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Messages - emmanuel

Pages: 1 [2] 3
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bonjour à tous,
le Pr Debré a publié un très bon livre "La vengance du serpent ou la fin de l'homo sapiens" où il met en evidence les absurdités des lois actuelles  de bioéthiques.

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Ressources et règlementation / offres d'emploi
« le: 12 juillet 2006 à 17:40:21 »
bonjour à tous,
j'ai reçu des offres d'emploi qui peuvent vous intéresser...
emmanuel


   comm.egf.cftc@free.fr


Travailleurs handicapés bienvenus

Suite à l¹accord signé chez EDF pour  favoriser l¹emploi des personnes
handicapées, la centrale nucléaire de Golflech (située entre Toulouse et
Agen) cherche à embaucher des candidats reconnus travailleurs handicapés. La
Direction, malgré ses efforts, prétend ne pas trouver de candidats. Le
délégué syndical CFTC estime, lui, qu¹il est possible de rapprocher cette
entreprise qui cherche  à embaucher et des travailleurs handicapés qui
cherchent un emploi.  C¹est ce que nous pensons, nous aussi, c¹est pourquoi
nous diffusons cet appel à candidature.

Les postes à pourvoir sont : chimiste, électricien, mécanicien,
programmateur informatique
Les diplômes recherchés vont du niveau Bac à Bac
+ 4.
Vous êtes intéressés ? Vous connaissez des personnes intéressées ? N¹hésitez
pas à diffuser largement cet appel à candidature.

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Cela semble très prometteur !

emmanuel

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Avancées de la recherche sur la différenciation des cellules souches
Source : CORDIS Nouvelles, le 27/02/2006 à 06h42


Des chercheurs de l'université d'Edimbourg ont découvert une protéine clé pour la différenciation de cellules souches en cellules spécialisées. La protéine, appelée "Mbd3", s'avère être essentielle pour le processus de différenciation.

Les cellules souches ont deux propriétés spécifiques : elles sont capables de se diviser pratiquement à l'infini, et elles peuvent se différencier en des cellules spécialisées, telles que les cellules de la peau, du cerveau ou du foie.

L'équipe, dirigée par Brian Hendrich, a réalisé l'étude sur des cellules de souris. Après avoir produit des cellules souches de souris ne contenant pas la protéine Mbd3, les chercheurs ont constaté que ces cellules restaient à l'état de cellules souches et refusaient de se comporter comme elles l'auraient dû, c'est-à-dire en se différenciant en cellules spécialisées lorsqu'elles sont manipulées.

"Il est clairement établi que les cellules souches embryonnaires ont besoin de certains facteurs pour pouvoir faire durablement des copies d'elles-mêmes, c'est-à-dire pour se renouveler", a déclaré M. Hendrich. "Nous venons de démontrer, pour la première fois, que pour quitter cet état et entamer le processus de différenciation, les cellules ont besoin de l'activité de la protéine Mbd3 ; il n'y a pas que les facteurs d'auto-renouvellement qui entrent en jeu. En l'absence de Mbd3, les cellules restent à l'état de cellules souches embryonnaires".

Cette découverte a également apporté certains éclaircissements sur les différences entre cellules souches de souris et cellules souches humaines. Une autre protéine, la LIF, est essentielle pour la multiplication des cellules souches de souris. À l'inverse, les cellules souches humaines n'ont pas besoin de cette protéine LIF. Cependant, au cours de ses recherches, l'équipe a découvert que les cellules de souris ne contenant pas la protéine Mbd3 étaient également capables de se multiplier sans LIF, à l'instar des cellules humaines.

Cette découverte ouvre une fenêtre sur le comportement des cellules souches humaines et animales, et de nouvelles études permettront peut-être de montrer comment les cellules humaines se multiplient sans la protéine LIF.

http://www.futura-sciences.com/news-avancees-recherche-differenciation-cellules-souches_8264.php

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Recherches fondamentales / Re : Tissue Engineering
« le: 17 février 2006 à 12:09:35 »
excellent !
cela parait prometteur...
emmanuel

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Recherches fondamentales / Un laboratoire de neurones humains...
« le: 24 janvier 2006 à 12:24:28 »
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Une start-up française développe une technologie utilisant pour la première fois des neurones humains comme un véritable laboratoire pour tester des médicaments.

http://www.futura-sciences.com/news-laboratoire-neurones-humains_8037.php

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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 16 janvier 2006 à 11:22:00 »
http://www.lefigaro.fr/sciences/20060116.FIG0112.html?105114

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Un forum sur les cellules souches à Paris
Catherine Petitnicolas
[16 janvier 2006]

médecine. Sans rapport aucun avec l'affaire Hwang Woo-suk, du nom du chercheur coréen qui a reconnu avoir falsifié ses résultats sur l'obtention de onze colonies de cellules souches à partir d'embryons humains obtenus par clonage, les quatrièmes rencontres du Forum international des cellules souches (ISCF) viennent d'avoir lieu à Paris. Une association (1) encore jeune qui a le mérite de réunir des chercheurs de très nombreux pays, dix-sept en tout, tant européens – la France est représentée par l'Inserm – qu'australiens, japonais, nord-américains et même chinois, pour échanger des lignées de cellules et promouvoir les bonnes pratiques éthiques. Dans un domaine ultrasensible, où tant d'intérêts scientifiques, mais aussi économiques et politiques sont en jeu. «Vouloir aller trop vite ne peut que nuire au monde de la recherche qui a besoin de travailler sereinement», a souligné Christian Bréchot, le directeur général de l'Inserm, espérant que l'affaire Hwang ne va pas jeter l'opprobre sur ces travaux.


«Mais un tel forum ne va pas s'ériger en juge» a tenu à ajouter Colin Blakemore, le directeur général du Medical Research Council (le pendant de l'Inserm en Grande-Bretagne) qui prend les événements coréens très au sérieux. «Ils soulignent l'importance de telles associations qui participent à la mise en place de nombreux mécanismes pour protéger les chercheurs de telles aventures.» Reste qu'il y aura toujours des imposteurs...


