Auteur Sujet: France : Autorisations d'étude sur les cellules souches embryonnaires  (Lu 6617 fois)

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Re : France : Autorisations d'étude sur les cellules souches embryonnaires
« Réponse #7 le: 29 juillet 2006 à 13:03:06 »
bonjour à tous,
le Pr Debré a publié un très bon livre "La vengance du serpent ou la fin de l'homo sapiens" où il met en evidence les absurdités des lois actuelles  de bioéthiques.

Ninoche

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Re : France : Autorisations d'étude sur les cellules souches embryonnaires
« Réponse #6 le: 28 juillet 2006 à 21:42:36 »
Un rapport en faveur du clonage thérapeutique

Le député (UMP) Pierre-Louis Fagniez propose de modifier la loi bioethique de 2004. Son rapport plaide pour le clonage thérapeutique et la recherche sur les cellules souches embryonnaires.

La France va-t-elle rejoindre la Grande Bretagne, la Suède et la Belgique sur la liste des pays européens autorisant le clonage humain à des fins thérapeutiques ? C'est ce que souhaite le professeur Pierre-Louis Fagniez, chirurgien et député (UMP, Val-de-Marne) dans un rapport remis hier au Premier ministre.
Le document --basé sur les auditions d'une centaine de scientifiques, juristes, spécialistes de l'éthique, philosophes -- propose aussi d'étendre la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Actuellement, la loi n'autorise ce type de recherche que pour une durée de cinq ans et à deux conditions : elle doit être "susceptible de permettre des progrès thérapeutiques majeurs" et aucune autre méthode de recherce ne doit pouvoir s'y substituer.
Pierre-Louis Fagniez voudrait voir levées ces restrictions, au nom du progrès scientifique. "La recherche sur les cellules souches est un des sujets de la science du XXIè siècle", insiste le député.
Les cellules souches embryonnaires présentes aux premiers stades du développement humain, peuvent se transformer en cellules de n'importe quel organe. En maitrisant leur développement, les scientifiques espèrent pouvoir obtenir des organes ou des tissus de "rechange" qui pourraient être greffés sur des patients malades. Mais le rapport souligne : "Le développement de traitements à court terme n'est pas envisageable dans l'état actuel des connaissances." En revanche, l'étude des cellules souches embryonnaires peut faire progresser la recherche fondamentale et apporter une meilleure connaissance de certaines pathologies (Parkinson, cancer, diabète...)
Pour obtenir ces cellules, deux solutions : les prélever sur des embryons surnuméraires, issus d'une fécondation in vitro et ne s'inscrivant plus dans le cadre d'un projet parental (c'est ce que prévoit la loi de bioéthique de 2004). Ou les prélever sur un embryon cloné à cette fin, comme le préconise le rapport. Entre autres avantages, cette méthode donnerait accès à une plus grande quantité de cellules souches.
Dans les deux cas, l'opération nécessite de détruire l'embryon au stade dit du blastocyste (5-6 jours)
Dans un entretien paru, hier, dans La Croix, Pierre-Louis Fagniez explique pourquoi il préfère la solution du clonage thérapeutique, qu'il propose d'ailleur de rebaptiser,  "clonage non reproductif": "Les embryons surnuméraires sont destinés, à l'origine à répondre à un projet procréatif [...]. Le clonage embryonnaire, lui, n'aura jamais de finalité reproductive. Je le vois comme une technique de laboratoire permettant d'obtenir des cellules souches sans recourir aux embryons surnuméraires."
Cette proposition est loin de faire l'unanimité. Pour Mgr André Vingt-Trois, archevèque de Paris, l'embryon doit être considéré comme un être humain, même s'il n'et pas implanté dans l'utérus d'une femme. "L'embryon humain, à quelque stade de son développement qu'on le prenne, est un être engagé dans un processus continu, coordoné et graduel, depuis la constitution du zygote (oeuf ndlr) jusqu'au petit enfant prêt à naître", défend-il dans sa contribution au rapport. Le prélat met également en garde contre le clonage, une "voie périlleuse pour l'humanité".
Polémique dans ses propositions, le rapport Fagniez ne pousse pas à la précipitation: il recommande de réviser la loi bioéthique à la date prévue, en 2009.

