Association Libre d'Aide a la Recherche sur la Moelle Epiniere
LA VIE QUOTIDIENNE => Exprimez-vous ! => Discussion démarrée par: misterjp le 04 mai 2012 à 14:01:32
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Bonjour.
Est-ce que parfois vous pensez à en finir? Ou vous regrettez de ne pas y être resté lors de votre accident, plutôt que de souffrir ?
Moi tous les jours...
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pour les paras je ne pense pas... mais pour les tétras je pense que c'est fréquent...
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Bonjour,
Je suis tétra depuis 2001 suite à un accident de voiture et j'y pense très souvent.
Je pense aussi que bcp de personnes y pense, souvent on reste pour l'entourage.
Tu es tétra depuis longtemps?
Bon courage, il y a quand même des moments qui méritent d'être vécu :smiley:
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je ne suis pas sûre que la distinction la plus importante soit para versus tetra même si je reconnais bien volontiers que c'est d'autant plus dur que le niveau de lesin est haut et l'autonomie restreinte ...
Je pense qu on a tous des hauts et des bas, des phases ou l'on se dit que meme handi la vie vaut le coup d'etre vécu et d'autres ou on se dit a quoi ca sert de vivre cette vie de merde ...
Je me souviens que la première chose que m'ait dit un tétra qd je suis arrivé en centre de reeduc c'est en gros tu as de la chance car si tu veux en finir au moins tu peux le faire ....
outre le choc de l'accident, il y a aussi les difficultés à se reconstruire en tant qu'individu a retrouver une certaine estime de soi a construire une nouvelle vie sociale, professionnelle, affective ....
Et même quand tout ça est plus ou moins fait l'équilibre reste fragile et des problèmes de santé ou autre (escarres, infection et j'en passe) peuvent nous amener à nous poser lma question ...
Je pense qu'il faut ne pas hésiter à en parler ouvertement et ne pas se voiler la face
Bon courage à toi
bises
anneso
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Je suis tétra depuis bientot 3 ans, j'ai 22 ans la semaine prochaine.
Moi c'est en plongeant dans une piscine, lors d'une soirée avec des amis où j'avais bu et fumé un joint; je ne peux en vouloir qu'à moi-même. J'ai foutu ma vie en l'air alors que j'avais tout pour être heureux, et j'ai fait du mal à ma famille.
Dès le début j'ai compris ce que serait ma vie, dans l'hélico qui m'emmenait au centre spécialisé j'espérais qu'on s'écrase.
C'est pas être en fauteuil qui me gène le plus, c'est la dépendance. Tous les gestes de base impossibles à faire.
Ma famille m'aide énormément, mais voilà à mon âge j'en ai marre, j'en viens à avoir beaucoup de mal à supporter certains que je vois presque tous les jours.
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Hello,
Je me suis psé la question plusieurs fois dans mes premières années qui ont suivies l'accident mais je me suis vite rendu compte qu'il y a avais un fossé entre se la poser et passer véritablement à l'acte. J'en suis heureux maintenant de ne pas l'avoir fait, 19 ans après. J'ai lutté pour stopper ma comparaison perpétuelle de ma vie d'avant avec celle actuelle. J'ai essayé de pratiquer de nouvelles activités, de me créer des challenges possibles, de rencontrer d'autre personnes...
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Si ce sujet est tabou c'est dommage, moi j'ai essayé à un moment ou je devais être désespéré.
J'en ai tiré plusieurs enseignements :
Si on essaye c'est pour de bon, moi j'ai été secouru alors que je flottais sur l'eau finalement ce n'est pas facile
de se noyer il y a un sens qui nous empêche d'aller jusqu'au bout, se remplir les poumons volontairement
c'est très difficile et très désagréable.
Je me suis retrouvé à l' hôpital et la ce n'est pas agréable non plus,j'ai faillis me retrouver dans un centre
pour je ne sais quoi, enfin une situation pire encore, à l'hôpital on ne s'apartient plus !!!!!
Enfin je suis rentré chez moi grâce à mon épouse.....qui a refusé mon placement.
J'ai eu un traitement qui m'a calmé et qui me rends la vie un peu plus facile...
Je prends du Cymbalta réduit à une gélule le matin et ça va mieux!
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je pense que pour tous les handis, il y a des hauts et des (très) bas, cela dépend des périodes et des difficultés à surmonter.
Les premiers mois, c'est généralement dur car on plonge en un instant dans un autre monde et il faut tout apprendre de ce nouveau corps. Et puis pour l'entourage aussi ça chamboule beaucoup, il y a ceux qui font bloc autour de toi et ceux qui te lachent. Ca écrême pas mal mais c'est comme ça !