(1) www.stemcellforum.org

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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 03 janvier 2006 à 13:57:27 »
Des chercheurs américains ont mis au point un milieu de culture pour les cellules souches débarrassé de tout nutriment d’origine animale : un progrès important pour disposer de cellules souches embryonnaires humaines (CSEh) utilisables chez l’homme en essai clinique.

http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060102.OBS0661.html
http://today.reuters.com/news/newsArticle.aspx?type=scienceNews...

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effectivement, la dernière phrase est essentielle.
emmanuel.

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bonjour à tous,
je vais vous livrer qlqs remarques sur la journée en question (l'apres midi en fait je suis arrivé à 14H00)

Pour le fond, j'attends le compte-rendu.

- c'était très bien organisé.
- il y avait 250 participants (1/3 handis 1/3 famille-accompagnants 1/3 professionnels de la santé). Je suis agréablement surpris de voir un telle mobilisation. Surtout qd on connait les pbs pour se déplacer...
- j'ai vu 3 intervenants : 1 sur les bio matériaux, 1 sur l'utilisation d'oeg pour rétablir la respi (patrick gautier) et alain privat sur la thérapie génie.

les bio materiaux étaient très intéressants. J'avais pas conscience de la difficulté, notamment du fait que cela fait appel a des disciplines diverses qui n'ont pas forcemment l'habitude de travailler ensemble.

Les 2 suivants aussi étaient intéressants. cependant j'ai été déçu de leur attitude face aux experientations humaines faites à l'etranger. En résumé, elles n'ont aucune crédibilités sans publications. seuls les essais australien ont un intérêt. ils ont publié leurs résultats en octobre 2005 et ont prouvé l'inocuité des OEGs. c'est tout ce qu'ils ont retenus. pour rappel le Pr Ferron faisait parti de l'équipe.

encore un point : Alain Privat travail sur la thérapie génie pour empecher la cicatrice gliale de se reformer (il semble qu'elle se reforme en permanence). il pense qu'un essai pourrait voir le jour ds 5 ans, c'est un ordre de grandeur.

en conclusion, les chercheurs français restent très (trop ?) prudents sur les essais humains, mais qui en doutait ?

emmanuel

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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 08 décembre 2005 à 12:30:57 »
http://www.futura-sciences.com/news-scientifiques...

Des scientifiques cultivent du cartilage à partir de cellules souches

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Des scientifiques britanniques sont parvenus à convertir des cellules souches embryonnaires humaines en cellules cartilagineuses, un pas encourageant qui pourrait déboucher sur la culture de cartilage en vue de transplantations. Ces recherches vont être publiées dans la revue scientifique Tissue Engineering.

Une équipe composée de chercheurs de l'Imperial College de Londres, du St Mary's Hospital et de l'université de Bristol a pris des cellules souches embryonnaires humaines et les a fait croître en chondrocytes, ou cellules cartilagineuses, dans des boîtes de Pétri. La présence de cellules cartilagineuses a "encouragé" les cellules souches à se muer en chondrocytes.

Les cellules cartilagineuses tapissent la surface osseuse des articulations et permettent aux os de glisser en douceur les uns sur les autres, faisant office d'amortisseurs ultraminces. La détérioration du cartilage articulaire peut résulter soit d'une destruction par blessure, soit d'une dégénérescence progressive au cours de toute une vie d'usage. Lorsqu'un dommage articulaire se produit, la guérison n'est pas aussi rapide ni aussi efficace qu'avec les autres tissus de l'organisme. Le dommage tend plutôt à se propager, les os frottant ainsi directement les uns contre les autres, avec des douleurs et une mobilité réduite à la clé.

La détérioration du cartilage est actuellement traitée par transplantation de cellules cartilagineuses saines du patient, mais cette technique ne fournit qu'une quantité limitée de cellules et risque d'endommager le cartilage sur lequel elles sont prélevées. Cette nouvelle méthode pourrait fournir aux médecins du cartilage en quantité illimitée pour les transplantations requises dans la réparation de blessures, le traitement d'affections médicales, le remplacement de genoux et de hanches ou même en chirurgie esthétique.

La capacité à cultiver du cartilage en utilisant des cellules souches pourrait avoir d'énormes implications pour nombre de problèmes médicaux. Le vieillissement de la population va inévitablement conduire à un accroissement des problèmes engendrés par l'allongement de la durée de vie des individus. Même si les médecins sont depuis des années capables de procéder à des remplacements d'articulations, il n'a pas été possible de remplacer le cartilage usé. "En remplaçant le cartilage, l'on pourrait pendant quelque temps éviter la nécessité d'un remplacement articulaire", a expliqué le Dr Archana Vats de l'Imperial College de Londres, principal auteur de l'article.

On a établi que le mélange de cellules souches et de cartilage présentait des niveaux de collagène - protéine constitutive du cartilage - supérieurs à ceux que permet d'obtenir la simple culture de cellules cartilagineuses seules. Ce cocktail cellulaire a ensuite été implanté sur des souris, durant 35 jours, sur un "échafaudage bioactif" développé auparavant dans le cadre d'une collaboration antérieure entre des chercheurs en médecine et des ingénieurs à l'Imperial College. Lorsque l'échafaudage a été retiré, les scientifiques ont découvert que les cellules avaient formé du cartilage neuf, démontrant qu'il était non seulement possible de produire du cartilage mais également de le transplanter avec succès dans des tissus vivants.

Le Dr. Anne Bishop, de l'Imperial College de Londres, et l'un des auteurs a ajouté: "Le potentiel des cellules souches est largement connu depuis de nombreuses années, mails nous n'avons que récemment commencé à progresser vers l'objectif ultime consistant à les utiliser sur des patients. Ces résultats indiquent qu'il pourrait ne s'écouler que cinq ans avant que cette avancée puisse bénéficier directement aux patients pour toute une variété de maladies ou de blessures".

