiasme de la communauté LME pour cette thérapie prometteuse. Nous allons maintenant travailler avec détermination pour préparer les soumissions aux autorités réglementaires aux États-Unis et en Europe afin que nous puissions commercialiser cette thérapie importante au profit des personnes atteintes de LME et de leurs proches. »

« Pour les personnes dont la fonction des bras et des mains est altérée en raison d'une lésion de la moelle épinière, l'amélioration de la fonction de la main se traduit directement par des gains significatifs en termes de qualité de vie : pouvoir manger, s'habiller ou effectuer d'autres activités de la vie quotidienne », a déclaré Edelle Field-Fote, co-PI de l'essai Up-LIFT et directeur de la recherche sur les lésions de la moelle épinière au Shepherd Center et professeur de médecine de réadaptation à la faculté de médecine de l'Université Emory. "Ce fut très gratifiant de participer à cet essai important et de collaborer avec de nombreux centres de réadaptation LME les plus respectés à travers le monde."

« La fin du recrutement pour cet essai marque une étape importante dans l'apport d'une stimulation non invasive pour restaurer la fonction de la main et du bras chez les personnes atteintes d'une lésion de la moelle épinière », a déclaré Chet Moritz, co-PI de l'essai Up-LIFT et professeur agrégé dans les départements de génie électrique et informatique et de médecine de réadaptation à l'Université de Washington à Seattle. "Nous espérons que cette étude pourra conduire à une large disponibilité de cette thérapie importante."

La société prévoit de commercialiser initialement l'ARC Therapy aux États-Unis, en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, en Suisse et aux Pays-Bas. Pour en savoir plus sur la thérapie ARC d'ONWARD et la vision de la société pour restaurer le mouvement, l'indépendance et la santé des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière, veuillez visiter ONWD.com (http://ONWD.com)


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 TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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ONWARD Announces Completion of Enrollment in the Up-LIFT Pivotal Trial of ARC Therapy for Spinal Cord Injury

Enrollment was completed in less than 12 months despite COVID-related challenges, demonstrating strong interest in the therapy

December 16, 2021

EINDHOVEN, the Netherlands & LAUSANNE, Switzerland--(BUSINESS WIRE)--ONWARD Medical N.V. (Euronext: ONWD), the medical technology company creating innovative therapies to restore movement, independence, and health in people with spinal cord injury, today announces it has completed enrollment in the Up-LIFT study, a pivotal trial to evaluate the safety and effectiveness of ARC Therapy to restore hand and arm function in people with spinal cord injury (SCI). Up-LIFT is the first large-scale pivotal trial of non-invasive spinal cord stimulation technology.

ONWARD has now reached the study’s enrollment ceiling of 65 subjects, enrolled at 14 leading SCI research sites throughout the United States, Canada, the United Kingdom, and the Netherlands. The Up-LIFT Study is a prospective, single-arm study designed to evaluate the safety and effectiveness of non-invasive electrical spinal cord stimulation (ARC Therapy) to treat upper extremity functional deficits in people with chronic tetraplegia.

“The study reached its enrollment objective in under 12 months despite lock-downs, travel restrictions, and other COVID-related challenges,” said Dave Marver, Chief Executive Officer of ONWARD. “This milestone underscores the SCI community’s enthusiasm for this promising therapy. We will now work with determination to prepare submissions to regulatory authorities in the US and Europe so we can bring this important therapy to market for the benefit of people with SCI and their loved ones.”

“For individuals with impaired arm and hand function due to spinal cord injury, improved hand function directly translates into meaningful gains in terms of quality of life - being able to eat, dress or perform other daily life activities,” said Edelle Field-Fote, PT, PhD, FAPTA, FASIA, co-PI of the Up-LIFT trial and Director of Spinal Cord Injury Research at Shepherd Center and Professor of Rehabilitation Medicine at Emory University School of Medicine. “It was very rewarding to take part in this important trial and collaborate with many of the most highly respected SCI rehabilitation centers across the globe.”

“The end of enrollment for this trial marks a significant milestone in bringing non-invasive stimulation for restoring hand and arm function to people living with spinal cord injury” said Chet Moritz, PhD, co-PI of the Up-LIFT trial and Associate Professor in the Departments of Electrical & Computer Engineering and Rehabilitation Medicine at the University of Washington in Seattle. “We are hopeful this study can lead to the broad availability of this important therapy.”

The company expects to initially commercialize ARC Therapy in the US, Germany, France, UK, Switzerland, and the Netherlands. To learn more about ONWARD’s ARC Therapy and the company’s vision to restore movement, independence and health in people with spinal cord injury, please visit ONWD.com


Source : https://www.businesswire.com/news/home/20211216005487/en/ONWARD-Announces-Completion-of-Enrollment-in-the-Up-LIFT-Pivotal-Trial-of-ARC-Therapy-for-Spinal-Cord-Injury
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 16 décembre 2021 à 16:09:35
un recouvrement de la fonction d'un bras ou d'une main parait possible par rapport a celui des jambes,,car le facteur pesanteur joue beaucoup ,,les jambes doivent supporter le haut du corps (tete ,thorax et abdomen) et deplacer le corps tout entier,,ce qui n'est pas le cas des bras et des mains qui ne supportent rien,,donc la moindre stimulation nerveuse peut avoir un impact sur le mouvement des bras et des mains contrairement aux jambes
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: RosenKreutz le 16 décembre 2021 à 16:39:47
Perso ça ne me dérange pas de ne récupérer que les bras et les mains ; on fera avec !

(https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e4/HandWalking.gif)
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 07 février 2022 à 19:28:05
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Un nouvel implant fait remarcher trois paraplégiques en moins d'un mois

07.02.2022

Trois nouveaux patients paralysés des jambes et du tronc inférieur bénéficient avec succès de la stimulation électrique de leur moelle épinière pour remarcher, faire du vélo, nager... Grâce à de nouvelles électrodes, les équipes du CHU Vaudois et de l'EPFL confirment les espoirs fous placés dans cette neurotechnologie.

Un nouvel implant fait remarcher les paraplégiques

Trois nouveaux patients paraplégiques ont retrouvé l’usage de leurs jambes grâce à la stimulation électrique de leur moelle épinière. Complètement paralysés de la partie inférieure du tronc et des jambes depuis des années, il leur a suffi de moins d’un mois après l’intervention chirurgicale pour se tenir debout, marcher, faire du vélo, nager et contrôler les mouvements du tronc… Avec l’annonce de cette nouvelle prouesse, les équipes suisses de la neurochirurgienne Jocelyne Bloch au CHU Vaudois et Grégoire Courtine à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) transforment l’essai publié trois ans plus tôt, en octobre 2018, qui avait déjà conduit trois paralytiques à recouvrer l’usage de leurs jambes au prix d’une rééducation intense.

"Les tout premiers pas ont été vraiment incroyables, inespérés !"

Cette nouvelle étude publiée dans Nature Medicine confirme tout le potentiel de cette neurotechnologie. Elle consiste à disposer des électrodes au millimètre près sur la moelle épinière, au niveau de la lésion, chacune située près des racines nerveuses des jambes et du tronc. Connectées à un neurostimulateur implanté dans l’abdomen, les électrodes s’activent selon des programmes d’aide aux mouvements (lever, baisser la jambe gauche ou droite). L’activité électrique délivrée stimule ainsi les zones où subsistent des cellules nerveuses fonctionnelles pour que le courant se remette à circuler.

"Lorsque j’ai pu sentir à nouveaux mes membres, quelques jours seulement après l’intervention chirurgicale, c’était vraiment très émouvant", témoigne Michel Roccati, trentenaire devenu paraplégique à la suite d’un accident de moto en 2017. C’est lui qui contacte l’équipe de Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch après leur annonce retentissante de 2018, avec l’espoir d’intégrer la suite de leurs essais. Chose faite dès l’été 2020 au cours duquel les électrodes et le neurostimulateur sont installés. "Les tout premiers pas ont été vraiment incroyables, inespérés ! se remémore Michel Roccati. Je m’entraîne énormément depuis plusieurs mois. Je fixe mes objectifs. Je peux même monter et descendre des escaliers. Je pense pouvoir franchir 1 km d’ici le printemps." Mieux encore, lui et les deux autres personnes sont même en mesure de se tenir debout ou de réaliser des mouvements sans la stimulation électrique. "Ils sont moins endurants bien sûr, précise Grégoire Courtine, mais c’est un grand motif de satisfaction, car cela signifie que la stimulation est capable de restaurer en partie les fonctions motrices au-delà de l'activation électrique temporaire."

Un nouvel implant plus efficace

La nouveauté cette fois réside dans le type d’implant utilisé. Un "patch" d’électrodes plus long et plus large d'environ 7 cm de long pour 1,5 cm de large, permettant de couvrir plus de surface sur la moelle épinière. "Avec des électrodes disposées de manière à les faire correspondre précisément aux racines nerveuses qui nous permettent d’accéder aux neurones qui contrôlent les muscles", précise Jocelyne Bloch.

Autre innovation : les schémas d’activation ont été personnalisés pour chaque patient traité et pour différents types de mouvements. C’est ce qui a permis cette fois une récupération des mouvements moteurs quelques heures seulement après l’activation de l’implant. "Les nouveaux implants souples que nous plaçons sous les vertèbres au contact de la moelle épinière sont capables de moduler les neurones qui régulent l’activité de groupes musculaires précis. On peut ainsi activer la moelle épinière comme le cerveau le ferait naturellement", développe Grégoire Courtine.

L’équipe démontre ainsi que ses algorithmes de stimulation personnalisés s’avèrent plus précis et efficaces, avec une plus grande diversité d’activités motrices, le tout sur des lésions de la moelle plus sévères. Concrètement, le patient commande son implant grâce à deux petites télécommandes fixées à son déambulateur. Les stimulations électriques spécifiques à l'activité souhaitée (se lever, marcher, pédaler, etc.) sont sélectionnées sur une tablette sans fil, et générées par le pacemaker implanté dans l’abdomen. Si les mouvements ont été possibles dès la première séance, des mois d'entraînements quotidiens restent nécessaires pour faire progresser la mobilité. Les trois patients présentés dans cet essai ont pu utiliser le dispositif en dehors des salles de rééducation pour s'offrir des séances de marche dans Lausanne ou pour boire un verre debout avec des amis.

"Bien sûr, nous n'en sommes pas encore au stade où ils seraient pleinement autonomes pour se lever le matin par exemple après avoir attrapé leur tablette sur leur table de chevet, mais c'est une perspective bien réelle désormais", explique Grégoire Courtine qui imagine déjà ses patients équipés de montres intelligentes permettant de commander l'implant. "Nous allons pouvoir transformer ces travaux de recherche en de véritables traitements dont pourront bénéficier des milliers de personnes de par le monde", promet-il. Reste à multiplier les essais pour accumuler les données scientifiques qui permettront aux agences de santé d'autoriser un jour ce traitement. A ce jour, les candidats sont nombreux à contacter les équipes dans l'espoir de remarcher, mais peu d'entre eux encore peuvent prétendre remplir les critères d'inclusions aux études.


Source : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/os-et-muscles/un-nouvel-implant-fait-remarcher-trois-paraplegiques-en-moins-d-un-mois_161225#xtor=EPR-1
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 07 février 2022 à 19:37:15
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Quand la science fait remarcher les paraplégiques

L’École polytech­nique fédérale de Lausanne (EPFL) a développé un essai clinique sur les paraplégiques et la moelle épinière, dont a bénéficié Michel Roccati, l’un des trois premiers patients opérés.

Pas à pas, s’approche ce qui relevait du miracle il y a quelques décennies: permettre à des personnes devenues paraplégiques suite à une lésion de la moelle épinière, de sortir de leur fauteuil roulant pour retrouver les joies de la marche autonome…

En Suisse, une équipe dirigée par Grégoire Courtine, neuroscientifique à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), et Jocelyne Bloch, neurochirurgienne au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), décrit dans la revue Nature Medicine comment trois patients atteints d’une lésion complète de la moelle sont devenus capables de marcher, nager, se tenir debout et contrôler leur tronc, grâce à 16 électrodes implantées en arrière de la moelle épinière, au contact de la méninge, pour envoyer sur demande des impulsions électriques faisant se contracter les muscles.

Là ne réside pas la première: développée à la fin des années 1960 pour traiter la douleur neuropathique, la stimulation électrique épidurale a tôt montré ses capacités à restaurer une activité musculaire. D’abord par hasard: en 1973, une équipe américaine rapporte une amélioration du contrôle des membres et de la position assise chez une patiente partiellement paralysée à cause d’une sclérose en plaques et implantée pour traiter des douleurs chroniques. D’autres observations suivent, mais «la capacité de la stimulation électrique de la moelle épinière à améliorer la fonction motrice après une paralysie n’a pas été immédiatement comprise», notaient en octobre des auteurs américains dans Bioelectronic Medicine .

Un retour de la marche «en une heure»

En 2018, plusieurs équipes (deux aux États-Unis, puis celle de Lausanne) avaient fait remarcher, après plusieurs mois d’entraînement intensif, des personnes atteintes d’une lésion totale ou complète de la moelle épinière. Mais Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch poussent la prouesse encore un peu plus loin en permettant un retour de la marche «en une heure» après le début de la stimulation, chez des lésés médullaires complets…

Leur secret: plutôt que de détourner des palettes d’électrodes conçues pour traiter la douleur, les chercheurs ont développé avec la société Onward un réseau d’électrodes «précisément positionnées pour cibler les bonnes structures nerveuses, pour activer les muscles du tronc et des jambes, indique Grégoire Courtine. Le champ d’électrodes est plus long et plus large, ce qui nous permet d’être très spécifiques dans la stimulation d’un muscle», sans stimuler involontairement son «jumeau» latéral.

Une IRM réalisée avant l’opération, puis des tests au décours de la chirurgie, permet d’adapter le plus exactement possible le positionnement des électrodes à la morphologie du patient, et les chercheurs ambitionnent de constituer une «bibliothèque» de champs d’électrodes, pour que le chirurgien puisse choisir la plus adaptée à son patient.

Un large essai clinique aux États-Unis

Les électrodes envoient des impulsions sur l’ordre d’un pacemaker implanté dans l’abdomen. Il est piloté via une antenne placée à la ceinture, par une tablette équipée de programmes reproduisant des schémas d’activation musculaire qui permettent la marche, la nage, le vélo, etc. Michel Roccati, l’un des trois premiers patients opérés, est désormais capable de se tenir debout pendant plus de deux heures, de marcher un kilomètre sans s’arrêter, et même… de monter des marches!

Neuf patients au total sont passés entre les mains de Jocelyne Bloch et un large essai clinique doit être mené aux États-Unis pour valider l’efficacité de la technologie. «La FDA (autorité régulatrice américaine, NDLR) nous a accordé un statut d’innovation de rupture, ce qui signifie que si les essais cliniques fonctionnent, la technologie sera prise en charge», se réjouit Grégoire Courtine.

Un système complexe à utiliser

Mais tout n’est pas encore gagné. La marche est une symphonie complexe, et «la difficulté qu’ont toutes les équipes est de gérer l’équilibre, explique le Pr Stephan Chabardès, chef du service de neurochirurgie du CHU de Grenoble et directeur médical du centre de recherche biomédicale Clinatec, qui collabore avec l’EPFL. La marche, c’est une succession de périodes instables, rendue possible par le retour d’informations qui permet au cerveau de savoir à tout moment où se situe le pied, si le genou est fléchi, etc.» Certains patients de l’EPFL disent avoir quelques sensations lorsque la stimulation est enclenchée (sentir le sol sous leur pied ou la contraction d’un muscle…), mais pas assez pour s’affranchir d’un déambulateur. (…)

L’équipe de Lausanne va aussi s’atteler à traiter des patients plus précocement. «Pour être inclus dans cette étude, la lésion médullaire devait avoir plus d’un an, car nous voulions être sûrs qu’elle était stabilisée et que les patients avaient atteint un plateau dans la récupération», a précisé Jocelyne Bloch lors d’une conférence de presse. Mais tout laisse à penser qu’agir plus tôt améliorerait l’efficacité du dispositif. «Nous l’avons prouvé chez l’animal.»

Quant à véritablement guérir la paraplégie, cela reste pour le moment un mirage. Dans Advanced Science , une équipe israélienne explique avoir réparé la moelle de souris avec des neurones dérivés de cellules souches pluripotentes induites. «Régénérer la moelle, cela fait des années que ça marche chez le rat, mais on n’y arrive pas chez l’homme», nuance le Pr Chabardès. La neurostimulation par électrodes laisse en revanche entrevoir un espoir: traités très précocement, des patients atteints de lésions incomplètes pourraient avoir une véritable récupération fonctionnelle, leur permettant de marcher à nouveau sans le support d’une stimulation électrique…


Source : https://www.lefigaro.fr/sciences/quand-la-science-fait-remarcher-les-paraplegiques-20220207

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: charlieboy le 07 février 2022 à 22:44:44
   Est ce quelqu'un aurait un lien ou une personne ressource pour pouvoir s'inscrire à cet essai clinique ??

   Merci

  Charles Roussel
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 08 février 2022 à 06:58:55
"Quant à véritablement guérir la paraplégie, cela reste pour le moment un mirage. Dans Advanced Science , une équipe israélienne explique avoir réparé la moelle de souris avec des neurones dérivés de cellules souches pluripotentes induites. «Régénérer la moelle, cela fait des années que ça marche chez le rat, mais on n’y arrive pas chez l’homme», nuance le Pr Chabardès."

decourageant de lire cela ,,mais pourquoi ca marche chez les rats et ^pas chez les humains?
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 08 février 2022 à 07:05:07
UNE REMARQUE cependant ,je croyais que les essais cliniques avec des cellules souches IPS etaient menes que par une equipe de scientifiques japonais,et c'est recent,,il n'(a jamais ete question d'une equipe israellienne
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 08 février 2022 à 11:20:24
Un article + une vidéo de LA STAMPA journal Italien qui parle d'un jeune Turinois qui a récupéré la marche grâce a Prof Courtine
et l'EPFL de Lausanne.

=>>  https://www.lastampa.it/advertorial/salute/2022/02/07/video/paralizzato_dopo_un_incidente_torna_a_camminare_grazie_a_un_elettrodo-2850311/?ref=LSHVDundefined-I0-PM6-S1-T1
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 08 février 2022 à 18:44:36
   Est ce quelqu'un aurait un lien ou une personne ressource pour pouvoir s'inscrire à cet essai clinique ??

