Association Libre d'Aide a la Recherche sur la Moelle Epiniere
TOUT SUR LA RECHERCHE => Recherches fondamentales => Discussion démarrée par: Arnaud le 09 novembre 2008 à 15:03:47
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Comment les nerfs se régénèrent dans le cerveau
Un nerf endommagé dans le cerveau ou la moelle épinière qui forment le système nerveux central (SNC) ne se répare pas tout seul contrairement aux autres nerfs de l'organisme. Deux nouvelles études parues dans la revue Science explorent les mécanismes moléculaires qui empêchent ces nerfs de se régénérer et pourraient nous suggérer le moyen d'y remédier.
Dans des expériences chez la souris, Kevin Kyungsuk Park, de la Harvard Medical School à Boston, et ses collègues montrent qu'en éliminant deux protéines suppresseurs de la voie de croissance mTOR, les neurones endommagés du nerf optique se remettent à pousser en quelques semaines.
Une nouvelle croissance des neurones du SNC est aussi inhibée par des protéines de la gaine de myéline entourant chaque neurone. Ces protéines interagissent avec le récepteur NgR pour bloquer la réparation, mais les scientifiques ont identifié chez la souris une protéine, la PirB, comme étant un autre récepteur des protéines de la myéline qui entrave la régénération du nerf. Ces études pourraient faire avancer les traitements chez les victimes de traumatismes de la moelle épinière.
Source : Science, AAAS & EurekAlert
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=5982
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Un autre article sur le sujet.
De nouvelles pistes moléculaires pour la réparation des lésions du SNC
Deux groupes de recherche apportent de nouvelles informations sur les voies de signalisation qui empêchent la régénération des neurones du système nerveux central (SNC). Ces découvertes ont notamment permis une croissance axonale après une lésion du nerf optique chez des souris. Les perspectives de ces travaux concernent l’ouverture de nouvelles voies pour le traitement des lésions de la moelle épinière.
Dans un premier article, Kyungsuk Park et collaborateurs rappellent qu’il existe deux raisons principales à l’incapacité des axones du SNC à se régénérer après une lésion : 1) l’existence d’un « environnement extrinsèque inhibiteur » autour des neurones et 2) une capacité de régénération intrinsèquement réduite chez les neurones matures du SNC.
Dans le cadre d’une étude sur les facteurs inhibiteurs intrinsèques, ces chercheurs ont montré que la voie de signalisation PTEN/mTOR (phosphatase and tensin homolog/mammalian target of rapamycin) jouait un rôle important.
En effet, l’activation de cette voie - normalement éteinte par des protéines inhibitrices – a conduit à une nouvelle croissance axonale sur un modèle de lésion du nerf optique chez la souris. D’après les auteurs, les techniques employées dans cette étude pourraient éventuellement être utilisées après une lésion du SNC afin de favoriser la régénération des axones endommagés et donc le rétablissement fonctionnel.
La deuxième étude présentée par Atwal et collaborateurs porte quant à elle sur des facteurs extrinsèques d’inhibition de la régénérescence axonale du SNC et notamment sur des protéines de la gaine de myéline qui entoure les axones. Ces protéines (Nogo, MAG et OMgp) inhibent la régénération axonale et interagissent avec le récepteur NgR.
Ce travail a permis de démontrer que ces protéines peuvent aussi se fixer avec une forte affinité sur un autre récepteur : le récepteur PirB (paired immunoglobulin-like receptor B). Les chercheurs expliquent que ce récepteur est connu pour son rôle dans la plasticité du système nerveux. Ainsi, le blocage des deux types de récepteurs PirB et NgR permet de lever les mécanismes d’inhibition de la régénération exercée par la myéline.
Source : www.sciencemag.org. Science 7 November 2008:Vol. 322. no. 5903, pp. 963 – 966, DOI: 10.1126/science.1161566. Science 7 November 2008:Vol. 322. no. 5903, pp. 967 – 970, DOI: 10.1126/science.1161151
http://www.caducee.net/breves/breve.asp?idb=8549&mots=all
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De nouvelles pistes moléculaires pour la réparation des lésions du SNC
Caducee.net, le 12/11/2008
PUBDeux groupes de recherche apportent de nouvelles informations sur les voies de signalisation qui empêchent la régénération des neurones du système nerveux central (SNC). Ces découvertes ont notamment permis une croissance axonale après une lésion du nerf optique chez des souris. Les perspectives de ces travaux concernent l’ouverture de nouvelles voies pour le traitement des lésions de la moelle épinière.
Dans un premier article, Kyungsuk Park et collaborateurs rappellent qu’il existe deux raisons principales à l’incapacité des axones du SNC à se régénérer après une lésion : 1) l’existence d’un « environnement extrinsèque inhibiteur » autour des neurones et 2) une capacité de régénération intrinsèquement réduite chez les neurones matures du SNC. Dans le cadre d’une étude sur les facteurs inhibiteurs intrinsèques, ces chercheurs ont montré que la voie de signalisation PTEN/mTOR (phosphatase and tensin homolog/mammalian target of rapamycin) jouait un rôle important. En effet, l’activation de cette voie - normalement éteinte par des protéines inhibitrices – a conduit à une nouvelle croissance axonale sur un modèle de lésion du nerf optique chez la souris. D’après les auteurs, les techniques employées dans cette étude pourraient éventuellement être utilisées après une lésion du SNC afin de favoriser la régénération des axones endommagés et donc le rétablissement fonctionnel.
La deuxième étude présentée par Atwal et collaborateurs porte quant à elle sur des facteurs extrinsèques d’inhibition de la régénérescence axonale du SNC et notamment sur des protéines de la gaine de myéline qui entoure les axones. Ces protéines (Nogo, MAG et OMgp) inhibent la régénération axonale et interagissent avec le récepteur NgR. Ce travail a permis de démontrer que ces protéines peuvent aussi se fixer avec une forte affinité sur un autre récepteur : le récepteur PirB (paired immunoglobulin-like receptor B). Les chercheurs expliquent que ce récepteur est connu pour son rôle dans la plasticité du système nerveux. Ainsi, le blocage des deux types de récepteurs PirB et NgR permet de lever les mécanismes d’inhibition de la régénération exercée par la myéline.
Source : www.sciencemag.org. Science 7 November 2008:Vol. 322. no. 5903, pp. 963 – 966, DOI: 10.1126/science.1161566. Science 7 November 2008:Vol. 322. no. 5903, pp. 967 – 970, DOI: 10.1126/science.1161151