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(...) En France aussi, des équipes d’ingéneurs et de médecins se préparent à ce type d’expérience chez l’homme. Clinatec, un centre de recherche bioclinique unique au monde situé à Grenoble, fondé en 2009, a reçu cet été les premiers feux verts de de l’agence régionale de santé (ARS) pour mener des protocoles de recherche clinique.Des implants à la surface du cortexL’équipe a conçu deux implants biocompatibles que les neurochirurgiens pourront déposer à la surface des cortex moteurs droit et gauche d’une personne. « Notre technique n’est pas invasive comme celle des américains : nos implants ne pénètrent pas dans le cortex, précise le neurologue François Berger, directeur de Clinatec. Il s’agit de deux boîtiers miniatures, composés de soixante électrodes, et enrobés d’un silicone biocompatible. Ils captent l’activité électrique du cerveau, la décodent, et enfin passent la commande via à un dispositif sans fil. « L’analyse du signal de tant d’électrodes a été une grosse partie du travail, décrit François Berger. Les algorithmes ont été validés par des expérimentations précliniques sur des rats puis des singes ».Mais reste à savoir où disposer précisément à la surface du cerveau de l'homme ces implants ? « Il est probable que la localisation de la fonction motrice dans le cerveau d’une personne tétraplégique ne soit pas la même que celle d’une personne en pleine forme physique, explique Pr François Berger. C’est pourquoi nous allons réaliser des essais pour personnaliser la localisation des implants chez des volontaires sains et des tétraplégiques, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) nous a donné le feu vert pour démarrer d’ici la fin novembre. » Faire marcher un tétraplégique à l’aide d’un exosqueletteObjectif : capter l’activité cérébrale volontaire de façon efficace, la décoder pour en faire une commande ou une action de plus en plus complexe jusqu’à réussir à faire marcher un tétraplégique à l’aide d’un exosquelette. Autre étape importante, les personnes paralysées, volontaires pour participer à cet essai clinique, vont devoir s’entraîner à faire des tâches mentales, à bouger le bras par exemple, un peu comme des sportifs de haut niveau qui préparent mentalement l’éxécution d’un enchaînement technique ou prévisualise une course. Cela prendra du temps. Cathy, la patiente américaine a eu son premier implant en 2005 avant de pouvoir saisir une bouteille sept ans plus tard. « Cela demande un travail de sélection pour inclure dans cet essai les malades capables de réaliser cet apprentissage, explique le directeur de Clinatec. Nous travaillons avec un réseau de rééducateurs spécialisés dans le handicap, puis grâce à l’imagerie fonctionnelle les neurochirurgiens pourront vérifier l’état physiologique du cerveau et son activité pour personnaliser la localisation de l'implant » Vingt personnes devraient être inclues dans ce protocole.La spécificité de Clinatec est de concentrer sur un même lieu, la recherche médicale et technologique. La conception et la réalisation des implants a été faite sur le site. Aujourd’hui, celui-ci accueille des équipes du CEA LIST de Saclay spécialisées dans la robotique interactive pour concevoir l’exosquelette de leur rêve. « Mais il existe déjà sur le marché des exosquelettes qui fonctionnent, indique le directeur de Clinatec qui rappelle qu’une société japonaise a fait des démonstrations d’un exosquelette baptisé HAL en 2011. Mais sans commande directe à partir du cerveau d’une personne, donc là le travail qu’il y a à faire c’est de relier l’agorithme de signature électrique du mouvement, issu de l’implant cérébral, à l’exosquelette pour le commander ». Autrement dit relier le cerveau à la machine. « Ce sont des protocoles qu’on est en train de finaliser actuellement ». Sous réserve des autorisations nécessaires, les essais pourraient commencer d’ici la fin 2013.
La visite de Philippe Pozzo di Borgo au CEA 03/07/2012 19 ans aorès son accident de parapente, Philippe Pozzo di Borgo ("Intouchables") est venu revoir ceux qui l'ont sauvé. Une équipe de Clinatec-CEA Grenoble qui met au point le moyen de refaire marcher les tétraplégiques.