   Merci

  Charles Roussel

Unité du Prof. Courtine. EPFL SV BMI UPCOURTINE B3 3 186.134 (Campus Biotech bâtiment B3) Ch. des Mines 9. CH-1202 Genève.

+41 21 693 83 43

https://www.epfl.ch/labs/courtine-lab/

Bien à toi,
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 09 février 2022 à 10:16:19
devrais comprendre que le nombre tres restreint de reactions de la part des "ALARMISTES"par rapport a cette news (electrostimulation) signifierait un scepticisme pour ce QUI CONCERNE  cette methode therapeutique?
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Bruce le 09 février 2022 à 12:10:11
De la prudence plutôt. Régulièrement les médias font ce genre d'annonces mais il n'y a rien de durable derrière, ou bien cela concerne des cas très particuliers.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: flo-reve le 09 février 2022 à 17:40:17
actualité (électrostimulation)

rien de nouveau sous le soleil hivernal. !!
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: mureyt le 09 février 2022 à 17:46:22
La petite communication annuelle du pr courtine peut être manque t il d argent ?
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 10 février 2022 à 09:43:24
il est vrai que c'est du deja vu,,,on dira plutot c'est du rechauffè,,ce qui explique la tiedeur des alarmistes par rapport a la fameuse info sur l'electrostimulation par courtine
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: flo-reve le 10 février 2022 à 09:52:01
La petite communication annuelle du pr courtine peut être manque t il d argent ?

On la on l'a vu a Télématin  ! le prof courtine !

 le brushing et grisonnant et le sourire ultra Brite !!!

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 10 février 2022 à 10:42:17
et qu'est ce qu'il a dit de nouveau?
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: flo-reve le 10 février 2022 à 12:00:53
et qu'est ce qu'il a dit de nouveau?


Rien de nouveau !  il stimule la moelle épinière avec des impulsions électriques qui contractent certains muscles pour se mettre debout et effectuer quelque pas !
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: mureyt le 10 février 2022 à 12:22:24
Avis aux spécialistes scientifiques du forum mais le principe ne fonctionne pas à tous les coups et dépend du patient.
Donc ce n'est qu'un exemple non représentatif ou est ce que tous les patients effectuent quelques pas?

Pour moi c'est de la communication pour lever des fonds pour continuer à faire joujou.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 10 février 2022 à 12:38:48
je vous met une vidéo d'un média Italien sur un jeune Turinois qui arrive a remarcher grâce a ça, même si vous semblez blasé, ce mec remarche
et c'est tout frais, ça prouve que le travail sur les algorithmes de marche fonctionnes s'ils sont bien appliqués.

je vous met une traduction rapide du texte sous la vidéo de La Stampa qui est d'abord un journal local!!
 
Paralysé après un accident, un garçon turinois remarche grâce à une électrode :
Après 4 ans de paralysie, Michel Roccati a recommencé à marcher grâce à un dispositif créé par un groupe de recherche coordonné par l'Université polytechnique de Lausanne (Epfl), auquel l'Italie a également participé avec Silvestro Micera, qui travaille entre la Scuola Superiore Sant'Anna de Pise et Epfl. En une seule journée, il a recommencé à marcher, maintenant il monte et descend les escaliers, nage et vise, au printemps, à parcourir au moins un kilomètre. "Les premiers pas ont été quelque chose d'incroyable", raconte Michel, 30 ans de Montaldo Torinese, racontant son expérience au sein d'un programme de recherche impliquant 2 autres volontaires dans le but de pouvoir redonner la capacité de se déplacer à ceux qui ont été paralysés en raison à un traumatisme de la colonne vertébrale. Roccati en a été victime il y a 4 ans après un accident de moto causé par un animal qui avait croisé sa route. En août, il a subi une intervention chirurgicale au cours de laquelle des électrodes ont été implantées dans sa colonne vertébrale et un appareil dans son abdomen qui collecte les données entrantes à partir d'une tablette.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 10 février 2022 à 15:28:52
est Ce que cet italien est complet ? ET QUEL EST SON NIVEAU DE LESION?je voudrais vraiment voir comment il monte les ESCALIERS
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: flo-reve le 10 février 2022 à 16:09:01
il a subi une intervention chirurgicale au cours de laquelle des électrodes ont été implantées dans sa colonne vertébrale et un appareil dans son abdomen qui collecte les données entrantes à partir d'une tablette.

rien de nouveau chez les Suisses et les italiens !

Des électrodes branchées sur les nerfs et un" iPad ou un iPhone "qui prend en charge la marche ! Ça peut toujours servir !

Quand on parlera de mouvement volontaire et de sensibilité revenu là ça devrait commencer à devenir intéressant !

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: mureyt le 10 février 2022 à 16:52:27
je vous met une vidéo d'un média Italien sur un jeune Turinois qui arrive a remarcher grâce a ça, même si vous semblez blasé, ce mec remarche
et c'est tout frais, ça prouve que le travail sur les algorithmes de marche fonctionnes s'ils sont bien appliqués.

je vous met une traduction rapide du texte sous la vidéo de La Stampa qui est d'abord un journal local!!
 
Paralysé après un accident, un garçon turinois remarche grâce à une électrode :
Après 4 ans de paralysie, Michel Roccati a recommencé à marcher grâce à un dispositif créé par un groupe de recherche coordonné par l'Université polytechnique de Lausanne (Epfl), auquel l'Italie a également participé avec Silvestro Micera, qui travaille entre la Scuola Superiore Sant'Anna de Pise et Epfl. En une seule journée, il a recommencé à marcher, maintenant il monte et descend les escaliers, nage et vise, au printemps, à parcourir au moins un kilomètre. "Les premiers pas ont été quelque chose d'incroyable", raconte Michel, 30 ans de Montaldo Torinese, racontant son expérience au sein d'un programme de recherche impliquant 2 autres volontaires dans le but de pouvoir redonner la capacité de se déplacer à ceux qui ont été paralysés en raison à un traumatisme de la colonne vertébrale. Roccati en a été victime il y a 4 ans après un accident de moto causé par un animal qui avait croisé sa route. En août, il a subi une intervention chirurgicale au cours de laquelle des électrodes ont été implantées dans sa colonne vertébrale et un appareil dans son abdomen qui collecte les données entrantes à partir d'une tablette.

Le problème est qu'il ne remarche pas,
Il faut pas mentir aux gens sinon c'est de la communication politique et pas de la science.

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 11 février 2022 à 12:27:57
prévoir de marche 1 kilomètre c'est...ne pas marcher, vous êtes biens tatillons ces jours-ci!! :lol:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Bruce le 11 février 2022 à 14:08:58
il a subi une intervention chirurgicale au cours de laquelle des électrodes ont été implantées dans sa colonne vertébrale et un appareil dans son abdomen qui collecte les données entrantes à partir d'une tablette.

rien de nouveau chez les Suisses et les italiens !

Des électrodes branchées sur les nerfs et un" iPad ou un iPhone "qui prend en charge la marche ! Ça peut toujours servir !

Quand on parlera de mouvement volontaire et de sensibilité revenu là ça devrait commencer à devenir intéressant !

Quand bien même on récupèrerait sensibilité et mouvement volontaire, l'atrophie des muscles n'est pas forcément réversible.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: flo-reve le 11 février 2022 à 16:31:36
l'atrophie des muscles n'est pas forcément réversible.

Chez le tétraplégique ! il y a un avantage c'est que les muscles ne sont jamais totalement atrophiés quand on a des contractures involontaires régulières !


Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: RosenKreutz le 12 février 2022 à 16:32:28
Quand bien même on récupèrerait sensibilité et mouvement volontaire, l'atrophie des muscles n'est pas forcément réversible.

Ça vaut ce que ça vaut, mais quand on m'a posé mon stimulateur phrénique, cela faisait treize ans que mon diaphragme n'avait plus fonctionné, et pourtant il a suffit de quelques semaines pour qu'il reparte « comme en quarante ».
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 09 mai 2022 à 17:09:18
http://mus.acrofan.com/article_sub3.php?number=660185&lang=
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 09 mai 2022 à 18:51:04
ONWARD annonce le premier recrutement de patients dans l'étude HemON et la première utilisation chez l'homme de son neurostimulateur implantable ARCIM
Ce premier implant est une étape majeure dans le développement réussi d'ONWARD de la technologie de neurostimulation implantable pour aider les personnes atteintes de lésions de la moelle epiniere
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 10 mai 2022 à 12:48:42
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ONWARD annonce le premier recrutement de patients dans l'étude HemON et la première utilisation chez l'homme de son neurostimulateur implantable ARCIM

Lundi 9 mai 2022

Ce premier implant est une étape majeure dans le développement de la technologie ONWARD de neurostimulation implantable pour aider les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière

EINDHOVEN, Pays-Bas et LAUSANNE, Suisse--(BUSINESS WIRE)--ONWARD Medical, la société de technologie médicale qui crée des thérapies innovantes pour restaurer le mouvement, l'indépendance et la santé des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière (LME), annonce aujourd'hui le premier recrutement de patients dans l'étude HemON et la première utilisation chez l'homme du générateur d'impulsions implantable ARCIM (IPG) de la société, conçu pour stimuler la moelle épinière afin de restaurer le mouvement et la fonction autonome des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière et d'autres conditions qui affectent la mobilité.

"L'ARCIM IPG d'ONWARD offre aux chirurgiens une précision et une flexibilité jamais disponibles auparavant pour un neurostimulateur implantable", a déclaré le Dr Jocelyne Bloch, chef de la neurochirurgie fonctionnelle au Centre hospitalier universitaire de Lausanne (CHUV) en Suisse. "Les cliniciens pourront tirer parti de ces capacités avancées pour affiner et proposer des thérapies de stimulation épidurale aux personnes atteintes de lésions de la moelle épinière."

L'ONWARD ARCIM IPG a été spécialement conçu pour fournir une stimulation électrique ciblée à la moelle épinière dans les zones précises responsables du déclenchement ou du contrôle des mouvements et des fonctions autonomes qui peuvent être affectées par une lésion de la moelle épinière ou un trouble neurodégénératif. L'IPG est conçu pour fonctionner en boucle fermée, incorporant des données provenant de capteurs ou d'autres dispositifs qui peuvent être déployés à l'intérieur ou à l'extérieur du corps. Il est également conçu pour une thérapie via une sonde ARCIM associée avec précision et flexibilité, permettant aux cliniciens d'appliquer une stimulation biomimétique qui peut reproduire fidèlement les schémas d'activité normaux de la moelle épinière pendant la mobilité ou la fonction autonome.

L'étude HemON (NCT05111093) vise à évaluer l'innocuité et l'efficacité préliminaire de la thérapie ARCIM pour améliorer la gestion de la pression artérielle et le contrôle du tronc chez les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière qui souffrent d'hypotension orthostatique, caractérisée par une pression artérielle basse qui peut survenir lorsque les personnes se mettent debout ou changent de position. L’hypotension orthostatique a été observée chez environ 75 % des personnes atteintes d'une lésion de la moelle épinière. HemON recrutera jusqu'à 16 participants au CHUV de Lausanne, en Suisse.

"Le premier implant de notre ARCIM IPG est une étape importante pour ONWARD et la communauté des blessés médulaires", a déclaré Dave Marver, PDG d'ONWARD. « Cette réalisation importante valide notre vision d'un avenir dans lequel les cliniciens n'auront plus besoin de se débattre avec des stimulateurs de douleur modifiés pour explorer de nouveaux traitements et pourront à la place utiliser des appareils et des thérapies conçus spécifiquement pour traiter les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière avec leurs besoins uniques.”

Pour en savoir plus sur la thérapie ARC d'ONWARD et sur la vision de la société pour restaurer le mouvement, l'indépendance et la santé des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière, veuillez visiter ONWD.com (http://ONWD.com)


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 TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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ONWARD Announces First Patient Enrollment in HemON Study and First-in-Human Use of its ARCIM Implantable Neurostimulator

Monday, May 9, 2022

This first implant is a major milestone in ONWARD’s successful development of implantable neurostimulation technology to help people with spinal cord injury

EINDHOVEN, the Netherlands & LAUSANNE, Switzerland--(BUSINESS WIRE)--ONWARD Medical N.V. (Euronext: ONWD), the medical technology company creating innovative therapies to restore movement, independence, and health in people with spinal cord injury (SCI), today announces the first patient enrollment in the HemON Study and first-in-human use of the Company’s ARCIM implantable pulse generator (IPG), designed to stimulate the spinal cord to restore movement and autonomic function for people with spinal cord injury and other conditions that affect mobility.

“ONWARD’s ARCIM IPG offers surgeons precision and flexibility never before available in an implantable neurostimulator,” said Dr. Jocelyne Bloch, Chief of Functional Neurosurgery at Switzerland’s Lausanne University Hospital (CHUV). “Clinicians will be able to leverage these advanced capabilities to refine and deliver epidural stimulation therapies for people with spinal cord injury.”

The ONWARD ARCIM IPG was purpose-designed to deliver targeted electrical stimulation to the spinal cord in the precise areas responsible for triggering or controlling movement and autonomic functions that may be affected by a spinal cord injury or neurodegenerative disorder. The IPG is designed to operate in closed-loop, incorporating data from sensors or other devices that may be deployed inside or outside the body. It is also designed to deliver therapy through an associated ARCIM lead with precision and flexibility, allowing clinicians to apply biomimetic stimulation that can closely replicate normal spinal cord activity patterns during mobility or autonomic function.

The HemON Study (NCT05111093) aims to evaluate the safety and preliminary efficacy of ARCIM Therapy to improve blood pressure management and trunk control in people with spinal cord injury who suffer from orthostatic hypotension, which is characterized by debilitatingly low blood pressure that may occur when people sit upright, stand, or change body position. Orthostatic hypotension has been observed in approximately 75% of people with spinal cord injury. HemON will enroll up to 16 participants at CHUV in Lausanne, Switzerland.

“The first implant of our ARCIM IPG is a huge milestone for ONWARD and the SCI community,” said Dave Marver, CEO of ONWARD. “This important achievement validates our vision for a future in which clinicians will no longer need to struggle with modified pain stimulators to explore new treatments and instead will be able to use devices and therapies designed specifically to treat people with spinal cord injury and their unique needs.”

To learn more about ONWARD’s ARC Therapy and the company’s vision to restore movement, independence and health in people with spinal cord injury, please visit ONWD.com.
 
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 10 mai 2022 à 12:55:36
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https://www.clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT05111093


Expérimental : Tous les participants recevront le système expérimental ARC-IM

Dispositif : Implantation d'une sonde de stimulation au niveau thoracique bas de la moelle épinière et implantation d'un neurostimulateur dans la région abdominale.

Critère d'intégration :
- 18 à 70 ans
- Doit signer le consentement éclairé avant toute procédure liée à l'étude
- Niveau lésionnel médullaire compris entre C3 et T6 (inclus)
- LME ≥ 1mois
- Condition médicale, physique et psychologique stable telle que considérée par les enquêteurs
- Capable de comprendre et d'interagir avec l'équipe d'étude clinique en français ou en anglais

Contact : Prof. Gregoire Courtine +41 21 69 30762 gregoire.courtine@epfl.ch   

CHUV
Lausanne, Vaud, Switzerland, 1011
Contact: Dr. Bloch Jocelyne     

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 16 juin 2022 à 21:37:29
https://www.businesswire.com/news/home/20220616005578/en/ONWARD-Awarded-European-Innovation-Council-Grant-to-Develop-Brain-Spine-Interface-Technology
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 17 juin 2022 à 14:21:28
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ONWARD reçoit une subvention du Conseil européen pour développer une technologie d'interface cerveau-moelle épinière

16 juin 2022

EINDHOVEN, Pays-Bas et LAUSANNE, Suisse--(BUSINESS WIRE)--ONWARD Medical, la société de technologie médicale qui crée des thérapies innovantes pour restaurer le mouvement, l'indépendance et la santé des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière (LME), annonce aujourd'hui avoir reçu une subvention du Conseil européen de l'innovation (EIC) pour soutenir le développement d'une technologie innovante d'interface cerveau- moelle épinière pour restaurer la mobilité et la fonction des membres supérieurs.

La subvention de 3,6 millions d'euros a été attribuée à ONWARD et à ses partenaires de recherche : l'EPFL, l'une des principales institutions de recherche en neurosciences au monde ; CEA-Clinatec, le Centre de Recherche Biomédicale Edmond J. Safra co-fondé par le Professeur Alim-Louis Benabid, leader des dispositifs médicaux pour le diagnostic et le traitement des maladies neurodégénératives et du handicap moteur ; et Sint Maartenskliniek, un important centre de réadaptation pour LME aux Pays-Bas. Le projet s'intitule "Interfaces cerveau- moelle épinière pour inverser la paralysie des membres supérieurs et inférieurs". Selon les termes du prix, ONWARD recevra 1,2 million d'euros.

Le consortium utilisera le produit de la subvention pour financer l'intégration entre la thérapie ARCIM d'ONWARD, qui fournit une stimulation ciblée et programmée de la moelle épinière, et WIMAGINE de Clinatec, un dispositif entièrement implantable approuvé pour une utilisation dans des essais cliniques dans deux pays européens, qui enregistre et décode le signal cortical du cerveau pour prédire les intentions de mouvement souhaitées d'une personne. Le consortium mènera également deux études de faisabilité clinique à l'aide de son système BSI, évaluant son utilisation pour le contrôle et la rééducation des membres supérieurs et inférieurs, et incluant deux participants par étude. Enfin, des cliniciens de Sint-Maartenskliniek donneront leur avis sur l’ergonomie du système. Le produit final est un ensemble de spécifications système pour un système BSI commercialement viable pour les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière.

« Cette subvention de l'EIC valide la position d'ONWARD en tant que leader dans le domaine émergent des technologies d'interface cerveau- moelle épinière », a déclaré Dave Marver, PDG d'ONWARD. « En combinaison avec l'option des droits de propriété intellectuelle obtenue de l'EPFL en mars, nous avons maintenant des éléments fondamentaux en place pour développer et lancer l'utilisation de la technologie BSI pour aider les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière.»