Ouest France, Vendredi 28 juillet 2006

Hors ligne seppel

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Re : France : Autorisations d'étude sur les cellules souches embryonnaires
« Réponse #5 le: 04 juillet 2006 à 13:27:52 »
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Les évêques de France condamnent la recherche sur l'embryon
Dans une déclaration rendue publique hier, Mgr Jean-Pierre Ricard, président de la conférence des évêques de France (CEF), a condamné les autorisations de recherche sur l'embryon humain délivrées par l'Agence de la biomédecine (cf. revue de presse du 22/06/06).
Il dénonce le "processus de réduction de l’embryon humain à l’état de moyen, ce qui constitue une grave transgression éthique" et rappelle que "l’embryon humain ne peut être considéré comme un simple matériau de laboratoire". L'embryon étant déjà un être humain, il n’est pas "un objet disponible pour l’homme". Comme l'avait déjà déclaré Mgr Ricard : "il n’est pas possible de décider d’un seuil au-delà duquel l’embryon serait humain et en deçà duquel il ne le serait pas".

Mgr Ricard déplore que "cette dérive vers l’instrumentalisation de l’embryon humain se trouve renforcée également par la récente décision du Parlement Européen" (cf. revue de presse du 16/06/06). Cette décision a d'ailleurs été condamnée officiellement par Mgr Elio Sgreccia, président de l'Académie pontificale pour la Vie. Il a rappelé l'article 6 de la déclaration de l'UNESCO de 2005 qui établi, à la suite de nombreux codes à caractère international comme le code de Nuremberg et le code d'Helsinki, que la recherche doit être menée avec le consentement libre et éclairé du patient et pour son bénéfice.

Mgr Ricard a rappelé que l'Eglise catholique n'est pas une "entrave à la recherche" et qu'elle encourage "d’autres modes de recherche, sans difficultés éthiques particulières" car "la science peut progresser tout en respectant pleinement la dignité humaine".

Mgr Jean Laffitte, vice-président de l'Académie pontificale pour la Vie, a déclaré : "cette mesure de l'Agence de la biomédecine est une violation des principes éthiques qui ont toujours prévalu dans le domaine de la recherche médicale, à savoir le principe qui interdit de faire prévaloir les intérêts de la recherche au détriment de la vie humaine, et le principe qui interdit de conduire des expériences sur des êtres humains incapables d'exprimer un consentement, et pour lesquels ne serait licite qu'une recherche pouvant bénéficier directement au bien du sujet soumis à l'investigation".

Par ailleurs, le Saint-Siège n'a pas hésité, lors de la session inaugurale du Conseil des Droits de l'homme de l'ONU (du 19 au 30 juin 2006), à rappeler que le principe de la valeur inaliénable de la personne humaine a comme corollaire essentiel l'affirmation du droit à la vie depuis le premier moment de l'existence humaine, c'est à dire depuis la conception, jusqu'à sa fin naturelle. "Jamais un gouvernement, un groupe ou un individu ne peut s'arroger le droit de décider de la vie d'un être humain comme s'il n'était pas une personne, sauf en le rabaissant à la condition d'objet pour servir à d'autres fins, fussent-elles grandes et nobles".
 
 
Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.
Communiqué CEF 29/06/06 - La Croix 30/06/06 - Le Figaro (Sophie de Ravinel) 30/06/06 - L'Observatore Romano 18&27/06/06
 

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JM
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Re : France : Autorisations d'étude sur les cellules souches embryonnaires
« Réponse #4 le: 04 juillet 2006 à 13:25:55 »

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Recherche sur l'embryon : les dessous du vote européen
Le 15 juin dernier le Parlement européen adoptait le financement communautaire de la recherche sur l'embryon à 284 voix contre 249, trente-cinq voix qui ont fait la différence...
Les débats ont été vifs. Ari Vatanen, ancien champion de rallye automobile et aujourd'hui eurodéputé français du Parti populaire européen (PPE), a voté contre ce financement. "Un embryon, qu'il ait un jour, dix jours, quatre mois ou six mois, est une personne. Ce n'est pas une question de taille ou d'âge", rappelle-t-il à cette occasion. La député française Anne Laperrouze membre de l'ADLE (autre parti européen de droite) a voté pour car, selon elle, la recherche sur les cellules souches embryonnaires "constitue un saut considérable dans l'avancée de la médecine".

