Publié le 15/12/2018 à 08h00

L’exosquelette de Wandercraft est en test clinique au centre de rééducation de Pionsat.
Permettre la marche et la verticalisation d’un patient paraplégique complet, tel est le but de l’exosquelette actuellement utilisé dans le cadre d’une étude clinique menée au centre de rééducation de Pionsat. Trois patients ont été intégrés en octobre. Sur 35 prévus. Il reste des places. Et une seconde étude devrait commencer en 2019 avec un exosquelette intelligent. Si vous êtes concernés, faites-vous connaître !
À la pointe sur les membres supérieurs, le Centre de médecine physique et de réadaptation (CMPR) de Pionsat, géré par l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), va encore plus loin sur les membres inférieurs, puisque l’établissement de santé participe à une première mondiale : l’expérimentation de l’exosquelette Atalante, développé par la start-up parisienne Wandercraft.
Un exosquelette pour faire marcher les paralysés en expérimentation dans le Puy-de-Dôme
Quand l ’étude clinique a-t-elle débutée ?
En octobre, nous venons d’intégrer les trois premiers patients pour deux ans.
Combien vont participer à cette étude ?
Trente-cinq patients sur deux ans par tests de six semaines pendant leur temps de présence au centre.
Avez-vous ces trente-cinq patients ?
Non. Toutes les personnes qui souhaitent intégrer l’étude, même si elles ne sont pas suivies au centre peuvent nous contacter.

Nous recherchons des patients paraplégiques complets T6, c’est à dire dont la lésion au niveau du sternum. Archives Franck Boileau
Quel type de patients ?
Nous recherchons des patients paraplégiques complets T6, c’est à dire dont la lésion se situe au niveau du sternum.
En quoi consiste l’étude ?
Nous mesurons des paramètres médicaux lié à la verticalisation rendue possible par l’exosquelette. Nous cherchons à savoir si cet appareil permettra dans l’avenir, et dans quels conditions, de remplacer le fauteuil roulant.
De même, nous cherchons à mesurer les bénéfices secondaires de la verticalisation sur le tansit, les maladies cardiovasculaires…
Il n’y a pas d’implantation, il s’agit d’une mécanique extérieure ?
Tout à fait, c’est une armature externe. Il existe déjà des exosquelettes pour les membres inférieurs mais, à chaque fois, le patient doit utiliser des béquilles pour s’équilibrer.
Là, Wandercraft a réussi l’exploit de libérer complètement les bras : les patients s’équilibrent grâce à un plastron.
On rend ainsi une certaine autonomie au patient, qui peut utiliser ses bras pour conduire, faire ses courses… Pour aller plus loin nous venons de signer un autre partenariat.
Un exosquelette doté d’une intelligence artificielle
Lequel ?
C’est la version 2 Wandercraft avec la Commission européenne et des partenaires prestigieux comme la Nasa, Airbus, la faculté d’Edimbourg … et donc Pionsat.
De quoi s’agit-il ?
C’est toujours un exosquelette mais doté d’une intelligence artificielle. Il s’agit de lui donner une mémoire, celle de gestes répétitifs que réalise l’utilisateur.
A quel horizon ?
Nous devrions commencer l’étude clinique en 2019, avec des résultats en 2021. Nous allons, en février, à l’Institut de recherche Idiap (anciennement Institut d’intelligence artificielle perceptive) en Suisse pour présenter le projet.
Contact. CMPR de Pionsat, Lozelle, à Pionsat. Tél. 04.73.85.63.64. Site : cmpr-pionsat.com