Pour en savoir plus sur la thérapie ARC d'ONWARD et sur la vision de la société pour restaurer le mouvement, l'indépendance et la santé des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière, veuillez visiter ONWD.com


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 TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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ONWARD Awarded European Innovation Council Grant to Develop Brain-Spine Interface Technology

June 16, 2022

EINDHOVEN, the Netherlands & LAUSANNE, Switzerland--(BUSINESS WIRE)--ONWARD Medical N.V. (Euronext: ONWD), the medical technology company creating innovative therapies to restore movement, independence, and health in people with spinal cord injury (SCI), today announces it has been awarded a grant from the European Innovation Council (EIC) to support the development of an innovative Brain-Spine Interface technology for restoring mobility and upper limb function.

The EUR 3.6M grant was awarded to ONWARD and its research partners: EPFL, one of the world’s preeminent neuroscience research institutions; CEA-Clinatec, the Edmond J. Safra Biomedical Research Centre co-founded by Professor Alim-Louis Benabid, a leader in medical devices for the diagnosis and treatment of neurodegenerative diseases and motor disabilities; and Sint Maartenskliniek, a leading rehabilitation center for SCI in the Netherlands. The project is entitled, “Brain-Spine Interfaces to Reverse Upper- and Lower-limb Paralysis”. Under the terms of the award, ONWARD will receive EUR 1.2M.

The consortium will use the grant proceeds to fund integration between ONWARD’s ARCIM Therapy, which delivers targeted, programmed stimulation of the spinal cord, and Clinatec’s WIMAGINE, a fully-implantable device approved for chronic use in clinical trials in two European countries, which records and decodes the brain's cortical signal to predict a person's desired movement intentions. The consortium will also conduct two clinical feasibility studies using their BSI system, assessing its use for upper- and lower-limb control and rehabilitation, and including two participants per study. Lastly, clinicians from Sint-Maartenskliniek will provide feedback on the usability of the system. The final deliverable is a set of system specifications for a commercially-viable BSI system for people with spinal cord injuries.

“This grant from the EIC validates ONWARD’s position as a leader in the fast emerging realm of Brain-Spine Interface technologies”, said Dave Marver, CEO of ONWARD. “In combination with the IP rights option obtained from EPFL in March, we now have foundational elements in place to develop and pioneer the use of BSI technology to help people with spinal cord injuries.”

To learn more about ONWARD’s ARC Therapy and the company’s vision to restore movement, independence, and health in people with spinal cord injuries, please visit ONWD.com.


https://www.businesswire.com/news/home/20220616005578/en/ONWARD-Awarded-European-Innovation-Council-Grant-to-Develop-Brain-Spine-Interface-Technology
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 18 juin 2022 à 12:55:44
Bravo!  :icon_thumleft:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 29 juin 2022 à 16:44:34
Ces implants permettent à des personnes paralysées à se déplacer


LE 25 JUIN 2022

C’est une avancée remarquable qu’a réalisée l’équipe de recherche de Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch du Swiss Federal Institute de Lausanne, en permettant à trois grands accidentés de la route de pouvoir de nouveau marcher soutenus par un déambulateur, mais pas seulement…

Des implants rachidiens nouvelle génération pour faire marcher les paralysés

Cette équipe a développé des implants26 rachidiens nouvelle génération permettant de stimuler le circuit neuronal de la moelle épinière endommagée. Ces nouveaux implants sont contrairement à leur prédécesseur plus grand. Ils permettent, en plus de perturber les signaux de douleur pour éviter les crises chroniques, de stimuler les racines dorsales dont dépendent les mouvements du torse et des jambes.

À l’aide d’un logiciel, les chercheurs ont pu contrôler les différents schéma de mouvements avec différents types d’impulsions électriques régulières. Les patients ont pu ainsi se lever, marcher, mais aussi faire du vélo ou encore nager. Les commandes étant fastidieuses, la recherche devrait s’orienter sur un moyen de rendre ces déplacements autonomes. Notamment par une gestion via des appareils connectés.


Source : https://www.science-et-vie.com/technos-et-futur/implants-faire-marcher-paralyses-89076.html
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Ghislaine34 le 30 juin 2022 à 17:41:06
Bonjour,
Quelqu’un a des infos concernant ce protocole ?
Moi j’ai entendu d’un essai pour stabiliser l’es hypotension.

Merci à vous
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 30 juin 2022 à 18:23:17
une video serait necessaire pour etayer tout cela,,
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 01 juillet 2022 à 12:56:06
une video serait necessaire pour etayer tout cela,,


https://youtu.be/BIzqt_-aFMk
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 03 juillet 2022 à 17:48:52
d'apres la video ,ces Implants se mettent autour  d'une vertebre ou d'un disque intervertEbral donc sans contact  direct avec la moelle epiniere ,ca n'a rien a voir avec les classiques stimulteurs electriques ,
,,comment est ce possible?
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 04 juillet 2022 à 10:51:20
La Neuro-stimulation épidurale consiste à placer les électrodes sur la dure-mère qui protège la moelle épinière, donc dans le canal rachidien.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 04 juillet 2022 à 11:01:28
 ce qui est presente sur la video est completement different des stiMULATEURS avec electrodes
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: flo-reve le 04 juillet 2022 à 16:35:49
la dure-mère

et non pas… La mère tap-dur…! (ok je me casse à la plage)  :icon_cool:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: RosenKreutz le 04 juillet 2022 à 16:54:19
 :lol:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 16 septembre 2022 à 23:43:59
https://www.sudinfo.be/id497285/article/2022-09-14/lesions-de-la-moelle-epiniere-premiers-resultats-positifs-dune-etude-visant

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Lésions de la moelle épinière: premiers résultats positifs d'une étude visant à rétablir les fonctions du bras et de la main

 mercredi 14 Septembre 2022

Onward Medical SA, société de technologie médicale créant des thérapies innovantes visant à restaurer le mouvement, l'indépendance et la santé des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière, annonce aujourd'hui que l'étude de premier plan Up-LIFT évaluant la thérapie ARC-EX a atteint son critère d'efficacité primaire d'amélioration de la force et de la fonction des membres supérieurs.

La thérapie ARC-EX est une technologie exclusive de stimulation non invasive de la moelle épinière conçue pour rétablir le mouvement et d'autres fonctions chez les personnes souffrant de troubles du mouvement.

« Les résultats de l'étude Up-LIFT représentent un tournant dans le domaine de la science des lésions de la moelle épinière et de la paralysie », a déclaré Marco Baptista, Ph.D., directeur scientifique de la Christopher & Dana Reeve Foundation. « Un rétablissement fonctionnel, jugé impossible auparavant, peut désormais être à portée de main. La Reeve Foundation se réjouit de voir cette technologie progresser et, nous l'espérons, devenir disponible à grande échelle pour notre communauté. »

« Notre vision est d’autonomiser les personnes atteintes d'une lésion médullaire pour qu’elles profitent de la vie de toutes les manières qui leur tiennent à cœur. Les excellents résultats actuels de l’étude Up-LIFT nous aideront à transformer cette vision en réalité », a déclaré Dave Marver, CEO d’ONWARD. « Notre équipe travaille d'arrache-pied pour préparer les dossiers réglementaires et se préparer au lancement aux États-Unis et en Europe. Nous espérons pouvoir commencer à avoir un impact positif sur la vie des personnes blessées à la moelle épinière au cours du second semestre de 2023. »

« Le rétablissement des fonctions de la main et du bras après une lésion de la moelle épinière change la vie, car il permet aux personnes paralysées de se nourrir, de se prendre en charge et d'être plus indépendantes dans les activités quotidiennes », explique Chet Moritz, Ph.D., cochercheur principal de l'étude et professeur d'ingénierie électrique et informatique et de médecine de rééducation à l'université de Washington.

« Nous remercions les nombreux thérapeutes, cliniciens et personnes atteintes de LM qui ont participé à cette étude marquante. L'attrition a été très faible sur les milliers de visites cliniques, ce qui témoigne de l'enthousiasme collectif pour cette thérapie fascinante et de la détermination de chacun à trouver de nouvelles options de traitement pour les personnes atteintes d'une lésion médullaire », a ajouté Edelle Field-Fote, PT, Ph.D., FAPTA, FASIA, cochercheuse principale, directrice de la recherche sur les lésions médullaires au Shepherd Center d'Atlanta, GA, et professeur au département de médecine de rééducation de l'école de médecine de l'université Emory.

L’étude Up-LIFT est une étude prospective essentielle portant sur un seul bras conçue pour évaluer la sécurité et l’efficacité de la stimulation électrique de la moelle épinière non invasive (Thérapie ARC-EX) dans le traitement des déficits fonctionnels des extrémités supérieures chez les personnes souffrant de tétraplégie chronique (paralysie des quatre membres). L'étude portait sur 65 personnes dans 14 grands centres de lésion médullaire aux États-Unis, en Europe et au Canada. Le temps écoulé depuis la blessure était en moyenne de 5,9 ans (fourchette de 1 à 34 ans), l'âge moyen des sujets étant de 46,5 ans. Les résultats détaillés seront disponibles après examen par la FDA. L'entreprise prévoit de soumettre une demande d'approbation réglementaire aux États-Unis et en Europe dans les six prochains mois.

Les participants ont participé en moyenne à 50 séances d'entraînement sur une période d'environ 4 mois. Une série d'évaluations complètes a été réalisée au début du programme, et tous les mois par la suite, afin de détecter les changements dans les fonctions sensorielles et motrices des extrémités supérieures qui se traduisent directement par une amélioration des performances fonctionnelles dans les activités de la vie quotidienne. Des mesures rigoureuses telles que le CUE-T, la GRASSP, les ISNCSCI iii et la force de pincement et de préhension ont été utilisées pour détecter les changements cliniquement significatifs résultant de la combinaison de la thérapie ONWARD ARC-EX avec une rééducation standard. Un comité indépendant de surveillance de la sécurité des données a statué sur le bon déroulement de l'étude.

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Gyzmo34 le 23 septembre 2022 à 10:41:37
Hello,

Afin que chaque visiteurs puissent naviguer au mieux dans les rubriques, merci de poster en rapport au sujet : Pr COURTINE EPFL Sinon, vous pouvez toujours créer une nouvelle discussion  :sm6:

Bien à vous,

 :sm9:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 05 octobre 2022 à 22:52:07
https://www.sudinfo.be/id497285/article/2022-09-14/lesions-de-la-moelle-epiniere-premiers-resultats-positifs-dune-etude-visant


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Lésions de la moelle épinière: premiers résultats positifs d'une étude visant à rétablir les fonctions du bras et de la main

Onward Medical SA, société de technologie médicale créant des thérapies innovantes visant à restaurer le mouvement, l'indépendance et la santé des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière, annonce aujourd'hui que l'étude de premier plan Up-LIFT évaluant la thérapie ARC-EX a atteint son critère d'efficacité primaire d'amélioration de la force et de la fonction des membres supérieurs.

Publié le 14/09/2022

La thérapie ARC-EX est une technologie exclusive de stimulation non invasive de la moelle épinière conçue pour rétablir le mouvement et d'autres fonctions chez les personnes souffrant de troubles du mouvement.

« Les résultats de l'étude Up-LIFT représentent un tournant dans le domaine de la science des lésions de la moelle épinière et de la paralysie », a déclaré Marco Baptista, Ph.D., directeur scientifique de la Christopher & Dana Reeve Foundation. « Un rétablissement fonctionnel, jugé impossible auparavant, peut désormais être à portée de main. La Reeve Foundation se réjouit de voir cette technologie progresser et, nous l'espérons, devenir disponible à grande échelle pour notre communauté. »

« Notre vision est d’autonomiser les personnes atteintes d'une lésion médullaire pour qu’elles profitent de la vie de toutes les manières qui leur tiennent à cœur. Les excellents résultats actuels de l’étude Up-LIFT nous aideront à transformer cette vision en réalité », a déclaré Dave Marver, CEO d’ONWARD. « Notre équipe travaille d'arrache-pied pour préparer les dossiers réglementaires et se préparer au lancement aux États-Unis et en Europe. Nous espérons pouvoir commencer à avoir un impact positif sur la vie des personnes blessées à la moelle épinière au cours du second semestre de 2023. »

« Le rétablissement des fonctions de la main et du bras après une lésion de la moelle épinière change la vie, car il permet aux personnes paralysées de se nourrir, de se prendre en charge et d'être plus indépendantes dans les activités quotidiennes », explique Chet Moritz, Ph.D., cochercheur principal de l'étude et professeur d'ingénierie électrique et informatique et de médecine de rééducation à l'université de Washington.

« Nous remercions les nombreux thérapeutes, cliniciens et personnes atteintes de LM qui ont participé à cette étude marquante. L'attrition a été très faible sur les milliers de visites cliniques, ce qui témoigne de l'enthousiasme collectif pour cette thérapie fascinante et de la détermination de chacun à trouver de nouvelles options de traitement pour les personnes atteintes d'une lésion médullaire », a ajouté Edelle Field-Fote, PT, Ph.D., FAPTA, FASIA, cochercheuse principale, directrice de la recherche sur les lésions médullaires au Shepherd Center d'Atlanta, GA, et professeur au département de médecine de rééducation de l'école de médecine de l'université Emory.

L’étude Up-LIFT est une étude prospective essentielle portant sur un seul bras conçue pour évaluer la sécurité et l’efficacité de la stimulation électrique de la moelle épinière non invasive (Thérapie ARC-EX) dans le traitement des déficits fonctionnels des extrémités supérieures chez les personnes souffrant de tétraplégie chronique (paralysie des quatre membres). L'étude portait sur 65 personnes dans 14 grands centres de lésion médullaire aux États-Unis, en Europe et au Canada. Le temps écoulé depuis la blessure était en moyenne de 5,9 ans (fourchette de 1 à 34 ans), l'âge moyen des sujets étant de 46,5 ans. Les résultats détaillés seront disponibles après examen par la FDA. L'entreprise prévoit de soumettre une demande d'approbation réglementaire aux États-Unis et en Europe dans les six prochains mois.

Les participants ont participé en moyenne à 50 séances d'entraînement sur une période d'environ 4 mois. Une série d'évaluations complètes a été réalisée au début du programme, et tous les mois par la suite, afin de détecter les changements dans les fonctions sensorielles et motrices des extrémités supérieures qui se traduisent directement par une amélioration des performances fonctionnelles dans les activités de la vie quotidienne. Des mesures rigoureuses telles que le CUE-T, la GRASSP, les ISNCSCI iii et la force de pincement et de préhension ont été utilisées pour détecter les changements cliniquement significatifs résultant de la combinaison de la thérapie ONWARD ARC-EX avec une rééducation standard. Un comité indépendant de surveillance de la sécurité des données a statué sur le bon déroulement de l'étude.

Concernant les lésions de la moelle épinière

Les lésions de la moelle épinière (LM) représentent un besoin médical majeur non satisfait pour lequel il n'existe aucun remède. Environ 7 millions de personnes dans le monde souffrent d'une lésion médullaire, dont plus de 650 000 rien qu'aux États-Unis et en Europe. La qualité de vie des personnes atteintes d'une LM peut être médiocre, avec une paralysie et une perte de sensibilité, des problèmes de contrôle de la pression artérielle et de stabilité du tronc, un risque accru d'infection, de l’incontinence et une perte de la fonction sexuelle. Une assistance est nécessaire pour les activités de la vie quotidienne. Par ailleurs, les lésions médullaires sont coûteuses, le coût moyen à vie d'une paraplégie (paralysie des jambes) étant de 2,5 millions de dollars et de 5 millions de dollars pour une tétraplégie (paralysie des quatre membres). Des traitements sont nécessaires de toute urgence pour rétablir le mouvement et améliorer la qualité de vie.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 10 novembre 2022 à 10:37:50
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On a identifié le neurone qui permet à neuf paraplégiques de remarcher

Par Sophie Bécherel
Publié le mercredi 9 novembre 2022

Neuf patients paralysés suite à une lésion de la moelle épinière, parviennent à remarcher grâce à un implant électrique connecté. L'équipe suisse à l'origine de ces travaux dévoile une nouvelle avancée majeure : elle a identifié le type de neurones impliqués dans cette récupération de la mobilité.

La stimulation électrique pour les patients à la moelle épinière lésée s'avère de plus en plus efficace. Au centre NeuroRestore que co-dirigent le professeur Grégoire Courtine et Jocelyn Bloch, neurochirurgienne au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), ce sont désormais neuf paraplégiques qui ont été implantés et sont suivis dans le cadre d'un programme de recherche démarré il y a 11 ans.

Paralysé des membres inférieurs, il peut marcher un kilomètre

Michel Roccati est le dernier d'entre eux. Paralysé des membres inférieurs après un accident de moto en 2017, il a été inclus dans le programme de recherche près de trois ans plus tard. Aujourd'hui, grâce à un entraînement intensif (plusieurs heures par jour), couplé à l'électrostimulation, il peut marcher un kilomètre. "Après être resté assis plusieurs heures, quand je me mets debout et que je marche une ou deux heures et c'est comme un cadeau" nous confie-t-il. "Il suffit de cinq minutes passées debout pour que je me sente mieux. Cela recharge littéralement mes batteries parce que la position assise dans un fauteuil roulant ou sur une chaise classique entraîne des douleurs au dos". Il peut également monter les escaliers seul même si l'équilibre reste fragile.

L'utilisation d'un déambulateur est donc nécessaire et la marche des patients implantés n'est pas fluide. De plus, ces paraplégiques doivent utiliser un boîtier qui dispense les impulsions électriques à l'implant posé sur leur moelle épinière. Mais comme le souligne Grégoire Courtine, "pour la première fois, on montre sur 9 patients et pas un ou deux comme auparavant que la stimulation et l'entraînement permet une réparation neurologique". Plus important encore, l'équipe a compris ce qui conduisait à cette réparation. Après avoir constaté que chez ces patients l'activité métabolique de la moelle épinière diminuait, ce sont des études sur la souris qui ont permis d'identifier une famille de neurones surprenants : ils ne sont pas particulièrement sollicités pour la marche des individus en bonne santé, mais se révèlent essentiels pour leur récupération en cas de lésion.

L'impulsion électrique couplée à l'optogénétique

Il a fallu pour cela développer un nouvel implant adapté aux petits rongeurs : un dispositif de 2 mm de large, souple et déformable et qui, en plus, conjugue deux fonctions, explique Stéphanie Lacour, professeure à l'EPFL en charge de ces développements. "Cette fois-ci, on a combiné l'impulsion électrique avec une autre technologie, l'optogénétique. Elle permet de modifier génétiquement certains neurones pour les rendre sensibles à certaines longueurs d'onde de la lumière". Ainsi, on peut activer les neurones que l'on souhaite et inhiber les autres. C'est cette méthode qui a permis d'identifier quels neurones étaient actifs dans la restauration de la marche des souris paralysées.