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bonjour à tous,
je fais juste un petit post pour dire  que je me rendrais à la journée des traumatismes dans l'apres midi (14H00).
emmanuel

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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 26 octobre 2005 à 15:13:46 »
Des chercheurs ont mis au point des techniques  pour obtenir des cellules souches sans détruire l’embryon.

http://sciences.nouvelobs.com/sci_20051017.OBS2474.html?1124

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Obtenir des cellules souches sans détruire d’embryon


C réer des cellules souches embryonnaires sans détruire d’embryons : pour certains chercheurs la solution au problème éthique de la recherche sur l’embryon passe par là. Deux équipes publient aujourd’hui dans l’édition anticipée de la revue Nature deux techniques différentes, testées sur des souris, permettant d’obtenir ces précieuses cellules souches sans heurter ceux qui s’opposent à la destruction des embryons. Du moins l’espèrent-ils.

L’équipe de Robert Lanza, de la société Advanced Cell Technology (USA), propose une alternative à la technique actuelle d’extraction des lignées de cellules souches embryonnaires (CSE) qui consiste à utiliser un embryon surnuméraire conçu pour une FIV. Lanza et ses collègues ont réussi à cultiver des lignées de CSE à partir d’un blastomère prélevé sur une morula, un embryon de seulement 8 cellules. Cette technique est celle utilisée pour le diagnostic pré-implantatoire (DPI), expliquent les chercheurs, et elle ne met pas en danger la vie de l’embryon. Ils ont d’ailleurs obtenu des rejetons avec les morulas ayant subi une biopsie.

Rudolf Jaenisch et Alexander Meissner, du Withehead Institute de Boston (USA), proposent eux une alternative au clonage d’embryon. Pour obtenir une lignée de CSE qui porte l’ADN d’un patient, la technique consiste à transférer l’ADN d’une cellule adulte dans un œuf énucléé, et de créer ainsi un embryon dont on extrait les cellules souches. Jaenisch et Meissner ont altéré l’ADN transféré de telle sorte que l’embryon obtenu n’est de toute façon pas capable de s’implanter dans l’utérus. Pour les chercheurs, il perd ainsi son statut d’être vivant en devenir.

Ces travaux ont reçu un accueil mitigé. Certains sont très enthousiastes, d’autres voient de nombreuses limites, scientifiques ou éthiques. Les médecins, par exemple, ne sont pas tous d’accord sur l’innocuité du DPI, estimant que les données sur les effets à long terme de cette technique sont encore maigres. Pour les groupes ‘’pro-life’’ opposés à la fécondation in vitro, ces travaux ne seront jamais acceptables.

Aux Etats-Unis, où les parlementaires débattent d’une extension des financements publics pour la recherche sur les cellules souches, actuellement limités aux lignées existantes, certains voient dans ces méthodes le moyen de rassembler les deux camps.

Interrogé par le magazine New Scientist, le professeur Arthur Caplan, directeur du Centre de bioéthique de l’université de Pennsylvanie, met en garde contre la «naïveté politique» de ces démarches. Parler d’alternatives risque selon lui de jeter un discrédit sur le travail des autres chercheurs et, au final, de fournir des arguments aux opposants.

Cécile Dumas
(17/10/05)

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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 22 octobre 2005 à 12:21:18 »
voici l'article complet paru dans "le monde" sur les travaux des coréens :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-702061@51-700667,0.html


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Un centre de clonage humain thérapeutique s'ouvre en Corée du Sud

Cinq mois après avoir franchi une étape majeure dans la maîtrise du clonage dans l'espèce humaine, le professeur Wook Suk-hwang (université de Séoul) a, mercredi 19 octobre, annoncé la création du premier centre de recherche entièrement dévolu au développement de cette technique, ainsi que le lancement d'une fondation mondiale sur les cellules souches. Saluée par le président sud-coréen, Roh Moo-hyun, et financée par des fonds publics, cette initiative témoigne de la volonté de la Corée du Sud d'occuper au plus vite une position dominante dans ce domaine scientifique. Selon Gerald Schatten (université de Pittsburgh), biologiste proche de Wook Suk-hwang, ce centre produira, chaque année, une centaine de lignées de cellules souches embryonnaires correspondant chacune à une maladie humaine.

[   Les Français exclus de cette initiative

La création d'une fondation mondiale consacrée aux cellules souches embryonnaires, dont le siège est situé à l'université de Séoul, ne devrait pas concerner les équipes de biologistes français. L'un des décrets d'application de la loi de bioéthique du 6 août 2004 ­ toujours en examen devant le Conseil d'Etat ­ traite des conditions d'importation et d'exportation de tissus ou cellules embryonnaires à des fins de recherche. Le texte prévoit notamment "l'interdiction de l'importation de cellules embryonnaires prélevées sur un embryon humain in vitro créé ou constitué par clonage à des fins scientifiques ou thérapeutiques" (Le Monde du 1er juin).]

Vétérinaire de formation, le professeur Wook Suk-hwang a acquis une réputation internationale, au début de 2004. Il avait alors annoncé, en coopération avec un spécialiste américain, avoir créé des embryons humains par clonage. Il avait ensuite obtenu, à partir d'un embryon, des lignées de cellules souches capables de se différencier.

FAIBLE RENDEMENT

Ces travaux faisaient suite à ceux menés sept ans plus tôt avec le clonage de la brebis Dolly. Entre-temps, une équipe américaine d'Advanced Cell Technology a, en novembre 2001, prétendu avoir créé, grâce à cette technique, trois embryons humains. Mais cette nouvelle n'a jamais été confirmée, laissant au professeur Wook Suk-hwang et à son équipe la primeur de telles recherches.

Reste que cette première sud-coréenne a fait preuve d'un très faible rendement de production. En effet, travaillant à partir de 242 ovocytes prélevés chez 16 femmes volontaires, ces biologistes ont pu créer par clonage 30 embryons. Ceux-ci ont alors été cultivés jusqu'au stade blastocyte. Mais 20 d'entre eux seulement ont produit des cellules souches et un seul a permis d'isoler et de cultiver des lignées de ces cellules.

"Optimisée, cette technique (...) pourra être utilisée partout, pour tout ce que l'on désire en faire, commentait alors le professeur Axel Kahn, directeur de l'Institut Cochin de Paris (Le Monde du 13 février 2004). Ces résultats confirment les analyses sur les difficultés à fonder une médecine régénératrice à partir de cette méthode, compte tenu notamment du nombre très élevé des ovocytes nécessaires pour disposer des cellules souches nécessaires. Pour l'heure, ce gigantesque déploiement de moyens, de temps et d'argent rend improbable que cette technique constitue jamais une procédure médicale révolutionnaire accessible à un grand nombre de malades."

