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03/03 17:52 Le Congrès brésilien a adopté un projet de loi controversé sur la "biosécurité", qui autorise et réglemente l'utilisation de cellules souches provenant d'embryons pour la recherche et le traitement médical, ainsi que la recherche, la culture et la commercialisation d'OGM.Le projet, en discussion depuis 1995, a été approuvé mercredi soir par 352 députés. 60 ont voté contre et un député s'est abstenu. Il avait été modifié par le Sénat en octobre et devait revenir devant les députés pour être définitivement adopté.Le texte sur les cellules souches, approuvé en dépit des vives protestations de l'Eglise, précise que ne pourront être utilisées que les cellules souches d'embryons congelés depuis au moins trois ans, produites "in vitro". Le clonage humain reste interdit.Le ministre brésilien des Sciences et Technologie, Eduardo Campos, s'est félicité de cette "victoire de la science, un nouvel espoir pour les cinq millions de Brésiliens qui attendaient ces recherches".Des dizaines de malades en chaise roulante ont suivi le vote du fond de la salle de la Chambre des Députés. Ils ont salué l'approbation de la loi par des cris, des applaudissements et des pleurs."Nous avons attendu longtemps et ce n'est que maintenant que nous avons réussi à faire changer les choses dans la tête des parlementaires", a déclaré Carolina Sanches, 32 ans, clouée sur un fauteuil roulant depuis onze ans.La veille, le gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva avait demandé aux députés d'approuver l'utilisation des cellules souches d'embryons, alléguant du "droit fondamental des Brésiliens à avoir accès aux technologies les plus avancées pour le traitement de maladies".L'Eglise catholique s'est opposée jusqu'au dernier moment au projet de loi qu'elle considère comme une atteinte à la vie humaine."Nous rejetons fermement la production d'embryons ou l'utilisation d'embryons déjà existants, aussi bien pour la recherche que pour l'éventuelle production de tissus et organes", avait affirmé le chef de l'Eglise catholique brésilienne, le cardinal Geraldo Majella Agnelo, dans une lettre ouverte aux députés.Le député Salvador Zimbaldi, du Parti Travailliste Brésilien (PTB, droite, opposition), a annoncé qu'il ferait appel auprès du Suprême Tribunal Fédéral (STF, la plus haute de justice au Brésil) estimant la loi "inconstitutionnelle", tandis que la député du Parti des Travailleurs (PT, au pouvoir), Telma de Souza, s'est félicitée de cette "soirée mémorable pour le Parlement".La libéralisation des OGM a été fêtée par de nombreux députés liés au secteur de l'agro-alimentaire et déploré par les écologistes qui essuient une sérieuse défaite.La nouvelle loi augmente les attributions de la Commission Technique nationale de Bio-sécurité (CTN-Bio), comme le voulait l'agrobusiness et élimine le pouvoir de veto d'organismes liés aux ministères de l'Environnement et de la Santé.Les écologistes et Greenpeace accusent Lula d'avoir "cédé" au lobby de l'agroalimentaire en dépit de ses engagements internationaux puisque le Brésil est signataire de la Convention de la Biodiversité. De plus, la Constitution brésilienne stipule la réalisation d'études scientifiques avant d'autoriser les OGM dans le pays.C'est aussi "un manque de respect" envers les Brésiliens dont 80% s'opposent aux OGM, selon eux."AFP http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_science_050303165204.z0f1htx9.html