Ces neurones agissent comme une sorte d'interface entre le cerveau et la moelle épinière propagent l'information jusqu'aux neurones de la moelle qui produisent l'activité musculaire. Selon Grégoire Courtine, "ils étaient connus mais pas jugés essentiels dans la production de la motricité. Or, l'expérience sur les souris a montré qu'ils deviennent essentiels pour répondre au traitement. Ils sont recrutés par le processus de récupération."

Pour Jocelyn Bloch, il faut maintenant généraliser à plus de patients la pose de l'implant. Pour cela une étude clinique avec 60 patients au moins est prévue dans un an et demi. Si l'on prend en compte les autorisations réglementaires, les vérifications de fiabilité de l'implant, "il faudra malheureusement au moins cinq ans avant que ce ne soit disponible pour tout le monde", estime Grégoire Courtine qui ajoute que plus l'implant est posé vite après l'accident, plus la récupération est bonne.


Source : https://www.radiofrance.fr/franceinter/on-a-identifie-le-neurone-qui-permet-a-neuf-paraplegiques-de-remarcher-5916335
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 10 novembre 2022 à 12:18:33
très bonne nouvelle, c'est du concret, ça fonctionne, espérons que nous les vieux pourrons profiter de tout ceci!! :icon_smile:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 10 novembre 2022 à 14:53:24
Résultats positifs avec l'utilisation de leur stimulateur externe sur les tétraplégiques article très intéressant à traduire désolé

https://www-fox26houston-com.cdn.ampproject.org/c/s/www.fox26houston.com/news/houston-spine-surgeon-with-quadriplegia-spreads-hope-after-moving-his-arms.amp


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Le chirurgien de la colonne vertébrale de Houston atteint de tétraplégie répand l'espoir après avoir bougé les bras

Par Melissa Wilson Publié le 2 novembre

HOUSTON - Un éminent chirurgien de la colonne vertébrale à Houston partage une étape importante avec nous ! Il a subi une blessure dévastatrice lors d'un accident de vélo à Memorial Park en 2019. Son casque s'est fissuré, s'est cassé le dos et il ne devait plus jamais bouger ses bras ou ses jambes.

Cependant, il a travaillé aussi dur que possible pour changer son destin et maintenant il l'a fait ! Avec beaucoup de détermination et de concentration, il est maintenant capable de bouger ses bras.

Nous verrons comment cela s'est produit dans un instant. Mais d'abord, la mission du Dr Marco dans la vie. Il a rempli le rôle incroyablement important d'oncologue et de chirurgien de la colonne vertébrale à Houston pendant plusieurs décennies, devenant bien connu dans le monde entier pour avoir aidé à transformer les épines courbes des patients atteints de scoliose et être capable d'aider les patients atteints de tumeurs compliquées autour de la colonne vertébrale.

Lorsqu'il ne sauvait pas ou n'améliorait pas des vies, le père de trois garçons adultes était occupé à soutenir leurs intérêts d'enfance comme le baseball et le ski. Maintenant, il ferait n'importe quoi pour enrouler ses bras aimants autour de son quatrième enfant. Il est confiné à l'équilibrer sur ses genoux, puisqu'il est incapable de sentir ses bras et ses jambes.

"Quand j'ai été blessé, je pensais que si mon corps ne récupérait pas de lui-même, il n'y aurait aucun moyen pour que la science trouve un remède contre les lésions de la moelle épinière. Mais mon ami est venu vers moi et m'a dit, 'non, nous' Nous allons amasser des fonds et nous allons trouver un remède pour les lésions de la moelle épinière », déclare le Dr Marco.

C'est exactement ce qu'ils ont fait : collecter plus d'un million de dollars pour la Fondation Christopher et Dana Reeve ! Le défunt acteur, Christopher Reeve, a subi une blessure similaire et sert constamment d'inspiration au Dr Marco. Le Dr Marco est maintenant l'ambassadeur médical en chef de la fondation.

"Rex Marco est vraiment un cadeau pour la Fondation Reeve. Il vient à nous avec l'expérience crédible d'être un neurochirurgien et d'opérer des patients blessés à la moelle épinière. Maintenant, il vit avec une lésion de la moelle épinière et une paralysie, il peut donc nous parler de ce c'est comme vivre comme un tétraplégique de haut niveau et les défis auxquels ils sont confrontés, et donc il sensibilise. Il nous aide avec son point de vue, et il est juste une voix incroyable pour notre communauté », déclare Maggie Goldberg, présidente et chef de la direction de la Fondation Christopher et Dana Reeve.

L'attitude positive et les efforts du Dr Marco ont porté leurs fruits, alors voyons comment cette étape a été franchie. C'est arrivé il y a seulement quelques mois après avoir été témoin du succès de son ami Alan Brown. Alan peut bouger et utiliser ses mains pour la première fois en 34 ans, après avoir subi un essai clinique utilisant un nouveau stimulateur de la moelle épinière. Maggie explique ce que c'est et comment cela fonctionne.

"Nous nous sommes associés à une société appelée Onward qui est basée en Suisse et ils ont eu un essai clinique ici aux États-Unis et ils ont eu 65 participants. C'est ce qu'on appelle un stimulateur épidural transcutané, c'est donc un stimulateur qui est placé sur la peau, et il envoie des signaux à la moelle épinière », explique Maggie.

Rex dit que c'est incroyable de voir la différence chez Alan et qu'il n'a même pas eu besoin de se faire opérer !

"Il a pu saisir une cruche d'eau et boire avec et c'est incroyable", s'exclame le Dr Marco.

Cela a donné au Dr Marco tellement d'espoir, cela l'a inspiré au point qu'il a pu bouger ses propres mains pour la première fois en trois ans, mais pas avec l'aide du stimulateur. Il l'a fait par l'esprit sur la matière.

"J'ai essayé de faire ça et je pouvais sentir mes muscles qui font monter mon poignet. Je pouvais les sentir bouger", explique le Dr Marco.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 11 novembre 2022 à 11:11:16
L'article publié dans le journal scientifique NATURE (en anglais et trop long à traduire) par l'équipe de recherche dirigée par les Prs. Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine cite ALARME dans les "Remerciements" :

Acknowledgements
This work was supported by Defitech Foundation, Rolex for Enterprise, Carigest Promex, Wings for Life, Riders4Riders, ALARME, Panacée Foundation, Pictet Group Charitable Foundation, Firmenich Foundation, the Bertarelli Foundation, International Foundation for Research in Paraplegia, ONWARD medical, the Swiss National Science Foundation, etc...

https://www.nature.com/articles/s41586-022-05385-7
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: Hervé35 le 11 novembre 2022 à 13:21:33
Dans cet article il est fait état de la restoration de la marche, mais je n'y vois rien qui parle clairement de restoration de la sensibilité;
Si quelqu'un arrive à tout lire (et traduire) cet article, peut-il/elle répondre à cette question?

Dans la partie que j'ai collée en dessous il y auraity quelques allusions à travers le terme "sensorimotrice" ????


EESREHAB remodels the human spinal cord (traduction auto)

Les six premiers participants présentaient une paralysie motrice sévère ou complète, mais tous avaient conservé un certain degré de sensation dans les jambes. Les trois autres participants présentaient une paralysie sensorimotrice complète. Les six premiers participants ont été implantés avec une sonde de pagaie réutilisée développée à l'origine pour traiter la douleur neuropathique1 et les trois derniers ont été implantés avec une sonde de pagaie nouvellement conçue et spécialement conçue qui visait à cibler l'ensemble des racines dorsales thoraciques, lombaires et sacrées impliquées dans la production de la marche18.

Les protocoles EES biomimétiques ont immédiatement permis aux neuf participants d'améliorer ou de retrouver la capacité de marcher tout en étant pris en charge dans l'interface robotique (données étendues fig. 1a). De plus, les participants, dont deux atteints de paralysie sensorimotrice complète, pouvaient exercer un contrôle volontaire sur l'amplitude de leurs pas lorsque l'EES était activé (données étendues Fig. 1b).

Après la phase initiale de configuration, les participants ont suivi une EESREHAB pendant cinq mois, qui consistait à se tenir debout, à marcher et à effectuer divers exercices avec EESON quatre à cinq fois par semaine. Les capacités de mise en charge se sont considérablement améliorées au fil du temps (Extended Data Fig. 1e), ce qui a permis aux participants de marcher à l'extérieur avec EESON et un dispositif d'assistance pour la stabilité (Vidéo supplémentaire 1). Les participants qui présentaient une fonction résiduelle avant EESREHAB ont montré une augmentation prononcée des scores moteurs des membres inférieurs qui a rétabli la marche même en l'absence d'EES chez quatre participants (Fig. 1d et Extended Data Fig. 1c–e). Ces résultats appuient les critères d'évaluation principaux et secondaires de l'essai clinique.

La récupération soutenue de la marche suggère que l'EESREHAB remodèle la moelle épinière. Nous avons émis l'hypothèse que ce remodelage devait se refléter dans l'activité des neurones pendant la marche. Pour faire face à cette possibilité, nous avons quantifié l'activité métabolique de la moelle épinière en réponse à la marche avant et après EESREHAB en utilisant la tomographie par émission de positrons (TEP) de l'absorption du 18F-fluorodésoxyglucose (FDG) (18FDG-PET). La marche provoquait une activité prononcée dans les segments lombaires (Fig. 1c). De manière inattendue, EESREHAB a entraîné une diminution de cette activité (Fig. 1c,d)

Cette réduction de l'activité neuronale dans la moelle épinière lombaire a soutenu l'hypothèse selon laquelle EESREHAB oriente la sélection dépendante de l'activité de sous-populations neuronales spécifiques qui deviennent essentielles pour marcher après une paralysie.

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 11 novembre 2022 à 16:12:27
Le terme « paralysie sensorimotrice complète » veut dire une paralysie complète sensitive et motrice. Effectivement, l'enjeu de cette thérapie est la récupération de la marche.

Cette même équipe a aussi étendu l'indication thérapeutique de la Neurostimulation épidurale en permettant de récupérer une motricité des membres supérieurs chez des tétraplégiques chroniques :icon_smile:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 13 novembre 2022 à 07:43:45
est ce que le mouvement crèè par ce neurone magique est volontaire,,?il se  situerait sur la partie lombaire de la moelle donc entre la 12eme vertebre thora&cique ,1ere et la 2eme vrtebres lombaires mais ou precisemment? pour le stimuler est ce que courtine emploie toujours la meme technique?
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 13 novembre 2022 à 16:11:16
Le type de neurones impliqués dans cette récupération de la mobilité est activé avec la Neuro-stimulation épidurale que l'équipe du professeur Courtine utilise dans le cadre de son programme de recherche démarré il y a 11 ans.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: slhoka le 14 novembre 2022 à 09:12:36
Bonjours,

J'ai pris le temps de lire la publication et d'en parler avec des personnes plus calés que moi et ... je ne sais pas trop quoi penser de tout cela..

Il y a plusieurs détails qui me chagrinent et en même temps je suis plutôt du genre à me réjouir chaque fois qu'on fait un pas en avant et que l'on sort un peu plus de obscurantisme.

D'abord cette publication m'a réjouit parce que ça fait parler du handicap et des handicapés par le bout qui m’intéresse, à savoir, "comment sortir du handicap "
Et puis là il est question de 9 personnes.. ça commence à être raisonnable.. et qui disent avoir gagner un confort de vie considérable, notamment sur les douleurs... forcement ça me touche et je peux que me réjouir pour eux !

Mais d'un autre coté il y a plusieurs détails qui m'interpellent dans le sens ou ils peuvent très bien changer tout a fait le sens que l'on peut donner à la publication.

D'abord le recrutement :
"  Age 18-65 (women or men)
    Incomplete SCI graded as AIS A,B,C & D
    Level of lesion: T10 and above, based on AIS level determination by the PI, with preservation of conus function
    The intact distance between the cone and the lesion must be at least 60mm
    Focal spinal cord disorder caused by either trauma or epidural, subdural or intramedullary bleeding
    Minimum 12 months post-injury
    Completed in-patient rehabilitation program
    Able to stand with walker or 2 crutches  "

"La lésion doit être incomplète quelque soit le score AIS, et le patient doit être capable de se tenir debout avec un déambulateur  ou 2 béquilles" ....

Les patients choisi ne sont donc pas para total de base et le protocole ne s'adresse donc pas à l'ensemble des BM; et de fait les résultats deviennent moins spectaculaires..

De plus : " but all of them had retained some degree of sensation in the legs."

Les patients implantés avaient gardé un certain de degré de sensations dans les jambes, donc, la boucle sensitive fonctionne donc ils peuvent être plus apte à la stimulation...
( Hervé35  voila pourquoi c'est un peu confus qu'en à la restauration de la sensibilité.. les patients en avaient déjà un peu .. )

Il y a aussi cette histoire de "nouveau neurone"
Ce qui est nommé ainsi dans la publication sont en fait des interneurones, des neurones relais.
Ceux ci sont déjà connus depuis des années, et de plus dans la publie il est précisé que ces " nouveaux" neurones ont été trouvé dans dans la souris....
Le modèle murin n'est pas suffisant pour conclure que c'est transposable à l'homme. On sait très bien faire marcher des souris qui ne vivent qu'un an et demi mais rien ne nous dis que cela est sans danger sur un humain qui devra vivre encore de nombreuse années après la thérapie....

Bref.. mon avis c'est que c'est flou.. que la publication à été écrite de façon orienté mais que finalement il n'y a pas grand chose de neuf par rapport aux publication précédentes concernant la Neurostimulation implanté.
Une façon de faire du neuf avec du vieux, l'équipe de recherche à implantés 8 nouveau patients depuis la première publication identique il y a ... 3-4 ans déjà... c'est ce qu'il faut retenir.

Si je compte les points je suis mitigé.

Les points positifs ce sont que la science avance,
9 handis ont gagné on confort de vie indiscutable,
et un petit buzz de temps en temps autour des lésions médullaire ça fait pas de mal pour rappeler aux valides qu'on existe.

Les points négatifs c'est que c'est seulement 9 patients en presque 4 ans,
que pour l'instant se sont des patients très bien choisi avec des handicap "light" qui ne sont pas du tout le reflet de la majorité des lésions médullaires,
que rien n'est écrit pour laisser pensé que la thérapie pourra s'étendre aux autres types de lésions...,
que la technique reste invasive avec implantation d'une prothèse sur le site de la lésion,
que la thérapie ne fonctionne que si la patient reste "branché" aux impulsions de stimulations, cela est -il compatible avec un quotidien "normal" ? douche ? activité physique ? sexuel ? .... ?
que rien n'est dis sur ce qu'il advient de la neuroprothese après quelques mois,  est elle tolérer par l'organisme ? faut il l'enlever ?  quid des récupérations acquises si celle ci ne fonctionne plus ?
que rien n'est écrit quand aux attentes réelles des para-tetra a savoir récupérer les fonctions génitaux-sphinctereiennes, les fonctions sudatives, la régulation de la température, la spasticité, la sensibilité pour parer aux escarres.... je m’arrête vous avez compris.

Et le point le plus négatif de tous c'est que nous sommes que 4 ou 5 pèlerins à venir en discuter alors que nous devrions être nombreux à venir au moins saluer le travail de Courtine et ses équipes....
Je rappel qu'il y a environ 100 000 bléssé médullaires en France
Il y a plus de chercheurs qui travail pour les para tetra que de para-tetra qui se montrent intéresser par une cure au handicap...

Si quelqu’un connaît les réponses aux questions qui me turlupinent n’hésitez pas à venir éclairer la discussion et le forum en général svp.

Bravo à toutes les équipes des Prof Courtine et Bloch confondus,
et surtout, merci à vous pour ce que vous faites pour nous !!
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 14 novembre 2022 à 10:05:36
je ne crois pas beaucoup a la methode courtine,,il faut deja etre incomplet ^pou r esperer faire quelques pas, je pense que ce sont des effet d'annonce pour recolter plus de fric,,et ce n'est que mon avis,,
donc je ne m'extasie pas quand courtine monte au creneau de temps en temps pour vendre sa methode,
ca peut intereser  a klla rigueur les mouvements des bras mais pas la marche quiest beaucoup plus complexe  j'ai  plus  d'espoir dans des therapies a base de cellules souches ou d'un eventuel medicament antiNOGO  qui m'ont l'air plus efficaces et moins contraignants,,en cela je rejoins ll'analyse de SCHOKA
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: slhoka le 15 novembre 2022 à 08:50:30
Mais bien sur que le but est récolter des crédits !!
Tu crois quoi Farid, qu'on fait avancer la recherche sur la moelle épinière avec des gaufres ? qu'on paye des chercheurs multi doctorants en smarties ?
Réfléchies un peu !
L'argent est le nerfs de la guerre
Les suisses tentent évidement d'avoir l'accord de la FDA pour vendre leurs implants et ils ont bien raisons ! avec cet argents potentiel ils espèrent sûrement pouvoir rembourser leurs investissements et ensuite pouvoir financer la suite de leurs recherches.
Il a t-il une façon de faire autrement ?

Et si nous autres les para tetra nous nous montrions plus concernés par l'idée d'une cure à la paralysie sûrement que les choses iraient plus vite, tout axes de recherches confondus.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 15 novembre 2022 à 12:21:08

Et si nous autres les para tetra nous nous montrions plus concernés par l'idée d'une cure à la paralysie sûrement que les choses iraient plus vite, tout axes de recherches confondus.
je suis d'accord avec toi a ce sujet mais ça me fait penser au début de mon handicap, pendant quelques années j'ai épluché tous les sites internet qui
traitais soit des LME, soit de la recherche, Miami project, Reeves Fondation, le Pro Lima, et pleins d'autres, puis au fur et à mesure que rien n'avançait, passant d'espoir a désillusion j'ai pensé que de ma vie je ne remarcherais.