Une série de progrès dans les opérations de manipulation des ovocytes, de leur énucléation et de transfert des noyaux provenant des cellules somatiques, ainsi que des améliorations des conditions de culture, ont permis à l'équipe sud-coréenne d'améliorer considérablement le taux de rendement de ses expérimentations. C'est ainsi que, quinze mois plus tard, la donne a radicalement changé, l'équipe annonçant être parvenue à une maîtrise quasi parfaite de cette technique.

Les chercheurs expliquaient alors, sur le site de la revue Science , avoir obtenu et cultivé onze lignées de cellules souches immunologiquement compatibles avec les personnes chez lesquelles les cellules somatiques avaient été prélevées. S'inscrivant délibérément dans une approche thérapeutique, ces cellules avaient été prélevées chez des personnes souffrant de maladies dégénératives ou de lésions traumatiques de la moelle épinière. Sur ces onze lignées cellulaires, six avaient été obtenues à partir des ovocytes d'une seule donneuse. Et seuls deux échecs avaient été recensés.

Aux yeux des spécialistes, cette publication fut une étape scientifique majeure immédiatement reproductible et exploitable en laboratoire. Du moins dans les laboratoires des pays qui autorisent la création par clonage d'embryons humains à des fins de recherche fondamentale ou d'application thérapeutique. C'est notamment le cas de la Corée du Sud, de la Grande-Bretagne, de la Belgique et de la Suède, qui encadrent la pratique du clonage à visée thérapeutique et prohibent le clonage reproductif.

En collaboration étroite avec des scientifiques britanniques et américains, Séoul souhaite aujourd'hui fédérer les recherches menées dans ce domaine en établissant un réseau international de collaboration avec les meilleurs spécialistes. Le développement de cette initiative va rapidement soulever d'épineuses questions dans les pays qui, comme la France, ont interdit par voie législative toute recherche menée à partir du clonage à visée thérapeutique.

Dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine (daté du 20 octobre), le docteur Susan Okie, éditorialiste du prestigieux hebdomadaire, souligne le très vif intérêt que de nombreux biologistes américains ­ qui ne peuvent bénéficier sur ce thème d'un financement fédéral de leurs travaux ­ portent à l'initiative sud-coréenne. Une initiative a priori promise à un grand avenir.
Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 22.10.05

41
Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 19 août 2005 à 19:58:15 »
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Des chercheurs ont guéri des brûlures sur des enfants avec des cellules foetales

Un groupe de médecins et de chercheurs suisses a expliqué, jeudi 18 août, sur le site de la revue médicale britannique The Lancet , comment il est parvenu à guérir huit enfants souffrant de brûlures graves à partir de cellules prélevées sur un foetus.

Dirigés par le professeur Patrick Hohlfeld (département de gynécologie-obstétrique, hôpital universitaire de Lausanne), ces chercheurs ont, dans un premier temps, constitué une banque de cellules cutanées à partir d'un prélèvement effectué sur un foetus âgé de 14 semaines après interruption médicale de grossesse. La femme concernée avait, par écrit, donné son accord à l'équipe pour qu'une biopsie cutanée soit pratiquée sur ce foetus à des fins de recherche à visée thérapeutique.

A partir d'un unique prélèvement d'une surface de 4 cm2 de peau, les chercheurs suisses sont parvenus à obtenir, in vitro, une spectaculaire prolifération de cellules cutanées foetales. Ayant recours à une matrice de collagène d'origine équine, ils ont parallèlement mis au point, à partir de ces cellules, un procédé de mise en culture leur permettant de disposer de plusieurs millions de "lambeaux cutanés" d'une centaine de centimètres carrés chacun.

Plusieurs centaines de ces lambeaux ont été utilisées pour traiter un groupe de huit enfants (âgés de 1 à 8 ans) victimes de brûlures importantes du deuxième et du troisième degré, d'origine accidentelle.

EFFET SPECTACULAIRE

L'application de ces lambeaux, renouvelée tous les trois ou quatre jours sur ces lésions, a permis d'obtenir une guérison spectaculaire des huit enfants en moins de trois semaines.

Les chercheurs suisses estiment apporter la démonstration que ce procédé pourra, à l'avenir, utilement se substituer à la procédure actuellement en vigueur ­ efficace mais beaucoup plus lourde ­ qui consiste à pratiquer des autogreffes de tissus cutanés prélevés sur des zones indemnes de brûlure.

"Il ne s'agit pas ici d'une forme de greffe mais, plus exactement, d'une forme de pansement biologique qui permet de stimuler très rapidement la reprise de la multiplication naturelle des cellules de la peau des patients, précise le professeur Hohlfeld. De ce fait, nous n'observons aucun effet secondaire de type immunologique."

Pour sa part, The Lancet  prend soin de préciser que deux des huit auteurs de cette publication ont, d'ores et déjà, déposé un brevet protégeant les applications pratiques qui pourraient résulter de cette découverte.

Publiée après l'affaire de la découverte, au début du mois d'août, des corps de foetus et d'enfants mort-nés au sein de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris, cette avancée thérapeutique vient, à sa manière, relancer la controverse sur l'usage qui peut ou non être fait des restes d'enfants à naître qui, faute d'un développement suffisant, n'ont pas respiré et ne disposent actuellement d'aucun véritable statut juridique. A la demande du premier ministre, le Comité national consultatif pour les sciences de la vie et de la santé a été saisi de cette question.

Les chercheurs suisses précisent, quant à eux, que le prélèvement de cellules cutanées foetales auquel ils ont procédé peut, dans leur pays, être assimilé à une forme de don d'organe.
Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 19.08.05

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-681016,0.html

42
Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 19 août 2005 à 12:35:09 »
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BIOMÉDECINE
Les cellules de cordon, alternative prometteuse aux cellules d'embryons

Catherine Petitnicolas
[19 août 2005]

Une équipe de chercheurs de l'université de Kingston, aux États-Unis, a réussi à produire des cellules souches extraites de sang de cordon ombilical, et ce en très grande quantité, grâce à une technologie issue de la Nasa, faisant appel à des bioréacteurs fonctionnant en microgravité puis à transformer certaines d'entre elles en cellules aux propriétés proches de celles des cellules du foie.

