Association Libre d'Aide a la Recherche sur la Moelle Epiniere
LA VIE QUOTIDIENNE => Exprimez-vous ! => Discussion démarrée par: guianju le 15 novembre 2010 à 16:36:09
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bonjour
je suis étudiante et je souhaite faire mon mémoire sur les blessés médullaires.
Je trouvais intéressant de se pencher sur le ressenti face au manque d'intimité que l'on peut imaginer avec les soins.
Cependant, je pense qu'il est aussi possible de garder cette part d'intimité .
J'aurais donc aimé avoir quelques témoignage afin de mieux orienter ma réflexion.
Savoir votre éprouvé, si cela a eu un impact sur un aspect de votre personnalité ou de votre vie en particulier, comment vous l'avez ressenti lorsque vous étiez en centre de rééducation (une intrusion, une fatalité.......)
En gros, sortir de mes éventuelles idées préconçues en ayant votre parole afin d'avoir une approche plus juste.
Merci à ceux qui m'apporteront leur témoignage.
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Bonsoir,
tu devrais nous donner un questionnaire type, ce serait plus facile pour nous te répondre.
Bonne chance pour ce sujet intéressant, j'espère que tu recevras beaucoup de réponses.
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merci d'avoir pris le temps de répondre.
je vais réfléchir à un questionnaire alors.
Pour éclaircir un peu je me questionne sur le paradoxe de l'intimité du corps donné à voir et à manipuler aux aidants mais je dois trouver un concept à mettre en lien, en paralléle (estime de soi ou autre) et c est là que vos témoignages pourraiet m'aider, à trouver justement ce qui serait pertinent à mettre en lien.
En tous cas merci de ta réponse.
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Bonsoir
Peux tu préciser dans quelle classe de soignants tu te trouve (kiné, ergo, infirmière, médecin ?), ça pourrait permettre d'avoir des réponses plus ciblées à ta profession.
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bonjour
alors je suis étudiante en psychologie et actuellement je fais mon stage dans un centre de rééducation .
:smiley:
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... je me questionne sur le paradoxe de l'intimité du corps donné à voir et à manipuler aux aidants...
Je ne comprends pas.
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bonjour
alors en fait je me pose la question de comment préserver une intimité, une pudeur quand des soins médicaux nécessitent justement de manipuler le corps et de le donner à voir. Je pense aux personnes par exemple qui arrivent en centre à la sortie de l'hopital et qui se retrouvent à la merci des soignants pour la toilette, les besoins urinaires.... tout ces gestes qui sont de l'ordre de l'intime .
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J'avoue que j'ai du mal à faire le lien entre ta profession et le thème de ton mémoire.
Ce thème aurait été plus adapté à un mémoire infirmier ou aide soignant, professions qui sont directement impliquées dans les soins intimes, mais en psycho je ne vois pas trop le rapport en fait.
Est ce que tu veux faire un mémoire sur l'intimité dans les soins, ou plutôt sur le ressenti du patient face au non-respect de son intimité par le soignant ? Ce serait, je pense, cette piste là qu'il faudrait explorer.
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en effet quand je parle d'intimité je parle du ressenti de la personne face au soin qui touche à son intimité corporelle et donc à l intégrité de son corps.
bien entendu tout cela d un point de vue psychologique , connaitre le ressenti, les différentes stratégies qui peuvent être mise en place pour accepter cette "intrusion" dans l'intime.
Je suis désolée que ça n est pas été clair pour vous.
Il s'agit de comprendre comment cette intrusion est vécue et de quelle manière l individu accepte la dépendance pour les soins intimes
en espérant être plus clair
merci
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bonjour,
Si tu as des questions je suis pret à te répondre en mp
Thierry
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merci beaucoup Je te contacterais demain alors
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ok pas de problème,
bonne soirée, bises
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...
Il s'agit de comprendre comment cette intrusion est vécue et de quelle manière l individu accepte la dépendance pour les soins intimes
en espérant être plus clair
merci
hello,
pour ma part je ne l'ai jamais acceptée, mais subie car je n'avais pas d'autres choix, si ce n'est de me dépêcher à arriver à être autonome pour ces soins-là. J'ai bossé comme un fou avec mon ergo et mon physio pour ne plus subir cette intrusion
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Perso, dans un premier temps, je l'ai aussi subie cette fameuse intrusion dans notre vie "intime" mais bizarrement, j'ai réussi à passer au-dessus (et ce paradoxe se reproduit pour moi, à chaque séjour en cliniques). En fait, c'est comme si ce n'était pas vraiment "moi" qui suit là, mais un "moi" qui a besoin de soins, qui a besoin de l'aide et donc ce "moi" là accepte la situation et n'en fait pas tout un plat. J'accepte même de servir de cobaye pour par exemple un sondage pour des jeunes infirmières dont c'est la première fois ... c'est difficile à expliquer mais c'est comme si, j'accepte une fois par toute que je ne peux pas faire autrement et que ça ne sert à rien de me tourmenter à ce propos.
Par contre, il y a quelque chose que je n'ai jamais accepté, toléré même (à chaque fois, j'ai fait des remarques cinglantes, désobligeantes et à chaque fois, cela m'a valu des excuses de la part des profs) : c'est qu'on s'introduise dans ma chambre avec une horde d'étudiants, qu'on parle de moi comme si je ne suis pas là, qu'on ne fasse pas attention si je suis décente au moment où on pénètre dans ma chambre ... ça c'est un manque complet de savoir-vivre, de simple respect de la personne.