Je pense que c'est en partie ce qui arrive a une grande part de notre population handicapée, outre le fait d'avoir une vie active avec d'autres centres d'intérêts
on oublie cette solidarité qui est pourtant la bien présente et qui l'à été lors de nos rééducation, c'est peut être le propre de l'être humain moderne de ne penser
qu'à son nombril plutôt que de faire front a plusieurs.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 15 novembre 2022 à 13:12:06
Citer
NATURE

09 novembre 2022

La stimulation électrique aide les personnes paralysées à marcher à nouveau - et maintenant nous savons pourquoi

Une carte détaillée de l'activité des gènes pourrait ouvrir la voie à des traitements plus précis pour beaucoup plus de personnes atteintes de lésions de la moelle épinière.

Les neuroscientifiques ont identifié les cellules nerveuses responsables d'aider les personnes paralysées à marcher à nouveau, ouvrant la possibilité de thérapies ciblées qui pourraient bénéficier à un plus large éventail de personnes atteintes de lésions de la moelle épinière.

Les lésions graves de la moelle épinière perturbent la connexion entre le cerveau et les réseaux de cellules nerveuses de la colonne vertébrale inférieure qui contrôlent la marche. En 2018, le neuroscientifique Grégoire Courtine de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et ses collègues ont montré que l'envoi d'impulsions électriques à ces nerfs inférieurs de la colonne vertébrale - une technique connue sous le nom de stimulation électrique épidurale (EES) - pouvait, lorsqu'il était combiné à un entraînement intensif, permettre que les personnes atteintes de ce type de lésion médullaire marchent à nouveau. Les trois participants à un essai sont passés d'une paralysie motrice grave ou complète et d'une sensation minimale dans les jambes à la capacité de faire des pas seuls, ou avec un déambulateur ou des béquilles. Deux autres équipes ont montré des résultats similaires cette année-là.

L'équipe de Courtine a maintenant prolongé le travail, montrant que le système fonctionne chez les personnes qui ont perdu toute sensation dans leurs jambes. Le groupe rapporte aujourd'hui dans Nature que neuf participants au même essai - dont trois avaient une paralysie complète et aucune sensation dans les jambes - ont retrouvé la capacité de marcher après un entraînement associé à l'EES délivré par des dispositifs implantés dans leur colonne vertébrale. Cinq mois après le début de l'essai, tous les participants pouvaient supporter leur propre poids et faire des pas, en utilisant un déambulateur pour plus de stabilité.

Quatre n'ont plus besoin que l'EES soit allumé pour marcher. Cette récupération importante suggère que la stimulation déclenche un remodelage des neurones spinaux pour remettre en marche le réseau de locomotion.

"L'espoir que cela donne aux personnes atteintes de lésions médullaires est incroyable", déclare Marc Ruitenberg, neurologue à l'Université du Queensland à Brisbane, en Australie, qui étudie les lésions médullaires.

Activité neuronale diminuée

L'équipe de Courtine a également découvert les neurones responsables de l'amélioration de cette rééducation. Contre-intuitivement, lorsque l'EES était activé chez les personnes, l'activité des cellules nerveuses au niveau du site de stimulation diminuait. L'équipe a utilisé cet indice pour enquêter plus en profondeur sur le processus. Tout d'abord, les chercheurs ont utilisé chaque aspect du traitement chez la souris - des blessures et de la stimulation électrique à l'entraînement avec un support robotique spécialement conçu pour la stabilité. Les résultats imitaient ceux des personnes.

Ensuite, les chercheurs ont mesuré l'activité des gènes dans des milliers de neurones dans des échantillons de tissu rachidien de souris. Cela a produit une carte extrêmement détaillée des types de cellules nerveuses dans la moelle épinière inférieure. Ils ont ensuite utilisé un algorithme d'apprentissage automatique pour rechercher des neurones de souris qui présentaient des changements dans l'activité des gènes à des étapes définies de la rééducation assistée par EES qui correspondaient aux changements observés dans la capacité de marche des participants humains.

L'algorithme a identifié une sous-population d'interneurones excitateurs - des cellules nerveuses qui relient les neurones moteurs et sensoriels - qui semblaient correspondre. Lorsque Courtine et son équipe ont inhibé ces cellules chez des souris blessées, ils ont constaté que l'EES ne permettait plus aux animaux blessés de marcher.

La diminution globale de l'activité neuronale sur le site pendant la réhabilitation reflète un processus d'apprentissage, dit Courtine. "Quand on y pense, cela ne devrait pas être une surprise", dit-il, "parce que dans le cerveau, quand vous apprenez une tâche, c'est exactement ce que vous voyez — il y a de moins en moins de neurones activés" au fur et à mesure que vous vous améliorez.

Prochaines étapes

La technologie n'existe pas pour recueillir ce genre de preuves directes chez les humains. Mais Eiman Azim, neuroscientifique au Salk Institute for Biological Studies de La Jolla, en Californie, affirme que les mêmes neurones sont probablement responsables de l'effet, car l'architecture de la colonne vertébrale est très similaire chez les vertébrés, y compris les humains et les souris.

Finalement, dit Azim, une compréhension détaillée des circuits de la colonne vertébrale pourrait permettre aux neuroscientifiques de manipuler l'activité de neurones spécifiques directement avec d'autres traitements, tels que la thérapie génique. Les thérapies à base de cellules souches pourraient un jour remplacer des populations cruciales de neurones endommagés lors de lésions de la moelle épinière, explique Ruitenberg.

Courtine et ses collègues ont également utilisé l'EES pour restaurer le mouvement des bras et la préhension des mains chez les singes. Et un groupe de l'Université de Washington à Seattle a fait de même pour six personnes atteintes de lésions de la moelle épinière, en utilisant des patchs cutanés non invasifs portant des électrodes placés sur le cou.

Aussi spectaculaire que cela puisse être de voir des personnes blessées à la moelle épinière marcher à nouveau, Ruitenberg dit que la marche n'est souvent pas une priorité pour les gens. La perte de contrôle de la vessie, du contrôle des intestins et de la fonction sexuelle peut avoir un impact plus important sur la qualité de vie. « Il serait vraiment intéressant de voir si ces types de fonctions peuvent également être améliorés avec cette technologie », dit-il.

Courtine dit que l'identification des nerfs responsables de ces fonctions figure sur sa liste des prochaines étapes maintenant qu'il dispose d'une carte moléculaire détaillée avec laquelle travailler. Il a également lancé une start-up — ONWARD, basée aux Pays-Bas — pour commercialiser la technologie. La société commencera à recruter 70 à 80 participants aux États-Unis pour un nouvel essai en 2024.


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 TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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NATURE

09 November 2022

Electrical stimulation helps paralysed people walk again — and now we know why

Detailed gene-activity map could pave way for more precise treatments for many more people with spinal-cord injuries.

Neuroscientists have identified the nerve cells responsible for helping paralysed people to walk again, opening up the possibility of targeted therapies that could benefit a wider range of people with spinal-cord injuries.

Severe spinal-cord injuries can disrupt the connection between the brain and the networks of nerve cells in the lower spine that control walking. In 2018, neuroscientist Grégoire Courtine at the Swiss Federal Institute of Technology in Lausanne and his colleagues showed that delivering electrical pulses to those lower-spine nerves — a technique known as epidural electrical stimulation (EES) — could, when combined with intensive training, get people with this kind of spinal-cord injury walking again. All three participants in a trial went from having severe or complete motor paralysis and minimal sensation in their legs to being able to take steps on their own, or with a walker or crutches. Two other teams showed similar results that year.

Courtine’s team has now extended the work, showing that the system works in people who have lost all sensation in their legs. The group reports in Nature today that nine participants in the same trial — three of whom had complete paralysis and no sensation in their legs — regained the ability to walk after training paired with EES delivered by devices implanted in their spines. Five months into the trial, all participants could bear their own weight and take steps, using a walker for stability.

Four no longer need the EES to be switched on to walk. This sustained recovery suggests that the stimulation triggers remodelling of the spinal neurons to bring the locomotion network back on line.

“The amount of hope that it gives to people with spinal-cord injury is incredible,” says Marc Ruitenberg, a neurologist at the University of Queensland in Brisbane, Australia, who studies spinal-cord injury.

Dampened activity

Courtine’s team also discovered the neurons responsible for the rehabilitation enhancement. Counter-intuitively, when EES was switched on in people, nerve-cell activity at the site of stimulation decreased. The team used this clue to investigate the process more thoroughly. First, the researchers emulated each aspect of the treatment in mice — from injury and electrical stimulation to training with a purpose-built robotic support for stability. The results mimicked those in people.

Next, the researchers measured gene activity in thousands of individual neurons in samples of mouse spinal tissue. This produced an exquisitely detailed map of nerve cell types in the lower spinal cord. They then used a machine-learning algorithm to search for mouse neurons that showed changes in gene activity at set stages of EES-assisted rehabilitation that paralleled the changes observed in the human participants’ walking ability.

The algorithm identified a subpopulation of excitatory interneurons — nerve cells that connect motor and sensory neurons — that seemed to fit. When Courtine and his team silenced those cells in injured mice, they found that EES no longer enabled the injured animals to walk.

The overall decrease in neural activity at the site during rehabilitation reflects a learning process, says Courtine. “When you think about it, it should not be a surprise,” he says, “because in the brain, when you learn a task, that’s exactly what you see — there are less and less neurons activated” as you get better at it.

Next steps

Technology doesn‘t exist to gather this kind of direct evidence in people. But Eiman Azim, a neuroscientist at the Salk Institute for Biological Studies in La Jolla, California, says the same neurons are probably responsible for the effect, because spinal architecture is very similar across vertebrates, including humans and mice.

Eventually, says Azim, detailed understanding of the spinal circuitry could allow neuroscientists to manipulate the activity of specific neurons directly with other treatments, such as gene therapy. Stem-cell therapies could one day replace crucial populations of neurons damaged in spinal-cord injuries, says Ruitenberg.

Courtine and his colleagues have also used EES to restore arm movement and hand grip in monkeys. And a group at the University of Washington in Seattle has done the same for six people with spinal-cord injuries, using non-invasive electrode-bearing skin patches placed on the neck.

As spectacular as it is to see people with spinal-cord injuries walk again, Ruitenberg says that walking is often not a priority for people. Loss of bladder control, bowel control and sexual function can have a greater impact on quality of life. “It would be really interesting to see whether those sorts of functions also can be improved with this technology,” he says.

Courtine says that identifying the nerves responsible for these functions is on his list of next steps now that he has a detailed molecular map to work with. He has also launched a start-up company — ONWARD, based in the Netherlands — to commercialize the technology. The company will start recruiting 70–80 participants in the United States for a new trial in 2024.


Source : https://www.nature.com/articles/d41586-022-03605-8
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 12 décembre 2022 à 14:02:06
Citer
Des chercheurs identifient le neurone qui permet de remarcher

Leurs travaux ont également permis à neuf patients paralysés suite à une lésion de la moelle épinière de remarcher.

Par Victor Garcia

Publié le 11/11/2022

La médecine pourra-t-elle, un jour, permettre à des personnes paralysées de remarcher ? En Suisse, des équipes dirigées par Jocelyne Bloch, neurochirurgienne au Centre hospitalier universitaire vaudois et Grégoire Courtine, neuroscientifique à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, travaillent sur ce projet depuis des années. Réunies au sein du laboratoire NeuroRestore, leurs équipes, qui regroupent une soixantaine de personnes - ingénieurs, médecins, biologistes, neuroscientifiques -, ont développé des implants permettant d'envoyer des stimulations électriques dans la moelle épinière. Leurs premiers travaux, publiés en 2018 dans les revues scientifiques Nature et Nature Neuroscience, montrent que trois patients atteints de paralysie partielle pouvaient remarcher lorsqu'ils recevaient des stimulations d'électrodes placées sur la région de la moelle épinière qui contrôle les muscles des jambes. Une prouesse saluée par la communauté scientifique et médicale.

Dans une nouvelle étude publiée mercredi 9 novembre dans Nature, ils indiquent cette fois que leur thérapie s'est révélée efficace chez neuf patients paralysés. Ces derniers ont pu "remarcher, se tenir debout, se remuscler", grâce aux stimulations induites par les implants de NeuroRestore. Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine annoncent également qu'au terme de la thérapie, l'amélioration de la motricité des patients persiste, même en l'absence de stimulation électrique. Ils détaillent aussi une percée en science fondamentale puisqu'ils ont créé un atlas des neurones de la moelle épinière et découvert "le neurone qui permet de remarcher".

"Avec Grégoire, nous avons commencé la préparation de cette étude clinique en 2012. Nous avons recruté dix patients, le premier a été implanté en 2016 et le dernier en 2021, confie Jocelyne Bloch, interrogée par L'Express. La première étude publiée en 2018 montrait une efficacité sur trois patients, une autre étude détaillait cette technique sur trois autres patients - avec une technologie améliorée - et cette fois, nous montrons que notre méthode a été efficace sur neuf patients. Nous révélons aussi que six mois après leur réhabilitation, ils ont récupéré une fonction neurologique qu'ils avaient perdue pendant des années". En effet, les chercheurs avaient jusqu'ici prouvé que leurs patients pouvaient remarcher pendant qu'ils étaient stimulés électriquement. Ils démontrent désormais que ce traitement permet une récupération neurologique et les bénéfices sont conservés à plus long terme même sans stimulation.

"Plus les lésions à la moelle épinière sont sévères, moins la récupération est bonne, mais nous avons par exemple un patient dont la jambe gauche était totalement paralysée et qui, après six mois sans stimulation, parvient à la bouger et même à faire quelques pas, poursuit la neurochirurgienne. Notre nouvel article tente aussi de répondre à la question : pourquoi ont-ils récupéré, quel est le mécanisme sous-jacent ?".

Vsx2, le neurone qui permet de remarcher

Les équipes de NeuroRestore ont d'abord émis l'hypothèse que cette récupération neurologique serait liée à une repousse et une réorganisation des fibres nerveuses impliquées dans la marche. "Nous avons donc mis au point une technique permettant de 'profiler' tous les neurones de la moelle épinière et une fois cet atlas créé, nous avons développé des algorithmes d'intelligence artificielle permettant de naviguer dans cet atlas et de déterminer quels neurones sont actifs lorsqu'il y a récupération de la marche", détaille Jocelyne Bloch. "Cet atlas moléculaire de la moelle épinière est d'une telle précision qu'il nous permet d'observer, neurone par neurone, l'évolution du processus de guérison, ajoute Grégoire Courtine, dans un communiqué. Et de façons surprenante, il s'avère qu'un seul type de neurones, appelé Vsx2 se distingue parmi les autres et participe à la récupération".

Puis leurs équipes ont vérifié cette hypothèse sur différents groupes de rongeurs : des souris saines, paralysées ou ayant reçu des stimulations grâce aux électrodes. A chaque fois, la moelle épinière des petits mammifères était analysée - grâce à du séquençage génétique -, et une étude statistique était réalisée - grâce aux algorithmes - afin de déterminer quels neurones étaient les plus actifs.

Ils ont confirmé que la stimulation électrique de la moelle épinière responsable des muscles des jambes active un type de neurones bien particulier : les Vsx2. Si ces neurones ne sont pas particulièrement sollicités lorsque des individus en bonne santé marchent, ils sont très actifs chez les individus qui ont subi une lésion de la moelle épinière. "Après une lésion de la moelle épinière, c'est un peu comme si la lésion provoquait une sorte de chaos cellulaire au sein duquel les Vsx2 prenaient le 'leadership', afin de remettre de l'ordre", image Jocelyne Bloch.

"Nous allons plus vite qu'Elon Musk"

Afin de valider ces découvertes, Stéphanie Lacour, également professeure à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, a augmenté les implants avec une série de diodes électroluminescentes qui permettent de stimuler la moelle épinière, mais aussi d'inactiver exclusivement les neurones Vsx2. Chez les souris souffrant d'une lésion, cette inactivation des neurones Vsx2 a immédiatement stoppé la marche, alors qu'elle restait sans effet sur les souris saines. Ce qui prouve que les neurones Vsx2 sont à la fois nécessaires, mais aussi suffisants pour que le traitement d'électrostimulation soit efficace et entraîne la réorganisation du système nerveux.

Ces travaux pourraient ouvrir des opportunités thérapeutiques à plus grande échelle. "Nous avons toujours eu pour but, en plus de développer un projet académique, d'avoir un impact sur l'humanité, donc nous avons aussi fondé Onward Medical, une industrie qui développe des implants qui pourraient être utilisés chez un grand nombre de personnes", souligne Jocelyne Bloch. Des études pivots incluant plus de patients sont en préparation. Elles viseront à démontrer qu'il est possible de populariser leur technologie afin qu'elle soit, un jour, suffisamment efficace et abordable pour être remboursable par les assurances maladies. "C'est notre objectif numéro un, le deuxième est d'apprendre à mieux dialoguer avec la moelle épinière pour améliorer d'autres fonctions, comme celles liées aux intestins, à la vessie, etc.", ajoute la spécialiste.

Ces autres projets nécessiteront d'importants d'investissement, mais NeuroRestore peut compter à la fois sur les financements publics de l'université de Lausanne, de l'école polytechnique et du Centre hospitalier universitaire vaudois, mais aussi de la fondation Défitech, créée par Sylviane et Daniel Borel, le président émérite de la société Logitech. De quoi concurrencer des sociétés comme Neuralink, d'Elon Musk ? "En fait, nous allons plus vite que lui", glisse Jocelyne Bloch.