Une avancée considérable . Les travaux de l'équipe du Dr Colin Mc Guckin et Nico Forraz de la Kingston University's School of Life Sciences, ont été publiés hier dans la revue très spécialisée Cell Proliferation.


Dans la course mondiale aux cellules souches, premier pas vers le nouvel eldorado d'une médecine «régénératrice» capable, espère-t-on, de remplacer les organes ou les tissus devenus défaillants du fait de l'âge ou de diverses pathologies, les petites cellules extraites de sang de cordon ombilical semblent elles aussi capables de jouer leur partition. Leurs propriétés sont proches de celles des cellules souches embryonnaires, mères de toutes les cellules de l'organisme et qui seraient capables de traiter à l'avenir, selon les prévisions les plus optimistes, une liste de maladies qui va du diabète insulinodépendant aux cirrhoses du foie en passant par les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer, etc. Mais sans poser les problèmes éthiques inhérents aux cellules souches embryonnaires, ces dernières étant extraites d'un embryon humain, suscitant des craintes d'objétisation de l'embryon humain. Et sans non plus faire craindre les risques non maîtrisés de carcinogenèse (développement de cancers) inhérent aux cellules souches embryonnaires.


Initialement utilisées pour traiter de jeunes patients atteints de rares maladies sanguines (travaux du Pr Eliane Gluckman à l'hôpital Saint-Louis à Paris), ces cellules souches extraites de sang de cordon ont depuis provoqué l'intérêt de nombreuses équipes de recherches qui ont réussi, du moins ex vivo, à les faire se multiplier et à se transformer en groupes homogènes de cellules hépatiques, osseuses, cartilagineuses, cardiaques et neuronales.


L'avantage de ces cellules, c'est d'être facilement accessibles puisque chaque être humain naît muni d'un cordon ombilical, même s'il faut réaliser toute une série de manipulations pour en obtenir en quantité suffisante.


Pour Valérie Planat du CNRS (laboratoire de neurobiologie, plasticité tissulaire et métabolisme énergétique dirigé par Luc Pénicaud à Toulouse) qui travaille avec Louis Casteilla sur un thème de recherche assez proche et fort prometteur lui aussi, celui des cellules souches adultes extraites du tissu adipeux, «cette étude paraît très intéressante et dotée d'une véritable originalité. C'est la première fois à ma connaissance que la microgravité est utilisée dans le cadre de recherches sur les cellules souches. Mais ce travail présente aussi des limites», tempère-t-elle. «Car pour accéder à un éventuel traitement, il faudra passer par un procédé de culture assez long nécessitant près de cinq mois de préparation. Du moins pour l'instant.» Autre bémol, celui des techniques de culture utilisées qui font appel à du sérum de veau foetal pour maintenir en vie ces cellules. Avec les risques inhérents à l'utilisation de tels sérums qui nécessiteront des contrôles sanitaires rigoureux.


Si les cellules souches de cordon tiennent leur promesse, il faudra aussi trouver des donneurs compatibles au niveau tissulaire avec les futurs malades à traiter. Il faudra donc probablement multiplier les banques de cellules de sang de cordon. En décembre 2004, il existait 170 000 unités de sang de cordon dans 37 banques publiques pour couvrir les besoins de six milliards d'individus. Mais le Congrès américain, devant les promesses suscitées par ces recherches, a voté en 2004 un budget de 150 millions de dollars pour doter ses biobanques publiques de 150 000 unités en cinq ans.


«Encore discrètement évoqué dans le débat public sur les cellules souches embryonnaires et adultes, les cellules de sang de cordon pourraient représenter un point d'équilibre entre l'éthique et la clinique, c'est-à-dire la voie moyenne entre le respect de la vie et le droit des malades à bénéficier des avancées de la médecine», analysait en décembre dernier un groupe de chercheurs dans la lettre d'information de Gèneéthique.

http://www.lefigaro.fr/sciences/20050819.FIG0228.html?113938

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Recherches fondamentales / molécule "ephrin-B3"
« le: 16 juillet 2005 à 11:45:44 »
exact, je n'avais pas bien saisi le rôle du Chondroitinase.
vivement les injections :)

merci pour les infos.

emmanuel

44
Recherches fondamentales / molécule "ephrin-B3"
« le: 15 juillet 2005 à 17:04:13 »
un article intéressant.

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"Nous devons trouver comment dissoudre les cicatrices gliales ou empêcher leur formation," a-t-il dit. "Nous devons aussi avoir des neurones matures qui poussent aussi bien que pendant le développement embryonnaire. Et pour finir, nous devons lever l'inhibition due à la myéline. Quand nous réaliserons ces trois choses, nous aurons une régénération puissante des nerfs blessés."


effectivement, on ne voit rien paraître sur "comment dissoudre la cicatrice gliale"

Ce sujet n'attire pas les chercheurs ?

emmanuel

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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 17 juin 2005 à 13:13:46 »
toujours sur les cellules souches et sur le maladie de parkinson :

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Des cellules souches contre la maladie de Parkinson
LE MONDE | 14.06.05 | 13h41  •  Mis à jour le 14.06.05 | 14h11
   
Est-on à l'aube d'une nouvelle étape dans l'histoire du traitement de l'affection neurodégénérative décrite pour la première fois, en 1817, par le docteur James Parkinson ? Les derniers résultats d'une équipe de chercheurs français et allemands, publiés dans le prochain numéro de la revue spécialisée Nature Neurosciences, le laissent penser. Ils viennent en effet confirmer, après d'autres, les nouveaux espoirs nourris par l'usage des cellules souches dans le traitement d'affections neurodégénératives aujourd'hui incurables ou contre lesquelles la médecine ne dispose pas encore de traitements efficaces à long terme.

L'équipe du docteur Pierre-Marie Lledo (CNRS, Institut Pasteur de Paris, unité "perception et mémoire" ), travaillant en collaboration avec celle du docteur Magdalena Götz (université de Munich), explique comment elle a réussi à obtenir, chez la souris, la transformation de cellules souches neuronales du cerveau adulte en neurones capables de sécréter la dopamine, molécule neurotransmettrice dont la synthèse cérébrale est insuffisante chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson.