Avec un peu de temps, je trouve qu'on récupère plus de sérénité... jusqu'aux prochaines emmerdes de santé !
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moi c'est, comme le disent aussi les autres, la dépendance aux autres pour 95% des actes qui me fait déprimer...
Et pourtant ma femme est aux petits soins... C'est d'ailleurs aussi à 95% pour elle que je reste!
Sinon c'est vrai qu'il y'a des moments qui méritent d'être vécu!
Mais pour moi le plus dure sont mes rêves... ou je suis valide et heureux... qui se transforment en cauchemard quand je réalise dans mon rêve que je suis tétra et que ce que j'etait en train de faire n'est plus possible... et alors un gros noeud a l'estomac me réveil... et la c'est pas joyeux...
Mais bon... Faut faire avec!
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Nous pleurons tous un corps que la tétraplégie nous à volé, mais malgré cela je pense que la vie vaut d'être vécu. Dans le périple d'un tétra il y a des hauts et il y a souvent des bas, il faut rester humble et profité du moindre bien. Depuis quelques annés mes rêves son devenues mes amie car pour moi c'est un peu de liberté en couleur. Sortir la tête de l'eau n'est pas le plus difficile, éviter le désaroi et bien plus dur, mais quant mon regard se porte sur ma famille je ressent une chaleur et c'est sans nul doute du à l'amour que l'on me porte, c'est ça qui fait que la vie vaut d'être vecu, mais aussi: Le vent qui carresse mon visage, le sourire d'un enfant, la magie d'un feux d'artifice et le chant des oiseaux. Il faut profité de toutes les douceurs que la vie nous apporte car on n'est jamais à l'abrit d'une merde qui, encore, pourira notre quotidien.
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C'est effectivement un sujet tabou, d'autant plus que nous avons tous des parcours différents et que personnes n'est réellement capable d'écouter l'autre ici.
Le handicap nous rend souvent égocentrique, et la tendance à donner des leçons sur base d'un handicap similaire est monnaie courante chez les para-tetra.
Para tetra marié, père mère de famille, célibataire, chômeur, bac+5, bac-5... on est parfois "surhandicapé" dans la vie et inversement.
Restons à notre place et ne présumons pas de notre capacité à gérer les problèmes des autres.
Courage à tous ! Je vous souhaite de trouver votre équilibre.
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moi c'est, comme le disent aussi les autres, la dépendance aux autres pour 95% des actes qui me fait déprimer...
c'est mon cas aussi, c'est une frustration énorme surtout que j'étais du genre hyperactif en faisant beaucoup de sports de pleins air
et tout ce qui touche aux sports mécaniques, j'étais toujours en activité en plus de mon job et tout d'un coup tout ça disparaît
avec cette salo...ie de tétraplégie.
être obligé de faire appel a une tierce personne pour les choses les plus simples de la vie, devoir demander a quelqu'un s'il peut venir te coucher tard car tu souhaite sortir m'est devenu insupportable.
c'est cette perte de liberté qui est insupportable, je suis prisonnier de ce corps.
en bientôt 16 ans de handicap ce serait mentir de dire que l'option suicide ne m'a pas effleuré l'esprit et ce qui me démoralise le plus c'est que des que tu pense avoir réglé un souci/problème un autre apparaît juste aprés.
mais finalement si je suis encore la c'est que la vie n'est peut être pas si môche :azn:
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Chaque jour est un combat et parfois j'aimerais vraiment baisser les bras, rejoindre les êtres qui me manque pour n'avoir plus à souffrir. Habituellement je dirait qu'il y a un mais, mais pas aujourd'hui. La tétraplégie et un handicap physique et c'est mentalement que c'est le plus dur, aucun oiseaux ne chante dans mon coeur, un épais brouillard à voilé mon horizon et toujours ce putain de combat, ça ira mieux demain, c'est ce qu'il faut ce dire en attendant que passe le mauvais temps ...
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Tétraplégique depuis février 2000 suite a un accident de football lors d’un match de championnat, après tout ce temps de tribunal, je gagne enfin pour un défaut de responsabilité, (je passe les détails)., la Fédération Française de Football, la ligue de Picardie, le discrit, le président du club sont condamnés a des degrés différents a m’indemniser, m’ayant laissé sans rien depuis tout ce temps, abandonné a mes souffrances, l’assureur de la ligue, l’énorme compagnie AXA décide de faire appel en cassation.
J’en veux bien plus à la Fédération Française de Football, elle qui n’a rien fait, qui n’a pas prise ses responsabilités, je dois être le seul tétraplégique en France après un accident de football.
