Oui, cette initiative de la part de la ministre donne un peu d'espoir, mais il faut être vigilant...
C'est à nous tous, en tant que personnes atteintes d'affections diverses, qui avons expérimenté les effets bénéfiques du cannabis (“naturel” ou de synthèse) ou souhaiterions le faire, de nous faire entendre et de nous faire connaître.
Plusieurs associations soutiennent l'usage thérapeutique du cannabis, par exemple Principes actifs
http://www.principesactifs.org/ dont c'est l'objectif principal, ou encore le CIRC
http://www.circ-asso.net/index.php?action=art&id=145 , Cannabis sans frontières
http://cannabissansfrontieres.org/...
Elles peuvent nous aider. Reste à savoir pour quelle action, puisque l'enjeu, c'est de se faire entendre.
Une bonne idée serait par exemple de soutenir un malade “comme nous” dont l’histoire a déjà été médiatisée (et sera donc plus facilement relayée qu’une initiative totalement nouvelle) : par exemple, Dominique Loumachi, ce myopathe condamné récemment (voir article ci-dessous).
Qu’en pensez-vous ? Seriez-vous prêts à signer une pétition ou un texte de ce genre, en tant que personne concernée (de manière anonyme ou pas) ?
Même Faire Face en parle ! (cf ci-dessous).
La période est propice au changement, faisons accélérer le mouvement !
http://www.leprogres.fr/france-monde/2013/03/13/un-myopathe-fumeur-de-cannabis-condamne-a-une-amende-avec-sursisUn myopathe fumeur de cannabis condamné à une amende avec sursis
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Publiée le 13/03/2013 à 23:06
France/Monde
Justice. Le tribunal de Belfort a refusé mercredi, de reconnaître à un patient atteint de myopathie, le droit de fumer du cannabis par « nécessité » thérapeutique.
Dominique Loumachi, atteint myopathie, demandait à la justice de lui reconnaître l’usage du cannabis comme une nécessité. Photo L'Est Républicain
Souffrant de myopathie depuis l’enfance, Dominique Loumachi affirmait fumer du cannabis par « nécessité » thérapeutique mais n’a pas réussi à convaincre le tribunal correctionnel de Belfort. Il a été condamné mercredi à 300 euros d’amende avec sursis et va faire appel. La peine, assortie de cinq ans de mise à l’épreuve, est conforme aux réquisitions du parquet. « Je me battrai jusqu’à la cour européenne (des droits de l’Homme) s’il le faut », a-t-il déclaré une fois la décision rendue.
Ce myopathe de 40 ans était poursuivi pour « usage et détention » de cannabis, après la découverte par la police chez sa sœur de trois plants de chanvre indien, qu’il cultivait pour sa consommation personnelle depuis 1992.
A l’appui de son dossier, Dominique Loumachi avait fourni une attestation du docteur François Ziegler, chef de service de neurologie de l’hôpital de Belfort-Montbéliard.
Monsieur Loumachi « a une maladie neuromusculaire très rare et la pharmacopée classique ne suffit pas à soulager ses douleurs. Dans son cas, qui n’est pas fréquent, le cannabis peut être efficace », a déclaré mercredi le docteur Ziegler, qui confie avoir quelques patients dans la même situation.
A l’audience, le 14 décembre dernier, le parquet avait assuré avoir pris en compte les arguments du médecin. Mais le prévenu n’a pas « accompli l’ensemble des démarches légales pour se faire soigner », a soutenu le substitut Christophe Gérot, en charge de l’affaire au parquet de Belfort.
Il existe en effet selon le parquet une procédure légale, dite de l’Atu (autorisation temporaire d’utilisation), pour obtenir du Marinol, un cannabinoïde élaboré en laboratoires.
Or Dominique Loumachi refuse de prendre ce médicament « synthétique et sous-dosé », et dit préférer fumer, infuser ou cuisiner du cannabis.
Son avocat, Me Jean-Charles Darey, avait plaidé la relaxe en s’appuyant sur l’arrêt de la cour d’appel de Papeete (Polynésie française) du 27 juin 2002, qui a relaxé un homme paraplégique utilisant du cannabis pour calmer ses douleurs.
« La cour de cassation ne s’est pas encore prononcée sur ce dossier et l’arrêt Papeete a été très critiqué par un certain nombre de juristes », note pour sa part le substitut Christophe Gérot.
« Je n’ai que le cannabis pour soulager mes douleurs et détendre mes muscles, donc je continuerai à fumer. C’est mon seul traitement », assure Dominique Loumachi, qui estime mener un combat « pour tous les malades ».
Il se « sent hors la loi ». « La justice ne cherche pas à faire évoluer la société et me considère comme un toxicomane, comme un voyou et non comme un malade », regrette-t-il.
« Je ne demande pas qu’on légalise le cannabis, qui reste une drogue, mais seulement qu’on tolère son usage thérapeutique, sur ordonnance d’un médecin », fait-il valoir. Et Dominique Loumachi de déplorer « qu’on teste les salles de shoot alors qu’on oublie de parler de l’usage thérapeutique » du cannabis.
Publiée le 13/03/2013 à 23:06
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http://www.faire-face.fr/index-1.htmlFaut-il légaliser le cannabis thérapeutique ? C'est le dossier du magazine Faire Face d'avril 2013
La question de la dépénalisation du cannabis à usage thérapeutique s'est de nouveau posée ces derniers mois, après que des hommes et femmes politiques s’y sont déclarés favorables. Notamment Daniel Vaillant, député PS et ancien ministre de l’Intérieur, qui devrait déposer, cette année, un projet de loi en ce sens.
Aujourd’hui, les patients français n'ont accès qu'à un seul médicament dérivé du cannabis, le Marinol®, délivré selon une procédure bien précise. Toute autre forme de consommation laisse les utilisateurs face aux tribunaux.
Certaines recherches menées sur les apports bénéfiques du cannabis thérapeutique montrent son efficacité pour traiter nausées sévères et vomissements liés aux chimiothérapies et radiothérapies anticancéreuses ou diminuer la spasticité chez les personnes atteintes d'une sclérose en plaques (Sep) ; d'autres soulignent ses effets indésirables. De son coté, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé, le 27 février dernier, son souhait de voir l’Agence nationale de sécurité du médicament étudier, dans le cadre de la Sep, le dossier du Sativex®, un spray buccal pour l’instant interdit.
Tandis qu’opposants et défenseurs du cannabis thérapeutique avancent leurs arguments, des personnes touchées par un handicap, une maladie chronique ou évolutive ont accepté de parler dans le dossier du mensuel Faire Face d'avril 2013 du pourquoi de leur consommation de chanvre. Le blog Faire Face a déjà d'ailleurs publiés quatre des six témoignages recueillis : ceux de Claudine*, Stéphan*, Catherine* et Yann*.
Vous voulez lire l'intégralité de ce dossier ? N'hésitez pas à vous abonner ou à commander le numéro d'avril 2013 en nous contactant sur faire-face@apf.asso.fr (4,80 euros, frais d'envois compris). Valérie Di Chiappari - Photo de couverture : © Albin Millot
* Les prénoms ont été changés.