Comme de nombreux neurobiologistes, ces chercheurs s'intéressent au bulbe olfactif, structure cérébrale présente chez tous les mammifères. On sait, depuis une dizaine d'années, que cette structure essentielle dans la perception sensorielle et la représentation des odeurs est le siège d'une production constante de nouveaux neurones à partir de cellules souches, et ce y compris chez l'homme de plus de 70 ans. Chez la souris, où la mesure a pu être faite, on estime que 80 000 de ces neurones sont produits quotidiennement, soit le remplacement d'environ 1 % de ceux qui sont impliqués dans le système olfactif.

CÂBLAGE DES RÉSEAUX

"Parce qu'elle était contraire à toutes les certitudes en matière de physiologie cérébrale, cette réalité n'a pas été acceptée facilement, souligne le docteur Lledo. Ces nouveaux neurones proviennent de cellules souches présentes au coeur du cerveau, dans la zone sous-ventriculaire. En 2003, nous avions démontré qu'elles donnaient bien naissance à de véritables neurones capables de s'intégrer et d'établir de nouvelles connexions cérébrales. Une propriété prouvant que le cerveau adulte n'est nullement "figé" et qu'il est bien doté de facultés d'adaptation. De nouvelles perspectives fondées sur l'utilisation de cette plasticité neuronale à des fins thérapeutiques sont alors apparues."

Travaillant en collaboration avec l'équipe du professeur Melitta Schachner (université de Hambourg), l'équipe pastorienne avait ensuite identifié ­ chez la souris adulte ­ une molécule naturellement sécrétée dans le bulbe olfactif et qui attire les neurones immatures. Parvenues jusqu'à cette molécule, dénommée ténascine, les jeunes cellules commencent à se différencier en neurones et parviennent à maturité (Le Monde du 27 mars 2004).

Ces résultats enrichissaient notablement les connaissances sur la complexité des mécanismes cérébraux assurant le câblage des réseaux et les processus mnésiques, tout en fournissant un nouvel éclairage sur les fonctions réparatrices du système nerveux central. Ils permettaient également d'avancer dans la mise au point de stratégies expérimentales visant, schématiquement, à détourner des neurones nouvellement formés depuis leur zone germinative vers des régions lésées dans le but de les régénérer. Il restait à s'assurer que les néoneurones ainsi recrutés étaient fonctionnels et capables de produire de la dopamine.

FORCER LEUR DESTIN

Après plusieurs expériences infructueuses, c'est cette démonstration qu'apportent aujourd'hui les équipes des docteurs Lledo et Götz. Les chercheurs sont en effet parvenus, chez la souris, à obtenir la différenciation de cellules souches neuronales en neurones producteurs de dopamine (neurones dits "dopaminergiques" ). En d'autres termes, ils ont réussi à orienter la maturation de la totalité des néoneurones en neurones dopaminergiques, et ce dans une zone très précise du cerveau, le striatum, siège des lésions à l'origine de la maladie de Parkinson. Ce résultat a été obtenu en déclenchant, au sein du striatum, l'expression de ténascine (qui a attiré les jeunes neurones issus des cellules souches) après avoir injecté dans les cellules souches un facteur de transcription grâce auquel ces neurones ne se sont différenciés qu'en neurones dopaminergiques.

Travaillant avec l'équipe du professeur Bernard Bioulac (CNRS, Bordeaux), les chercheurs pastoriens ont d'ores et déjà commencé à tester leur approche expérimentale de recolonisation en neurones dopaminergiques du striatum sur des macaques porteurs de lésions similaires à celles des victimes de la maladie de Parkinson.

"Sans vouloir faire naître de faux espoirs chez les malades, nous pensons que ces travaux pourraient, à terme, contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques permettant de choisir le destin cellulaire des neurones nouvellement formés, puis de les détourner depuis leur zone germinative vers les régions à réparer, explique le docteur Lledo. Si nous parvenons à détourner les neurones par la ténascine et à forcer leur destin, les cellules souches chez l'adulte constitueront un réel et substantiel espoir thérapeutique."
Jean-Yves Nau


    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-661929@51-642368,0.html[/list:u]

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    Tiré du figaro :

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    NEUROLOGIE
    La société Geron envisage d'injecter des cellules dérivées d'embryons sur des blessés de la moelle épinière. Non sans risque

    Gretchen Vogel *
    [10 juin 2005]      

    Les cellules souches issues d'embryons de quelques jours, qui ont le potentiel de se multiplier en toutes sortes de cellules, que l'on sait perpétuer en laboratoire depuis 1998, suscitent beaucoup d'espoir comme outils d'une future médecine régénérative. La recherche avance vite et déjà une société privée, Geron, envisage un premier essai sur l'homme, en l'occurrence sur des blessés de la moelle épinière. Le Figaro publie sur ce sujet controversé un article en partenariat avec la revue Science.

    Une compagnie privée se déclare sur le point de tester des cellules souches embryonnaires humaines pour la première fois chez des patients. Plusieurs obstacles demeurent, néanmoins. Député démocrate de l'État du Rhode Island, James Langevin déclarait peu avant de participer à un vote le mois dernier pour assouplir les lois fédérales du financement de la recherche sur les cellules souches : «Je crois que je marcherai un jour à nouveau.»

    Langevin, paralysé depuis l'âge de 16 ans à la suite d'un accident avec une arme à feu, a ensuite ajouté : «La recherche sur les cellules souches nous donne l'espoir et une raison d'y croire... Nous avons une chance historique de faire la différence pour des millions d'Américains.» Avec des défenses passionnées comme celle-ci, de grandes manoeuvres au Congrès et des milliards de dollars du privé et du public versés à la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, leur utilisation pourrait sembler proche. Mais si les scientifiques sont presque unanimes sur l'intérêt de leur étude pour la compréhension du développement et des maladies chez l'homme, ils sont beaucoup moins sûrs qu'elles permettront un jour de guérir des personnes comme James Langevin.