Source : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sciences/des-chercheurs-identifient-le-neurone-qui-permet-de-remarcher_2183250.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3gEeyrKArOxX_VqXFMl793O6JGAL7U1Sxxii2-mygGi3mcBGU9_hPkMuQ#Echobox=1670660627

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 13 décembre 2022 à 07:51:48
mme i je fais dans la redite systematique,,j'arrive pas a adherer completement a la stimulation epidurale ùeùe si je reconnais quelques "progres"
mon constat  est simple :les 2 "trucs" qui s'opposent a la guerison de la lesion sont la lesion secondaire due a une inflammtion et l'inhibition de la crossance axonale due au NOGO,,je pense que tous les effort de la recherche doivent etre axes sur la neutralisation de l'action de ces 2 barrieres,,si la science du 21 siecle n'y parvient pas ,,c'est a en desesperer,,
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 13 décembre 2022 à 12:26:20
Merci Thierry, c'et bon d'avoir ce genre d'informations avant Noel, ça fait cadeau!! :icon_santa: :icon_wink:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 14 décembre 2022 à 11:17:54
Mais de rien mon cher Gilles !  :sm28:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 27 février 2023 à 21:53:32
https://www.biospace.com/article/releases/onward-receives-new-fda-breakthrough-device-designations-for-bladder-control-alleviation-of-spasticity-and-blood-pressure-regulation-after-spinal-cord-injury/


ONWARD reçoit de nouvelles désignations de "dispositifs révolutionnaires" de la FDA pour le contrôle de la vessie, l'atténuation de la spasticité et la régulation de la pression artérielle après une lésion de la moelle épinière

Publié: 23 février 2023

La société a maintenant reçu un total de huit désignations de "dispositifs révolutionnaires" de la FDA pour ses thérapies innovantes contre les lésions médullaires

EINDHOVEN, Pays-Bas, LAUSANNE, Suisse, et BOSTON, MA USA, 23 févr. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- ONWARD Medical, la société de technologie médicale qui crée des thérapies innovantes pour restaurer le mouvement, l'indépendance et la santé chez les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière (LME), a annoncé aujourd'hui avoir obtenu le statut de dispositif révolutionnaire de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour l'utilisation de sa plateforme ARC-EX pour le contrôle de la vessie, l'atténuation de la spasticité et la tension artérielle régulation chez les personnes atteintes de LME. ONWARD a maintenant reçu un total de huit désignations de dispositifs révolutionnaires, soulignant l'approche innovante de la société dans le développement de thérapies pour les personnes atteintes de LME.

ARC-EX est une plate-forme externe non invasive composée d'un stimulateur et d'un programmateur sans fil. Des données positives de première ligne ont été rapportées en 2022 dans le cadre de la première étude pivot de la société, appelée Up-LIFT, qui a évalué la capacité de la thérapie ARC-EX à améliorer la force et la fonction des membres supérieurs. ONWARD prépare actuellement des soumissions réglementaires pour les États-Unis et l'Europe, dans l'espoir que cette thérapie puisse être approuvée pour la commercialisation fin 2023.

« Le contrôle de la vessie, la spasticité et le dérèglement de la pression artérielle sont trois des nombreux défis que les personnes atteintes de lésions médullaires doivent gérer afin d'évoluer dans leur vie quotidienne », a déclaré Dave Marver, directeur général d'ONWARD. "Nous sommes fiers de nos huit désignations de dispositifs révolutionnaires de la FDA, qui valident les besoins importants non satisfaits de la communauté LME et la nature pionnière de notre travail."

"Breakthrough Device Designation" est un programme de la FDA conçu pour aider les patients et leurs médecins à bénéficier d'un accès rapide à des technologies susceptibles de fournir un traitement ou un diagnostic plus efficace pour des affections débilitantes dont les besoins ne sont pas satisfaits, telles que les lésions de la moelle épinière. Dans le cadre de cette désignation, la FDA fournira à ONWARD un examen prioritaire et la possibilité d'interagir avec des experts de la FDA tout au long de la phase d'examen préalable à la commercialisation alors que la technologie évolue vers une commercialisation éventuelle.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 02 mars 2023 à 17:45:00
tension arterielle c chez les paratetras,,,tous les paratetras?
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 12 mars 2023 à 13:23:29
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ARC-EX d'ONWARD Medical obtient la désignation de dispositif révolutionnaire de la FDA

6 MARS 2023

ONWARD Medical, une société de technologie médicale axée sur les lésions de la moelle épinière (LME), a obtenu le statut de dispositif révolutionnaire de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour l'utilisation de sa plateforme ARC-EX pour le contrôle de la vessie, l'atténuation de la spasticité, et la régulation de la pression artérielle chez les personnes atteintes de LME.

ONWARD a maintenant reçu un total de huit désignations de dispositifs révolutionnaires. ARC-EX est une plate-forme externe non invasive composée d'un stimulateur et d'un programmateur sans fil. Des données positives de première ligne ont été rapportées en 2022 dans le cadre de la première étude pivot de la société, appelée Up-LIFT, qui a évalué la capacité de la thérapie ARC-EX à améliorer la force et la fonction des membres supérieurs. ONWARD prépare actuellement des soumissions réglementaires pour les États-Unis et l'Europe, dans l'espoir que cette thérapie puisse être approuvée pour la commercialisation fin 2023.

Dave Marver, directeur général d'ONWARD, a déclaré : « Le contrôle de la vessie, la spasticité et le dérèglement de la pression artérielle sont trois des nombreux défis que les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière doivent gérer pour évoluer dans leur vie quotidienne. Nous sommes fiers de nos huit désignations totales de dispositifs révolutionnaires de la FDA, qui valident les besoins importants non satisfaits de la communauté LME et la nature pionnière de notre travail.

Breakthrough Device Designation est un programme de la FDA conçu pour aider les patients et leurs médecins à bénéficier d'un accès rapide à des technologies susceptibles de fournir un traitement ou un diagnostic plus efficace pour des affections graves dont les besoins ne sont pas satisfaits, telles que les lésions de la moelle épinière. Dans le cadre de cette désignation, la FDA fournira à ONWARD un examen prioritaire et la possibilité d'interagir avec des experts de la FDA tout au long de la phase d'examen préalable à la commercialisation alors que la technologie évolue vers une éventuelle commercialisation.


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 TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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ONWARD Medical's ARC-EX granted FDA Breakthrough Device Designation

6 MARCH 2023 08:38

ONWARD Medical, a medical technology company focused on spinal cord injury (SCI), has been granted Breakthrough Device Designation status from the U.S. Food and Drug Administration (FDA) for the use of its ARC-EX platform for bladder control, alleviation of spasticity, and blood pressure regulation in people with SCI.

ONWARD has now been awarded a total of eight Breakthrough Device Designations. ARC-EX is an external, non-invasive platform consisting of a stimulator and wireless programmer. Positive top-line data were reported in 2022 from the company’s first pivotal study, called Up-LIFT, which evaluated the ability for ARC-EX Therapy to improve upper extremity strength and function. ONWARD is now preparing regulatory submissions for the U.S. and Europe, with the expectation that this therapy may be approved for commercialisation in late 2023.

Dave Marver, chief executive officer of ONWARD, said: “Bladder control, spasticity, and blood pressure dysregulation are three of the many challenges people with spinal cord injury must manage in order to navigate their daily lives. We are proud of our eight total Breakthrough Device Designations from the FDA, which validate the significant unmet needs of the SCI community and the pioneering nature of our work.”

Breakthrough Device Designation is an FDA program designed to help patients and their physicians receive timely access to technologies that have the potential to provide more effective treatment or diagnosis for debilitating conditions of significant unmet need, such as spinal cord injury. As part of this designation, the FDA will provide ONWARD with priority review and the opportunity to interact with FDA experts throughout the premarket review phase as the technology moves toward eventual commercialisation.


Source : https://www.med-technews.com/news/medical-device-news/onward-medical-granted-fda-breakthrough-device-designation/
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 16 mai 2023 à 13:14:51
https://www.globenewswire.com/news-release/2023/05/15/2669087/0/en/ONWARD-Announces-First-in-Human-Use-of-ARC-IM-Lead-to-Restore-Movement-and-Function-after-Spinal-Cord-Injury.html
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 17 mai 2023 à 11:02:38
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ONWARD annonce la première utilisation humaine du système ARC-IM™ pour restaurer le mouvement et la fonction après une lésion de la moelle épinière

Le nouveau système est spécialement conçu pour optimiser l'administration d'ONWARD ARC Therapy™

15 mai 2023

EINDHOVEN, Pays-Bas, 15 mai 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- ONWARD Medical, la société de technologie médicale qui crée des thérapies innovantes pour restaurer le mouvement, la fonction et l'indépendance des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière (LME), aujourd'hui a annoncé la première utilisation réussie chez l'homme de son système ARC-IM expérimental.

Le système ARC-IM délivre des impulsions électriques ciblées à la moelle épinière et est un élément clé du système ONWARD ARC-IM, une plate-forme innovante conçue pour fournir l'ARC Therapy afin de traiter plusieurs indications. Le système ARC-IM est conçu pour être utilisé avec le neurostimulateur ARC-IM (IPG) et est spécialement conçu pour être placé le long de la moelle épinière afin de stimuler les racines dorsales, avec des paramètres spécifiques conçus pour chaque emplacement anatomique. ONWARD développe un portefeuille de systèmes ARC-IM dans une gamme de tailles, de formes et de réseaux d'électrodes pour les nombreuses indications que la société développe ou explore, telles que l'amélioration de la gestion de la pression artérielle, la mobilité, la fonction des membres supérieurs et le contrôle de la vessie.

Le système ARC-IM a été implantée aujourd'hui par le Dr. Jocelyne Bloch, neurochirurgienne au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) à Lausanne, en Suisse, au profit d'un patient souffrant d'une mauvaise régulation de la tension artérielle suite à une LME.

"La forme et la disposition des électrodes du système ARC-IM sont uniques, offrant les caractéristiques que je souhaite depuis longtemps pour mes patients atteints de lésions de la moelle épinière, tout en offrant la même sensation que les systèmes que j'ai implantés pendant de nombreuses années", a déclaré le Dr Bloch.

Au cours de l'opération d'aujourd'hui, le système ARC-IM a été placé dans le « point chaud hémodynamique » le long de la moelle épinière thoracique, une zone dans laquelle une stimulation électrique ciblée peut rétablir une meilleure régulation de la pression artérielle après une lésion médullaire. Cet emplacement spécifique et le mécanisme d'action qui l'accompagne ont été découverts pour la première fois par les partenaires de recherche de la Société à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et à l'Université de Calgary et publiés dans Nature en janvier 2021.

En décembre 2022, ONWARD a annoncé des résultats intermédiaires positifs pour les dix premières personnes traitées avec la thérapie ARC-IM ciblée pour améliorer la régulation de la pression artérielle après une LME. Tous les participants ont signalé une amélioration de leur qualité de vie. ONWARD a reçu une désignation de dispositif révolutionnaire de la FDA en 2021 pour cette indication.

« Le système ARC-IM spécialement conçu améliorera notre capacité à fournir de manière optimale la thérapie ARC pour relever de nombreux défis auxquels sont confrontées les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière », a déclaré Dave Marver, PDG d'ONWARD. "Nous sommes impatients d'utiliser ce système pour la restauration de la mobilité et d'autres indications à l'avenir."

Tous les dispositifs et thérapies ONWARD référencés ici, y compris ARC-IM, ARC-EX et ARC Therapy, sont expérimentaux et ne sont pas disponibles à des fins commerciales.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 25 mai 2023 à 10:34:39
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VIDÉO - Première mondiale : paralysé, il remarche grâce à des implants

Par Emilie ROUSSEY
Publié hier à 21h25

Source : JT 20h Semaine

*Des chercheurs ont mis au point un dispositif qui permet à un patient paralysé des jambes de marcher avec un déambulateur.

*Plusieurs implants ont été posés à la surface de son cerveau et dans sa moelle épinière.

*Quand il pense à lever une jambe, l'activité cérébrale est captée par des algorithmes qui entraînent une activation de ses jambes.


Il a toujours rêvé de remarcher, c'est désormais possible. Il y a 12 ans, Gert-Jan Oskam a été victime d'un accident de vélo qui a entraîné une lésion de sa moelle épinière et l'a empêché de retrouver l'usage de ses jambes. Jusqu'à ce que des chercheurs suisses lui proposent de tester une technologie révolutionnaire.

L'Américain a alors accepté de se faire poser deux implants à la surface de son cerveau, et un autre sur sa moelle épinière. Un dispositif qui lui permet aujourd'hui de se lever de son fauteuil roulant, et de marcher grâce à un déambulateur. "Je dois dire par la pensée que je vais faire un pas, alors le système est capable de récupérer cette information et de stimuler mes jambes, et je marche", explique-t-il.

Une activité cérébrale captée par des algorithmes

En effet, dès qu'il pense à lever une jambe, cette activité cérébrale est captée par des algorithmes. Cela entraîne une stimulation pour activer ses jambes. "En 300 à 400 millisecondes, toutes ces opérations doivent se faire, d'une manière extrêmement précise, robuste et sans échec, sinon il tomberait" abonde Grégoire Courtine, neuroscientifique à l'école polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse. "Quand on le voit marcher tout est très fluide, tout a l'air très naturel."

Cette prouesse technologique a été en partie développée par des chercheurs grenoblois. Il leur a fallu dix ans de travail pour créer ces implants cérébraux et ces algorithmes ultra sensibles. "On a pu montrer que nos algorithmes étaient suffisamment précis pour arriver à avoir ce niveau de finesse permettant de décoder autant d'articulations", explique Guillaume Charvet, responsable du programme Interface cerveau machine à Clinatec à Grenoble.

Ils sont tellement précis que même en restant concentré sur la marche, Gert-Jan peut penser ou faire tout autre chose. "Le décodage peut vraiment distinguer la parole de la marche, sans qu'il tombe en parlant" se réjouit Jocelyne Bloch, neurochirurgienne à l'université de Lausanne. 

Les progrès de Gert-Jan ont stupéfait les chercheurs. Ils comptent alors miniaturiser le dispositif pour que leurs patients puissent à terme marcher sans déambulateur.


Source : https://www.tf1info.fr/sante/video-premiere-mondiale-paralyse-il-remarche-grace-a-des-implants-2258165.html

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 25 mai 2023 à 10:47:00
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Première mondiale : une personne paraplégique pilote sa marche par la pensée

C’est un très bel espoir pour les personnes paralysées ! Pour la première fois, une personne paraplégique a pu marcher en pilotant ses jambes par la pensée. Ceci grâce à une interface cerveau-moelle épinière développée dans le cadre d’un partenariat franco-suisse impliquant le CEA. Ces résultats sont publiés dans la revue Nature du 24 mai 2023.

Publié le 24 mai 2023

Il y a dix ans, Gert-Jan, un hollandais de 40 ans, devenait paraplégique à la suite d’un accident de vélo. Aujourd’hui, il a retrouvé le contrôle naturel de ses jambes et peut marcher en actionnant leur mouvement uniquement par la pensée ! Cette réussite est le fruit du travail commun des équipes du CEA (au sein du centre de recherche biomédicale Clinatec, à Grenoble, associant le CEA/FDD Clinatec/CHUGA/UGA), associées à celles de l’EPFL, du CHUV et de l’UNIL, en Suisse.

Deux implants dans un pont digital

Ensemble, elles ont conçu un « pont digital » qui restaure la communication entre le cerveau et la région de la moelle épinière commandant le mouvement des jambes. Celui-ci est constitué de deux dispositifs médicaux implantables.

Le premier s’appelle WIMAGINE® et est développé par l’institut Leti du CEA depuis une dizaine d’années. Positionné à la surface du cortex cérébral moteur droit et gauche, il capte et numérise les signaux électriques engendrés par l’intention de mouvement du patient. Grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle, ces informations sont décodées en prédictions de mouvement des jambes, puis converties en séquences de stimulation électrique de la moelle épinière, le tout en temps réel.

Un second implant mis au point par l’EPFL prend alors le relais. C’est un neurostimulateur connecté, via une matrice d’électrodes, à la zone de la moelle épinière qui contrôle les jambes. Celui-ci reçoit via une transmission sans fil les séquences de stimulation qu’il transmet à la moelle, qui à son tour active les muscles des jambes.

Une marche aussi naturelle que possible

A peine quelques semaines après l’opération, Gert-Jan avait retrouvé le contrôle naturel de ses jambes. Et huit mois plus tard, il était de retour à son domicile. Afin qu’il puisse être totalement autonome, les équipes ont intégré les éléments périphériques du système (batteries, ordinateur, etc.) sur un déambulateur.

Aujourd’hui, le patient peut se lever, se tenir debout, marcher, monter un escalier, tout en contrôlant l’amplitude et le rythme de ses pas uniquement en y pensant. Mieux, après six mois d’entraînement, les chercheurs ont noté qu’il a progressivement récupéré des fonctions neurologiques liées à la marche et à l’équilibre ! Ces résultats suggèrent que la synchronisation de l’activité cérébrale et du mouvement, rendue possible par le pont digital, a sans doute favorisé la formation de nouvelles connexions nerveuses.

Les équipes continuent les développements en vue d’un transfert de technologie auprès d’un industriel, et explorent d’autres applications, comme la restauration des mouvements des bras et des mains. Le développement d’une nouvelle génération d’interface cerveau-moelle épinière miniaturisée et basse consommation a également été initiée, en particulier grâce aux technologies d’électronique intégrée du CEA. Ceci afin d’améliorer la portabilité et l’autonomie du dispositif, pour un usage simplifié et performant dans la vie quotidienne.


Source : https://www.cea.fr/presse/Pages/actualites-communiques/sante-sciences-du-vivant/premiere-mondiale-un-paraplegique-pilote-sa-marche-par-pensee.aspx


https://youtu.be/6Ee3kZIW5fk
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 25 mai 2023 à 11:05:59
La publication de cette avancée dans la revue scientifique NATURE  :sm28:

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L'interface cerveau-colonne vertébrale permet à l'homme paralysé de marcher en utilisant ses pensées

L'appareil fournit une connexion entre le cerveau et la moelle épinière, permettant à la pensée de contrôler le mouvement.

Il y a douze ans, un accident de vélo a laissé Gert-Jan Oskam, aujourd'hui âgé de 40 ans, avec les jambes paralysées et les bras partiellement paralysés, après que sa moelle épinière a été endommagée dans son cou. Mais ces jours-ci, Oskam est de retour sur ses pieds et marche grâce à un appareil qui crée un «pont numérique» entre son cerveau et les nerfs sous sa blessure.

L'implant a changé la vie, dit Oskam. "La semaine dernière, il y avait quelque chose qui devait être peint et il n'y avait personne pour m'aider. Alors j'ai pris le déambulateur et la peinture, et je l'ai fait moi-même pendant que j'étais debout », dit-il.

L'appareil, appelé interface cerveau-colonne vertébrale, s'appuie sur les travaux antérieurs de Grégoire Courtine, neuroscientifique à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, et de ses collègues. En 2018, ils ont démontré que, combinée à un entraînement intensif, la technologie qui stimule le bas de la colonne vertébrale avec des impulsions électriques peut aider les personnes atteintes de lésions médullaires à marcher à nouveau.

Oskam était l'un des participants à cet essai, mais après trois ans, ses améliorations avaient atteint un plateau. Le nouveau système utilise l'implant rachidien qu'Oskam possède déjà et l'associe à deux implants en forme de disque insérés dans son crâne de sorte que deux grilles de 64 électrodes reposent contre la membrane recouvrant le cerveau.