La FFF, qui est la plus grande fédération de sport devrait avoir honte, elle qui compte plus de deux millions de licenciés.
J’étais si fier de jouer au football, maintenant j’ai honte !!
Comment voulez vous ne pas penser au suicide, j’y pense encore bien plus maintenant, c’est peut être ce qu’ils recherchent tous…
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Tétraplégique depuis février 2000 suite a un accident de football lors d’un match de championnat, après tout ce temps de tribunal, je gagne enfin pour un défaut de responsabilité, (je passe les détails)., la Fédération Française de Football, la ligue de Picardie, le discrit, le président du club sont condamnés a des degrés différents a m’indemniser, m’ayant laissé sans rien depuis tout ce temps, abandonné a mes souffrances, l’assureur de la ligue, l’énorme compagnie AXA décide de faire appel en cassation.
J’en veux bien plus à la Fédération Française de Football, elle qui n’a rien fait, qui n’a pas prise ses responsabilités, je dois être le seul tétraplégique en France après un accident de football.
La FFF, qui est la plus grande fédération de sport devrait avoir honte, elle qui compte plus de deux millions de licenciés.
J’étais si fier de jouer au football, maintenant j’ai honte !!
Comment voulez vous ne pas penser au suicide, j’y pense encore bien plus maintenant, c’est peut être ce qu’ils recherchent tous…
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Comme je me retrouve... :cry: , il ne passe pas une journée sans que je pleure et que je pense en finir avec ce restant de vie. Comme tu dis Patrick se remplir les poumons volontairement.. c'est pas facile..j'étais justement près de la piscine tantôt et après 30 à 45 minutes environ que je suis seul et ma blonde ne vient pas voir ce que je fais..alors je me dis...on recule et bascule dans la piscine en prenant une bonne respiration,..j'ai pas été capable..sauf que ça aurait pu passer pour un accident. De l'autre façon,on va savoir que j'ai gobé une série de pilules que je sais que je vais m'endormir et que le coeur va flanché. Mais j'attends.. encore. J'ai 58 ans et j'ai fait une chute de 50 pieds en voulant sauver un perroquet en fuite...ça va faire deux ans le 3 juin 2012.J'ai un fils de 27 ans et une fille de 24 ans.. alors la culpabilité !!! C'est le combat de ma vie...rester en vie. J'en ai une vie derrière.
Quand j'ai atterri dans la haie de cèdres...j'aurais dû mourir..même le médecin qui m'a récupéré l'a dit. Il y avait seulement une côte qui n'était pas fracturée, les deux poumons perforés, ils ont dû me mettre dans le coma pour me garder ici bas, 9 10 11 12 explosées. Ils auraient pu facilement me laisser partir. Bon c'est assez, j'imagine que vous comprenez.... Merci.
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Aujourd'hui réveiller du bon pied, la météo est clémente :azn:
Bon courage à tous,
(https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fwww.sitesquibuzz.com%2Fphoto%2FPresentatrice-meteo-sexy.jpg&hash=eadda9417bde05785e44bdf1db6f961e50b9cd38)
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pas mal la Miss Météo :grin:
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Mis à par les températures bien trop basse pour la saison, ça remonte le morale :wink: (et pas que ça) :lol:
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Pour ma part je prend du "deroxat" ( antidépresseur ) et ça m'aide beaucoup à aller de l'avant.
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Chaque jour est un combat et parfois j'aimerais vraiment baisser les bras, rejoindre les êtres qui me manque pour n'avoir plus à souffrir. Habituellement je dirait qu'il y a un mais, mais pas aujourd'hui. La tétraplégie et un handicap physique et c'est mentalement que c'est le plus dur, aucun oiseaux ne chante dans mon coeur, un épais brouillard à voilé mon horizon et toujours ce putain de combat, ça ira mieux demain, c'est ce qu'il faut ce dire en attendant que passe le mauvais temps ...
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Si ce sujet est tabou c'est dommage, moi j'ai essayé à un moment ou je devais être désespéré.
J'en ai tiré plusieurs enseignements :
Si on essaye c'est pour de bon, moi j'ai été secouru alors que je flottais sur l'eau finalement ce n'est pas facile
de se noyer il y a un sens qui nous empêche d'aller jusqu'au bout, se remplir les poumons volontairement
c'est très difficile et très désagréable.
Je me suis retrouvé à l' hôpital et la ce n'est pas agréable non plus,j'ai faillis me retrouver dans un centre
pour je ne sais quoi, enfin une situation pire encore, à l'hôpital on ne s'apartient plus !!!!!
Enfin je suis rentré chez moi grâce à mon épouse.....qui a refusé mon placement.