    Les thérapies cellulaires sont plus compliquées que des médicaments et les cellules souches embryonnaires, qui ont le potentiel de donner n'importe quel type de cellule, comportent des risques particuliers. «Ce qui doit le plus nous faire réfléchir, précise le neuroscientifique Clive Svendsen de l'université du Wisconsin, est leur puissance.» La flexibilité et la capacité de croissance extrêmes qui les caractérisent sont idéales pour produire de grandes quantités de cellules et traiter par exemple le diabète ou les lésions de la moelle épinière. Mais ces mêmes propriétés augmentent aussi le risque que des cellules puissent avoir des effets indésirables avec, comme on l'observe chez l'animal, leur apparition au mauvais endroit ou même le déclenchement de cancers. C'est pour cette raison que la plupart des groupes de recherche n'envisagent pas d'essais cliniques avant cinq ans ou même dix ans.

    Mais une société a décidé de faire fi de ces délais. Geron, sise à Menlo Park en Californie, espère commencer dès l'été 2006 un essai clinique avec des cellules souches pour traiter des lésions de la moelle épinière. La compagnie est déjà en discussion avec la Food and Drug Administration (FDA), l'organisme qui tente d'établir des critères de sécurité pour ce tout nouveau domaine, mais son accord est loin d'être sûr. Geron, qui a financé les chercheurs ayant isolé les premières cellules souches humaines en 1998, a plusieurs raisons de foncer, notamment un portefeuille bien garni de brevets et de licences exclusives dans ce domaine. Les sceptiques disent cependant que Geron a choisi une cible crédible pour son premier test, car le traitement des lésions médullaires paraît plus accessible que celui d'affections comme la maladie de Parkinson ou le diabète.

    L'essai clinique sera fondé sur le travail mené par Hans Keirstead, un neuroscientifique enthousiaste et médiatique travaillant à l'université de Californie à Irvine. Celui-ci a été un porte-parole particulièrement convaincant lors de la campagne pour la proposition 71 où l'État californien a accordé 3 milliards de dollars à la recherche sur les cellules souches. Keirstead a ainsi montré des vidéos de rats ayant eu des lésions de la moelle épinière qui récupéraient une partie de leur mobilité après l'injection de cellules dérivées de cellules souches.

    Il a développé, avec l'appui financier de Geron, une méthode favorisant leur différenciation en précurseurs d'oligodendrocytes, des cellules capables de régénérer la gaine de myéline des neurones endommagée lors de ces lésions. Ses expériences, publiées le mois passé dans la revue Journal of Neuroscience, montrent pour la première fois que des cellules souches embryonnaires peuvent intervenir favorablement dans la récupération motrice des animaux, mais uniquement quand les blessures sont récentes. L'essai clinique de Geron portera donc sur des personnes fraîchement accidentées. L'objectif pour une poignée de patients ne sera pas de soigner, souligne bien Keirstead, mais de montrer que le traitement est dépourvu de risques. Ce qui n'est déjà pas si mal.

    Certains scientifiques craignent que les cellules souches puissent acquérir de nouvelles mutations délétères en culture, un phénomène commun chez presque toutes les cellules cultivées in vitro, particulièrement difficiles à détecter.

    Beaucoup de scientifiques pensent donc que Geron va trop vite. Ils citent les essais de thérapie génique où un jeune homme est décédé après une réaction immunitaire inattendue et où des patients ont déclaré par la suite des leucémies. Certains pensent que les débats politiques sur la question ont créé une attente trop forte. «L'honnêteté, et non le boniment, est crucial, estime Bernat Soria, chercheur sur les cellules souches de l'université Miguel Hernandez à Alicante en Espagne. Mon expérience est que lorsque vous êtes honnête avec les patients, ils peuvent comprendre les choses. Ils me disent : «Nous ne sommes pas sûrs que ce sera une solution pour ma maladie mais continuez votre recherche.» Les gens sont conscients que la route sera longue.»

    * Gretchen Vogel, journaliste, publie cet article aujourd'hui dans la revue internationale Science éditée par l'Association américaine pour l'avancement des sciences (AAAS). Traduction et adaptation de Pierre Kaldy pour Le Figaro.

    Source : http://www.lefigaro.fr/sciences/20050610.FIG0283.html?113647

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    Recherches fondamentales / vive la graisse !
    « le: 03 juin 2005 à 17:53:25 »
    J'ajoute cet article qui précise le caractère non-tumorigène des cellules souches de la graisse.

    Citer

    Les cellules adipeuses, thérapie de demain ?
    Source : CNRS, le 12/05/2005 à 12h11


    Longtemps considéré comme un simple organe disgracieux de stockage des lipides, le tissu adipeux se révèle, depuis peu, être un véritable réservoir de cellules souches, capables de donner naissance à des cellules cardiaques, vasculaires, osseuses, musculaires... En injectant des cellules souches de tissu adipeux humain, des équipes de chercheurs du CNRS et de l'Inserm ont réussi à régénérer des cellules musculaires humaines, sans réaction de rejet. Ces travaux prometteurs chez la souris sont publiés dans le Journal of Experimental Medicine du 02 mai. Ils représentent un réel espoir dans le traitement de pathologies musculaires, notamment les myopathies de Duchenne, une maladie héréditaire grave se traduisant par une atrophie progressive de tous les muscles.

    Basée sur l'injection de cellules immatures susceptibles d'acquérir, dans un environnement propice, la morphologie et la fonction de cellules déficientes dans un tissu lésé, la thérapie cellulaire s'intéresse aujourd'hui particulièrement aux tissus adipeux. Ces derniers représentent environ 10% du poids d'un individu sain et jusqu'à 50% chez un obèse ; leur prélèvement ne présente pas de problème éthique puisque les cellules utilisées sont issues de déchets opératoires de type liposuccion. En 2004, l'équipe CNRS-Inserm de Louis Casteilla avait démontré qu'il était possible d'obtenir, in vitro, des cellules cardiaques à partir de cellules adipeuses. Parallèlement, les équipes Inserm de Bernard Lévy en collaboration avec l'équipe de Louis Casteilla et l'équipe de Anne Bouloumié montraient que ces mêmes cellules pouvaient chez la souris se transformer en cellules constituant les vaisseaux sanguins.