Miroslav Mikolasik, député slovaque du PPE, remarque qu'aucun député de l'UMP n'a voté contre... Le vrai problème, estime-t-il, est le poids des lobbies et "les lobbies pro-life n'ont pas de moyens suffisants. Ils sont sympathiques et enthousiastes mais leurs moyens sont dérisoires. (...) Je suis persuadé qu'un tel vote est en grande partie le résultat d'un manque d'information et de formation des parlementaires sur ces questions". Pour Elizabeth Montfort, ex-député européenne, l'entêtement pour les recherches sur les cellules souches embryonnaires au détriment, par exemple, de la recherche sur les cellules souches adultes est "une histoire de gros sous".

Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, qui a condamné ces premières autorisations françaises de recherche sur l'embryon (cf. revue de presse du 23/06/06), fait remarquer que ces autorisations contournent la loi de bioéthique de 2004. "J'ai étudié les dossiers des 6 équipes : aucune n'entreprend ces recherches à des fins thérapeutiques. Mais toutes à des fins de recherche fondamentale et de "pharmacologie". C'est à dire pour faire des essais de médicaments sur des embryons". Or la loi prévoit une autorisation de telles recherches qu'à titre dérogatoire et pour une période limitée à cinq ans et uniquement "lorsqu'elles sont susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs et à la condition de ne pouvoir être poursuivies par une méthode alternative".
 

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Arnaud

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Un autre article :

Recherche sur les embryons: feu vert pour une première équipe

L'Agence de la biomédecine a donné son autorisation à une première équipe française pour créer de nouvelles lignées de cellules souches à partir d'embryons issus de la fécondation in vitro et sans projet parental.
L'équipe de Marc Pechanski (Institut national de la santé et de la recherche médicale – Inserm) est autorisée à dériver des lignées (colonies) de cellules souches à partir d'embryons porteurs de maladies, identifiés lors d'un diagnostic préimplantatoire (DPI) en France.

Ce diagnostic génétique est pratiqué après une fécondation in vitro lorsqu'un couple porteur d'anomalies génétiques redoute d'avoir un enfant atteint. Le DPI permet de sélectionner des embryons sains avant leur implantation dans l'utérus maternel.

Les futurs parents peuvent consentir à ce que «les embryons porteurs de l'anomalie» fassent l'objet d'une recherche au lieu d'être détruits, selon un décret publié le 7 février, en application de la loi de bioéthique du 6 août 2004.

Impatiemment attendu par plusieurs équipes de chercheurs, ce décret définit aussi les conditions d'autorisation de recherches – et notamment de recueil du consentement du couple – sur les embryons congelés surnuméraires ne faisant plus l'objet d'un projet parental.

Entre septembre 2004 et février 2006, douze équipes françaises ont été autorisées par les ministres de la Santé et de la Recherche, dans le cadre d'un dispositif transitoire, à importer des lignées de cellules souches embryonnaires humaines créées à l'étranger, rappelle l'Agence de la biomédecine.

Habilitée depuis février à délivrer elle-même les autorisations de recherche, l'Agence indique avoir donné son aval à cinq nouveaux projets d'importation de cellules, dont quatre concernent de nouvelles équipes.

Par ailleurs, pour la première fois en France, une équipe (celle de Marc Pechanski et Stéphane Viville) a été autorisée à créer elle-même une lignée de cellules souches embryonnaires humaines.

La loi de bioéthique a autorisé, à titre dérogatoire pour cinq ans, les recherches sur les cellules souches embryonnaires «lorsqu'elles sont susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs» et lorsqu’elles ne peuvent «être poursuivies par une méthode alternative d'efficacité comparable».