Quand Oskam pense à marcher, les implants crâniens détectent l'activité électrique dans le cortex, la couche externe du cerveau. Ce signal est transmis sans fil et décodé par un ordinateur qu'Oskam porte dans un sac à dos, qui transmet ensuite les informations au générateur d'impulsions vertébrales.

L'appareil précédent « était plutôt une stimulation préprogrammée » qui générait des mouvements de marche robotiques, explique Courtine. "Maintenant, c'est complètement différent, car Gert-Jan a un contrôle total sur le paramètre de stimulation, ce qui signifie qu'il peut s'arrêter, il peut marcher, il peut monter des escaliers."

"La stimulation avant me contrôlait et maintenant je contrôle la stimulation par ma pensée", explique Oskam. "Quand je décide de faire un pas, la simulation se déclenche, dès que j'y pense."

Réhabilitation renforcée

Après environ 40 séances de rééducation utilisant l'interface cerveau-colonne vertébrale, Oskam avait retrouvé la capacité de bouger volontairement ses jambes et ses pieds. Ce type de mouvement volontaire n'était pas possible après une stimulation vertébrale seule, et suggère que les séances d'entraînement avec le nouvel appareil ont entraîné une récupération supplémentaire des cellules nerveuses qui n'ont pas été complètement sectionnées lors de sa blessure. Oskam peut également marcher sur de courtes distances sans l'appareil s'il utilise des béquilles.

Bruce Harland, neuroscientifique à l'Université d'Auckland en Nouvelle-Zélande, déclare que cette amélioration continue de la fonction vertébrale est une excellente nouvelle pour toute personne atteinte d'une lésion de la moelle épinière, "parce que même s'il s'agit d'une blessure chronique à plus long terme, il y a encore différentes façons dont la guérison pourrait se produire ».

"C'est certainement un énorme pas en avant" vers l'amélioration de la fonction des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière, déclare la neuroscientifique Anna Leonard de l'Université d'Adélaïde en Australie. Et elle dit qu'il y a encore de la place pour d'autres interventions - telles que les cellules souches - pour améliorer encore les résultats. Elle ajoute que bien que l'interface cerveau-colonne vertébrale rétablisse la marche, d'autres fonctions telles que le contrôle de la vessie et des intestins ne sont pas ciblées par l'appareil. "Donc, il y a certainement encore de la place pour d'autres domaines de recherche qui pourraient aider à améliorer les résultats dans ces autres types de domaines", dit-elle.

Antonio Lauto, ingénieur biomédical à la Western Sydney University, en Australie, affirme que des dispositifs moins invasifs seraient idéaux. L'un des implants crâniens d'Oskam a été retiré après environ cinq mois en raison d'une infection. Néanmoins, Jocelyne Bloch, la neurochirurgienne de l'Ecole polytechnique fédérale de Suisse qui a implanté l'appareil, affirme que les risques encourus sont faibles par rapport aux bénéfices. "Il y a toujours un peu de risque d'infection ou d'hémorragie, mais ils sont si petits que ça vaut le risque", dit-elle.

L'équipe de Courtine recrute actuellement trois personnes pour voir si un appareil similaire peut restaurer les mouvements des bras.


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 TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Brain–spine interface allows paralysed man to walk using his thoughts

The device provides a connection between the brain and spinal cord, allowing thought to control movement.

Twelve years ago, a cycling accident left Gert-Jan Oskam, now 40, with paralysed legs and partially paralysed arms, after his spinal cord was damaged in his neck. But these days, Oskam is back on his feet and walking thanks to a device that creates a ‘digital bridge’ between his brain and the nerves below his injury.

The implant has been life changing, says Oskam. “Last week, there was something that needed to be painted and there was nobody to help me. So I took the walker and the paint, and I did it myself while I was standing,” he says.

The device — called a brain–spine interface — builds on previous work2 by Grégoire Courtine, a neuroscientist at the Swiss Federal Institute of Technology in Lausanne and his colleagues. In 2018, they demonstrated that, when combined with intensive training, technology that stimulates the lower spine with electrical pulses can help people with spinal-cord injuries to walk again.

Oskam was one of the participants in that trial, but after three years, his improvements had plateaued. The new system makes use of the spinal implant that Oskam already has, and pairs it with two disc-shaped implants inserted into his skull so that two 64-electrode grids rest against the membrane covering the brain.

When Oskam thinks about walking, the skull implants detect electrical activity in the cortex, the outer layer of the brain. This signal is wirelessly transmitted and decoded by a computer that Oskam wears in a backpack, which then transmits the information to the spinal pulse generator.

The previous device, “was more of a pre-programmed stimulation” that generated robotic stepping movements, says Courtine. “Now, it’s completely different, because Gert-Jan has full control over the parameter of stimulation, which means that he can stop, he can walk, he can climb up staircases.”

“The stimulation before was controlling me and now I am controlling stimulation by my thought,” says Oskam. “When I decide to make a step, the simulation will kick in, as soon as I think about it.”

Enhanced rehabilitation

After around 40 rehabilitation sessions using the brain–spine interface, Oskam had regained the ability to voluntarily move his legs and feet. That type of voluntary movement was not possible after spinal stimulation alone, and suggests that the training sessions with the new device prompted further recovery in nerve cells that were not completely severed during his injury. Oskam can also walk short distances without the device if he uses crutches.

Bruce Harland, a neuroscientist at the University of Auckland in New Zealand says that this continued improvement in spinal function is great news for anyone with a spinal-cord injury, “because even if it’s a longer-term chronic injury, there’s still a few different ways that healing could happen”.

“It’s certainly a huge jump” towards improved function for people with spinal-cord injuries, says neuroscientist Anna Leonard at the University of Adelaide in Australia. And she says there is still room for other interventions — such as stem cells — to improve outcomes further. She adds that although the brain–spine interface restores walking, other functions such as bladder and bowel control are not targeted by the device. “So, there’s certainly still room for other areas of research that could help progress improvements in outcomes for these other sort of realms,” she says.

Antonio Lauto, a biomedical engineer at Western Sydney University, Australia, says less invasive devices would be ideal. One of Oskam’s skull implants was removed after about five months because of an infection. Nevertheless, Jocelyne Bloch, the neurosurgeon at the Swiss Federal Institute of Technology who implanted the device says that the risks involved are small compared with the benefits. “There is always a bit of risk of infections or risk of haemorrhage, but they are so small that it’s worth the risk,” she says.

Courtine’s team is currently recruiting three people to see whether a similar device can restore arm movements.

doi: https://doi.org/10.1038/d41586-023-01728-0


Source : https://www.nature.com/articles/d41586-023-01728-0

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: STEPHANE le 25 mai 2023 à 15:12:59
Il y a eu hier soir sur le journal de TF1 (http://v) (23:30 mn), un article sur le Professeur courtine, et ce matin sur cnews dans l'heure des pros (https://www.cnews.fr/les-replays/l-heure-des-pros) (2:50mn), ils en ont également parlé de cette avancée.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: RosenKreutz le 25 mai 2023 à 16:01:40
 :icon_thumleft:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 27 mai 2023 à 14:49:51
Je pense que l'association ALARME peut être fière de financer les recherches du professeur Grégoire COURTINE et son équipe à l'EPFL depuis environ 10 ans :sm28:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 28 mai 2023 à 17:11:20
apparemment ca ne concerne que les paras a lesion thoracique ,,et les lesions lOmbaires et cervicales,,est ce qu'on y pense?
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: misterjp le 29 mai 2023 à 17:45:17
apparemment ca ne concerne que les paras a lesion thoracique ,,et les lesions lOmbaires et cervicales,,est ce qu'on y pense?

Les tétras vont être les prochains concernés.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 28 septembre 2023 à 11:25:35
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Après les jambes, des implants testés pour retrouver le contrôle de bras paralysés

Publié 27/09/2023

C’est la première fois qu’un implant cérébral est couplé à un implant dans la moelle épinière afin de stimuler les membres supérieurs.

Pour la première fois, un implant cérébral couplé à un implant stimulant la moelle épinière est testé afin de permettre à un patient tétraplégique d'à nouveau bouger ses bras, mains et doigts par la pensée, a annoncé mercredi l'entreprise néerlandaise Onward.

La combinaison de ces deux technologies avait déjà permis à un patient paraplégique de retrouver un contrôle naturel de la marche par la pensée, une avancée qui avait fait l'objet d'une publication dans la revue scientifique Nature en mai.

Mais c'est la première fois que cette double technique est employée pour les membres supérieurs. «La mobilité du bras est plus complexe», a expliqué à l'AFP la chirurgienne Jocelyne Bloch, qui a réalisé les opérations d'implantation.

Deux opérations le mois dernier

Même si par rapport à la marche, le problème de l'équilibre ne se pose pas ici, «la musculature de la main est assez fine, avec plein de petits muscles différents qui sont activés en même temps pour certains mouvements», a-t-elle ajouté.

Le patient, qui souhaite rester anonyme, est un homme suisse de 46 ans ayant perdu l'usage de ses bras après une chute. Deux opérations ont eu lieu le mois dernier au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) de Lausanne, en Suisse.

La première pour placer l'implant cérébral de quelques centimètres de diamètre, développé par l'organisation française CEA-Clinatech, au-dessus du cerveau, à la place d'un petit bout d'os crânien. La deuxième pour placer les électrodes développées par Onward au niveau de la moelle cervicale, reliées à un petit boîtier implanté dans l'abdomen.

L'implant cérébral (ou interface cerveau-machine, ICM) enregistre les régions du cerveau qui s'activent lorsque le patient réfléchit à un mouvement, et les communique aux électrodes. Une sorte de «pont digital». «Ça se passe bien pour l'instant», a décrit Jocelyne Bloch, qui a co-fondé Onward et reste consultante pour l'entreprise. «On arrive à enregistrer l'activité cérébrale, et on sait que la stimulation marche. (...) Mais il est trop tôt pour parler de ce qu'il a fait comme progrès, ce qu'il est capable de faire maintenant.»

Résultats attendus ultérieurement

Le patient est en phase d'entraînement, pour s'assurer que l'implant cérébral reconnaisse bien les différents mouvements souhaités. Les mouvements perdus devront être ensuite maintes fois répétés avant de pouvoir devenir naturels. Le processus prendra «quelques mois», selon Jocelyne Bloch. Deux autres patients doivent participer à cet essai. Les résultats complets seront publiés ultérieurement.

Des stimulations de la moelle épinière ont déjà été utilisées par le passé pour réussir à faire bouger le bras de patients paralysés, mais sans couplage avec un implant cérébral. Et des implants cérébraux ont déjà été utilisés pour qu'un patient puisse commander un exosquelette.

L'organisation Battelle s'est elle servie d'un implant cérébral pour restaurer le mouvement dans le bras d'un patient, mais équipé d'un manchon d'électrodes placé sur l'avant-bras, stimulant directement les muscles concernés. «Onward est unique dans sa volonté de restaurer le mouvement par stimulation de la moelle épinière», couplée à un implant cérébral, a déclaré à l'AFP son patron, Dave Marver.

Selon lui, cette technologie pourrait être commercialisée «d'ici la fin de la décennie». Le domaine des implants cérébraux est en plein essor, avec par ailleurs des sociétés comme Synchron ou Neuralink sur le créneau. Elles travaillent notamment à permettre à des patients paralysés de contrôler des ordinateurs par la pensée, leur redonnant par exemple la capacité d'écrire.


https://www.lefigaro.fr/sciences/apres-les-jambes-des-implants-testes-pour-retrouver-le-controle-de-bras-paralyses-20230927
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 28 septembre 2023 à 11:54:51
c'est une bonne nouvelle pour les futurs handi.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 06 novembre 2023 à 19:10:27
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Percée majeure dans le traitement de la maladie de Parkinson : une neuroprothèse permet de restaurer une marche fluide

06 NOV 2023 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE) | NEUROSCIENCES

Des neuroscientifiques de l’Inserm, du CNRS et de l’université de Bordeaux en France, avec des chercheurs et neurochirurgiens suisses (EPFL/CHUV/UNIL), ont conçu et testé une « neuroprothèse » destinée à corriger les troubles de la marche associés à la maladie de Parkinson. Dans une étude publiée dans Nature Medicine*, les scientifiques détaillent le processus de développement de la neuroprothèse utilisée pour traiter un premier patient atteint de la maladie de Parkinson, lui permettant de marcher avec fluidité, confiance et sans chute.

Des troubles de la marche invalidants surviennent chez environ 90 % des personnes qui présentent un stade avancé de la maladie de Parkinson. Ces troubles de la marche résistent souvent aux traitements actuellement disponibles. Développer de nouvelles stratégies permettant aux patients de remarcher avec fluidité, en écartant le risque de chute, constitue donc une priorité pour les équipes de recherche qui travaillent sur cette maladie depuis de longues années.

C’est le cas d’Erwan Bézard, neuroscientifique à l’Inserm, et de son équipe à l’Institut des maladies neurodégénératives (CNRS/Université de Bordeaux), dont le travail porte notamment sur la compréhension des mécanismes pathogéniques à l’origine de la maladie de Parkinson et sur le développement de stratégies pour rétablir la motricité dans différentes pathologies. Depuis plusieurs années, il collabore avec une équipe suisse dirigée les Pr Grégoire Courtine, neuroscientifique, et Jocelyne Bloch, neurochirurgienne, spécialisés dans le développement de stratégies de neuromodulation de la moelle épinière.

En 2016, l’équipe franco-suisse avait par exemple déjà publié dans Nature des travaux montrant l’efficacité d’une interface cerveau-moelle épinière – dite « neuroprothèse » – pour restaurer le fonctionnement d’un membre paralysé suite à une lésion de la moelle épinière. Les résultats prometteurs avaient incités les scientifiques à poursuivre leurs efforts et laissaient espérer des effets bénéfiques dans la maladie de Parkinson avec un dispositif similaire.

Éviter les chutes et le freezing

Dans cette nouvelle étude, l’équipe a donc mis au point une neuroprothèse comparable pour pallier les chutes et le phénomène de freezing – quand les pieds restent collés au sol pendant la marche – parfois associé à la maladie de Parkinson.

Contrairement aux traitements conventionnels de la maladie de Parkinson, qui ciblent les régions du cerveau directement touchées par la perte des neurones producteurs de dopamine, cette neuroprothèse vise la zone de la moelle épinière responsable de l’activation des muscles des jambes pendant la marche, qui n’est a priori pas directement affectée par la maladie de Parkinson. Néanmoins, la moelle épinière est sous le contrôle volontaire du cortex moteur, dont l’activité est modifiée par la perte des neurones dopaminergiques.

S’appuyant sur leur expertise complémentaire, les équipes française et suisse ont pu développer et tester la neuroprothèse dans un modèle de primate non humain reproduisant les déficits locomoteurs dus à la maladie de Parkinson. Le dispositif a non seulement permis d’atténuer les déficits locomoteurs, mais aussi de rétablir la capacité de marche dans ce modèle en diminuant les phénomènes de freezing.

« L’idée de développer une neuroprothèse stimulant électriquement la moelle épinière pour harmoniser la démarche et corriger les troubles locomoteurs de patients parkinsoniens est le fruit de plusieurs années de recherche sur le traitement de la paralysie due aux lésions médullaires », explique Erwan Bézard, directeur de recherche Inserm à l’Institut des maladies neurodégénératives (université de Bordeaux/CNRS).

« Des tentatives précédentes de stimulation de la moelle ont échoué car elles stimulaient en bloc les centres locomoteurs sans tenir compte de la physiologie. Dans le cas présent, il s’agit d’une stimulation qui se superpose au fonctionnement naturel des neurones de la moelle en stimulant, avec une coordination spatiotemporelle, les différents groupes musculaires responsables de la marche », ajoutent Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch, codirecteurs de NeuroRestore, le centre de recherche installé en Suisse romande.

Ces résultats prometteurs ont permis d’ouvrir la voie à un développement clinique, pour tester le dispositif chez un patient.

Une amélioration grâce à la neuroprothèse

Un premier patient, âgé de 62 ans, et vivant avec la maladie depuis trois décennies, a ainsi été opéré il y a deux ans au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), à Lausanne. Au cours d’une intervention neurochirurgicale de précision, Marc, originaire de Bordeaux, a été équipé de cette nouvelle neuroprothèse, constituée d’un champ d’électrodes placé contre la région de sa moelle épinière qui contrôle la marche et d’un générateur d’impulsions électriques implanté sous la peau de son abdomen.

Grâce à la programmation ciblée des stimulations de la moelle épinière qui s’adaptent en temps réel à ses mouvements, Marc a rapidement vu ses troubles de la marche s’estomper. Après une rééducation de quelques semaines avec la neuroprothèse, il a retrouvé une marche presque normale.

Cette neuroprothèse ouvre donc de nouvelles perspectives pour traiter les troubles de la marche dont souffrent de nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Toutefois, à ce stade, ce concept thérapeutique a démontré son efficacité chez une seule personne, avec un implant qui doit encore être optimisé pour un déploiement à grande échelle.

Les scientifiques travaillent donc à la mise au point d’une version commerciale de la neuroprothèse[1] intégrant toutes les fonctionnalités indispensables pour une utilisation quotidienne optimale. Des essais cliniques sur un plus grand nombre de patients doivent également démarrer dès l’année prochaine[2].

« Notre ambition est de généraliser l’accès à cette technologie innovante afin d’améliorer significativement la qualité de vie des patients atteints de la maladie de Parkinson, partout dans le monde », concluent les chercheurs.

*Nature Medicine : https://www.nature.com/articles/s41591-023-02584-1

[1] En partenariat avec la compagnie ONWARD Medical, une entreprise installée en Suisse qui développera ces implants.

[2] Grâce à un don d’un million de dollars de la Michael J. Fox Foundation for Parkinson’s research, le centre NeuroRestore va initier des essais cliniques sur six nouveaux patients dès l’année prochaine. Ces essais visent non seulement à valider la technologie développée en collaboration avec ONWARD, mais aussi à identifier les profils de patients les plus susceptibles de bénéficier de cette thérapie innovante. Fondée par l’acteur Michael J. Fox (Back to the future), lui-même atteint de la maladie de Parkinson, cette fondation est le principal donateur privé dans le domaine de la recherche sur la maladie de Parkinson.