    Le tissu adipeux : réservoir de cellules souches multipotentes

    Spécialisés dans la recherche sur le tissu adipeux depuis une vingtaine d'années et depuis une dizaine d'années sur les cellules souches embryonnaires, les équipes de Christian Dani, chercheur Inserm et directeur du laboratoire "Cellules Souches et différenciation" et Gérard Ailhaud, UMR 6543 CNRS (Institut de signalisation, biologie du développement et cancer) ont réussi à obtenir, à partir de tissu adipeux de jeunes donneurs, des cellules souches multipotentes dénommées hMADS ("Human Multipotent Adipose Derived Stem Cell"). Celles-ci sont plus immatures donc de potentiel plus grand que les cellules obtenues précédemment par d'autres équipes. Ces travaux publiés dans le Journal of Experimental Medicine montrent qu'une même cellule souche hMADS est capable in vitro de donner naissance à une cellule musculaire, osseuse, adipeuse ou de cartilage, en fonction de son environnement. Une fois isolées puis mises en culture, ces cellules souches ont présenté une forte capacité de prolifération, des chromosomes normaux et une absence de caractère tumorigène. De plus, les chercheurs ont remarqué que ces cellules n'exprimaient que faiblement les antigènes d'histocompatibilité responsables du phénomène de rejet des greffes.

    De la cellule souche à la cellule musculaire

    Afin d'étudier les potentialités réparatrices de ces cellules souches, l'équipe s'est intéressée à des souris "mdx", modèles de myopathies de Duchenne. Ces souris sont déficientes en dystrophine, une protéine nécessaire à l'intégrité de la fibre musculaire. Sans cette protéine, la fibre musculaire ne peut plus résister aux forces exercées lors de la contraction et finit par dégénérer. Chez l'homme, cette dystrophie musculaire génétique transmise par la mère touche à la naissance un garçon sur 3.500 en France et conduit progressivement à une atrophie des muscles squelettique, respiratoire et cardiaque.

    Transplantées en faible quantité chez la souris dystrophique, ces cellules souches du tissu adipeux n'ont pas été rejetées en l'absence de traitement immunosuppresseur et ont conduit à une expression importante et à long terme de dystrophine humaine. Selon le Pr Gérard Ailhaud, "ces résultats prometteurs ouvrent des perspectives d'allotransplantation de telles cellules chez des patients atteints de maladies musculaires." Ces travaux ont donné lieu au dépôt d'un brevet international.

    Perspectives thérapeutiques

    Ces cellules souches multipotentes ouvrent donc des perspectives intéressantes dans la réparation de nombreux tissus. Après avoir approfondi la connaissance de ces cellules au niveau moléculaire, les chercheurs devront toutefois étudier la possibilité d'isoler directement et en nombre suffisant de telles cellules souches à partir de tissu adipeux humain d'individus de tous âges. Ils devront également s'attacher à comprendre quels sont les mécanismes qui gouvernent l'absence de rejet de ces cellules humaines chez la souris avant d'entreprendre des essais cliniques.

    http://www.futura-sciences.com/news-cellules-adipeuses-therapie-demain_6211.php

    48
    Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
    « le: 03 juin 2005 à 17:37:26 »
    un article intéressant sur la culture de cellules souches :

    Citer

    Les cellules souches adultes peuvent produire des cellules nerveuses
    Source : ADIT BE Norvège, le 17/05/2005 à 16h08


    Des expériences sur des oeufs de poulets ont permis une avancée importante dans la recherche sur les cellules souches. Les chercheurs ont observé le développement de cellules souches adultes humaines en cellules nerveuses fonctionnelles. Les experts espèrent que les propres cellules souches adultes d'un patient pourront, un jour, être employées pour régénérer et remplacer les cellules nerveuses perdues lors d'un accident ou d'une maladie. Cette perspective était, jusqu'ici, plutôt vague car les cellules souches adultes ne produisaient pas des quantités significatives de neurones.

    Joel C. Glover, chercheur à l'Institut des sciences médicales fondamentales de l'Université d'Oslo, et son équipe savaient que "la moelle épinière de l'embryon de poulet pouvait se régénérer rapidement après un endommagement, et produire beaucoup de nouveaux neurones". Ils se sont donc demandés si, "le même environnement pourrait stimuler la différenciation de cellules souches de moelle osseuse humaine en neurones ".

    C'est ainsi qu'ils ont trouvé que des cellules souches de moelle osseuse pouvaient se différencier en neurones dans l'environnement de régénération de la moelle épinière embryonnaire de poussin. Les cellules obtenues sont fonctionnelles : elles ont la bonne forme, peuvent produire des impulsions nerveuses, et établissent des contacts avec d'autres neurones. De plus, le nombre de cellules générées est beaucoup plus important que dans n'importe quel autre système expérimental.

    La clé du succès de ce modèle dépend de composants, pour le moment, non identifiés, dans le microenvironnement de la moelle épinière en rapide développement. Si les scientifiques arrivaient à identifier ces composants, ils seraient alors capables de les utiliser comme des fertilisants cellulaires qui pousseraient les cellules souches adultes à générer des neurones humains.

    http://www.futura-sciences.com/news-cellules-souches-adultes-peuvent-produire-nerveuses_6240.php

    49
    Ressources et règlementation / Accident...Handicap...Assurance...
    « le: 02 juin 2005 à 15:57:00 »
    bonjour,
    Je viens de lire cette rubrique en diagonale et je me permets de vous indiquer le site d'une avocate spécialisée sur les personnes handicapées/assurances :

    http://www.meimon-nisenbaum.avocat.fr/

    son site contient de nombreux articles qu'elle a publiés.

    emmanuel

    50
    Recherches fondamentales / L'incontournable Privat dans Libé
    « le: 23 mai 2005 à 12:57:30 »
    Avec Privat, c'est toujours pareil :
     d'un coté (la lettre de l'IRME 20) il dit qu'on ne peut pas se fier aux transplantations faites à l'etranger parce que "non-experimentallement correctes"
    et de l'autre coté il s'appuie sur ces mêmes resultats (dans l'article de libé) pour enfoncé le travail d'autres chercheurs...

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