L'Agence de la biomédecine précise qu'elle entamera en septembre les premières missions d'inspection des équipes autorisées à effectuer des recherches sur l'embryon.

Les cellules souches embryonnaires sont capables d'évoluer, «se différencier», en cellules spécialisées de n'importe quel tissu du corps (muscles, os, nerfs, etc.). Prélevées sur des «boutons embryonnaires» de quelques dizaines de cellules aux premiers jours du développement de l'ovule fécondé, ces cellules aptes à se multiplier sont ensuite cultivées en laboratoire pour former des colonies ou lignées de cellules ayant le même patrimoine génétique.

http://french.epochtimes.com/news/6-6-27/4490.html

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TITRE :  Premières autorisations de recherche sur l'embryon délivrées par l'Agence de la biomédecine 

PARIS, 20 juin 2006 (APM) - L'Agence de la biomédecine a annoncé mardi qu'elle a délivré les premières autorisations de recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires humaines à six équipes françaises.

En outre, l'agence a autorisé, pour la première fois en France, un protocole de dérivation de lignées cellulaires à partir d'embryons surnuméraires conformément à la loi sur la bioéthique du 6 août 2004.

Sur les 12 demandes de travaux sur des cellules embryonnaires humaines reçues en mars par l'agence (cf dépêche APM COJEF004), elle a autorisé six protocoles, trois sont en cours d'instruction (des documents complémentaires ayant été demandés aux équipes) et un candidat s'est désisté après avoir déposé son dossier, a indiqué mardi l'agence dans un communiqué.

Deux protocoles de recherche ont fait l'objet d'un avis favorable du conseil d'orientation de l'agence et seront autorisés lorsque l'équipe aura apporté la preuve de l'acquisition de compétences spécifiques en matière de dérivation de lignées.

"Sur les six protocoles de recherches autorisés, cinq font appel à des lignées de cellules souches embryonnaires humaines (CESh) dérivées à l'étranger et un propose de dériver de nouvelles lignées cellulaires à partir d'embryons surnuméraires ne faisant plus l'objet d'un projet parental", précise l'agence.

Pour ce projet de dérivation de lignées de cellules, une équipe de l'Inserm, dirigée par Marc Peschanski (Evry) et Stéphane Viville (Strasbourg), va travailler sur des embryons porteurs de maladies, identifiés lors d'un diagnostic préimplantatoire (DPI) en France.

Ce projet vise à dériver et à amplifier des lignées de cellules souches embryonnaires humaines porteuses de mutations à l'origine de maladies monogéniques.

Les cinq projets autorisés basés sur des cellules importées concernent l'identification de molécules contrôlant les processus d'engagement et de différenciation des cellules souches embryonnaires humaines (société privée de biotechnologies Abcys, Kremlin-Bicêtre), l'identification des gènes impliqués dans le contrôle de l'autorenouvellement de ces cellules (unité Inserm U790 de William Vainchenker, Institut Gustave Roussy, Villejuif), l'identification de cellules souches hématopoïétiques et de progéniteurs lymphoïdes à partir de la différenciation des cellules souches et la caractérisation de la différenciation endothéliale à partir des cellules souches (unité Inserm U602 de Laure Coulombel, Villejuif).

Un projet concerne le potentiel thérapeutique des cellules souches embryonnaires humaines dans les lésions aiguës du système nerveux (unité Inserm UMR 788 de Brigitte Onteniente, Kremlin-Bicêtre) et un autre porte sur l'établissement de modèles animaux chimériques humain/murin pour une application à l'étude de l'infection par le VIH (Institut Pasteur, Sylvie Garcia, Paris).

De nouvelles demandes d'autorisation de recherche sur l'embryon ou les cellules souches embryonnaires ont été déposées dans le cadre de la deuxième fenêtre de dépôt qui s'est terminée le 15 juin. Une troisième fenêtre de dépôt sera ouverte du 1er au 31 octobre 2006, rappelle-t-on.