J'ai eu un traitement qui m'a calmé et qui me rends la vie un peu plus facile...
Je prends du Cymbalta réduit à une gélule le matin et ça va mieux!
Tabou parce qu'on n'en parle pas en centre. A l'hôpital les psys disent "on va travailler l'acceptation" c'est tout.
J'en ai déjà parlé avec ma mère et des amis. Mais s'ils acceptaient de m'aider l'euthanasie est quand même illégale.
Hello,
Je me suis psé la question plusieurs fois dans mes premières années qui ont suivies l'accident mais je me suis vite rendu compte qu'il y a avais un fossé entre se la poser et passer véritablement à l'acte. J'en suis heureux maintenant de ne pas l'avoir fait, 19 ans après. J'ai lutté pour stopper ma comparaison perpétuelle de ma vie d'avant avec celle actuelle. J'ai essayé de pratiquer de nouvelles activités, de me créer des challenges possibles, de rencontrer d'autre personnes...
Oublier sa vie d'avant, sa "vraie" vie, c'est sûr que c'est la solution. Mais je ne pense pas que ce soit possible.
Moi il ne se passe pas 10 jours sans que je ne regarde des photos d'avant, mais ça fait mal...
Comme antidépresseur depuis que je prends un comprimé de citalopram le soir, je ne pleure plus. Et quand ça va pas, je prends un xanax en plus.
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LA TETRAPLEGIE
Psychologiquement: Le temps est l'alié de la tétraplégie, sans jamais l'accepter les victimes vivent ou survivent, et au pire (ou au mieux) elles meurent.
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je comprends ,du moins j'essaie,mais pensez à votre entourage !!!
Ma petite fille a été accidentée à 3 ans tétra. sous respirateur.(depuis un an la nuit seulement ouf)
Il y a maintenant 7 ans.
Notre " travail" est de la rendre le plus heureuse possible. j'ai aussi pensé mourir pour ne plus souffrir et oublier mais peut-on faire supporter CA à notre entourage.
Quel sera son avenir, aura-t-elle une vie amoureuse, une vie heureuse et combien de temps ??????
La vie est belle malgré tout,personne n'est jamais revenu nous dire que c'était mieux de l'autre côté,s'il y en a un .
Profitez des plus petits instants ,une pause au soleil, le parfum des fleurs, le rire d'un enfant, et pour les accros à la ville,une soirée en terrasse un soir d'été.
Tournez vous vers les autres et les autres se tourneront vers vous.
Malgré la souffrance physique et psychologique vous avez de belles choses à faire
Courage.vous avez déjà plein d'amis sur ce forum avec qui parler ,échanger.
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Para depuis 34 ans maintenant, je n'y songe jamais plus, mais c'est vrai qu'en cliniques, je me suis posée la question. Je me disais alors que sans moi, mon mari pourrait refaire sa vie, que ce serait plus facile pour lui que la vie que je pouvais encore lui offrir et puis mon caractère de battante a fait que très vite, j'ai abandonné cette idée.
Je pense que l'idée du suicide peut effleurer chaque personne qui traverse une crise douloureuse ... les tétras n'ont certainement pas le monopole de cette idée. J'ai cotoyé des gens atteints d'un cancer, croyez-vous que cette idée ne leur soit jamais venue à l'esprit ? Et celui ou celle qui perd un enfant ? Un conjoint ? La personne âgée qui se retrouve dans un home ?
Chaque cas est différent mais je crois que quand la douleur est là (douleur physique ou douleur psychique), il est normal de penser que ce serait tellement plus facile si ... seulement le penser est une chose, le faire en est une autre. Je crois aussi qu'il est sain d'en parler et d'oser en parler, c'est ainsi qu'on se rend compte qu'il est tout à fait légitime de broyer du noir, que nous ne sommes pas seuls, que si d'autres ont su surmonter et oublier l'idée c'est que peut-être la vie vaut encore la peine d'être vécue que ce soit pour nous ou pour nos proches.
Et puis mourir, c'est aussi se montrer égoîste par rapport à notre entourage, ils ont été là pour nous, nous ont souvent aidé à surmonter les moments difficiles ... pouvons-nous alors les décevoir en baissant les bras ?
C'est une grande question et personne n'a de réponse toute faite car chacun est différent et vit sa vie actuelle à sa façon, seul ou entouré, avec ou sans enfants, avec ou sans occupation ... en tous cas, nous devrions changer le titre de cette rubrique car le sujet n'est plus tabou puisque nous en discutons entre nous.
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pour certains tétra, c'est mourir dans son corps et vivre dans sa tete...
psychologiquement, c'est assez dur