Source : https://presse.inserm.fr/percee-majeure-dans-le-traitement-de-la-maladie-de-parkinson-une-neuroprothese-permet-de-restaurer-une-marche-fluide/67716/

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 07 novembre 2023 à 12:04:05
un reportage sur le sujet est passé au JT de 20H sur France2 hier 06/11/2023. :icon_wink:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: chris26 le 07 novembre 2023 à 19:26:10
Bonjour

C'est encourageant  :icon_thumleft:

Chris

Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 08 novembre 2023 à 09:31:47
j'ai vu le reportage sur france 2,,les resultats sont impressionnants
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 18 décembre 2023 à 10:26:42
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Remarcher grâce à un implant - L'Esprit Sorcier TV

Et s'il suffisait d'un implant électrique pour stimuler la moelle épinière et faire remarcher des personnes paralysées ? C'est ce que sont en train de réaliser les neuroscientifiques Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine, d'abord avec des rats et désormais avec des humains...

Conférence filmée à l'occasion des portes ouvertes de l'EPFL, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, les 29 et 30 avril 2023


https://youtu.be/1Ht8Kjmdzxc?si=OFNMfvsfMyoDyW6A
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 19 décembre 2023 à 08:54:26
lq ;ethode cpurttine exige bequcoup defforts et lq pose dun electrosti;ulqteur  interne et des pqtients qvec une lesion inco;plete
   loin de noi lintention de critiquer son travail qui est qppreciable
le hic est aue la lesion nest pas reparee et sans cela on ne pourrq  pas pretendre a une guerison reelle;ent efficiente
cest en tpus cas  une voie interessante   qui reste a aneliorer
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 19 décembre 2023 à 10:51:08
Farid, relis-toi quand tu veux publier et corrige les erreurs pour une meilleure lecture pour tout le monde. Merci  :sm28:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 19 décembre 2023 à 15:32:35
thierry,j'ai un probleme avec mon clavier,quand j'appuie sur la touche a c'est la rouche q qui s'affiche et c'est comme ca pour toutes les lettres,tout est desordonne ,,ecrire une phrase me prend enormement de temps,,,je crois que maintenant le probleme est reglè  ,,je m'excuse pour les textes presque   incomprehensibles ,,,ca ne se renouvellera plus
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: charlieboy le 19 décembre 2023 à 15:33:39
   Farid, le patient qui était sur le stage l'italien est un patient avec une lésion complète . Du moins, c'est ce qui a été rapporté.

   Joyeuses fêtes à tous ..... :icon_santa: :icon_santa: :icon_santa:

  Charles

   
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: farid le 19 décembre 2023 à 17:23:43
je ne pense pas que les patients soient des leses  complets,voila pourquoi:si la stimulation electrique engendre de nouvelles fibres nerveuses:eles seraient tres peu nombreuses  a pouvoir contourner la lesion ,leur effet sur le mouvement serait quasiment negligeable,,,je crois que les travaux de courtine ne resoudront pas le cas des leses complets,,c'est pour cela que je compte plus sur une therapie differente qui reparerait la lesion
Titre: Paralysé, un Néerlandais remarche grâce à la pensée!
Posté par: STEPHANE le 21 janvier 2024 à 11:06:07
Paralysé depuis 12 ans, Gert-Jan Oskam, 40 ans, n'a plus qu'à penser à marcher pour faire un pas. Une prouesse possible grâce au couplage de 2 technologies implantées dans le cerveau et la moelle épinière. WIMAGINE est primé au CES de Las Vegas

Lire la suite (https://informations.handicap.fr/a-paralyse-neerlandais-remarche-grace-a-pensee-35003.php)
Titre: Paralysé, un Néerlandais remarche grâce à la pensée!
Posté par: TDelrieu le 22 janvier 2024 à 10:51:19
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Paralysé depuis 12 ans, Gert-Jan Oskam, 40 ans, n'a plus qu'à penser à marcher pour faire un pas. Une prouesse possible grâce au couplage de 2 technologies implantées dans le cerveau et la moelle épinière. WIMAGINE est primé au CES de Las Vegas.

10 janvier 2024 • Par Cassandre Rogeret / Handicap.fr

« Lève-toi et marche. » Cette injonction, Gert-Jan Oskam en a rêvé, longtemps. Douze ans exactement. A 28 ans, un accident de vélo brise une partie de sa moelle épinière située dans son cou, paralysant ses jambes et partiellement ses bras. A 40 ans, ce Néerlandais peut désormais se tenir debout et même monter un escalier, grâce à l'association de deux technologies implantées dans le cerveau et la moelle épinière. Du nom de WIMAGINE, il a été conçu par les chercheurs du CEA (Commissariat à l'énergie atomique) de Grenoble, au sein du centre de recherche Clinatec. Les coulisses de cette « première mondiale », fruit du travail de chercheurs français et suisses depuis plus de dix ans, ont été dévoilées dans la revue scientifique Nature le 24 mai 2023.

Marcher grâce à sa pensée

« Je pense donc je marche. » C'est tout l'enjeu de cette « interface cerveau-colonne vertébrale ». « Ce nouveau système utilise l'implant rachidien qu'Oskam possède déjà et l'associe à deux implants en forme de disque insérés dans son crâne, de sorte que deux grilles de 64 électrodes reposent contre la membrane recouvrant le cerveau. Quand Oskam pense à marcher, les implants crâniens détectent l'activité électrique dans le cortex, la couche externe du cerveau. Ce signal est décodé par un ordinateur que le quadragénaire porte dans un sac à dos, qui transmet ensuite les informations au générateur d'impulsions vertébrales », détaille l'hebdomadaire Nature. En effet, des électrodes ont également été implantées dans sa moelle épinière, en-dessous de la zone qui a subi une lésion lors de l'accident. Concrètement, grâce à des algorithmes basés sur des méthodes d'intelligence artificielle, les prédictions de mouvement sont décodées en temps réel à partir des enregistrements du cerveau.
Une démarche moins robotique

Une première étude sur ce dispositif avait été publiée en 2018 mais, à l'époque, il s'agissait plutôt d'une « stimulation préprogrammée » qui générait des mouvements de marche robotique. Ce nouveau « pont numérique », qui relie le cerveau et la moelle épinière, permet de contrôler volontairement ses mouvements et leur amplitude. Résultat : un effort moindre pour une démarche plus naturelle. L'information est transmise en 500 millisecondes à peine, soit une vitesse équivalente au fonctionnement des personnes « valides ».

Pour poser ces deux implants, deux opérations ont été nécessaires, suivies d'un entraînement intensif de six mois. « Un long périple », selon Oskam, qui valait le coup puisqu'il semble avoir récupéré une partie de ses facultés motrices et sensorielles, y compris lorsque le système est désactivé.
Restaurer la fonction des bras

Dans la revue Nature, Antonio Lauto, ingénieur biomédical à la Western sydney university, en Australie, incite toutefois à créer des dispositifs « moins invasifs ». En effet, l'un des implants crâniens d'Oskam a dû être retiré après environ cinq mois en raison d'une infection. Pour Jocelyne Bloch, la neurochirurgienne de l'Ecole polytechnique fédérale de Suisse qui a implanté l'appareil, « il y a toujours un peu de risque d'infection ou d'hémorragie, mais ils sont si petits que la balance penche en leur faveur ».

Prochaine étape : restaurer les mouvements des bras à l'aide de la même technologie. Les chercheurs sont actuellement en train de recruter trois personnes pour ce nouvel essai. Ils espèrent ensuite pouvoir généraliser cette technologie et l'utiliser pour d'autres indications cliniques comme la paralysie causée par un accident vasculaire cérébral.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: gilles le 22 janvier 2024 à 11:58:57
merci Thierry. :icon_thumleft:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 23 janvier 2024 à 12:45:52
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Guider la régénération nerveuse pour traiter la paralysie

22.09.23

Une lésion complète de la moelle épinière provoque aujourd’hui des paralysies irréversibles. Des scientifiques du centre Neurorestore démontrent aujourd’hui dans Science l’efficacité d’une thérapie génique qui, chez les souris, a pu favoriser la repousse des nerfs à travers la lésion et les guider pour qu’ils se reconnectent aux bons endroits afin de restaurer des fonctions motrices.

A l’instar d’autres blessures, celles qui touchent la moelle épinière peuvent elles aussi faire l’objet d’une réparation spontanée de la part de l’organisme. Toutefois, ce processus ne s’observe que lorsque les lésions ne sont que partielles, et non en cas de rupture complète de la moelle épinière. « Nous avions mis en évidence la repousse des nerfs au-travers d’une lésion il y a déjà cinq ans, rappelle Mark Anderson, auteur senior de l’étude, responsable de l’unité Régénération du système nerveux central au centre Neurorestore et chercheur au Wyss Center for Bio and Neuroengineering. Mais nous nous sommes rendus compte que cela ne suffisait pas à restaurer des fonctions motrices, car les nouvelles fibres échouaient à se connecter aux bons endroits de l’autre côté de la lésion. »

Grâce aux équipements de pointe dont ils disposent à Campus Biotech, sur le site genevois de l’EPFL, les chercheurs ont procédé à des analyses poussées afin de comprendre quel type de neurones était impliqué dans ces régénérations naturelles – travaillant pour ce faire avec leurs collègues de l’UCLA et de la Harvard Medical School. « Des observations par séquençage ARN nucléaire à l’échelle de la cellule individuelle ont mis en évidence les axones qui bénéficiaient d’une régénération, mais aussi les cibles sur lesquelles ils doivent se connecter pour restaurer des fonctions motrices », précise Jordan Squair, premier auteur de l’étude qui paraît ce 22 septembre 2023 dans Science.

Vers une combinaison des approches

Cette découverte a suggéré aux scientifiques le développement d’une thérapie génique activant la croissance des neurones les plus pertinents, renforçant par des protéines la repousse des nerfs au travers de la lésion, et les conduisant par des molécules de guidage jusqu’au site de leur implantation de l’autre côté de la lésion. « Nous nous sommes donc basés sur ce que nous avons compris du fonctionnement naturel de la régénération afin de développer une stratégie thérapeutique qui imite la régénération survenant après une lésion partielle », précise Jordan Squair.

Des souris souffrant d’une lésion totale de la moelle épinière ont pu retrouver grâce à ce traitement une mobilité rappelant celle de rongeurs ayant guéri spontanément d’une lésion partielle. Ces résultats mettent en évidence un prérequis jusque-là inconnu pour que ces repousses nerveuses se traduisent par un retour de certaines fonctions motrices.

« Nous pensons que ces thérapies géniques fonctionneront en synergie avec les autres stratégies que nous avons développées, impliquant des stimulations électroniques de la moelle épinière, explique Grégoire Courtine, directeur de Neurorestore avec Jocelyne Bloch. Notre conviction est qu’un traitement complet d’une lésion de la moelle épinière devra à l’avenir faire intervenir en parallèle les deux approches – celle, biologique, qui permet la repousse efficace des fibres nerveuses, et celle, basée sur nos implants souples, qui restaure une communication efficace entre le cerveau et les neurones dédiés à la mobilité. »

Prometteuse, cette approche n’en reste pas moins extrêmement pionnière à ce stade. De nombreuses années de travaux seront encore nécessaires afin de transformer ces résultats de recherche en traitements disponibles pour les patients.


Source : https://actu.epfl.ch/news/guider-la-regeneration-nerveuse-pour-traiter-la-pa/



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Science

Récupération de la marche après paralysie en régénérant les neurones caractérisés vers leur région cible naturelle

Résumé de l'éditeur

Bien que plusieurs approches expérimentales aient montré des résultats positifs dans la régénération axonale après une lésion médullaire (LME), la récupération complète des fonctions motrices reste un objectif difficile à atteindre. Squair et coll. ont émis l'hypothèse que la restauration de la projection axonale complète d'une population neuronale sélectionnée vers sa cible naturelle pourrait favoriser une meilleure récupération fonctionnelle. Après avoir utilisé le séquençage d'ARN unicellulaire pour identifier la population neuronale la plus prometteuse, les auteurs ont montré que la promotion de la croissance axonale et le guidage vers leur cible naturelle dans cette population rétablissaient la marche chez les souris après une LME complète. En revanche, une large restauration axonale à travers la lésion n’a eu aucun effet, ce qui suggère qu’une approche plus ciblée est nécessaire pour la récupération fonctionnelle après une lésion médullaire.

Extrait

La régénération des axones peut être induite en cas de lésion médullaire (LME) anatomiquement complète, mais une restauration fonctionnelle robuste reste difficile à atteindre. On ne sait pas encore si la restauration des fonctions neurologiques nécessite une régénération dirigée des axones de sous-populations neuronales spécifiques vers leurs régions cibles naturelles. Pour répondre à cette question, nous avons appliqué le séquençage d’ARN mononucléaire comparatif et spécifique à la projection pour identifier les sous-populations neuronales qui rétablissent la marche après une LME incomplète. Nous montrons que la chimioattraction et le guidage des axones sectionnés de ces neurones vers leur région cible naturelle ont conduit à une récupération substantielle de la marche après une LME complète chez la souris, alors que la régénération des axones simplement à travers la lésion n'a eu aucun effet. Ainsi, le rétablissement des projections naturelles des neurones caractérisés constitue une partie essentielle des stratégies de régénération axonale visant à restaurer les fonctions neurologiques perdues.


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 TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Recovery of walking after paralysis by regenerating characterized neurons to their natural target region

Editor’s summary

Although several experimental approaches have shown positive results in axonal regeneration after spinal cord injury (SCI), complete recovery of motor functions remains an elusive target. Squair et al. hypothesized that restoration of complete axonal projection of a selected neuronal population to their natural target could promote better functional recovery. After using single-cell RNA sequencing to identify the most promising neuronal population, the authors showed that promoting axonal growth and path guidance to their natural target in this population restored walking in mice after complete SCI. By contrast, broad axonal restoration across the lesion had no effect, suggesting that a more targeted approach is necessary for functional recovery after SCI.

Abstract

Axon regeneration can be induced across anatomically complete spinal cord injury (SCI), but robust functional restoration has been elusive. Whether restoring neurological functions requires directed regeneration of axons from specific neuronal subpopulations to their natural target regions remains unclear. To address this question, we applied projection-specific and comparative single-nucleus RNA sequencing to identify neuronal subpopulations that restore walking after incomplete SCI. We show that chemoattracting and guiding the transected axons of these neurons to their natural target region led to substantial recovery of walking after complete SCI in mice, whereas regeneration of axons simply across the lesion had no effect. Thus, reestablishing the natural projections of characterized neurons forms an essential part of axon regeneration strategies aimed at restoring lost neurological functions.

https://www.science.org/doi/full/10.1126/science.adi6412
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: RosenKreutz le 23 janvier 2024 à 17:15:17
Merci Thierry. Tout ça a l'air prometteur.
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 23 janvier 2024 à 19:28:20
C'est la voie de recherche que nous finançons !  :sm28:
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: RosenKreutz le 24 janvier 2024 à 10:29:37
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Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: fti le 27 janvier 2024 à 21:29:46
https://www.clinicaltrialsarena.com/news/onward-medical-gears-up-for-fda-submission-for-arc-ex-therapy/?cf-view
Titre: Neurostimulation implantée - Pr. Grégoire Courtine (EPFL - Suisse)
Posté par: TDelrieu le 29 janvier 2024 à 11:10:51
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Onward Medical se prépare à la soumission à la FDA pour la thérapie ARC-EX

La thérapie de neuromodulation non invasive d'Onward, désignée comme dispositif révolutionnaire par la FDA, a donné des résultats positifs dans un essai pivot.

26 janvier 2024

Un modèle de marché réalisé par GlobalData estime que le marché mondial des appareils de neuromodulation vaudra 11,4 milliards de dollars d’ici 2033, contre 6 milliards de dollars en 2022.

Onward Medical reste sur la bonne voie pour envoyer une soumission à la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour l'approbation de sa thérapie de neuromodulation non invasive.

"Nous nous préparons à soumettre une demande De Novo pour la thérapie ARC-EX à la FDA dans un avenir proche", a déclaré Dave Marver, PDG d'Onward. Marver s'exprimait lors de la réunion annuelle 2024 de la North American Neuromodulation Society (ANS) à Las Vegas, Nevada, États-Unis, qui s'est tenue du 18 au 21 janvier.
La soumission devrait avoir lieu au premier semestre 2024, sur la base d’une précédente déclaration du PDG de la société basée aux États-Unis faite lors d’une mise à jour commerciale en novembre dernier.

Onward a reçu la désignation d'appareil révolutionnaire de la FDA pour sa thérapie ARC. La désignation accélère l’évaluation et l’examen des appareils soumis.

La thérapie ARC d’Onward a fait des vagues dans l’espace neuromusculaire grâce à son potentiel à aider les patients atteints de lésions médullaires à bouger leurs membres. La thérapie offre une stimulation ciblée et programmée de la moelle épinière. Onward a développé deux appareils en fonction de la manière dont la stimulation est administrée, soit par des systèmes implantables (ARC-IM), soit externes (ARC-EX).

Onward étudie également sa technologie en combinaison avec les interfaces cerveau-ordinateur (BCI). Les BCI permettent la communication neuronale entre le cerveau et un dispositif de sortie, tel que les stimulateurs de la moelle épinière développés par Onward.

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Un modèle de marché réalisé par GlobalData estime que le marché mondial des appareils de neuromodulation vaudra 11,4 milliards de dollars d’ici 2033, contre 6 milliards de dollars en 2022.

ARC-EX a démontré des résultats positifs dans une étude pivot menée auprès de personnes atteintes de tétraplégie chronique – paralysie des quatre membres. Les données de l’étude Up-LIFT – une étude prospective prospective à un seul bras conçue pour évaluer la sécurité et l’efficacité du dispositif – ont montré un taux de réponse de 72 %. La thérapie a satisfait à tous les critères d’efficacité primaires et de sécurité en matière d’amélioration de la force et de la fonction des membres supérieurs après une lésion de la moelle épinière.

Onward explore également l’utilisation de sa technologie au-delà des seules utilisations neuromusculaires. En janvier 2024, la société a lancé une étude de faisabilité pour évaluer la capacité de son neurostimulateur ARC-IM à améliorer l’instabilité hémodynamique chez les patients atteints de lésions médullaires. L'étude HemON NL, basée aux Pays-Bas, fait suite à l'étude HemON (NCT05111093).