UNE MISSION D'INSPECTION A L'AUTOMNE

Par ailleurs, dans le cadre de sa mission de contrôle des activités de recherche sur l'embryon et sur les cellules souches embryonnaires humaines, l'Agence de la biomédecine a décidé de procéder systématiquement à l'inspection des équipes dans les six mois suivant la réception de leur premier rapport annuel d'activité.

"Les premières missions d'inspection commenceront dès septembre 2006. Elles porteront sur les protocoles qui ont été autorisés en 2005 dans le cadre du dispositif transitoire prévu par la loi de bioéthique, après avis du comité ad hoc", indique l'agence dans un communiqué.

Entre septembre 2004 et décembre 2005, 12 équipes ont été autorisées par le ministre de la recherche et le ministre de la santé après avis favorable de ce comité. Depuis la parution du décret relatif à la recherche sur l'embryon humain et les cellules souches embryonnaires du 6 février 2006, l'Agence de la biomédecine est compétente pour autoriser ces protocoles, rappelle-t-on.

co/fb/APM
redaction@apmnews.com

COJFK001 20/06/2006 18:02 ACTU
 
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Arnaud

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France : Autorisations d'étude sur les cellules souches embryonnaires
« Réponse #1 le: 22 juin 2006 à 13:47:01 »

Premières autorisations de recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines
 

Carine Camby, la directrice générale de l'Agence française de la biomédecine, a annoncé, mardi 20 juin, que six équipes de biologistes travaillant dans des structures publiques étaient autorisées à mener des recherches sur des cellules souches embryonnaires humaines. Ces cellules très particulières de l'organisme sont issues de la destruction d'embryons conçus in vitro et qui ne s'inscrivent plus dans le cadre d'un projet parental.

Cette autorisation très attendue survient près de cinq mois après la publication du décret du 7 février 2006 précisant les modalités d'autorisation de ces recherches. Mais aussi près de deux ans après la promulgation de la loi de bioéthique du 6 août 2004 qui en acceptait le principe, à titre dérogatoire et pour une période de cinq ans.

En pratique, les travaux autorisés ont trois objectifs. D'abord améliorer les connaissances fondamentales pour mieux comprendre les mécanismes de différenciation des cellules souches qui constituent un embryon humain. Ensuite, tester l'utilité de ces mêmes cellules dans l'élaboration de modèles d'étude des maladies génétiques. Enfin, évaluer leur potentiel thérapeutique.

Douze équipes de biologistes avaient, après la publication du décret, formulé des demandes d'autorisation. Aucune n'a été refusée. Six viennent d'être retenues. Cinq autres sont en cours d'instruction et une dernière s'est retirée.


PRODUITS IMPORTÉS


Sur les six premières autorisations accordées par l'Agence de biomédecine, cinq concernent des équipes de l'Inserm et de l'Institut Pasteur de Paris qui se proposent de travailler sur des lignées de cellules souches embryonnaires établies à l'étranger. Et ce dans les mêmes conditions éthiques que celles définies par la loi française du 6 août 2004.

Ces produits biologiques sont d'ailleurs importés en France avec l'aval des autorités sanitaires et éthiques.

Pour l'heure, une seule équipe - codirigée par Marc Pechanski (Istem, Evry) et Stéphane Viville (CHU de Strasbourg) - est autorisée à créer sur le territoire national des lignées de cellules souches à partir d'embryons conçus in vitro. Il s'agit d'embryons porteurs des stigmates d'une maladie génétique identifiée lors d'un diagnostic pré-implantatoire demandé par des couples qui risquent de transmettre cette affection. Les premières recherches dans ce domaine portent sur les maladies neuro-dégénératives dites de Steinert et de Huntington.

Les autorisations annoncées par Mme Camby marquent aussi, au terme d'un long processus d'évaluation troublé par une série de décisions prises dans une certaine confusion, la possible entrée des biologistes français dans le paysage prometteur et concurrentiel de la biologie contemporaine et de la médecine de demain.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-786259@51-786399,0.html
 
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