Je fais une énorme différence entre les deux situations.
Je dirai encore que les soins "intimes" pratiqués peuvent l'être eux aussi de façon plus ou moins respectueuse et ce suivant la personne qui les pratique et que là aussi c'est une question de respect de la personne !
On parle de soins, mais laisser une personne en situation de détresse (que ce soit une personne handicapée, une personne âgée, ou une personne accidentée ... quelle différence ?) dans un couloir à moitié habillée (ou déshabillée) exposée au regard de n'importe qui qui passe par là, qu'il soit membre du personnel ou simple visiteur ? N'est-ce pas aussi porter atteinte à sa personne, n'est-ce pas aussi lui manquer de respect ? Ce sont ces situations là qui m'ont le plus heurtée, le plus blessée, le plus humiliée lors de me séjours en cliniques et il faut être "fort" mentalement avant de pouvoir se rebiffer et exiger qu'on vous respecte et ça je crois que beaucoup de membres du personnel hospitalier ne l'ont toujours pas compris et ne le comprendront jamais ... Ca leur passe carrément au-dessus de la tête !
Voilà autant de situations différentes ... voilà pourquoi, je parlais de questionnaire pour faciliter les choses et mieux pouvoir t'aider en étant certain de répondre à ce que tu as envisagé.
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je ne suis pas cancereux mais je peus me mettre a la place d'une personne qui le soit.je peus imaginer ses souffrances ,ses doutes,ses frutrations .
guiangiu peut facilement imaginer le ressenti d'un paratetra dans sa vie de tous les jours. il n'a qu'a vivre ne serait qu'ne journee les jambes lièes ou s'il veut plus fort ,les jambes et les bras liès.
il aura la theorie par la ^pratique.
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merci pour vos réponses qui m'éclairent .
C'est justement pour savoir quelles sont les "stratégies" adoptées pour affronter ça que je vous ai contactés.
merci encore et je pense donc que mon mémoire sera sur les mécanismes de défense psychologique mis en place par la personne pour faire face à l'intrusion dans son intimité corporelle.
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pour ma part, étant d'un naturel plutôt pragmatique, j'me suis pas posé trop de question: je ne pouvais plus faire seul donc j'ai laissé faire le personnel soignant
des bites, des minous et des culs ils en voient à foison tous les jours et c'est leur boulot :grin:
cela ne m'a pas empêché de rechercher à reconquérir au plus vite mon autonomie à 100% ce qui a pris au total 1an et demi
le manque d'autonomie, le fait d'être limité ds les voyages ou petites virées imprévues entre potes (bah oui car il fallait prévoir qqn pour le petit caca du matin) m'ennuyait plus que le fait de me faire trifouiller les parties "intimes"
en fait, l'état d'esprit d''avant le handicap détermine pour bcp la façon dont on acceptera les différentes tracasseries quotidienne lié au handicap
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Perso, dans un premier temps, je l'ai aussi subie cette fameuse intrusion dans notre vie "intime" mais bizarrement, j'ai réussi à passer au-dessus (et ce paradoxe se reproduit pour moi, à chaque séjour en cliniques). En fait, c'est comme si ce n'était pas vraiment "moi" qui suit là, mais un "moi" qui a besoin de soins, qui a besoin de l'aide et donc ce "moi" là accepte la situation et n'en fait pas tout un plat. J'accepte même de servir de cobaye pour par exemple un sondage pour des jeunes infirmières dont c'est la première fois ... c'est difficile à expliquer mais c'est comme si, j'accepte une fois par toute que je ne peux pas faire autrement et que ça ne sert à rien de me tourmenter à ce propos.
Par contre, il y a quelque chose que je n'ai jamais accepté, toléré même (à chaque fois, j'ai fait des remarques cinglantes, désobligeantes et à chaque fois, cela m'a valu des excuses de la part des profs) : c'est qu'on s'introduise dans ma chambre avec une horde d'étudiants, qu'on parle de moi comme si je ne suis pas là, qu'on ne fasse pas attention si je suis décente au moment où on pénètre dans ma chambre ... ça c'est un manque complet de savoir-vivre, de simple respect de la personne.
Je fais une énorme différence entre les deux situations.
Je dirai encore que les soins "intimes" pratiqués peuvent l'être eux aussi de façon plus ou moins respectueuse et ce suivant la personne qui les pratique et que là aussi c'est une question de respect de la personne !
On parle de soins, mais laisser une personne en situation de détresse (que ce soit une personne handicapée, une personne âgée, ou une personne accidentée ... quelle différence ?) dans un couloir à moitié habillée (ou déshabillée) exposée au regard de n'importe qui qui passe par là, qu'il soit membre du personnel ou simple visiteur ? N'est-ce pas aussi porter atteinte à sa personne, n'est-ce pas aussi lui manquer de respect ? Ce sont ces situations là qui m'ont le plus heurtée, le plus blessée, le plus humiliée lors de me séjours en cliniques et il faut être "fort" mentalement avant de pouvoir se rebiffer et exiger qu'on vous respecte et ça je crois que beaucoup de membres du personnel hospitalier ne l'ont toujours pas compris et ne le comprendront jamais ... Ca leur passe carrément au-dessus de la tête !
Voilà autant de situations différentes ... voilà pourquoi, je parlais de questionnaire pour faciliter les choses et mieux pouvoir t'aider en étant certain de répondre à ce que tu as envisagé.
je te rejoins entièrement sur ces situations-là, Sylvia !